SpaceX lance à son tour sa première mission de tourisme spatial

Le premier étage récupéré d'une fusée Falcon 9 se trouve à Space Exploration Technologies Corp. (SpaceX) le 2 février 2021 à Hawthorne, en Californie (Photo, AFP)
Le premier étage récupéré d'une fusée Falcon 9 se trouve à Space Exploration Technologies Corp. (SpaceX) le 2 février 2021 à Hawthorne, en Californie (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 13 septembre 2021

SpaceX lance à son tour sa première mission de tourisme spatial

Le premier étage récupéré d'une fusée Falcon 9 se trouve à Space Exploration Technologies Corp. (SpaceX) le 2 février 2021 à Hawthorne, en Californie (Photo, AFP)
  • Baptisée Inspiration4, cette mission doit conclure un été marqué par l'envol de milliardaires au-dessus de l'ultime frontière
  • Hayley Arceneaux, rescapée d'un cancer pédiatrique, représente l'«espoir». Elle sera la première personne avec une prothèse à se rendre dans l'espace

WASHINGTON: Au tour de SpaceX de se lancer dans le tourisme spatial. Une fusée de la société d'Elon Musk doit propulser mercredi quatre passagers qui passeront trois jours dans l'espace, une mission très ambitieuse qui sera la première de l'Histoire à n'envoyer en orbite que de complets novices, sans aucun astronaute professionnel. 
Baptisée Inspiration4, cette mission doit conclure un été marqué par l'envol de milliardaires au-dessus de l'ultime frontière: d'abord Richard Branson le 11 juillet, à bord du vaisseau de Virgin Galactic, puis quelques jours plus tard Jeff Bezos, avec sa société Blue Origin. 
Le touriste milliardaire de SpaceX se nommera pour sa part Jared Isaacman, Américain de 38 ans, patron d'une entreprise de services financiers et pilote aguerri. 
Mais lui n'a pas fondé l'entreprise lui permettant de faire le voyage. Il en loue simplement les services, pour un prix qui n'a pas été dévoilé mais qui se compte en dizaines de millions de dollars.  
Car la mission n'a rien à voir avec l'expérience de seulement quelques minutes proposée par Virgin Galactic et Blue Origin.  
Cette fois, il s'agit d'aller voler plus loin que la Station spatiale internationale (ISS).  
« Le risque n'est pas de zéro », reconnaît Jared Isaacman dans l'un des épisodes du documentaire diffusé par Netflix sur la mission. « Vous voyagez dans un vaisseau à 28 000 km/h autour du globe. Ce genre d'environnement est associé à un certain risque. »  
La société d'Elon Musk a déjà transporté pas moins de dix astronautes vers l'ISS pour le compte de la Nasa. Mais ils seront les premiers passagers privés à monter dans la capsule Dragon, lancée par la fusée Falcon 9.  
Le décollage est prévu pour mercredi à partir de 20H00 sur la côte Est américaine (minuit GMT). Une autre opportunité de lancement est planifiée jeudi si les conditions météo l'imposent.  
Les passagers décolleront depuis la mythique aire de lancement 39A, au Kennedy Center de la Nasa, en Floride, d'où décollèrent les missions Apollo vers la Lune.  

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Le touriste milliardaire de SpaceX se nommera pour sa part Jared Isaacman, Américain de 38 ans, patron d'une entreprise de services financiers et pilote aguerri (Photo, AFP)

 

Tourisme spatial: quels projets à l'horizon?

Le secteur du tourisme spatial en est encore à ses débuts, mais l'année 2021 a marqué un tournant, avec la multiplication des missions. Le point sur les différents projets. 

SpaceX 

  1. INSPIRATION4 : La société d'Elon Musk doit envoyer cette semaine dans l'espace quatre passagers pour trois jours dans l'espace. Ils décolleront depuis la Floride grâce à une fusée Falcon 9, et séjourneront dans la capsule Dragon.  Ce sera la première mission à n'envoyer en orbite autour de la Terre que des complets novices, sans astronaute professionnel à bord. Baptisée Inspiration4, elle a été affrétée par le milliardaire et pilote américain Jared Isaacman, à ses frais. Ils iront au-delà de l'altitude à laquelle se trouve l'ISS.  
  2. AX-1 : En janvier 2022, trois hommes d'affaires se rendront dans l'ISS, aux côtés d'un astronaute expérimenté, ancien de la Nasa. La mission, qui doit durer 10 jours au total et nommée Ax-1, est organisée par la société Axiom Space, qui a signé pour trois autres futurs vols avec SpaceX. Ils évolueront dans le segment américain de l'ISS, où ils conduiront des expériences scientifiques. 
  3. SPACE ADVENTURE : SpaceX prévoit un autre voyage en orbite pour quatre clients privés, organisé par la société intermédiaire Space Adventures. C'est cette dernière qui avait organisé les voyages de sept touristes dans l'ISS, entre 2001 et 2009, à bord de fusées russes.  
  4. DEARMOON : Le milliardaire japonais Yusaku Maezawa doit faire un voyage autour de la Lune, a priori en 2023, cette fois à bord de la fusée Starship, encore en cours de développement par SpaceX. La mission est baptisée Dearmoon. 

Virgin Galactic 

L'expérience proposée par Virgin Galactic est radicalement différente: quelques minutes seulement dans l'espace. 

Le vaisseau ne ressemble pas à une fusée standard. Un énorme avion porteur décolle d'une piste classique, puis largue en altitude un vaisseau conduit par deux pilotes, ressemblant à un gros jet privé. 

Celui-ci allume son moteur jusqu'à dépasser les 80 km d'altitude -- la limite de l'espace selon l'armée américaine --, puis redescend en planant. 

Les passagers peuvent se détacher et flotter quelques instants en apesanteur. 

Le 11 juillet, le fondateur de Virgin Galactic et milliardaire Richard Branson a lui-même participé à un vol test, depuis le Nouveau-Mexique. Le début des opérations commerciales régulières est prévu en 2022. 

Blue Origin 

La société de Jeff Bezos propose elle aussi une expérience de quelques minutes en apesanteur, mais au-dessus de 100 km -- la ligne de Karman, qui marque le début de l'espace selon la convention internationale. 

La fusée entièrement automatisée décolle à la verticale, et la capsule se détache en vol, avant de retomber sur Terre freinée par trois parachutes et un rétropropulseur. 

Le fondateur d'Amazon a été parmi les quatre premiers passagers à faire le voyage à bord, dans l'ouest du Texas, le 20 juillet.  

Projets russes 

La Russie enverra en octobre une actrice et un réalisateur vers l'ISS, à bord d'une fusée Soyouz. Le but: tourner le premier film de fiction en orbite et en apesanteur. 

Toujours grâce à un Soyouz, le japonais Yusaku Maezawa doit se rendre dans l'ISS en décembre. Le voyage doit durer 12 jours et est organisé via l'intermédiaire Space Adventures. 

Cette société a également annoncé une mission dans l'ISS en 2023 dans une fusée russe, pour deux participants dont l'un aura l'opportunité d'effectuer une sortie spatiale. 

Les autres

D'autres compagnies développent des projets moins ambitieux, comme Space Perspective: une capsule avec une vue à 360° est lentement tirée par un ballon de la taille d'un stade de football. 

Pour 125.000 dollars, et malgré des vues spectaculaires, elle n'atteint toutefois que 30 km d'altitude, encore loin de la limite de l'espace et de l'apesanteur. 

 

« On va sur la Lune? »  

Outre Jared Isaacman, commandant à bord, trois anonymes seront du voyage, sélectionnés via un processus original qui a débuté par une publicité projetée durant la mi-temps du Super Bowl, événement sportif américain. Chaque siège est censé incarner une valeur. 

Hayley Arceneaux, rescapée d'un cancer pédiatrique, représente l'« espoir ». Elle sera la première personne avec une prothèse à se rendre dans l'espace -- et sûrement celle qui est le moins liée à cet univers.  

« Est-ce qu'on va aller sur la Lune? », a-t-elle demandé lorsque l'opportunité lui a été présentée. Et après avoir découvert que non: « apparemment, on n'y a pas été depuis des décennies! C'est une chose que j'ai appris », rit-elle dans le documentaire. 

La jeune femme de 29 ans a été sélectionnée car elle travaille en tant qu'assistante médicale dans l'hôpital pédiatrique de St Jude, à Memphis dans le Tennessee -- un établissement pour lequel Jared Isaacman a lancé une immense levée de fonds.  

L'un des donateurs a obtenu le siège de la « générosité »: Chris Sembroski, 42 ans, est un ancien de l'armée de l'Air américaine qui travaille désormais dans l'industrie aéronautique. 

Le dernier siège représente la « prospérité », et a été offert à Sian Proctor, une professeure de sciences de la Terre de 51 ans qui a failli, en 2009, devenir astronaute pour la Nasa. 

Elle sera seulement la quatrième femme Afro-Américaine à aller dans l'espace.  

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Hayley Arceneaux, rescapée d'un cancer pédiatrique, représente l'« espoir ». Elle sera la première personne avec une prothèse à se rendre dans l'espace -- et sûrement celle qui est le moins liée à cet univers (Photo, AFP)

Mois d'entraînement 

L'équipage s'est entraîné depuis plusieurs mois. Ils ont expérimenté la force g à laquelle ils seront exposés grâce à une centrifugeuse -- un bras de plusieurs mètres en rotation rapide. A bord de vols paraboliques, ils ont pu goûter à une sensation d'apesanteur. Ils ont aussi effectué un trek dans la neige en haute altitude sur le Mont Rainier, dans le Nord-Ouest des Etats-Unis. 

Enfin, ils ont passé du temps dans les locaux de SpaceX, même si le vol devrait normalement rester entièrement automatisé. 

Durant les trois jours en orbite, leur sommeil, leur rythme cardiaque, leur sang ou encore leurs capacités cognitives seront analysés. Des tests seront effectués avant et après le vol, pour étudier l'effet du voyage sur leur corps. 

L'idée est d'accumuler des données pour les futurs passagers privés. Car le but affiché de la mission est d'ouvrir les portes de l'espace à un plus grand nombre -- bien que celles-ci ne restent pour le moment qu'entre-ouvertes pour quelques privilégiés. 

« Dans toute l'histoire de l'humanité, moins de 600 êtres humains ont atteint l'espace », a rappelé Jared Isaacman dans un communiqué le mois dernier. « Nous sommes fiers que notre vol puisse aider tous ceux qui voleront après nous. » 


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.


Delta Airlines renforce son partenariat avec l’Arabie saoudite avant le lancement de sa ligne vers Riyad

Ed Bastian, PDG de Delta Airlines, s'adresse à Asharq Bloomberg en marge du forum Future Investment Initiative à Riyad. (Capture d'écran)
Ed Bastian, PDG de Delta Airlines, s'adresse à Asharq Bloomberg en marge du forum Future Investment Initiative à Riyad. (Capture d'écran)
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  • Cette collaboration intervient alors que Delta s’apprête à inaugurer en octobre prochain son tout premier vol direct entre son hub d’Atlanta et Riyad
  • Le PDG Ed Bastian a expliqué que la priorité initiale serait de capitaliser sur les opportunités d’investissement croissantes du Royaume pour attirer les voyageurs d’affaires

RIYAD : Delta Airlines a conclu un nouveau partenariat avec le ministère saoudien du Tourisme visant à stimuler la demande touristique et à renforcer la notoriété du Royaume sur le marché américain, a confirmé le directeur général de la compagnie.

Cette collaboration précède le lancement du premier vol direct de Delta entre Atlanta et Riyad en octobre prochain, marquant une étape clé dans l’expansion de son réseau au Moyen-Orient.

S’exprimant en marge du Future Investment Initiative Forum à Riyad, Ed Bastian a souligné que l’objectif initial est de tirer parti des opportunités d’investissement croissantes du Royaume afin d’attirer une clientèle d’affaires.

À plus long terme, Delta souhaite également séduire une nouvelle génération de touristes américains, intéressés par les destinations émergentes d’Arabie saoudite, telles que le projet de la mer Rouge et le quartier historique de Diriyah.

« Le Royaume est devenu une destination attractive pour une nouvelle génération de voyageurs », a affirmé Bastian, évoquant un changement de perception chez les visiteurs occidentaux à l’égard de l’Arabie saoudite comme destination touristique.

Pour renforcer son engagement régional, le dirigeant a révélé la signature d’un protocole d’accord avec Riyadh Air, posant les bases d’une coopération dans les domaines du partage de codes et de la coordination des destinations.

Ce partenariat devrait évoluer avec le temps, s’étendant à des projets communs en matière d’exploitation, de maintenance et de technologie, illustrant un resserrement des liens entre les secteurs aéronautiques américain et saoudien.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


FII9 : le PIF dépasse les 250 milliards de dollars d’accords conclus depuis son lancement

Yasir Al-Rumayyan addressing FII9.
Yasir Al-Rumayyan addressing FII9.
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  • Plus de 250 milliards de dollars d’accords signés via la FII en moins de dix ans, le PIF dépassant 1 150 milliards $ d’actifs ; la FII9 vise à renforcer l’impact global de la plateforme
  • Al-Rumayyan appelle à une refonte du modèle économique mondial, soulignant que la véritable richesse réside dans la prospérité humaine, pas seulement dans les chiffres

RIYAD : Plus de 250 milliards de dollars d’accords ont été signés via la plateforme du Future Investment Initiative (FII) depuis sa création il y a moins de dix ans, selon Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Public Investment Fund (PIF) et président de l’Institut FII.

En ouvrant la neuvième édition de la conférence à Riyad, il a affirmé que cette rencontre vise à renforcer l’impact mondial de l’initiative.

Al-Rumayyan a décrit la FII comme le plus grand forum mondial réunissant dirigeants, décideurs et investisseurs pour influencer la trajectoire de l’économie mondiale, rapporte Al Arabiya.

Il a souligné que les participants, issus des secteurs public et privé, représentent collectivement un capital et une responsabilité considérables, ainsi que de vastes opportunités pour façonner les résultats économiques.

Le gouverneur a appelé les participants à agir avec responsabilité et à saisir les opportunités qui se présentent.

Au cours de l’année écoulée, a-t-il noté, les ambitions des investisseurs et des entreprises ont évolué face aux changements économiques et technologiques rapides.

Il a estimé que les modèles économiques traditionnels ne suffisent plus et a appelé gouvernements et entreprises à devenir de véritables partenaires pour promouvoir un nouveau modèle de coopération internationale et de prospérité mondiale.

Le PIF constitue une pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, moteur de la diversification et de la croissance durable au-delà du secteur pétrolier.

En tant que l’un des plus grands fonds souverains au monde, le PIF gère des actifs dépassant 1 150 milliards de dollars, contre environ 925 milliards un an plus tôt, selon les données officielles.

Ses investissements couvrent de multiples secteurs et régions, avec un intérêt croissant pour la technologie, les infrastructures et l’énergie verte.

Le mandat du PIF s’aligne sur l’ambition du Royaume de positionner l’Arabie saoudite comme une destination mondiale de premier plan pour les investissements, soutenue par des mégaprojets et des partenariats internationaux destinés à accélérer la croissance du PIB non pétrolier.

Al-Rumayyan a déclaré que la FII est devenue le lieu de référence où dirigeants et investisseurs débattent des défis et opportunités partagés.

Il a mis en évidence un écart croissant entre l’optimisme des individus quant à leur avenir personnel et leur pessimisme face à la situation mondiale, ajoutant que la technologie pourrait combler ce fossé si elle est déployée de manière inclusive.

Il a toutefois averti que l’intelligence artificielle risque d’accentuer les inégalités éducatives si elle n’est pas régulée de façon équitable et responsable.

Il a identifié l’inégalité comme un frein majeur au progrès humain, citant des prévisions selon lesquelles environ 10 % de la population mondiale pourrait vivre dans une pauvreté extrême d’ici 2025.

Néanmoins, il s’est dit confiant que les dirigeants réunis à la FII peuvent transformer les défis actuels en opportunités bénéfiques pour la société.

Abordant la Vision 2030, Al-Rumayyan a affirmé que le programme a fixé une nouvelle référence mondiale en matière de transformation économique.

Il a noté que les investissements directs étrangers dans le Royaume ont augmenté de 24 % pour atteindre 31,7 milliards de dollars, soulignant que l’Arabie saoudite s’impose désormais comme une destination mondiale majeure, soutenue par ses mégaprojets et ses préparatifs pour accueillir l’Expo 2030 et la Coupe du Monde de la FIFA 2034.

Enfin, il a rappelé que la véritable richesse se mesure au bien-être des populations plutôt qu’aux chiffres, et a invité les participants à utiliser les trois jours du forum pour forger des partenariats transfrontaliers capables de débloquer des opportunités transformatrices au service de l’humanité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com