Un an de relation, des milliards de dollars entre Emirats et Israël

Le président israélien Isaac Herzog et l'ambassadeur émirati en Israël inaugurent la première ambassade des Émirats arabes unis en Israël, étape clé de la normalisation des relations entre les deux pays, le 14 juillet 2021 (Photo, AFP).
Le président israélien Isaac Herzog et l'ambassadeur émirati en Israël inaugurent la première ambassade des Émirats arabes unis en Israël, étape clé de la normalisation des relations entre les deux pays, le 14 juillet 2021 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 15 septembre 2021

Un an de relation, des milliards de dollars entre Emirats et Israël

  • Les Emirats arabes unis, lancés depuis des décennies dans la diversification de l'économie, dépendant de moins en moins du pétrole, ont signé une série d'accords avec Israël
  • Les deux pays cherchent à développer des relations qui pourraient atteindre «plus de mille milliards de dollars d'activité économique au cours de la prochaine décennie»

DUBAI: Les Emirats arabes unis célèbrent le premier anniversaire de leur relation officielle avec Israël, une décision qui avait provoqué l'ire des Palestiniens. Mais loin des considérations géopolitiques régionales, le riche Etat du Golfe espère surtout tirer des milliards de ses nouveaux liens diplomatiques.

Sous l'impulsion des Etats-Unis de l'ex-président Donald Trump, les Emirats, rejoints par leur voisin du Golfe Bahreïn, ont signé avec l'Etat hébreu les accords dits d'Abraham le 15 septembre 2020 à Washington, les Palestiniens les accusant de "trahison".

D'autant que la décision des Emirats n'était pas liée à la nécessité de mettre fin à la guerre, comme ce fut le cas pour l'Egypte et la Jordanie, les deux premiers pays arabes à avoir reconnu Israël respectivement en 1979 et 1994.

Les accords d'Abraham ont rompu avec des décennies de consensus arabe excluant l'établissement de liens officiels sans résolution de la question palestinienne, à commencer par la fin de l'occupation illégale de leurs territoires par l'Etat hébreu.

Ils ont pourtant ouvert la voie à des initiatives similaires, avec le Maroc et le Soudan, moyennant des avantages politiques à leur égard concédés par les Américains. La première économie arabe, l'Arabie saoudite, a toutefois rejeté toute reconnaissance d'Israël sans règlement du conflit avec Palestiniens.

Les Emirats arabes unis, lancés depuis des décennies dans la diversification de l'économie, dépendant de moins en moins du pétrole, ont signé une série d'accords avec Israël allant du tourisme à l'aviation en passant par les services financiers.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, a effectué une visite inédite aux Emirats en juillet, inaugurant une ambassade à Abou Dhabi, la capitale, et un consulat à Dubaï, les responsables émiratis ayant fait de même à Tel Aviv.

"Après un an des accords d'Abraham, nous avons une histoire à raconter", a déclaré lundi le ministre de l'Economie des Emirats, Abdallah ben Touq Al-Marri, lors d'une table ronde organisée par l'Atlantic Council, un centre de réflexion américain.

«Vraiment stratégique»

"Nous avons échangé des ambassadeurs, nous avons signé plus de 60 protocoles d'accord. Nous avons 600 à 700 millions (de dollars) d'échanges bilatéraux, nous avons des fonds de plusieurs milliards de dollars qui ont été annoncés", a insisté le responsable émirati.

Selon lui, les deux pays cherchent à développer des relations qui pourraient atteindre "plus de mille milliards de dollars d'activité économique au cours de la prochaine décennie".

Les Emirats espèrent également pouvoir expédier du pétrole vers l'Europe via un oléoduc israélien, un projet mis à mal par les militants écologistes qui craignent des dommages importants aux récifs coralliens de la mer Rouge.

La reconnaissance officielle d'Israël n'implique pas nécessairement l'adhésion des peuples. Aux Emirats comme au Bahreïn, les critiques à l'encontre d'Israël fusent sur les réseaux sociaux, mais les condamnations publiques contre la normalisation sont rares dans ces pays particulièrement hostiles à la liberté d'expression.

En mai, la répression par les forces israéliennes de manifestants palestiniens à Jérusalem-Est occupé puis les raids aériens pilonnant la bande de Gaza, ont momentanément embarrassé les nouveaux amis arabes de l'Etat hébreu. Mais les relations ont perduré, même si l'étalage public de leur lune de miel a connu un coup d'arrêt.

"Tout le monde arabe était un peu préoccupé par ce qui se passait à Gaza et par les images diffusées", avait déclaré à l'AFP Ilan Sztulman Starosta, chef du consulat israélien à Dubaï.

Selon ce responsable, les relations n'ont pas pour autant été affectées, les accords d'Abraham étant dictés par des considérations d'"intérêt national pour le gouvernement émirati comme pour le gouvernement israélien". 

"Pour nous, c'est vraiment stratégique", a-t-il insisté, soulignant qu'environ 200.000 Israéliens avaient visité les Emirats arabes unis au cours de l'année écoulée et qu'une quarantaine d'entreprises de son pays s'y étaient déjà installées.


Club Med fête ses 75 ans: de la cabane en paille au luxe durable

Des modestes paillotes de Majorque aux resorts luxueux de l’Exclusive Collection, Club Med a su se réinventer au fil des décennies, tout en restant fidèle à son esprit originel. (AFP)
Des modestes paillotes de Majorque aux resorts luxueux de l’Exclusive Collection, Club Med a su se réinventer au fil des décennies, tout en restant fidèle à son esprit originel. (AFP)
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  • Quand Gérard Blitz fonde Club Med en 1950, rapidement rejoint par Gilbert Trigano, il imagine une nouvelle façon de voyager : des séjours tout compris, synonymes de liberté, convivialité et partage
  • Le concept séduit immédiatement et s’impose comme une petite révolution dans le monde du tourisme

DUBAI:  Pionnier des vacances tout compris, Club Med célèbre cette année son 75ᵉ anniversaire. Né sur les plages de Majorque en 1950, le groupe s’est imposé comme un leader mondial du tourisme haut de gamme et durable, avec 70 resorts premium et de luxe dans 40 pays.

Une success-story née d’une vision révolutionnaire

Quand Gérard Blitz fonde Club Med en 1950, rapidement rejoint par Gilbert Trigano, il imagine une nouvelle façon de voyager : des séjours tout compris, synonymes de liberté, convivialité et partage. Le concept séduit immédiatement et s’impose comme une petite révolution dans le monde du tourisme.

Des modestes paillotes de Majorque aux resorts luxueux de l’Exclusive Collection, Club Med a su se réinventer au fil des décennies, tout en restant fidèle à son esprit originel.

« Notre 75ᵉ anniversaire rend hommage à l’innovation qui a toujours porté Club Med », explique Anne Browaeys, PDG de Club Med EMEA et Amérique du Nord.
« De l’invention du tout compris à notre transformation premium, nous restons fidèles à nos valeurs de liberté et de bonheur. »

L’Esprit Libre, ADN de la marque

Pour marquer l’événement, Club Med lance une campagne mondiale baptisée “75 Years of L’Esprit Libre”, célébrant son héritage d’innovation et de joie de vivre.

Un film met en parallèle images d’archives et scènes contemporaines, rappelant le rôle précurseur de la marque :

« Nous n’avons pas inventé la détox digitale, les réseaux sociaux ou les influenceurs… mais nous avons inventé les lieux où vous pouviez vraiment les vivre », souligne la campagne.

 


La Bourse de Paris prudente, entre budget et Nvidia

"Les regards se tournent vers la publication des résultats de Nvidia, considérée comme un test décisif pour la dynamique du secteur de l’intelligence artificielle", relève John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank. (AFP)
"Les regards se tournent vers la publication des résultats de Nvidia, considérée comme un test décisif pour la dynamique du secteur de l’intelligence artificielle", relève John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank. (AFP)
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  • La Bourse de Paris évolue sans entrain mercredi, dans l'attente des résultats trimestriels du géant américain des semi-conducteurs Nvidia
  • Il reprend des couleurs, après avoir cédé 1,70% la veille, deuxième chute consécutive, plombée par les perspectives d'instabilité politique et budgétaire en France, après l'intervention de François Bayrou en début de semaine

PARIS: La Bourse de Paris évolue sans entrain mercredi, dans l'attente des résultats trimestriels du géant américain des semi-conducteurs Nvidia, fer de lance de l'intelligence artificielle sur les marchés, tout en surveillant la situation politique en France.

Vers 09H40 (heure de Paris), le CAC 40 gagnait 0,30% à 7.732,59 points.

Il reprend des couleurs, après avoir cédé 1,70% la veille, deuxième chute consécutive, plombée par les perspectives d'instabilité politique et budgétaire en France, après l'intervention de François Bayrou en début de semaine.

"Les regards se tournent vers la publication des résultats de Nvidia, considérée comme un test décisif pour la dynamique du secteur de l’intelligence artificielle", relève John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.

Le géant américain publiera ses résultats après la fermeture de Wall Street (22H00).

Les places boursières sont portées ces dernières années par un engouement  autour de l'intelligence artificielle. Nvidia, qui fournit les semi-conducteurs à cette industrie investissant des milliards tous azimuts pour se développer, en est la figure de proue.

Il "représente désormais environ 8% du S&P 500. Ses résultats, ou la réaction du marché à ceux-ci, pourraient donc fortement influencer le marché", résume Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.

D'ici là, "les investisseurs continueront à faire preuve de prudence", estime Andreas Lipkow, analyste indépendant.

La dette française sur le grill

La situation politique et budgétaire en France inquiète les investisseurs, depuis que François Bayrou a annoncé lundi qu'il solliciterait la confiance de l'Assemblée nationale le 8 septembre prochain, avec peu de chances de l'obtenir.

Le chef du gouvernement a promis mardi de se battre et demandé aux oppositions de "réfléchir" et de renoncer à leurs "réflexes spontanés", les appelant à choisir entre le "chaos" et "la responsabilité".

Après avoir été sous pression ces deux derniers jours, le taux d'intérêt à dix ans de la dette française se stabilisait mercredi, à 3,50% vers 09H40, au même niveau que la veille.

Mais il reste proche de celui imposé à l'Italie (3,56%), longtemps vue comme la lanterne rouge, mais qui bénéficie depuis plusieurs mois d'une meilleure perception des investisseurs en termes de croissance  et de limitation des dépenses.

Et l'écart entre le taux d'intérêt français et son équivalent allemand référence en Europe, baptisé le "spread", atteignait lui 0,78 point, contre 0,70 point en début de semaine avant l'intervention de M. Bayrou.

Nouvelle commande pour Alstom

Le géant français Alstom (-0,38% à 20,75 euros) ne profitait pas de la commande annoncée mardi de "quelques centaines de millions d'euros" pour fournir une ligne de métro à Mumbai en Inde.

 


Lancement de l'application d'IA saoudienne Humain Chat dans le Royaume

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  • L’Arabie saoudite a lancé ce mardi Humain Chat, une application d’intelligence artificielle en arabe
  • Cette application constitue la première solution de la suite IA développée par Humain, et repose sur un modèle de langue arabe appelé ALLAM 34B, conçu et développé en Arabie saoudite par des Saoudiens

RIYAD: L’Arabie saoudite a lancé ce mardi Humain Chat, une application d’intelligence artificielle en arabe, désormais accessible aux utilisateurs du Royaume.

Cette application constitue la première solution de la suite IA développée par Humain, et repose sur un modèle de langue arabe appelé ALLAM 34B, conçu et développé en Arabie saoudite par des Saoudiens.

Humain, une entreprise d’intelligence artificielle entièrement détenue par le Fonds d’investissement public (PIF), a été lancée en mai dernier par le prince héritier Mohammed ben Salmane. L’objectif est de développer des modèles linguistiques arabes de grande envergure et de positionner le Royaume comme un pôle mondial de l’innovation en IA.

L’application est disponible sur iOS, Android, ainsi que via navigateur web, et devrait prochainement être déployée dans d’autres pays arabophones.

« Le lancement de HUMAIN Chat est une source de fierté pour l’Arabie saoudite, marquant une étape historique dans notre mission de construire une IA souveraine, à la fois techniquement avancée et culturellement authentique, » explique Tareq Amin, PDG de HUMAIN.

ALLAM, développé entièrement par une équipe de plus de 120 spécialistes de l’IA, dont 35 chercheurs titulaires d’un doctorat en Arabie saoudite, a été conçu pour servir les 350 millions de locuteurs arabes à travers le monde.

Le modèle est sensible aux aspects culturels, comprend les différents dialectes arabes, et maîtrise l’ensemble des formes de la langue, de l’arabe classique aux variantes locales.

Disponible également en anglais, ce modèle a été entraîné sur l’un des plus grands ensembles de données arabes jamais réunis, puis affiné grâce aux retours de plus de 600 experts sectoriels et 250 évaluateurs. Le résultat : une maîtrise inégalée de l’arabe, alignée sur les nuances culturelles, religieuses et sociales du monde islamique et du Moyen-Orient, selon l’agence de presse saoudienne (SPA).

« Nous prouvons que des technologies compétitives à l’échelle mondiale peuvent naître de notre propre langue, notre infrastructure et nos valeurs — construites en Arabie saoudite par des talents saoudiens, » ajoute Tareq Amin.

« Ce n’est pas une fin en soi, mais le début d’un voyage pour servir le Royaume, le monde arabophone, et au-delà. Le potentiel est illimité, accélérant l’innovation et le progrès dans tous les domaines de la vie économique et sociale. »

Les utilisateurs en Arabie saoudite peuvent accéder à Humain Chat ici : https://chat.humain.ai/

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com