Les voiturettes sans permis, nouveaux joujoux de la jeunesse dorée en France

La voiture sans permis Ligier est exposée, le 27 septembre 2002, lors de la seconde journée professionnelle du "Mondial de l'automobile" de Paris. Le salon parisien accueillera le public du samedi 28 septembre au 13 octobre 2002. Au total, 553 marques de 23 pays seront présentes.(AFP)
La voiture sans permis Ligier est exposée, le 27 septembre 2002, lors de la seconde journée professionnelle du "Mondial de l'automobile" de Paris. Le salon parisien accueillera le public du samedi 28 septembre au 13 octobre 2002. Au total, 553 marques de 23 pays seront présentes.(AFP)
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Publié le Vendredi 24 septembre 2021

Les voiturettes sans permis, nouveaux joujoux de la jeunesse dorée en France

  • Les immatriculations des voitures sans permis (VSP) ont presque doublé entre 2016 et 2020 dans l'île méditerranéenne de Corse, et les progressions vont de 30% à 45% dans les trois départements du Var, des Alpes-Maritimes et des Bouches-du-Rhône
  • «Les jeunes sont beaucoup mieux protégés, ils sont carrossés, contrairement aux scooters ou trottinettes électriques, ils ont une ceinture de sécurité, et ces voitures sont bridées à 45 km/h»

AJACCIO, France : Alternative branchée mais coûteuse à des transports en commun déficients et aux traditionnels scooters jugés trop dangereux, les voiturettes sans permis sont les nouveaux joujoux de la jeunesse dorée du sud-est de la France, de la Corse à la Côte d'Azur.

Baptiste, 17 ans, pose fièrement devant sa rutilante Ligier rouge version sport achetée 10.500 euros d'occasion. Sièges noirs imitation cuir, Bluetooth, tablette tactile: loin de l'image du «pot de yaourt» longtemps associée à ces engins deux places.

«C'est hyper bien», s'enthousiasme cet élève d'un lycée privé sur la chic rue Paradis à Marseille, la deuxième ville de France, où ces voiturettes pullulent: «Ça fait trois ans que je l'attendais. Je voulais avoir mon autonomie», explique-t-il à l'AFP, précisant qu'il habite un quartier «excentré et mal desservi».

Laura, elle, est venue à bord de son Aixam noire mate, achetée neuve 18.400 euros. Son passager se moque: «C'est que du plastique ta voiture, et un truc de bourge». «C'est un confort», dit-elle, reconnaissant ne pas habiter si loin.

«De plus en plus de jeunes ont ces voitures sans permis», confirme Ilan, 17 ans, lycéen également, propriétaire d'une Ligier bleue achetée 11.000 euros d'occasion.

De fait, les immatriculations des voitures sans permis (VSP) ont presque doublé entre 2016 et 2020 dans l'île méditerranéenne de Corse, et les progressions vont de 30% à 45% dans les trois départements du Var, des Alpes-Maritimes et des Bouches-du-Rhône, selon AAAdata, expert des données sur le parc automobile français. Au total, 15.500 VSP ont été immatriculées en 2020 en France, contre 13.000 en 2016 (+16%).

Un succès favorisé par la législation qui depuis 2014 les a rendues accessibles dès 14 ans, contre 16 ans auparavant. Seule obligation: les jeunes conducteurs doivent passer un brevet de sécurité routière, délivré après huit heures de cours d'auto-école.

 

À Ajaccio, chef-lieu de la Corse, Alice est équipée depuis ses 14 ans d'une Chatenet CH26 achetée neuve 12.000 euros. Sa mère, Sylvie Didier, a circulé avec elle les premiers temps pour la conseiller. D'emblée, elle avait écarté l'option scooter, «trop dangereuse».  

- Bridées à 45 km/h -

«Les jeunes sont beaucoup mieux protégés, ils sont carrossés, contrairement aux scooters ou trottinettes électriques, ils ont une ceinture de sécurité, et ces voitures sont bridées à 45 km/h», confirme à l'AFP Anne Lavaud, déléguée générale de l'association de prévention routière qui sensibilise chaque année 700.000 enfants.

«Au début j'ai trouvé ça un peu farfelu, surtout vu le prix», reconnaît la mère d'Alice. Mais habitant à 8 kilomètres du lycée de sa fille, situé en centre-ville d'Ajaccio, elle ne se voyait pas la laisser à la merci de «passages du bus aléatoires» et ne pouvait pas assurer les allers-retours incessants.

«Et ça les dégourdit vachement», justifie-t-elle: il faut mettre de l'essence, recharger une batterie, gérer les stationnements, les révisions, la fourrière parfois.

Et si ces voiturettes sont chères, elles «consomment peu» et «se revendent très bien». «Ça fait presque quatre ans qu'Alice l'a et elle cote aujourd'hui à 9.600 euros», explique sa mère: par contre, «les assurances sont très coûteuses, 1.100 euros par an», et «c'est extrêmement bruyant».

Pour conquérir une jeunesse moins aisée et concurrencer les fabricants traditionnels -principalement des entreprises familiales françaises (Aixam, Ligier, Microcar, Chatenet, Bellier)-, Citroën a lancé en mai 2020 l'Ami, une voiture électrique sans permis en forme de petit cube, vendue 6.900 euros hors bonus écologique de 900 euros.

Selon la marque française, 77% des acheteurs sont «une famille avec 2 adolescents, multi-motorisés», l'Ami étant «le 2e ou 3e moyen de mobilité du foyer», avec «plus de 40% des utilisateurs qui ont moins de 18 ans».

Un modèle qui a séduit Rocc'Antone, 16 ans, élève de première à Ajaccio, ravi de son «jouet»: «Elle est beaucoup plus abordable et c'est plus pratique d'avoir une électrique que d'aller à la pompe». Trois de ses camarades ont fait le même choix.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com