La loi minière saoudienne attirera des investissements privés de $1,3 milliard, selon le PDG de Golden Compass

Des études ont estimé à 1,3 milliard de dollars les réserves de phosphates, d'or, de cuivre, de zinc, de nickel, de métaux des terres rares et d'autres minéraux dans le Royaume. (Photo, Reuters)
Des études ont estimé à 1,3 milliard de dollars les réserves de phosphates, d'or, de cuivre, de zinc, de nickel, de métaux des terres rares et d'autres minéraux dans le Royaume. (Photo, Reuters)
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Publié le Dimanche 19 septembre 2021

La loi minière saoudienne attirera des investissements privés de $1,3 milliard, selon le PDG de Golden Compass

  • Le Fonds saoudien de développement industriel offre également des prêts à 60% aux investisseurs dans le but d'attirer des acteurs mondiaux dans le Royaume
  • Alcoa Group, The Mosaic Co. et Barrick Gold ont tous investi dans le secteur minier du Royaume

RIYAD : La nouvelle loi minière de l'Arabie saoudite attirera des investissements privés nationaux et étrangers au moment où le Royaume cherche à exploiter une valeur potentielle estimée à $1,3 milliard dans le secteur, selon Meshary Al-Ali, fondateur et PDG du cabinet de conseil minier Golden Compass.

En janvier, le Royaume a décidé d’investir dans les vastes richesses cachées sous terre en Arabie saoudite avec la création d'un fonds minier et le soutien aux études géologiques et aux activités de programme d'exploration.

Le Fonds saoudien de développement industriel offre également des prêts à 60% aux investisseurs dans le but d'attirer des acteurs mondiaux au Royaume, tandis que le ministère de l'Industrie et des Ressources minérales investit $3,7 milliards dans le secteur minier.

Le sous-ministre de l'Industrie et des Ressources minérales Khaled Al-Mudaifer a évoqué les richesses potentielles sous le sol du Royaume le mois dernier, déclarant à CNBC que des études ont estimé à 1,3 billion de dollars les réserves de phosphates, d'or, de cuivre, de zinc, de nickel, de métaux des terres rares et d'autres minéraux.

S'adressant à Arab News, Al-Ali était convaincu que l'intérêt du Royaume pour le secteur minier attirera l'attention du monde entier.

 

EN BREF

Des études ont estimé à $1,3 milliards les réserves de phosphates, d'or, de cuivre, de zinc, de nickel, de métaux des terres rares et d'autres minéraux en Arabie saoudite. 

L'autorité saoudienne de la recherche géologique a annoncé 54 sites d'exploration, et d'autres seront bientôt révélés. 

Le Royaume a déjà attiré de grands investisseurs internationaux.

 

«C'est un système très flexible et très transparent, et c'est l'un des plus puissants dans le secteur minier au monde», a affirmé Al-Ali.

«Le système est nouveau et il peut inciter les investisseurs à venir en Arabie saoudite».

Dans le cadre de la Vision 2030, l'exploitation minière est le troisième pilier du développement économique de l'Arabie saoudite, après l'énergie et la pétrochimie, car elle vise à diversifier l'économie du pays en évitant au maximum la dépendance au pétrole.

L'autorité saoudienne de la recherche géologique a annoncé 54 sites d'exploration, et d'autres seront révélés dans les mois à venir et seront mis aux enchères aux investisseurs.

La base de données géologique nationale est en cours de création pour permettre aux investisseurs de trouver l'emplacement des gisements minéraux dans le but d'accroître la transparence et la compétitivité du secteur minier en Arabie saoudite.

Le Royaume a déjà attiré de grands investisseurs internationaux, dont la société américaine Alcoa Corp., qui détient une part de 25,1% dans Ma'aden Bauxite and Alumina Co., et Ma'aden Aluminium Co., dans le cadre d'une coentreprise de $10,8 milliards avec le mineur saoudien Ma'aden, situé dans la ville industrielle de Ras Al-Khair, dans la province orientale.

Le producteur d'engrais The Mosaic Co., une autre société américaine, qui détient une part de 25 % dans le complexe de production d'engrais Ma'aden Wa'ad Al-Shamal, d'une valeur de $8 milliards, situé à la Cité industrielle des minéraux de Wa'ad Al-Shamal, dans la province septentrionale de l'Arabie saoudite. 

La société canadienne Barrick Gold Corp. détient une part de 50 % avec Ma'aden dans la mine et l'usine de cuivre souterraines de Jabal Sayid. 

«La contribution du secteur privé sera incroyable au cours des deux prochaines années», a indiqué Al-Ali.

Le secteur minier devrait créer des milliers d'emplois dans le Royaume dans les années prochaines avec l'objectif de 256 000 géologues, ingénieurs et autres d'ici 2030, a-t-il précisé.

«Les ambitions se traduiront par un doublement de la contribution du secteur au PIB », a signalé Al-Ali.

«Les revenus du secteur minier étaient supérieurs à SR96 milliards ($26 milliards) en 2020 et notre objectif est d’atteindre SR176 milliards d'ici 2030».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Airbus: commande de 30 avions A320neo et 10 cargo A350F du loueur saoudien AviLease

Le constructeur aéronautique européen Airbus a annoncé lundi une commande de 30 avions A320neo et de dix appareils cargos A350, d'une valeur théorique de près de 7 milliards de dollars, conclue avec le loueur saoudien AviLease. (Photo fournie).
Le constructeur aéronautique européen Airbus a annoncé lundi une commande de 30 avions A320neo et de dix appareils cargos A350, d'une valeur théorique de près de 7 milliards de dollars, conclue avec le loueur saoudien AviLease. (Photo fournie).
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  • L'accord, qui prévoit la possibilité de porter le contrat à 22 avions cargo A350F et 55 appareils de la famille A320neo, a été signé devant la presse dès l'ouverture du salon aérospatial international du Bourget, au nord de Paris
  • Le montant est calculé d'après les prix catalogue de 2018, concept qu'Airbus a abandonné depuis en arguant que les prix de vente réels dépendent des spécificités de chaque contrat

LE BOURGET: Le constructeur aéronautique européen Airbus a annoncé lundi une commande de 30 avions A320neo et de dix appareils cargos A350, d'une valeur théorique de près de 7 milliards de dollars, conclue avec le loueur saoudien AviLease.

L'accord, qui prévoit la possibilité de porter le contrat à 22 avions cargo A350F et 55 appareils de la famille A320neo, a été signé devant la presse dès l'ouverture du salon aérospatial international du Bourget, au nord de Paris. Le montant est calculé d'après les prix catalogue de 2018, concept qu'Airbus a abandonné depuis en arguant que les prix de vente réels dépendent des spécificités de chaque contrat, de la version et de la configuration de l'appareil et qu'ils demeurent confidentiels.

 

 


Vision Golfe 2025 : Paris accueille une nouvelle étape dans le partenariat stratégique entre la France et le Golfe

Le quartier d'affaires de La Défense à Paris le 1er juin 2025. (AFP)
Le quartier d'affaires de La Défense à Paris le 1er juin 2025. (AFP)
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  • Vision Golfe réunira à Paris des dirigeants gouvernementaux, des chefs d’entreprise et des décideurs économiques de premier plan venus de France et des pays du
  • Chaque thématique sera abordée à travers des panels, des ateliers B2B et des rencontres stratégiques

PARIS: Les 17 et 18 juin prochains, la troisième édition de Vision Golfe réunira à Paris des dirigeants gouvernementaux, des chefs d’entreprise et des décideurs économiques de premier plan venus de France et des six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Ce forum de haut niveau, désormais incontournable, vise à transformer les visions stratégiques partagées en partenariats concrets, autour du thème : « Des visions audacieuses à l’impact concret : une nouvelle ère de coopération ».

Un programme structuré autour de dix axes stratégiques

Pendant deux jours, Vision Golfe 2025 mettra en lumière dix domaines clés de collaboration : transition énergétique, intelligence artificielle, santé, éducation, agroalimentaire, infrastructures intelligentes, luxe, sport, mobilité et environnement d’investissement.

Chaque thématique sera abordée à travers des panels, des ateliers B2B et des rencontres stratégiques.

Des figures majeures au programme

L’événement accueillera des ministres de haut rang de France et du Golfe, apportant une perspective politique de premier plan sur les grandes orientations bilatérales. Parmi les institutions représentées figurent notamment l’Université d’intelligence artificielle Mohammed ben Zayed  (MBZUAI) à Abou Dhabi et le Abu Dhabi Investment Office (ADIO), tous deux engagés dans la construction de ponts technologiques et économiques entre les deux régions.

Une ambition européenne portée par la France

En tant que première destination des investissements étrangers en Europe en 2024, la France joue un rôle de passerelle vers le marché européen pour les fonds souverains, les investisseurs privés et les start-ups innovantes du Golfe.

Vision Golfe 2025 s’inscrit dans cette dynamique en offrant une plateforme stratégique pour explorer de nouvelles synergies économiques.

Bilan positif et continuité

La précédente édition avait permis la signature d’accords marquants, notamment entre la Saudi Ports Authority (MAWANI) et le Grand Port Maritime de Marseille Fos, ainsi que la création du France Lab au sein de la MBZUAI — véritable symbole de coopération en matière d’intelligence artificielle.

Vers un partenariat durable et multidimensionnel

Dans un contexte de croissance continue des échanges — estimés à 20,9 milliards d’euros entre la France et le CCG en 2024, dont 8,5 milliards avec les Émirats arabes unis et 7,6 milliards avec l’Arabie saoudite — Vision Golfe 2025 ambitionne de consolider un partenariat structuré autour de trois piliers :

  • l’innovation industrielle,
  • les échanges académiques et culturels,
  • les projets d’investissement stratégique.

La session ministérielle « Blueprints for 2030 » et le panel « Innover pour la durabilité » promettent d’ouvrir la voie à des coopérations concrètes et orientées vers des résultats mesurables.

Vision Golfe 2025 s’impose comme un carrefour stratégique, où ambitions partagées et réalisations concrètes convergent pour dessiner l’avenir des relations entre la France et les pays du Golfe.


L'Arabie saoudite ambitieuse en matière d'émissions nettes zéro

L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public. (Dossier)
L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public. (Dossier)
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  • L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public.
  • L'accord contribue également à l'objectif plus large de l'Arabie saoudite de parvenir à des émissions nettes nulles d'ici 2060.

RIYAD : Plus de 30 millions de tonnes de crédits carbone à haute intégrité devraient être délivrés d'ici 2030 dans le cadre d'un accord visant à soutenir les ambitions de l'Arabie saoudite en matière d'émissions nettes zéro.

L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public.

Selon l'agence de presse saoudienne, les crédits proviendront de projets d'action climatique mondiaux, principalement dans les pays du Sud, et le premier lot devrait être livré par l'intermédiaire de la plateforme de marché en décembre.

Cet accord est une étape clé dans les efforts du Royaume pour construire un marché volontaire du carbone évolutif, et permettra à ENOWA de compenser ses émissions actuelles tout en développant une infrastructure renouvelable pour alimenter les futurs secteurs et projets de NEOM.

L'accord contribue également à l'objectif plus large de l'Arabie saoudite de parvenir à des émissions nettes nulles d'ici 2060 grâce au développement d'une infrastructure robuste d'échange de carbone axée sur des crédits de haute qualité et un impact significatif sur le climat.

"L'accord à long terme avec ENOWA vise à faciliter la fourniture de plus de 30 millions de tonnes de crédits carbone d'ici à 2030. Il représente une étape clé dans le parcours du Royaume pour stimuler la croissance des marchés volontaires mondiaux du carbone", a déclaré Riham El-Gizy, PDG de la Voluntary Carbon Market Co.

"Alors qu'ENOWA développe un système avancé d'énergie renouvelable et propre pour alimenter les secteurs et les projets de NEOM, cet accord l'aidera à compenser ses émissions actuelles et à jeter les bases d'une infrastructure d'énergie propre à long terme", a-t-elle ajouté.

VCM, qui a été créé en octobre 2022 par le PIF et le Saudi Tadawul Group, est détenu à 80 % par le fonds souverain. Il exploite un écosystème complet qui comprend un fonds d'investissement pour les projets d'atténuation du changement climatique, une plateforme d'échange de crédits carbone et des services de conseil pour soutenir les réductions d'émissions.

Le marché mondial du carbone volontaire devrait connaître une forte expansion, passant d'un montant estimé à 2 milliards de dollars en 2020 à environ 250 milliards de dollars d'ici à 2050.

M. El-Gizy a souligné que l'accord soutenait également les projets climatiques dans les pays du Sud en fournissant des garanties de financement essentielles, aidant ainsi les développeurs à planifier avec plus de certitude.

"Pour parvenir à des émissions nettes nulles au niveau mondial, les projets respectueux du climat qui réduisent ou éliminent le carbone de l'atmosphère ont non seulement besoin de financement, mais aussi d'une crédibilité accrue", a-t-elle déclaré.

Jens Madrian, directeur général par intérim d'ENOWA, a souligné l'importance du partenariat pour les objectifs de durabilité de NEOM.

"ENOWA s'efforce de répondre aux besoins énergétiques de NEOM de manière durable. Au cours des deux dernières années, nous avons acquis des crédits carbone à haute intégrité lors des ventes aux enchères du marché volontaire du carbone, et nous sommes heureux d'être la première entreprise du Royaume à signer un accord à long terme et à grande échelle avec le marché", a-t-il déclaré.

Le VCM a lancé la première plateforme d'échange volontaire de crédits carbone d'Arabie saoudite le 12 novembre 2024. Le système offre des transactions sécurisées, des outils de découverte des prix et un accès aux données des projets de crédits carbone, constituant ainsi l'épine dorsale de l'entrée du Royaume sur le marché mondial.

Intégrée aux registres internationaux, la plateforme prend également en charge l'infrastructure conforme à la charia et comprend des fonctions telles que les enchères, les demandes de cotation et les échanges de gré à gré. Un marché au comptant devrait être lancé en 2025.

ENOWA a déjà participé à des ventes aux enchères de crédits carbone organisées en Arabie saoudite en 2022 et au Kenya en 2023. Ces efforts s'inscrivent dans les objectifs plus larges de NEOM, à savoir la construction d'un modèle urbain durable, la promotion de la diversification économique et l'amélioration de la qualité de vie. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com