La tablette de Gilgamesh de retour en Mésopotamie après un parcours épique

Malgré sa petite taille, la tablette a en effet une immense valeur. Elle comporte des fragments de "l'épopée de Gilgamesh", considérée comme l'une des plus anciennes oeuvres littéraires de l'humanité et qui narre les aventures d'un puissant roi d’Uruk, en Mésopotamie, en quête d'immortalité. (Photo, AFP)
Malgré sa petite taille, la tablette a en effet une immense valeur. Elle comporte des fragments de "l'épopée de Gilgamesh", considérée comme l'une des plus anciennes oeuvres littéraires de l'humanité et qui narre les aventures d'un puissant roi d’Uruk, en Mésopotamie, en quête d'immortalité. (Photo, AFP)
L'ambassadeur irakien aux États-Unis, Farid Yassine (à gauche), serre la main de Steve Francis, directeur adjoint exécutif au Homeland Security Investigations, à la suite de la remise officielle de la tablette de Gilgamesh et une sculpture de bélier sumérien vieille de 5 000 ans, lors d'une cérémonie organisée pour la restitution des antiquités en Irak, au Smithsonian National Museum, à Washington, DC, le 23 septembre 2021. L'UNESCO a qualifié le rapatriement de la tablette, ainsi que de 17000 autres artefacts renvoyés en Irak en juillet, de "victoire significative dans la lutte contre le trafic illicite d'objets culturels". (Photo, AFP)
L'ambassadeur irakien aux États-Unis, Farid Yassine (à gauche), serre la main de Steve Francis, directeur adjoint exécutif au Homeland Security Investigations, à la suite de la remise officielle de la tablette de Gilgamesh et une sculpture de bélier sumérien vieille de 5 000 ans, lors d'une cérémonie organisée pour la restitution des antiquités en Irak, au Smithsonian National Museum, à Washington, DC, le 23 septembre 2021. L'UNESCO a qualifié le rapatriement de la tablette, ainsi que de 17000 autres artefacts renvoyés en Irak en juillet, de "victoire significative dans la lutte contre le trafic illicite d'objets culturels". (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 24 septembre 2021

La tablette de Gilgamesh de retour en Mésopotamie après un parcours épique

  • La restitution du joyau vieux de 3500 ans, «restaure l'amour propre de la société irakienne», a déclaré le ministre irakien de la Culture
  • «Cette histoire a influencé les grandes religions monothéistes, a laissé des traces sur l'Iliade et l'Odyssée », a relevé la cheffe de l'Unesco Audrey Azoulay
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WASHINGTON : Les Etats-Unis ont rendu jeudi à l'Irak la "tablette de Gilgamesh", un joyau mésopotamien vieux de 3500 ans qui avait été volé et introduit illégalement sur le sol américain.

Cette restitution "restaure l'amour propre et la confiance de la société irakienne", a déclaré le ministre irakien de la Culture Hasan Nazim lors d'une cérémonie à Washington.

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Malgré sa petite taille, la tablette a en effet une immense valeur. Elle comporte des fragments de "l'épopée de Gilgamesh", considérée comme l'une des plus anciennes oeuvres littéraires de l'humanité et qui narre les aventures d'un puissant roi d’Uruk, en Mésopotamie en quête d'immortalité.

"Cette histoire a influencé les grandes religions monothéistes, a laissé des traces sur l'Iliade et l'Odyssée", a relevé la directrice générale de l'Unesco Audrey Azoulay. "L'épopée de Gilgamesh nous parle de ce que nous avons en commun" et sa restitution représente "une grande victoire contre ceux qui mutilent le patrimoine", a-t-elle ajouté.

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La tablette de Gilgamesh et une sculpture de bélier sumérien vieille de 5 000 ans, ont été restituées à l'Irak lors d'une cérémonie organisée au Smithsonian National Museum, à Washington DC. (Photo, AFP)

"Son rapatriement est, en soi, un conte épique", a pour sa part souligné Kenneth Polite, un haut responsable du ministère américain de la Justice.

Cette tablette en argile sur laquelle figure des caractères cunéiformes aurait été volée dans un musée irakien en 1991, alors que le pays était plongé dans la première guerre du Golfe.

Elle est réapparue au Royaume-Uni en 2001, selon M. Polite.

Un marchand d'art américain l'avait achetée en 2003 auprès d'une famille jordanienne établie à Londres. Il l'avait ensuite expédiée aux Etats-Unis sans préciser aux douanes la nature du colis et l'avait vendue à des antiquaires en 2007 contre 50000 dollars, avec un faux certificat d'origine.

Elle avait finalement été revendue en 2014 pour 1,67 million de dollars aux propriétaires de la chaîne de décoration Hobby Lobby, la famille Green, connue pour son militantisme chrétien, qui souhaitait l'exposer dans son Musée de la Bible, à Washington.

En 2017, un conservateur du musée s'était inquiété de la provenance de la tablette, jugeant les documents fournis lors de l'achat incomplets, ce qui avait entraîné sa saisie en 2019.

Le ministre irakien de la Culture a invité "toutes les universités, les musées, les instituts et les collectionneurs d'antiquité" à faire preuve de la même vigilance et à "manifester davantage d'intérêt pour la restitution des biens culturels volés à leur pays d'origine".

En juillet dernier, 17000 pièces vieilles de quelque 4000 ans avaient déjà été rendues à l'Irak par les Etats-Unis. La majorité d'entre elles dataient de la période sumérienne, l'une des plus anciennes civilisations de la Mésopotamie.

L'Irak a vu ses antiquités pillées depuis des décennies, au fil des conflits qu'a connus le pays, et notamment l'invasion américaine de 2003.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.


La Riyadh Fashion Week ouvre ses portes aux marques internationales pour l’édition 2025

Pour sa troisième édition, qui se déroulera du 16 au 21 octobre, cette manifestation de six jours proposera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, une salle d'exposition spécialisée et des activités à l'échelle de la ville. (Fourni)
Pour sa troisième édition, qui se déroulera du 16 au 21 octobre, cette manifestation de six jours proposera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, une salle d'exposition spécialisée et des activités à l'échelle de la ville. (Fourni)
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  • L’édition 2025 de la Riyadh Fashion Week (16–21 octobre) inclura pour la première fois des marques internationales, aux côtés de designers saoudiens
  • L’événement vise à renforcer la place du Royaume dans l’industrie mondiale de la mode en créant des liens entre talents locaux et acteurs internationaux

DUBAÏ : Pour la première fois, l’édition 2025 de la Riyadh Fashion Week ouvrira son calendrier aux marques internationales.

De retour pour sa troisième édition du 16 au 21 octobre, le rendez-vous de six jours présentera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, un showroom sélectionné avec soin, ainsi que des activations à l’échelle de la ville.

La liste des créateurs participants n’a pas encore été dévoilée.

Organisé par la Commission de la mode saoudienne, l’une des 11 commissions culturelles du ministère de la Culture d’Arabie saoudite, l’événement mettra également en lumière les talents locaux.

Le programme comprendra des pièces de haute couture, des tenues de soirée, du prêt-à-porter féminin et masculin, ainsi que du streetwear.

« La Riyadh Fashion Week est devenue une porte d’entrée pour celles et ceux qui souhaitent comprendre et participer à l’avenir de l’industrie de la mode saoudienne », a déclaré Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode saoudienne, dans un communiqué.

« En accueillant le monde à Riyad, nous créons une plateforme unique où les leaders internationaux peuvent établir des liens concrets avec les acheteurs, les médias et les consommateurs locaux. »

« Dans le même temps, l’événement braque les projecteurs sur les talents saoudiens, dont la créativité va de l’artisanat au design contemporain, renforçant ainsi l’influence croissante du Royaume sur la scène mode internationale », a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Noon By Noor dévoile sa nouvelle collection à la Semaine de la mode de Londres

 La marque associe des coupes masculines à de subtils détails féminins. (Fourni)
La marque associe des coupes masculines à de subtils détails féminins. (Fourni)
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  • Leurs collections comportent souvent des chemises surdimensionnées, des blazers ajustés, des pantalons à jambes larges et des tricots fins
  • Les deux créateurs s'inspirent de l'art, de l'architecture et de la nature pour produire des pièces conçues pour être faciles à porter, polyvalentes et subtilement expressives

DUBAI : Les créatrices Shaikha Noor Al-Khalifa et Shaikha Haya Al-Khalifa de la marque bahreïnienne Noon By Noor s'apprêtent à présenter leur collection printemps-été 2026 lors de la Semaine de la mode de Londres.

L'événement se déroule du 18 au 22 septembre, et le duo dévoilera ses nouvelles pièces le 19 septembre.

Fondée en 2008, la marque est connue pour son mélange de tailoring décontracté et de détails raffinés. Les créateurs, qui sont cousins, ont tous deux étudié la mode aux États-Unis et sont retournés à Bahreïn pour lancer leur marque, qui associe des coupes masculines à de subtils détails féminins.

Leurs collections comportent souvent des chemises surdimensionnées, des blazers ajustés, des pantalons à jambes larges et des tricots fins. Les deux créateurs s'inspirent de l'art, de l'architecture et de la nature pour produire des pièces conçues pour être faciles à porter, polyvalentes et subtilement expressives.


La production reste en grande partie basée à Bahreïn, la marque s'engageant à préserver l'artisanat et le contrôle créatif au niveau local. En 2024, Noon By Noor a ouvert une boutique au Ritz-Carlton de Manama, consolidant ainsi sa présence dans la région.

La marque a également présenté des collections à la Semaine de la mode de New York et à la Semaine de la mode de Londres. En février, la collection automne-hiver 2025 a été présentée à Londres dans le cadre d'un salon à Somerset House.

Les modèles ont été inspirés par le paysage architectural de Bahreïn, en particulier par le travail de l'architecte suisse Christian Kerez, dont les parkings à étages de Muharraq sont devenus un centre culturel.


Les quatre parkings ont été commandés par l'Autorité bahreïnienne pour la culture et les antiquités dans le cadre d'un vaste projet de préservation et de développement de la ville, qui a été la capitale du Bahreïn jusqu'en 1932.

"Nous avons la chance d'avoir été nourris d'art et d'architecture, à la fois dans notre maison et dans notre environnement à Bahreïn - un lieu riche dans les deux cas, où nous pouvons puiser une inspiration constante", a déclaré Shaikha Noor Al-Khalifa à l'époque.

La ligne présentait des vestes sculpturales, des corsages drapés et des silhouettes tranchées. Conformément à l'éthique de la marque, les ornements étaient minimes et les textures et les tissus jouaient un rôle essentiel.

Les créateurs ont utilisé une technique consistant à effilocher et à effilocher des tweeds de laine et à les réappliquer sur du tulle pour créer leur propre tissu léger.