De l'ombre à la lumière: la photographe Vivian Maier célébrée à Paris

L'exposition s'ouvre par ses autoportraits. Côté sombre, des ombres allongées sur un mur; côté lumière, le reflet d’une silhouette sur une vitrine ou dans un miroir. (AFP)
L'exposition s'ouvre par ses autoportraits. Côté sombre, des ombres allongées sur un mur; côté lumière, le reflet d’une silhouette sur une vitrine ou dans un miroir. (AFP)
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Publié le Mardi 14 septembre 2021

De l'ombre à la lumière: la photographe Vivian Maier célébrée à Paris

  • Née à New York en 1926, Vivian Maier --de mère française-- a passé sa vie dans l’ombre, avant d'être révélée au public en 2011, deux ans après sa mort
  • L'histoire de Vivian Maier est exceptionnelle. Car celle qui est aujourd'hui célébrée dans les plus grandes galeries et musées du monde fut une nounou anonyme, pendant quarante ans, pour de riches familles américaines

PARIS: "Elle est un peu Robert Doisneau et Diane Arbus mais elle est surtout beaucoup elle-même": une rétrospective "inédite" célèbre à Paris l’œuvre de l'Américaine Vivian Maier, ancienne nounou et photographe des "laissés-pour-compte du rêve américain", découverte après sa mort.


Des clichés jamais vus parmi les 278 photos exposées, neuf films et des objets lui ayant appartenu, l'exposition qui s'ouvre mercredi au musée du Luxembourg est un événement "inédit", relève sa commissaire, Anne Morin, même si elle intervient après plusieurs autres consacrées à l'artiste depuis sa découverte en 2011.


Née à New York en 1926, Vivian Maier --de mère française-- a passé sa vie dans l’ombre, avant d'être révélée au public en 2011, deux ans après sa mort et grâce à la découverte fortuite de son corpus photographique (photos, films et négatifs) dans un garde-meubles à Chicago.


L'histoire de Vivian Maier est exceptionnelle. Car celle qui est aujourd'hui célébrée dans les plus grandes galeries et musées du monde fut une nounou anonyme, pendant quarante ans, pour de riches familles américaines.


Décédée en 2009 à l'âge de 83 ans, elle n'a jamais été exposée de son vivant.

«Hors norme»
C'est un agent immobilier, John Maloof, qui acquiert une partie des archives et tente de reconstituer le fil de sa vie. En 2011, il monte une exposition à Chicago, saluée par la critique et le public, puis co-réalise un documentaire à succès, "Finding Vivian Maier" ("A la recherche de Vivian Maier").


"Nous sommes face à une artiste hors norme", déclare Anne Morin, qui avait consacré une première exposition à la photographe, en 2014 à Tours (Indre-et-Loire).


Hors norme car le mystère qui entoure sa vie a fait d'elle un sujet de fascination. Et parce qu'elle laisse derrière elle plus de 120 000 images, soit un tiers de celle du Français Robert Doisneau qui était photographe professionnel, rappelle la commissaire.


Comprendre son travail, pénétrer son corpus intellectuel pétri de références à la culture française --du cinéaste Robert Bresson au philosophe Gilles Deleuze--, tels sont les objectifs de l'exposition. Plus qu'une "réhabilitation", l'événement entend "habiliter une artiste" longtemps méconnue.


L'exposition s'ouvre par ses autoportraits. Côté sombre, des ombres allongées sur un mur; côté lumière, le reflet d’une silhouette sur une vitrine ou dans un miroir. 


Vivian Maier joue des contrastes, expérimente, se cache, puis se montre. "Ses autoportraits lui servent à accéder à sa propre identité, elle qui n'était personne dans la société américaine", analyse Anne Morin.

Invisible 
Elle photographie aussi les scènes de rue, à New York et à Chicago principalement. A chaque fois, elle tente de capter sur le vif des moments de vies quotidienne. 


Dans les quartiers populaires, elle dresse le portrait de travailleurs désargentés: corps abîmés, visages épuisés. "Elle photographie la caste des invisibles, elle-même faisait partie de ces invisibles, ces laissés-pour-compte du rêve américain. Un rêve basé sur la ségrégation et la sélection", avance Mme Morin. 


Ce sont ces images qui l'ont élevée au rang des plus grands photographes de la "Street Photography" même si son travail s'inscrit également dans le courant de la photographie humaniste, explique-t-elle.


"Pour moi, toutes ses photos sont un acte de liberté et de résistance. Sans jamais outrepasser le périmètre qui lui a été administré --quelqu'un qui n'existe pas, qui est au service des autres, qui vit par procuration--, elle créé son espace de récréation et de création".


L'exposition montre aussi l’attrait de l'artiste pour le cinéma à travers plusieurs films qu'elle a réalisés. "Là encore, elle essaye de nous montrer comment elle regarde, comment elle cherche, comment elle est en attente de cette image qui se présente à elle", détaille Anne Morin.


Comme parvenue à la fin d'un cycle, les clichés qu'elle prend à la fin de sa vie sont des photographies abstraites, rompant avec l’esthétisme de ses débuts. "Elle n'avait plus de conversation avec le réel. Elle était à bout et au bout de quelque chose. Son langage s'était vidé de lui-même".


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

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La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.