Les Etats-Unis restituent à l'Irak un immense trésor de 17000 pièces archéologiques

Les antiquités irakiennes sont pillées depuis des décennies, à la faveur des multiples conflits qu'a connu le pays, et notamment l'invasion américaine de 2003. (Photo, AFP)
Les antiquités irakiennes sont pillées depuis des décennies, à la faveur des multiples conflits qu'a connu le pays, et notamment l'invasion américaine de 2003. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 29 juillet 2021

Les Etats-Unis restituent à l'Irak un immense trésor de 17000 pièces archéologiques

  • La majorité des pièces documentent «les échanges commerciaux pendant la période sumérienne», l'une des plus anciennes civilisations de la Mésopotamie
  • Parmi les pièces restituées figure une tablette d'argile cunéiforme vieille de 3 500 ans, considérée comme «un bien culturel volé» introduit frauduleusement sur le marché de l'art

BAGDAD : Les Etats-Unis vont rendre à l'Irak quelque 17 000 pièces archéologiques datant de près de 4000 ans et pillées au cours des dernières décennies, une restitution "sans précédent", s'est félicité mercredi le ministre irakien de la Culture.

"Il s'agit de la plus importante restitution d'antiquités à l'Irak", a déclaré le ministre Hassan Nazim dans un communiqué, ajoutant qu'il s'agissait du "résultat de plusieurs mois d'efforts des autorités irakiennes en liaison avec leur ambassade à Washington".

Les 17 000 pièces, pour la plupart vieilles de quelque 4000 ans, voyageront dans l'avion du Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi, qui rentre jeudi en Irak après une visite de plusieurs jours à Washington, où il a rencontré le président américain Joe Biden.

La majorité des pièces documentent "les échanges commerciaux pendant la période sumérienne", l'une des plus anciennes civilisations de la Mésopotamie, selon le communiqué du ministère irakien de la Culture.

Parmi les pièces restituées jeudi pourrait figurer une tablette d'argile cunéiforme vieille de 3 500 ans, considérée comme "un bien culturel volé" introduit frauduleusement sur le marché de l'art américain, et que les Etats-Unis comptent rendre à l'Irak, selon le ministère américain de la Justice, qui n'a cependant pas précisé quand elle serait de retour dans le pays.

La tablette d'argile comporte des fragments de "l'épopée de Gilgamesh", considérée comme l'une des plus anciennes oeuvres littéraires de l'humanité et qui narre les aventures d'un puissant roi de Mésopotamie en quête d'immortalité.

La décision judiciaire américaine "représente une étape importante vers le retour de ce chef d'oeuvre de la littérature mondiale dans son pays d'origine", a déclaré mardi la procureure Jacquelyn Kasulis, en charge du dossier.

Les antiquités irakiennes sont pillées depuis des décennies, à la faveur des multiples conflits qu'a connu le pays, et notamment l'invasion américaine de 2003.

"Il est impossible de quantifier le nombre de pièces qui ont été volées sur les sites archéologiques", a expliqué Qahtan al-Obaid, directeur des Antiquités et du Patrimoine du musée de Bassora (sud).

Les pillages relèvent généralement du crime organisé mais sont parfois aussi le fait de population locales cherchant à assurer leur survie, a-t-il dit.

Les sites archéologiques à travers le pays ont été sévèrement endommagés et négligés, et les musées pillés à la chute du dictateur Saddam Hussein en 2003. Quelque 15 4000 pièces ont été ainsi volées dans le seul musée national d'Irak, situé à Bagdad.

"J'espère que dans un futur proche nous pourrons récupérer le reste de nos biens, notamment en Europe", a déclaré le ministre irakien de la Culture dans son communiqué.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com