L’Arabie saoudite devrait devenir un centre régional en biotechnologie

Plusieurs protocoles d’accord seront signés dans le domaine des produits pharmaceutiques et des technologies médicales entre les entreprises mondiales. (SPA)
Plusieurs protocoles d’accord seront signés dans le domaine des produits pharmaceutiques et des technologies médicales entre les entreprises mondiales. (SPA)
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Publié le Mercredi 15 septembre 2021

L’Arabie saoudite devrait devenir un centre régional en biotechnologie

  • «Nous devons travailler dur afin de faire du Royaume un centre régional en matière de biotechnologie»
  • Ce sommet de trois jours rassemblera des experts et des personnalités de premier plan du secteur de la santé venus du monde entier

RIYAD: Le Sommet mondial de la biotechnologie médicale de Riyad a été lancé mardi dernier sous le patronage du prince héritier, Mohammed ben Salmane, en présence d’experts qui estiment que l’Arabie saoudite deviendra bientôt un centre régional pour la technologie biomédicale.

Le Dr Bandar al-Knawy, directeur des sujets de santé au ministère de la Garde nationale, affirme que ce sommet, qui a pour objectif de développer le secteur de la santé et d’encourager les investissements dans la technologie biomédicale, répondra aux aspirations de l’initiative Vision 2030.

Il souligne l’importance de cet événement à la lumière des défis auxquels le monde doit faire face dans la mise en place de vaccins et l’incidence de la technologie médicale sur l’avenir de la santé, du secteur et des investissements.

en bref

-       Ce sommet aura pour objet la mise en place de partenariats et la signature d’accords entre les grandes entreprises internationales et les secteurs gouvernementaux.

-       Plusieurs protocoles d’accord seront signés dans le domaine des produits pharmaceutiques et des technologies médicales entre les entreprises mondiales, le ministère de l’Investissement et le département des affaires de la santé du ministère de la Garde nationale.

Selon Al-Knawy, ce sommet de trois jours rassemblera des experts et des personnalités de premier plan du secteur de la santé venus du monde entier dans le but de définir un champ d’action et de mettre au point des stratégies pour que les investissements dans la technologie médicale soient les plus efficaces possible. Il insiste sur le rôle que jouera cette rencontre dans l’élaboration de vaccins ou de traitements cellulaires et génétiques.

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Plusieurs protocoles d’accord seront signés dans le domaine des produits pharmaceutiques et des technologies médicales entre les entreprises mondiales. (SPA)

Il confie par ailleurs que ce sommet aura également pour objet la mise en place de partenariats et la signature d’accords entre les grandes entreprises internationales et les secteurs gouvernementaux, ce qui aura des répercussions positives sur l’avenir du secteur.

Plusieurs protocoles d’accord seront signés dans le domaine des produits pharmaceutiques et des technologies médicales entre les entreprises mondiales, le ministère de l’Investissement et le département des affaires de la santé du ministère de la Garde nationale, y compris avec AstraZeneca et Pfizer, afin de produire localement des vaccins contre la Covid-19.

S’exprimant lors du sommet virtuel organisé par le Centre international de recherche médicale du roi Abdallah, le Dr Ahmed Alaskar, président du sommet et directeur exécutif du centre, déclare: «Il s’agit d’une réunion unique, interactive et dynamique entre des acteurs clés sur le plan local et international. Elle est destinée à faire de l’Arabie saoudite une passerelle vers une biotechnologie florissante.»

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Plusieurs protocoles d’accord seront signés dans le domaine des produits pharmaceutiques et des technologies médicales entre les entreprises mondiales. (SPA)

Lors d’une table ronde qui portait sur les défis et les possibilités du domaine de la biotechnologie en Arabie saoudite, Soliman al-Mazroua, PDG du Programme national de développement industriel et logistique, souligne que le Royaume a lancé des initiatives stratégiques qui aideront à localiser la production de vaccins.

«Nous sommes fermement convaincus que l’Arabie saoudite sera un centre régional pour la fabrication de produits biomédicaux», affirme Al-Mazroua.

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Plusieurs protocoles d’accord seront signés dans le domaine des produits pharmaceutiques et des technologies médicales entre les entreprises mondiales. (SPA)

Nizar al-Hariri, PDG du Centre national de développement industriel, est du même avis. Il estime que le Royaume coopère actuellement avec les principales parties prenantes pour atteindre cet objectif.

Il ajoute que le centre travaille également avec l’Université des sciences et technologies du roi Abdallah ainsi qu’avec de grandes entreprises biopharmaceutiques.

Malak al-Thagafi, directrice du département national de RDI (recherche, développement et innovation) et enseignante à la Cité du roi Abdelaziz pour la science et la technologie, déclare: «Nous disposons d’un système de santé très avancé, mais nous ne pouvons pas réaliser d’essais cliniques. Nous devons travailler dur afin de faire du Royaume un centre régional en matière de biotechnologie.»

Elie Haddad, conseiller principal et chef de projet à Riyadh Biotech City, indique: «Pour inciter les talents à se joindre à nous, il faut d’abord retenir l’attention des entreprises pour lesquelles ils travaillent. Cependant, pour susciter leur intérêt, nous avons besoin de fonds, d’une proposition intéressante. Il nous faut mettre en place des institutions dotées d’une réglementation fonctionnelle et de facteurs incitatifs afin d’attirer les talents. Il est également nécessaire de solliciter des partenaires privés pour l’écosystème.»

Selon Pierre J. Magistretti, directeur de la Smart Health Initiative de l’Université des sciences et technologies du roi Abdallah, la faculté a embauché quelque vingt-cinq enseignants internationaux dont les travaux de recherche sont particulièrement pertinents sur le plan biomédical.

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Plusieurs protocoles d’accord seront signés dans le domaine des produits pharmaceutiques et des technologies médicales entre les entreprises mondiales. (SPA)

L’enseignant insiste sur le rôle important des universités dans le développement du paysage biotechnologique. Il ajoute que l’Université des sciences et technologies du roi Abdallah s’est fixée une double mission: l’une dans le milieu universitaire et l’autre dans l’élaboration de projets de recherche.

«L’Université des sciences et technologies du roi Abdallah a pour mission de contribuer au développement économique du Royaume en transformant les découvertes en innovation», explique-t-il.

Menelas N. Pangalos, vice-président exécutif de BioPharmaceuticals R&D chez AstraZeneca, évoque la mise au point d’un vaccin contre la Covid-19 à une vitesse remarquable.

«Nous nous sommes associés à Oxford pour produire le vaccin, sans avoir en tête de considérations pécuniaires; nous avons fourni ce service sans réaliser de bénéfices. La mise au point d’un vaccin nécessite généralement une décennie, voire davantage, mais nous avons réussi à le réaliser dans un délai d’environ douze mois. Notre équipe travaillait vingt-quatre heures sur vingt-quatre», souligne-t-il.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Sommet à Doha pour discuter de la riposte arabo-islamique à l’attaque israélienne contre le Qatar

Une photo prise le 15 octobre 2022 montre une vue de la ligne d'horizon de la capitale qatarie Doha. (AFP)
Une photo prise le 15 octobre 2022 montre une vue de la ligne d'horizon de la capitale qatarie Doha. (AFP)
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  • Un sommet arabo-islamique extraordinaire discutera de l’attaque israélienne contre l’État du Qatar ciblant des hauts responsables du Hamas

DUBAÏ : Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a déclaré samedi qu’un sommet arabo-islamique d’urgence, qui se tiendra dans la capitale Doha, discutera d’un projet de résolution concernant l’attaque israélienne contre l’État du Golfe, selon l’Agence de presse du Qatar (QNA).

« Le sommet examinera un projet de résolution sur l’attaque israélienne contre l’État du Qatar, présenté par la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères arabes et islamiques, prévue demain dimanche », a déclaré à la QNA le porte-parole du ministère, Majid ben Mohammed Al Ansari.

Le ministère avait annoncé plus tôt que Doha accueillerait un sommet arabo-islamique extraordinaire pour débattre de l’attaque israélienne contre l’État du Qatar visant des dirigeants de haut rang du Hamas.

Al Ansari a souligné que « la tenue de ce sommet arabo-islamique à ce moment précis revêt une importance particulière, car elle reflète la large solidarité arabe et islamique avec l’État du Qatar face à l’agression israélienne lâche ».

La réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères se tiendra dimanche. Le sommet débutera lundi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : Israël affirme que 250 000 habitants ont fui la ville, 32 morts dans de nouvelles frappes

Les habitants de Gaza ont déclaré que le coût du voyage vers le sud était prohibitif et qu'il n'y avait plus d'espace pour planter des tentes dans les zones désignées. (AFP)
Les habitants de Gaza ont déclaré que le coût du voyage vers le sud était prohibitif et qu'il n'y avait plus d'espace pour planter des tentes dans les zones désignées. (AFP)
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  • Plus de 250 000 habitants auraient fui Gaza-ville ces dernières semaines, selon l'armée israélienne qui multiplie les frappes et ordonne des évacuations massives, malgré les risques humanitaires
  • La guerre, déclenchée après l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, a causé plus de 64 000 morts à Gaza selon le ministère de la Santé local

Jérusalem: L'armée israélienne a affirmé samedi que plus de 250.000 habitants avaient quitté ces dernières semaines la ville de Gaza vers d'autres secteurs du territoire palestinien, après une intensification des bombardements et raids israéliens.

De son côté, la Défense civile dans la bande de Gaza a fait état de cinq Palestiniens tués depuis l'aube dans les bombardements israéliens, au lendemain de la mort selon elle d'au moins 50 personnes à travers le territoire assiégé et dévasté par 23 mois de guerre.

"Selon les estimations de l'armée, plus d'un quart du million d'habitants de la ville de Gaza l'ont quittée pour leur propre sécurité", a déclaré le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, sur X.

Selon des estimations récentes de l'ONU, environ un million de Palestiniens vivent dans et autour de la ville de Gaza, la plus grande du territoire.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

L'armée dit vouloir prendre le contrôle de Gaza-ville, qu'elle présente comme l'un des derniers bastions du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Samedi, l'armée de l'air israélienne a largué des tracts exhortant les habitants des quartiers ouest de la ville à les évacuer, alors que la Défense civile locale a fait état de frappes aériennes continues.

"L'armée agit avec force dans votre secteur et est déterminée à démanteler et à vaincre le Hamas", pouvait-on lire dans le tract. "Pour votre sécurité, évacuez immédiatement via la rue al-Rachid vers le sud (du territoire). Vous avez été prévenus."

Les forces israéliennes ont détruit plusieurs tours d'habitation à Gaza-ville ces derniers jours, l'armée affirmant son intention d'"intensifier le rythme (de ses) frappes ciblées (...) afin de nuire aux infrastructures terroristes du Hamas (...) et réduire la menace pour (ses) troupes".

De nombreux acteurs humanitaires jugent que le déplacement une nouvelle fois de la population du nord vers le sud du territoire est impossible et dangereux.

La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des sources officielles israéliennes.

L'offensive israélienne menée en riposte à fait au moins 64.756 morts dans la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas. Elle a aussi dévasté le territoire palestinien et provoqué un désastre humanitaire.

L'ONU a déclaré la famine à Gaza. Israël, qui assiège le territoire, dément.


Le Liban fait état d'une personne tuée dans une frappe israélienne dans le sud

Des panaches de fumée s'élèvent après une frappe israélienne sur la colline d'Ain el-Taher dans le village de Nabatiyeh al-Faouqa, au sud du Liban, le 31 août 2025. (AFP)
Des panaches de fumée s'élèvent après une frappe israélienne sur la colline d'Ain el-Taher dans le village de Nabatiyeh al-Faouqa, au sud du Liban, le 31 août 2025. (AFP)
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  • Une personne a été tuée vendredi lors d'une attaque israélienne dans le sud du Liban, dans un contexte de raids réguliers visant le Hezbollah malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024
  • Le gouvernement libanais, sous pression américaine, a chargé son armée de désarmer le Hezbollah dans le sud du pays d’ici trois mois

BEYROUTH: Le ministère libanais de la Santé a indiqué vendredi qu'une personne avait été tuée dans une frappe israélienne dans le sud, où Israël mène régulièrement des raids disant viser le Hezbollah.

"Une frappe ennemie israélienne sur la ville d'Aitaroun a tué une personne", a déclaré le ministère dans un communiqué.

L'armée israélienne continue de mener des attaques régulières au Liban, affirmant cibler des membres ou sites du Hezbollah, malgré l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Jeudi, le ministère de la Santé avait annoncé la mort d'une personne dans une frappe de drone israélienne dans le sud, après des attaques israéliennes lundi dans l'est du pays ayant tué cinq personnes.

Sous pression américaine et craignant une intensification des frappes israéliennes, le gouvernement libanais a ordonné le mois dernier à l'armée d'élaborer un plan visant à désarmer le Hezbollah.

Selon Beyrouth, l’armée libanaise doit achever ce désarmement d'ici trois mois en ce qui concerne la partie du sud du pays proche de la frontière avec Israël.