L'ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika est mort

L'ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika, aujourd'hui décédé (Photo, AFP).
L'ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika, aujourd'hui décédé (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 18 septembre 2021

L'ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika est mort

  • Si Bouteflika était omniprésent dans la vie politique algérienne durant des décennies, il est ensuite devenu quasi-invisible depuis un accident vasculaire cérébral en 2013
  • L'ancien président n'avait donné aucun signe de vie depuis que le mouvement de contestation populaire du «Hirak» et l'armée l'ont contraint à la démission

ALGER : L'ancien président Algérien Abdelaziz Bouteflika, chassé du pouvoir en 2019 après des manifestations massives contre sa volonté de briguer un nouveau mandat, est décédé vendredi à l'âge de 84 ans, a annoncé la télévision publique.


"Décès de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika", a indiqué un bandeau déroulant à la télévision nationale, qui cite un communiqué de la présidence de la République. 


Depuis sa chute spectaculaire en avril 2019 sous la pression de l'armée et de la rue, M. Bouteflika était resté retranché dans la solitude dans sa résidence médicalisée de Zeralda, à l'ouest d'Alger. 


Sa chute était devenue inéluctable après des semaines de manifestations massives contre sa volonté de briguer un cinquième quinquennat, après 20 ans au pouvoir, malgré sa maladie.


M. Bouteflika est décédé à "22H00 (21H00 GMT) à son lieu de résidence", selon la chaîne privée El Hayet TV.


Omniprésent dans la vie politique algérienne durant des décennies, mais devenu quasi-invisible depuis un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013, M. Bouteflika n'avait donné aucun signe de vie depuis que le mouvement de contestation populaire du "Hirak" et l'armée l'ont contraint à la démission.


Ce jour-là, il était apparu pour la dernière fois à la télévision pour annoncer qu'il jettait l'éponge. Il avait fait officiellement parler de lui pour la dernière fois lorsque son frère Nacer avait voté par procuration en son nom pour la présidentielle du 12 décembre 2019 qui avait permis l'élection de son successeur, le président Abdelamadjid Tebboune.

Les grandes dates de sa vie

- 2 mars 1937: naissance à Oujda (Maroc), dans une famille originaire de Tlemcen (ouest de l'Algérie).


- 1956: rejoint l'Armée de libération nationale (ALN), branche militaire du FLN, qui lutte contre la présence coloniale française en Algérie.


- 1962-63: ministre de la Jeunesse, des Sports et du Tourisme dans le premier gouvernement du président Ahmed Ben Bella.


- 1963-79: ministre des Affaires étrangères dans les gouvernements Ben Bella et Boumédiène.


- 1981-87: écarté du pouvoir, exil à Dubai et Genève.


- 1999: élu président de la République en avril, après le retrait de tous ses adversaires, qui dénoncent les conditions d'organisation du vote. En septembre, il fait approuver par référendum l'amnistie d'islamistes après la guerre civile (1992-1999).


- 2004: réélu président. Il le sera de nouveau en 2009 et 2014, après une révision de la Constitution ne limitant plus à deux le nombre de mandats présidentiels.


- 2005: hospitalisé d'urgence à Paris après une hémorragie gastrique.


- 2013: victime d'un AVC qui lui laisse d'importantes séquelles.


- 2 avril 2019: démissionne, poussé par le chef de l'armée, après six semaines de mobilisation massive du "Hirak" contre sa tentative de briguer un cinquième mandat.


- 17 septembre 2021: décès à l'âge de 84 ans.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.