Des stars et du social pour un dernier tour de piste à la Mostra

De gauche à droite, les acteurs américains Matt Damon et Ben Affleck, l'actrice britannique Jodie Comer et le réalisateur américain Ridley Scott arrivent pour la projection du film "The Last Duel" présenté hors compétition le 10 septembre 2021 lors de la 78e Mostra de Venise. (Photo, AFP)
De gauche à droite, les acteurs américains Matt Damon et Ben Affleck, l'actrice britannique Jodie Comer et le réalisateur américain Ridley Scott arrivent pour la projection du film "The Last Duel" présenté hors compétition le 10 septembre 2021 lors de la 78e Mostra de Venise. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 11 septembre 2021

Des stars et du social pour un dernier tour de piste à la Mostra

  • Les stars de la journée étaient Ben Affleck, Matt Damon et l'actrice britannique Jodie Comer à l'affiche du film «Le Dernier Duel»
  • Un mariage improbable: le film médiéval à grand spectacle et le débat contemporain lié au consentement et au mouvement #MeToo

VENISE : Un drame social tout en retenue avec Vincent Lindon et une méga-production de Ridley Scott, mariant #MeToo et combats médiévaux, se sont partagés l'affiche vendredi à Venise, à la veille de la clôture de la Mostra.


Les stars de la journée étaient Ben Affleck, Matt Damon et l'actrice britannique Jodie Comer à l'affiche du film "Le Dernier Duel". Adam Driver (Kylo Ren dans "Star Wars"), également au casting, n'a pas fait le déplacement de Venise, retenu par un tournage.


Le film qui se déroule dans la France du Moyen-Âge, sous le règne de Charles VI, a été présenté hors compétition.


"Le dernier duel" marque le retour à l'écriture d'un duo, Ben Affleck et Matt Damon, qui s'était fait connaître il y a un quart de siècle avec "Will Hunting", projet qu'ils avaient déjà co-écrit et que Gus Van Sant avait réalisé.


Ils tentent cette fois un mariage improbable: le film médiéval à grand spectacle, autour d'un duel entre deux chevaliers joués par Affleck et Adam Driver, et le débat contemporain lié au consentement et au mouvement #MeToo.


Entre deux scènes d'action, le réalisateur de "Gladiator" et "Blade Runner" choisit de présenter les même faits sous trois points de vue successifs, celui des deux rustres chevaliers, puis du point de vue féminin - pour lequel ils se sont adjoints les services d'une scénariste, Nicole Holofcener.


Le film montre une femme "qui a subi une grande injustice et va se battre pour obtenir justice, à ses risques et périls", a souligné Ben Affleck en conférence de presse.


Cette grosse production est un signe supplémentaire de l'influence de la Mostra de Venise, qui a fait son succès ces dernières années en mêlant cinéma d'auteur et films des plus grands studios, et en devenant une rampe de lancement pour les Oscars.


Venise a également accueilli cette année le feu d'artifice "Dune", nouvelle adaptation très attendue du roman-phare de la science-fiction, avec Timothée Chalamet, Rebecca Ferguson, Oscar Isaac ou encore Javier Bardem.

Performance de Kristen Stewart

La récompense suprême doit être décernée samedi soir lors de la cérémonie de clôture de cette 78e Mostra.


Le jury, présidé par le cinéaste sud-coréen Bong Joon-Ho, lauréat de la Palme d'Or 2019 à Cannes avec "Parasite" et au sein duquel siègent également la cinéaste sino-américaine Chloé Zhao, oscarisée pour "Nomadland", a vu vendredi le 21e et ultime film de la sélection, "Un autre monde".


Signé du Français Stéphane Brizé, il s'agit du troisième volet d'une trilogie sociale dont le rôle principal est confié à Vincent Lindon. Après avoir incarné un vigile de supermarché dans "La loi du marché" (2015), puis un leader syndical dans "En guerre", l'acteur se glisse cette fois dans la peau d'un cadre dirigeant.


"Il faut sortir de quelque chose de trop simpliste qui oppose systématiquement les salariés les plus modestes" à leurs supérieurs, a déclaré en conférence de presse le réalisateur.


"Le cercle des souffrances s'élargit: des gens qui ont de belles voitures, de beaux costumes, des chemises et des cravates sont aussi en état de souffrance. Regarder ça frontalement c'est prendre de la hauteur, signifier qu'il y a un problème systémique", a-t-il poursuivi.


Le film s'ajoute à la liste des candidats sérieux au Lion d'or.


Selon les critiques internationales compilées par le quotidien du Festival, Jane Campion, déjà Palme d'or à Cannes pour "La leçon de Piano", le film russe "Le capitaine Volkonogov s'est échappé" ou encore les "Mères Parallèles" de Pedro Almodovar sont très bien placés.


Et tout le monde s'accorde à saluer la performance de Kristen Stewart en princesse Diana dans "Spencer", faisant d'elle la candidate la plus en vue au prix d'interprétation féminine.


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com