Les Etats-Unis veulent mener la riposte mondiale contre la pandémie

Le président américain Joe Biden prend la parole lors d'un sommet Covid virtuel de l'Assemblée générale des Nations Unies à Washington, DC, le 22 septembre 2021. (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden prend la parole lors d'un sommet Covid virtuel de l'Assemblée générale des Nations Unies à Washington, DC, le 22 septembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 23 septembre 2021

Les Etats-Unis veulent mener la riposte mondiale contre la pandémie

  • Washington s'oppose à Pékin, qui veut aussi se positionner comme un recours pour les pays en quête de vaccins
  • Pour chaque dose administrée aux Etats-Unis, Washington en donne trois à d'autres pays, a affirmé Joe Biden

WASHINGTON : Les Etats-Unis vont doubler leurs dons de vaccins contre le Covid-19, portant le total de doses promises à des pays pauvres à plus de 1,1 milliard, a annoncé Joe Biden mercredi, affichant clairement son intention de mener la riposte mondiale contre la pandémie.


Le président américain aurait pu faire l'annonce mardi devant l'Assemblée générale des Nations unies, mais il l'a réservée à une réunion virtuelle organisée à son initiative le lendemain.


"J'ai fait la promesse, et je la tiens, que l'Amérique sera l'arsenal de vaccins du monde, tout comme elle a été l'arsenal de la démocratie pendant la Seconde guerre mondiale", a-t-il dit depuis la Maison Blanche, entouré d'écrans.


Et ce alors que Pékin veut aussi se positionner comme un recours pour les pays en quête de vaccins.


Pour chaque dose administrée aux Etats-Unis, Washington en donne trois à d'autres pays, a précisé le président.


Participaient à la réunion, entre autres, le président sud-africain Cyril Ramaphosa, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président indonésien Joko Widodo, ou encore les responsables des Nations unies et de l'Organisation mondiale de la Santé.


"Nous avons besoin que d'autres pays à hauts revenus mettent en pratique leurs promesses ambitieuses de dons", a réclamé Joe Biden.


L'Espagne a annoncé mercredi un don de 30 millions de doses au total à des pays en développement, tandis que le Japon a porté à 60 millions le nombre de doses qu'il va fournir au monde.


L'Union européenne, avec laquelle les Etats-Unis entendent coopérer étroitement, va elle distribuer plus de 500 millions de doses.


L'UE et Washington veulent aussi voir naître un Fonds international consacré aux questions sanitaires internationales, ainsi que la mise en place d'un "radar des pandémies" international pour détecter de futurs foyers de contagion.


Inégalités

Les Etats-Unis vont acheter et distribuer aux pays en développement 500 millions de doses supplémentaires du vaccin Pfizer/BioNTech, ce qui porte leurs promesses de dons à 1,1 milliard de doses, en prenant en compte de précédentes annonces.


Pfizer et BioNTech précisent dans un communiqué que le milliard de doses qu'ils vont fournir au total aux Etats-Unis à des fins de don, à prix coûtant, doit être intégralement distribué d'ici août 2022.


A ce jour, les Etats-Unis ont déjà expédié environ 160 millions de doses à plus de 100 pays.


Selon une base de données de l'AFP, aux Etats-Unis, environ 55% de la population est entièrement vaccinée, le chiffre dépassant 70% pour la France et 80% pour les Emirats arabes unis. 


Mais au Cameroun par exemple, seulement 1,4% de la population a reçu au moins une dose. La proportion est d'un peu plus de 5,5% en Angola. Et ne dépasse pas 0,35% pour Haïti.


Les Etats-Unis répètent à l'envi - et Joe Biden l'a encore dit mercredi - que leurs dons ne sont accompagnés d'aucune condition politique, une manière plus ou moins voilée de pointer la Chine, qui selon eux pratiquerait une "diplomatie du vaccin" en calibrant très précisément ses dons.


Le président chinois Xi Jinping, dans un message vidéo à l'ONU diffusé mardi, a estimé qu'"assurer une distribution juste et équitable des vaccins dans le monde était une priorité pressante".


La Chine entend "fournir au total 2 milliards de doses de vaccin au monde d'ici la fin de l'année", a-t-il dit, répétant un chiffre déjà donné par les autorités chinoises, qui ne précisent pas toutefois dans quelle proportion il s'agit là de ventes ou de dons.


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.


Le président russe Vladimir Poutine reçoit le ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis 

Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
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  • Les deux parties discutent d'initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police
  • Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police

DUBAI : Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur des Émirats arabes unis, lors d'une réunion officielle, a rapporté jeudi l'Agence de presse des Émirats.

Les deux parties ont discuté des relations bilatérales, soulignant leur engagement commun à promouvoir la paix et la coopération mondiale.

Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police, notamment les progrès réalisés dans le cadre du dialogue stratégique entre les services de police, les programmes de formation en matière de protection de l'enfance et d'autres efforts de collaboration.

Mohammed Ahmed Al-Jaber, ambassadeur des Émirats arabes unis auprès de la Fédération de Russie.


Ukraine: 7 morts après une frappe ukrainienne sur une ville occupée par Moscou

 Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
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  • La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou
  • Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne

MOSCOU: Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local.

"Vers 09H30, à Olechky, dans la zone du marché central, des soldats ukrainiens ont mené une frappe massive de drones (...) sur des civils. Beaucoup de gens se trouvaient au marché au moment de l'attaque", a affirmé sur Telegram Vladimir Saldo, le dirigeant régional nommé par Moscou.

"Selon des données préléminaires, il y a au moins sept morts et plus de 20 blessés", a-t-il ajouté.

Dans un message distinct, toujours sur Telegram, il a accusé l'armée ukrainienne d'avoir envoyé de nouveaux drones après la première vague de l'attaque pour "achever les survivants" sur place.

Il a publié une vidéo présumée des lieux de l'attaque, filmée depuis les airs et non authentifiée, montrant des volutes de fumée s'échappant de petits batîments.

La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou.

Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne.

Le fleuve Dnipro marque dans cette zone la ligne de front et les attaques de drones, de part et d'autre, sont constantes et font très régulièrement des victimes civiles.