EDF négocie le rachat des activités nucléaires de General Electric

Le logo EDF est représenté devant la centrale nucléaire de Fessenheim le 21 juin 2021, à Fessenheim, dans l'est de la France. (Photo, AFP)
Le logo EDF est représenté devant la centrale nucléaire de Fessenheim le 21 juin 2021, à Fessenheim, dans l'est de la France. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 22 septembre 2021

EDF négocie le rachat des activités nucléaires de General Electric

  • Six ans après le rachat controversé de la branche énergie d'Alstom par General Electric, les activités nucléaires du groupe américain pourraient, en cas d'accord, revenir dans le giron d'un groupe français
  • « Le groupe EDF est engagé dans des discussions exploratoires avec GE relatives à une éventuelle transaction concernant les activités nucléaires de GE Steam Power », a déclaré à l'AFP un porte-parole du groupe

BELFORT: Les groupes EDF et General Electric (GE) ont annoncé mercredi mener des "discussions exploratoires" en vue d'un éventuel rachat, par l'énergéticien français, des "activités nucléaires de GE Steam Power", un dossier suivi attentivement par l'exécutif.

Six ans après le rachat controversé de la branche énergie d'Alstom par General Electric, promu par le ministre de l'Economie de l'époque, Emmanuel Macron, les activités nucléaires du groupe américain pourraient, en cas d'accord, revenir dans le giron d'un groupe français.

"Le groupe EDF est engagé dans des discussions exploratoires avec GE relatives à une éventuelle transaction concernant les activités nucléaires de GE Steam Power", a déclaré à l'AFP un porte-parole du groupe.

Si EDF et GE ont joué la prudence, affirmant n'avoir "aucune certitude sur les conclusions de ces discussions", l'annonce a été saluée par le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, qui a accueilli "très favorablement" cette "première étape positive".

"Une telle opération permettrait de conforter la capacité d'EDF à construire l'avenir de notre système énergétique, et répondrait pleinement à notre ambition industrielle en faveur de cette filière stratégique", a déclaré le ministre à l'AFP.

Depuis plusieurs mois, l'exécutif s'était montré vigilant sur ce dossier. Après les déclarations du président Emmanuel Macron en décembre à l'usine Framatome du Creusot, où il affirmait que "notre avenir énergétique et écologique passe par le nucléaire", M. Le Maire avait annoncé au printemps rechercher "une solution française pour les turbines Arabelle", produites par GE.

"Cette solution permettra de sécuriser cet actif unique, les compétences qui vont avec et qui sont indispensables à notre avenir énergétique", avançait-il alors dans les colonnes de l'Est républicain.

« Regarder le projet industriel »

La sécurisation des compétences et des emplois figure au cœur des préoccupation des syndicats de GE, qui ont accueilli avec circonspection l'annonce de ces discussions, et s'interrogent sur le périmètre de l'éventuelle transaction.

Ce sont "2.000 personnes sur 11.000 qui ont peut-être de la chance de quitter GE", a déclaré Philippe Petitcolin, délégué CFE-CGC. "Mais il faut regarder le projet industriel", a-t-il complété, estimant que le rachat des activités nucléaires de GE Steam Power par l'un de ses clients pouvait faire perdre des contrats auprès d'autres clients, et était donc associé à un "risque de casse sociale".

"L'avenir de la filière énergétique ne se résume pas à celle des centrales nucléaires. Il y a aussi la distribution, l'hydro-électricité, le gaz...", a complété Laurent Santoire, délégué CGT, s'interrogeant sur le devenir des autres entités du groupe General Electric.

"Maintenant, il faut l'officialisation du lancement des nouveaux EPR et une politique d'investissement de l'État, principalement dans l'emploi", a-t-il ajouté.

A Belfort, où se trouve le principal site de GE Steam Power, le maire (LR) Damien Meslot s'est dit "extrêmement attentif au périmètre du rachat". Il a réclamé qu'il soit "suffisamment large pour assurer la pérennité des activités et de l'emploi" local.

Chute des effectifs de GE

Après le rachat de la branche énergie d'Alstom par GE en 2015, le groupe américain comptait 16 000 emplois industriels en France (hors GE Capital), et promettait d'en créer 1 000 supplémentaires. 

Mais en cinq ans, les effectifs ont rapidement diminué, jusqu'à 13 000 selon la direction, à coups de cessions d'actifs et de restructurations. Certains syndicats avancent des chiffres encore plus bas.

En décembre dernier, GE Steam Power, spécialisée dans les turbines pour centrales nucléaires et à charbon, avait initié une nouvelle réorganisation, qui prévoyait initialement 238 suppressions d'emplois, un chiffre ramené à 144 au printemps.

La direction du groupe l'avait justifiée par sa volonté de se retirer du marché des nouvelles centrales à charbon. Mais pour les syndicats, réduire les effectifs sur le charbon revenait à "amputer les capacités sur le nucléaire", car "toutes les équipes ont la double casquette nucléaire-charbon".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.