Le télétravail haut de gamme arrive, mais sans doute pas pour tous

Certains employeurs ont ainsi ajouté la connaissance des logiciels de présentation virtuelle ou de management à distance aux fiches de postes de leurs offres d'emplois. (AFP)
Certains employeurs ont ainsi ajouté la connaissance des logiciels de présentation virtuelle ou de management à distance aux fiches de postes de leurs offres d'emplois. (AFP)
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Publié le Mercredi 15 septembre 2021

Le télétravail haut de gamme arrive, mais sans doute pas pour tous

  • Avec l'intégration du télétravail aux modes de vie, insiste Monica Sanders, l'accès aux outils technologiques «a un impact sur votre capacité à trouver un revenu, sur l'endroit où vous vivez ou votre mode de travail»
  • Pandémie ou pas, le maître mot est désormais flexibilité et les entreprises technologiques font assaut de propositions pour la rendre vivable

WASHINGTON: Réunion en réalité virtuelle, barres de son et caméras intelligentes; les géants de la tech proposent désormais des produits haut de gamme pour mélanger bureau et télétravail, qui pourraient creuser encore un peu plus la fracture technologique.


Fin août, Facebook a lancé "Horizon Workrooms", qui crée une salle de réunion virtuelle où se retrouvent les participants, sous forme d'avatar, en utilisant le casque Oculus, à 300 dollars pièce.


Google, lui, a mis sur le marché les Series One, des kits ultramodernes pour organiser, là aussi, des réunions, avec la possibilité de mélanger présentiel (plusieurs personnes sont dans la salle physiquement) et télétravail.


Les packs les plus onéreux vont jusqu'à 7 000 dollars, avec barre de son ou caméra intelligente et directionnelle.


Pandémie ou pas, le maître mot est désormais flexibilité et les entreprises technologiques font assaut de propositions pour la rendre vivable.


Pour Rhiannon Payne, auteure et spécialiste du télétravail, la réalité virtuelle va s'intégrer au monde professionnel comme l'ont fait, avant elle, l'ordinateur portable ou le téléphone mobile.


Avec ces nouveaux produits, les équipementiers informatiques "essayent de trouver des moyens de rendre le télétravail plus facile et d'améliorer les contacts avec nos collègues", dit-elle.


Téléphone mobile et ordinateur portable avaient déjà fait évoluer notre façon d'aborder le travail, mais le monde professionnel nécessite désormais de maîtriser les nouveaux outils de ce fonctionnement hybride.

«Pas les moyens»
Certains employeurs ont ainsi ajouté la connaissance des logiciels de présentation virtuelle ou de management à distance aux fiches de postes de leurs offres d'emplois.


"C'est quelque chose qui a l'air inoffensif et pratique mais qui peut devenir un facteur d'aggravation des inégalités, si on n'y fais pas attention", fait valoir Monica Sanders, professeure à l'université de Georgetown.


Au-delà, "pour beaucoup de gens, travailler de chez soi reste un luxe", rappelle Michelle Burris, chercheuse au sein du groupe de réflexion The Century Foundation.


L'organisation BroadbandNow, qui milite pour l'accès du plus grand nombre à internet, a estimé à 42 millions le nombre d'Américains qui ne disposaient pas d'une connexion haut débit, soit 13% de la population, selon une étude publiée en mai.


Dans certains des Etats les plus défavorisés, la proportion est sensiblement supérieure, comme en Louisiane, où elle atteint un quart de la population, ou dans le Mississippi, où près de 40% des habitants sont privés du haut débit.


Outre la connexion, l'accès au matériel informatique est aussi fréquemment un obstacle.


Il y a 18 mois, Patricia McGee est passée d'un emploi dans un centre logistique Amazon à un poste de relation clients à distance avec l'arrivée de la pandémie de coronavirus.


Cette mère de quatre enfants, âgée de 39 ans, a dû dépenser environ 2 000 dollars pour s'acheter un ordinateur personnel, auxquels se sont ajoutés les logiciels d'exploitation et le raccordement à internet.


"Tout le monde ne peut pas se payer ça", souligne-t-elle. "Donc ça prive de certains emplois des gens qui n'ont pas les moyens ou qui n'ont pas les compétences" pour se servir des outils informatiques devenus standards avec la pandémie.

Il y a quelques jours, l'ordinateur de Patricia est tombé en panne. N'ayant plus de jours de congés, il lui faut attendre que la machine soit réparée pour recommencer à gagner sa vie.

Avec l'intégration du télétravail aux modes de vie, insiste Monica Sanders, l'accès aux outils technologiques "a un impact sur votre capacité à trouver un revenu, sur l'endroit où vous vivez ou votre mode de travail".


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com