«La voix d'Aïda» dénonce la lâcheté face au massacre de Srebrenica

Srebrenica est la pire tuerie sur le sol européen depuis la Seconde guerre mondiale, avec plus de 8 000 hommes et garçons musulmans exécutés par les forces serbes de Bosnie. (AFP)
Srebrenica est la pire tuerie sur le sol européen depuis la Seconde guerre mondiale, avec plus de 8 000 hommes et garçons musulmans exécutés par les forces serbes de Bosnie. (AFP)
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Publié le Samedi 18 septembre 2021

«La voix d'Aïda» dénonce la lâcheté face au massacre de Srebrenica

  • En 01H43, ce drame retrace le déroulé de la journée du massacre, le 11 juillet 1995, vu depuis le camp de l'ONU, et la façon dont les Serbes se jouent de la faiblesse des forces internationales
  • Les Casques bleus avaient «mission de protéger les civils avec leurs armes. Or, ils n'ont pas tiré une seule balle !» a dénoncé la réalisatrice

PARIS: L'horreur de Srebrenica vue à travers les yeux d'une mère impuissante: elle-même rescapée de la guerre, la Bosnienne Jasmila Zbanic, signe avec "La voix d'Aïda", en salles mercredi en France, un film sans concession sur la responsabilité occidentale dans ce massacre.


La réalisatrice de 46 ans, Ours d'or à Berlin en 2006 pour "Sarajevo mon Amour", a choisi de raconter l'histoire d'une interprète travaillant pour les Casques Bleus néerlandais censés protéger les civils bosniaques de Srebrenica, en 1995. Le film pointe la responsabilité des Nations Unies, qui étaient supposés avoir fait de cette ville, dont les Serbes s'étaient emparés, une zone protégée. 


Srebrenica est la pire tuerie sur le sol européen depuis la Seconde guerre mondiale, avec plus de 8 000 hommes et garçons musulmans exécutés par les forces serbes de Bosnie. "On a toujours la liberté d'agir avec humanité", avait lancé Jasmila Zbanic à la Mostra de Venise où le film était présenté en 2020, estimant que "certains commandants (des Casques bleus) auraient pu changer les choses, même avec peu de moyens".


En 01H43, ce drame retrace le déroulé de la journée du massacre, le 11 juillet 1995, vu depuis le camp de l'ONU, et la façon dont les Serbes se jouent de la faiblesse des forces internationales.


L'interprète bosniaque, Aida, jouée par Jasna Djuric, doit traduire, sans trop savoir si elle doit y croire, les propos du chef des Casques bleus, Thom Karremans (joué par l'acteur belge Johan Heldenbergh), qui veut rassurer les civils placés sous leur protection. A mesure que les soldats serbes se rapprochent, elle va se lancer dans une quête de plus en plus désespérée pour sauver son mari et ses deux fils, réfugiés avec des milliers d'autres civils bosniaques.


Le principal artisan du massacre, le général serbe Ratko Mladic, obsédé par ses images de propagande, est interprété par Boris Isakovic. Mladic a été condamné à la prison à vie en 2017, pour génocide par la justice internationale, et notamment pour son rôle à Srebrenica. Le jugement a été confirmé en appel.


Les Casques bleus avaient "mission de protéger les civils avec leurs armes. Or, ils n'ont pas tiré une seule balle !" a dénoncé la réalisatrice, qui souligne la portée "universelle" de son film. Elle absout nombre de soldats sans grade, qu'elle a pu rencontrer et qui souffrent de troubles de stress post-traumatiques depuis les faits, mais dénonce les "préjugés" qu'avaient de nombreux soldats néerlandais à l'encontre des hommes musulmans de Bosnie.


Convaincue que si les faits se reproduisaient aujourd'hui, l'Europe "ne bougerait pas le petit doigt", Jasmila Zbanic assure que "La voix d'Aïda" n'est pas un pamphlet contre l'ONU, mais plutôt une exhortation à ce qu'elle "travaille mieux", avec plus de moyens.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com