Les talibans pakistanais rejettent l'amnistie, à moins que la Charia ne soit imposée

Des soldats pakistanais en patrouille. Le Tehrik -e-Taliban Pakistan a confirmé sa responsabilité de plusieurs attaques très médiatisées dans le pays. (Photo, AFP/Archives)
Des soldats pakistanais en patrouille. Le Tehrik -e-Taliban Pakistan a confirmé sa responsabilité de plusieurs attaques très médiatisées dans le pays. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Dimanche 19 septembre 2021

Les talibans pakistanais rejettent l'amnistie, à moins que la Charia ne soit imposée

  • Islamabad affirme qu'elle pourrait gracier le Tehrik -e-Taliban s'il renonçait à la violence
  • Des milliers de Pakistanais ont été tués dans les violences perpétrées par le groupe combattant au cours des deux dernières décennies

PESHAWAR : Le Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP), un groupe combattant interdit, a rejeté l'offre d'amnistie d'Islamabad à moins que le gouvernement n'accepte d'imposer la Charia ou la loi islamique au sein de la nation sud-asiatique à majorité musulmane.

Le groupe est une organisation faîtière de divers groupes combattants qui luttent pour renverser le gouvernement pakistanais et il est responsable d'attaquer des cibles militaires et civiles, en particulier le long de la frontière du pays avec l'Afghanistan.

Islamabad est particulièrement préoccupée par le passage des combattants du groupe depuis l'Afghanistan et le lancement d'attaques meurtrières sur son territoire dès que les talibans afghans se sont propagés à travers l'Afghanistan lors d'une offensive éclair et ont pris le pouvoir le mois dernier. 

La semaine dernière, le président pakistanais Arif Alvi et le ministre des Affaires étrangères Shah Mahmoud Qureshi ont déclaré que le gouvernement pourrait gracier les membres du groupe s'ils déposaient leurs armes, abandonnaient l'idéologie du groupe et respectaient la constitution du pays.

Cependant, dans un communiqué publié vendredi, le Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP) a avisé : «Le pardon est généralement offert à ceux qui commettent des crimes, mais nous sommes assez fiers de notre combat».

«Nous pouvons offrir une amnistie conditionnelle à notre ennemi s'il promet d'appliquer la Charia dans le pays», a ajouté le communiqué.

Adnan Bhittani, un analyste principal de la sécurité basé dans la province du nord-ouest de Khyber Pakhtunkhwa, a déclaré à Arab News que la récente libération des combattants du groupe des prisons afghanes après la prise de Kaboul par les talibans avait encouragé la faction armée à intensifier ses attaques au Pakistan.

«Le TTP compte environ 6 000 combattants qui peuvent semer le chaos dans différentes parties du Pakistan», a-t-il prévenu.

Jusqu'à présent, il n'y a eu aucune réponse du gouvernement pakistanais à la déclaration du groupe.

 

EN BREF

Le groupe est une organisation faîtière de divers groupes combattants qui luttent pour renverser le gouvernement pakistanais et il est responsable d'attaquer des cibles militaires et civiles, en particulier le long de la frontière du pays avec l'Afghanistan.

Cependant, le haut dirigeant de l'opposition, Bilawal Bhutto Zardari, a critiqué la «politique d'apaisement» du gouvernement dans un message sur Twitter, affirmant que cela hantera , sans doute, le pays à l'avenir. 

Depuis leur retour au pouvoir, les talibans afghans ont assuré à plusieurs reprises au Pakistan qu'ils n'autoriseront pas l'utilisation de leur territoire par des combattants pour attaquer aucune nation.

Des milliers de Pakistanais ont été tués dans les violences perpétrées par le groupe combattant au cours des deux dernières décennies.

Le groupe a confirmé sa responsabilité de plusieurs attaques très médiatisées au Pakistan, notamment une attaque contre une école gérée par l'armée à Peshawar au cours de laquelle 134 enfants ont été tués en 2014 et une tentative d'assassinat contre la militante et lauréate du prix Nobel Malala Yousafzai pendant qu'elle était étudiante. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.