Frais d’embauche proportionnels aux salaires : les expatriés accueillent favorablement la proposition saoudienne

En janvier 2018, l'Arabie saoudite a introduit des frais mensuels fixes, payables lorsqu'un permis de travail (Iqama) est prolongé, de SR400 (107 $) pour chaque travailleur étranger embauché par une entreprise. (Photo, AFP/Archives)
En janvier 2018, l'Arabie saoudite a introduit des frais mensuels fixes, payables lorsqu'un permis de travail (Iqama) est prolongé, de SR400 (107 $) pour chaque travailleur étranger embauché par une entreprise. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Vendredi 17 septembre 2021

Frais d’embauche proportionnels aux salaires : les expatriés accueillent favorablement la proposition saoudienne

  • Cependant, ils affirment que la proposition d'un membre du conseil de la Choura devrait également inclure les frais mensuels qu'ils paient pour les personnes à charge
  • Raafat Aoun, un ressortissant libanais, a déclaré à Arab News qu'il attendait depuis près de deux ans l'annonce de la suppression ou de la réduction des frais des personnes à charge

RIYAD : Les travailleurs expatriés en Arabie saoudite ont accueilli jeudi les appels officiels pour que les frais que les entreprises paient pour embaucher des étrangers soient révisés afin qu'ils soient proportionnels aux salaires des employés.

Cependant, ils ont déclaré que les frais que les expatriés eux-mêmes doivent payer pour les personnes à charge qui vivent avec eux dans le Royaume devraient aussi être revus afin qu'ils soient eux aussi proportionnels aux salaires des employés.

La proposition de frais proportionnels est présentée cette semaine par Hazza Al-Qahtani, membre du Conseil de la Choura. Il a déclaré que les frais sont devenus un obstacle à la croissance des petites et moyennes entreprises du Royaume et doivent être revus de manière à réduire leurs coûts d'exploitation et assurer la croissance et la durabilité.

En janvier 2018, l'Arabie saoudite a introduit des frais mensuels fixes, payables lorsqu'un permis de travail (Iqama) est prolongé, de SR400 (107 $) pour chaque travailleur étranger embauché par une entreprise. Cela a été réduit à SR300 pour ceux qui emploient au moins autant de Saoudiens que d'expatriés. Il est passé à SR600 ou SR500 en 2019 et à SR800 ou SR700 l'année dernière.

Sultana Al-Badawi, également membre du Conseil de la Choura, a révélé que les PME sont confrontées à des défis à cause des charges financières qui leur sont imposées et des exigences administratives dictées par plusieurs organismes officiels. Elle a demandé une révision des procédures et une évaluation de l'impact que ces frais ont sur les établissements.

Les expatriés ont indiqué qu'ils espèrent que les frais fixes qu'ils doivent payer pour leurs personnes à charge vivant dans le Royaume seront aussi revus et proportionnés à leurs salaires.

Faiz Al-Najdi, un expatrié pakistanais travaillant à Yanbu, a déclaré à Arab News : «Ce que je comprends, c'est qu'il s'agit d'une proposition visant à aider les PME, qui, à partir de cette année, doivent payer SR800 pour chaque travailleur étranger avant le renouvellement de son Iqama (permis de séjour)».

Mais, cela ne fournira aucun allégement financier aux travailleurs expatriés eux-mêmes, qui doivent payer SR400 par mois pour chaque membre de la famille vivant avec eux dans le Royaume, a-t-il ajouté. «Cela serait en effet un grand soulagement pour eux si ces frais sont réduits ou sont rendus proportionnels aux revenus», a souligné Al-Najdi.

Raafat Aoun, un ressortissant libanais vivant à Djeddah, a déclaré à Arab News qu'il attendait depuis près de deux ans l'annonce de la suppression ou de la réduction des frais des personnes à charge.

«C'est bien qu'un membre du Conseil de la Choura propose de rendre les frais des expatriés proportionnels aux revenus, mais cela devrait être à la fois pour les entreprises et les expatriés qui paient pour les personnes à charge de leurs familles», a-t-il soutenu.

Il a signalé que les deux frais sont d'énormes charges financières, ajoutant : «Cela affecte les affaires des PME. Il n'est pas non plus viable pour les expatriés de garder leurs familles dans le Royaume. Les décisions de réduire ces frais ou de les rendre proportionnels au revenu vont sûrement stimuler les activités commerciales et augmenter ainsi le produit intérieur brut du Royaume. Moi, personnellement, je préfère que les frais d'expatriés soient entièrement abolis».

Mohammad Arshad Ali Khan, enseignant à l'école publique indienne internationale de Riyad, a pour sa part, salué la proposition.

«L'Arabie saoudite est une deuxième patrie pour tous les expatriés et nous espérons une décision humanitaire favorable du Royaume de l'humanité, qui subit des changements dans le cadre des réformes économiques et sociales ambitieuses du prince héritier Mohammad ben Salmane», a-t-il déclaré à Arab News.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com