Héritage de Nirvana, de Dave Grohl à Billie Eilish

Un autoportrait signé de Kurt Cobain de Nirvana. (Photo, AFP)
Un autoportrait signé de Kurt Cobain de Nirvana. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 21 septembre 2021

Héritage de Nirvana, de Dave Grohl à Billie Eilish

  • La question sur les héritiers de Nirvana survient. Grohl ne se défile pas. «Mes filles sont obsédées par Billie Eilish»
  • Cobain a toujours refusé d'être enfermé dans la peau d'un porte-étendard punk et maudit

PARIS : "Nevermind" fête ses 30 ans et la question de l'héritage de Nirvana est posée: Dave Grohl, ex-batteur du groupe aujourd'hui leader des Foo Fighters, souffle toujours sur les braises mais désigne surtout Billie Eilish comme porteuse du flambeau.

Le deuxième album de la formation phare du grunge a semé des graines bien au-delà des groupes à guitares. Le rappeur Travis Scott, souvent vu avec un t-shirt de Nirvana, confie dans l'émission française Clique que Kurt Cobain "aurait pu être un artiste hip-hop" pour son discours anti-conformiste et ses compositions disruptives (il injectait de la pop dans ses fracas électriques). 

On peut citer d'autres rappeurs américains. Post Malone a repris du Nirvana habillé en robe à fleurs, tandis que Kid Cudi s'est produit sur le plateau du Saturday Night Live dans la même tenue. Clin d'œil à Cobain, apparu vêtu de la sorte en Une du magazine The Face pour distiller ses messages anti-virilistes.

Mais Dave Grohl établit un autre arbre généalogique dans un échange avec Michael Rapino, boss de Live Nation (structure mondiale de concerts et festivals) au cours d'une conférence en février 2019 organisée par Pollstar, média spécialiste du live.  

«Pas dans une case»

La question sur les héritiers de Nirvana survient. Grohl ne se défile pas. "Mes filles sont obsédées par Billie Eilish. La connexion qu'elle a avec son public est la même que Nirvana en 1991". Non, évidemment, Grohl ne parle pas de la forme. Eilish ne s'exprime pas sur fond de guitares rageuses. Mais le propos est le même que chez Cobain (suicidé en 1994) et la jeune chanteuse s'adresse à tous ceux qui ne s'y retrouvent pas dans une société trop calibrée.

"Grohl a raison pour Eilish qui est anti-conformiste, ne rentre pas dans une case", dissèque Charlotte Blum, autrice du livre "Grunge, jeunesse éternelle" prévu le 29 septembre (Epa).

"Billie Eilish parle à la jeune génération, répond à ses problématiques: dans une ère où les femmes dans la musique ont été très sexualisées, elle est arrivée avec un look singulier, des mèches vertes, des vêtements amples", acquiesce Benjamin Manaut, chef de projets chez Polydor/Universal. 

Il évoque le look néo-gothique du temps du premier album "When We Fall Asleep, Where Do We Go?" (2019). Mais la jeune femme (19 ans) refuse de se laisser étiqueter et brouille aujourd'hui les pistes en arrivant en Marilyn Monroe version 2020 sur le tapis rouge d'un gala new-yorkais.

Il ne faut pas y voir une concession mercantile. Juste une liberté assumée: être autant de personnages qu'elle veut, comme David Bowie pouvait endosser les oripeaux d'Alladin Sane ou du Thin White Duke, ses doubles.

ADN pop

Nirvana s'amusait aussi à s'éloigner du combo jeans déchirés-t-shirt délavés. En 1994, deux mois avant la mort de Cobain, le groupe passe en live sur Canal+ en costumes stricts. Et Grohl, devenu leader/chanteur/guitariste des Foo Fighters, apparaît en 2011 en costume-cravate, comme tout son groupe, pour dérouler son rock abrasif au "Live on Letterman", grand show américain. 

Habillé comme les Beatles à la grande époque, Grohl assume cet ADN pop déjà présent dans Nirvana.

"+About A Girl+ était une chanson des Beatles. C'était clair que le pote (Cobain) pouvait écrire des chansons", lâche-t-il à Michael Rapino.

Cobain a toujours refusé d'être enfermé dans la peau d'un porte-étendard punk et maudit. Nirvana n'a pas hésité une seconde à quitter un label indépendant (Sub Pop) pour signer sur une major (Geffen) au moment de "Nevermind".

A l'époque, le trio espère juste pouvoir éviter les fins de mois difficiles au moment de payer le loyer. Mais, contre toute attente, ils détrôneront le "Dangerous" de Michael Jackson au sommets des charts, ce qu'ils digéreront plus ou moins facilement.

Là encore, le parallèle avec Eilish revient. Le 2e album de la jeune artiste sorti cet été, "Happier Than Ever" ("Plus Heureuse Que Jamais", qui sonne assez ironiquement), traite principalement du poids du succès et d'une notoriété encombrante. Comme "In Utero" (1993) de Nirvana, traversé par les questionnements du groupe après le tsunami "Nevermind". 


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com