Fin d'une saga: la dirigeante de Huawei quitte le Canada, deux Canadiens libérés en Chine

La directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, s'entretient avec les médias à la Cour suprême de la Colombie-Britannique après la fin de son audience d'extradition en sa faveur, à Vancouver au Canada, le 24 septembre 2021 (Photo, AFP)
La directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, s'entretient avec les médias à la Cour suprême de la Colombie-Britannique après la fin de son audience d'extradition en sa faveur, à Vancouver au Canada, le 24 septembre 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 25 septembre 2021

Fin d'une saga: la dirigeante de Huawei quitte le Canada, deux Canadiens libérés en Chine

  • La fille du patron de Huawei avait été arrêtée en décembre 2018 à l'aéroport de Vancouver à la demande de Washington, qui voulait la juger pour fraude bancaire
  • Peu après, deux Canadiens sont arrêtés en Chine en représailles, provoquant une crise diplomatique sans précédent entre Ottawa et Pékin

VANCOUVER : C'est une saga politico-judiciaire de trois ans qui s'achève: la directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei, Meng Wanzhou, a pu quitter vendredi le Canada pour la Chine à la faveur d'un accord avec les Etats-Unis, tandis que deux Canadiens détenus en Chine depuis fin 2018 étaient à bord d'un avion pour rentrer "à la maison".


Mme Meng, fille du patron de Huawei, avait été arrêtée le 1er décembre 2018 à l'aéroport de Vancouver à la demande de Washington, qui voulait la juger pour fraude bancaire. 


Peu après, deux Canadiens, l'ex-diplomate Michael Kovrig et l'homme d'affaires Michael Spavor, avaient été arrêtés en Chine pour espionnage, provoquant une crise diplomatique sans précédent entre Ottawa et Pékin. Leur détention avait été perçue par le Canada comme une mesure de représailles.


Vendredi, Meng Wanzhou, assignée à résidence à Vancouver depuis presque trois ans, a embarqué à bord d'un avion, direction Shenzhen.


Elle venait de recouvrer la liberté et d'échapper à une extradition vers les Etats-Unis, qui voulaient la juger pour fraude bancaire.


Ces "trois dernières années, ma vie a été bouleversée", avait auparavant déclaré Mme Meng, surnommée la "princesse" de Huawei, qui a toujours nié les accusations et a plaidé "non coupable" vendredi.


Quant aux "deux Michael", comme ils sont appelés dans leur pays, c'est le Premier ministre Justin Trudeau qui a annoncé la fin de leur détention à la presse.


"Il y a 12 minutes, Michael Kovrig et Michael Spavor ont quitté l'espace aérien chinois, en route pour la maison", a-t-il dit, sans vouloir donner de détails sur les circonstances de leur libération, car "c'est une opération actuellement en cours".


"Ces deux hommes ont vécu pendant plus de 1.000 jours une épreuve épouvantable. Ils ont fait preuve de détermination, de grâce, de résilience à chaque étape et ils sont une inspiration pour nous tous", a-t-il ajouté, précisant qu'ils étaient attendus samedi au Canada.


Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a rapidement salué la décision des autorités chinoises de libérer les deux Canadiens après leur détention "arbitraire".

«Fausses déclarations»

Le départ de Mme Meng pour la Chine est la concrétisation d'un accord spectaculaire rendu public vendredi par un tribunal de New York entre le ministère de la Justice et le mastodonte chinois des télécoms.


Lors d'une audience publique du tribunal fédéral de Brooklyn, le représentant du ministère de la Justice David Kessler avait proposé de "reporter" jusqu'au 1er décembre 2022 les "poursuites" engagées depuis fin 2018 contre Meng Wanzhou, notamment pour "complot" en vue de commettre une "fraude bancaire".


L'accord, entériné et qualifié de "sérieux" par le tribunal fédéral de Brooklyn en début d'après-midi - que le Wall Street Journal a été le premier à dévoiler - prévoyait aussi que Washington recommande à Ottawa de faire "libérer" Mme Meng et abandonne de facto toute demande d'extradition.


La justice américaine accusait la numéro 2 du géant chinois des télécoms d'avoir menti à un cadre de la banque HSBC lors d'une rencontre à Hong Kong en 2013, à propos des liens entre le groupe chinois et une filiale nommée Skycom qui vendait des équipements à l'Iran, exposant l'établissement à des sanctions américaines.


Selon le ministère de la Justice, Mme Meng a reconnu, selon les termes de l'accord, qu'elle avait fait à l'époque "de fausses déclarations" et "dissimulé la vérité" au cadre de HSBC sur les "activités de Huawei en Iran", pays soumis à des sanctions américaines et internationales.


Si l'accord en justice n'est pas contesté ou rompu d'ici le 1er décembre 2022 (soit quatre ans après l'arrestation de la directrice financière), les poursuites seront définitivement abandonnées, selon Washington. 

Fortes tensions

Avec l'annonce des libérations, ce sont trois années de bataille judiciaire et de fortes tensions économiques et politiques entre Pékin, Washington et Ottawa qui devraient s'apaiser.


Le gouvernement chinois estime depuis 2018 que l'administration américaine - à l'époque du président d'alors Donald Trump - cherchait avant tout à affaiblir Huawei, entreprise chinoise de pointe et leader mondial des équipements et réseaux 5G, sans équivalent côté américain.


Ces dernières semaines, les avocats de Mme Meng ont de nouveau plaidé la thèse selon laquelle les Etats-Unis ont intenté un procès "abusif" à leur cliente.


L'accord survient également une semaine après une annonce spectaculaire par les Etats-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni pour la fourniture à Canberra de sous-marins à propulsion nucléaire. Un contrat colossal qui a provoqué la colère de la Chine, qui y voit un acte d'hostilité de pays occidentaux.

 

 

Meng Wanzhou, «princesse» de Huawei et visage de la «Guerre froide 2.0»

MONTREAL : Elle dit avoir commencé tout en bas de l'échelle à Huawei avant de devenir connue sous le surnom de "princesse" du groupe: c'est par Meng Wanzhou, directrice financière du géant chinois des télécommunications et fille de son président, que la grave crise diplomatique entre Ottawa et Pékin est arrivée.


A 49 ans, Mme Meng est au cœur d'une saga diplomatico-judiciaire longue de près de trois ans qui semble approcher de son épilogue: alors que la Chinoise était visée par une procédure d'extradition vers les Etats-Unis, la justice américaine a entériné vendredi un accord entre Washington et Huawei qui va lui permettre de rentrer dans son pays contre "un report" des poursuites engagées contre elle.


Meng Wanzhou avait été arrêtée le 1er décembre 2018 à l'aéroport de Vancouver à la demande de Washington. Quelques jours plus tard, deux Canadiens, Michael Spavor, un homme d'affaires, et l'ancien diplomate Michael Kovrig, étaient arrêtés en Chine, provoquant une crise entre Pékin et Ottawa.


"Tout commence avec elle: c'est par elle que le scandale arrive, tout le dossier est défini par elle, les deux Michael ne seraient pas une histoire s'il n'y avait pas eu son arrestation", affirme Frédéric Mégret, professeur de droit spécialiste en extradition à l'université McGill.


«Fille de»

Aujourd'hui N.2 du géant chinois, l'intéressée insiste sur ses débuts en bas de l'échelle. Selon les médias chinois, elle aurait raconté dans une note interne avoir commencé comme standardiste/dactylo.


Elle a ensuite obtenu un diplôme de gestion en Chine avant de rejoindre les services financiers de Huawei.


A la différence des hommes d'affaires un peu ternes qui peuplent les conseils d'administration des grandes entreprises chinoises, Mme Meng a la réputation d'être souriante et accessible, en dépit de son surnom de "princesse de Huawei".


Toujours selon la presse chinoise, elle faisait à ses débuts preuve d'une grande discrétion, au point que peu de gens savaient qui était son père -- ne serait-ce que parce qu'elle porte depuis son plus jeune âge le nom de famille de sa mère, pour une raison inconnue.


Ren Zhengfei, toujours président du groupe, "est un patron au travail et un père à la maison", a déclaré Mme Meng, cherchant à démontrer que son ascension n'avait rien à voir avec son état de "fille de".


Dans ses interviews, elle parle du "président Ren", jamais de "mon père".


Elle s'exprimerait facilement en anglais et a pris deux prénoms à consonance occidentale, "Cathy" et "Sabrina".


Son père, 76 ans, ancien ingénieur de l'armée chinoise, a fondé Huawei en 1987 avec un capital initial de quelques milliers de dollars. 

 Visage d'une compétition «féroce»

Début 2020, Huawei était le premier fabricant mondial de smartphones avant d'être placé sur la liste noire de l'ancienne administration Trump. Il ne figure plus depuis parmi les cinq premiers mondiaux du secteur.


"Meng Wanzhou est le visage de cette nouvelle compétition féroce entre la Chine" et les Etats-Unis qui "menace de remettre en question la position hégémonique mondiale des Américains" et "l'ordre mondial libéral" qu'ils dirigent depuis la Guerre froide, observe Roromme Chantal, professeur à l'Ecole des hautes études publiques (HEP) de Moncton et spécialiste de la Chine.


"La forme que prend cette compétition féroce est principalement une rivalité technologique", explique-t-il, évoquant une "Guerre froide 2.0".


Tout au long de la procédure, le gouvernement chinois a estimé que l'administration américaine cherchait avant tout à affaiblir Huawei, entreprise chinoise de pointe et leader mondial des équipements et réseaux 5G, sans équivalent côté américain.


"Une affaire d'extradition sur dix mille concerne des individus à fort capital social et politique", souligne Frédéric Mégret, de l'université McGill. 


Mme Meng est "une représentante en bonne et due forme du capitalisme chinois incarné par Huawei, conquérant mais faisant aussi l'objet de méfiances" industrielle et sécuritaire en termes d'espionnage, ajoute-t-il.


Pressentie avant son arrestation pour succéder à son père, Mme Meng vit depuis en liberté surveillée, avec couvre-feu et bracelet électronique à la cheville, dans une des luxueuses maisons qu'elle possède dans cette ville de l'Ouest canadien.


Tout au long de cette saga judiciaire, Meng Wanzhou est souvent apparue avec un sourire face aux photographes lorsqu'elle quittait son domicile pour se rendre aux audiences de la Cour suprême de Colombie-Britannique. 


Fin 2020, son mari, Liu Xiaozong, et ses deux enfants avaient été autorisés à la rejoindre, alors que le Canada avait fermé ses frontières aux étrangers à de rares exceptions.


Airbus: commande de 30 avions A320neo et 10 cargo A350F du loueur saoudien AviLease

Le constructeur aéronautique européen Airbus a annoncé lundi une commande de 30 avions A320neo et de dix appareils cargos A350, d'une valeur théorique de près de 7 milliards de dollars, conclue avec le loueur saoudien AviLease. (Photo fournie).
Le constructeur aéronautique européen Airbus a annoncé lundi une commande de 30 avions A320neo et de dix appareils cargos A350, d'une valeur théorique de près de 7 milliards de dollars, conclue avec le loueur saoudien AviLease. (Photo fournie).
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  • L'accord, qui prévoit la possibilité de porter le contrat à 22 avions cargo A350F et 55 appareils de la famille A320neo, a été signé devant la presse dès l'ouverture du salon aérospatial international du Bourget, au nord de Paris
  • Le montant est calculé d'après les prix catalogue de 2018, concept qu'Airbus a abandonné depuis en arguant que les prix de vente réels dépendent des spécificités de chaque contrat

LE BOURGET: Le constructeur aéronautique européen Airbus a annoncé lundi une commande de 30 avions A320neo et de dix appareils cargos A350, d'une valeur théorique de près de 7 milliards de dollars, conclue avec le loueur saoudien AviLease.

L'accord, qui prévoit la possibilité de porter le contrat à 22 avions cargo A350F et 55 appareils de la famille A320neo, a été signé devant la presse dès l'ouverture du salon aérospatial international du Bourget, au nord de Paris. Le montant est calculé d'après les prix catalogue de 2018, concept qu'Airbus a abandonné depuis en arguant que les prix de vente réels dépendent des spécificités de chaque contrat, de la version et de la configuration de l'appareil et qu'ils demeurent confidentiels.

 

 


Vision Golfe 2025 : Paris accueille une nouvelle étape dans le partenariat stratégique entre la France et le Golfe

Le quartier d'affaires de La Défense à Paris le 1er juin 2025. (AFP)
Le quartier d'affaires de La Défense à Paris le 1er juin 2025. (AFP)
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  • Vision Golfe réunira à Paris des dirigeants gouvernementaux, des chefs d’entreprise et des décideurs économiques de premier plan venus de France et des pays du
  • Chaque thématique sera abordée à travers des panels, des ateliers B2B et des rencontres stratégiques

PARIS: Les 17 et 18 juin prochains, la troisième édition de Vision Golfe réunira à Paris des dirigeants gouvernementaux, des chefs d’entreprise et des décideurs économiques de premier plan venus de France et des six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Ce forum de haut niveau, désormais incontournable, vise à transformer les visions stratégiques partagées en partenariats concrets, autour du thème : « Des visions audacieuses à l’impact concret : une nouvelle ère de coopération ».

Un programme structuré autour de dix axes stratégiques

Pendant deux jours, Vision Golfe 2025 mettra en lumière dix domaines clés de collaboration : transition énergétique, intelligence artificielle, santé, éducation, agroalimentaire, infrastructures intelligentes, luxe, sport, mobilité et environnement d’investissement.

Chaque thématique sera abordée à travers des panels, des ateliers B2B et des rencontres stratégiques.

Des figures majeures au programme

L’événement accueillera des ministres de haut rang de France et du Golfe, apportant une perspective politique de premier plan sur les grandes orientations bilatérales. Parmi les institutions représentées figurent notamment l’Université d’intelligence artificielle Mohammed ben Zayed  (MBZUAI) à Abou Dhabi et le Abu Dhabi Investment Office (ADIO), tous deux engagés dans la construction de ponts technologiques et économiques entre les deux régions.

Une ambition européenne portée par la France

En tant que première destination des investissements étrangers en Europe en 2024, la France joue un rôle de passerelle vers le marché européen pour les fonds souverains, les investisseurs privés et les start-ups innovantes du Golfe.

Vision Golfe 2025 s’inscrit dans cette dynamique en offrant une plateforme stratégique pour explorer de nouvelles synergies économiques.

Bilan positif et continuité

La précédente édition avait permis la signature d’accords marquants, notamment entre la Saudi Ports Authority (MAWANI) et le Grand Port Maritime de Marseille Fos, ainsi que la création du France Lab au sein de la MBZUAI — véritable symbole de coopération en matière d’intelligence artificielle.

Vers un partenariat durable et multidimensionnel

Dans un contexte de croissance continue des échanges — estimés à 20,9 milliards d’euros entre la France et le CCG en 2024, dont 8,5 milliards avec les Émirats arabes unis et 7,6 milliards avec l’Arabie saoudite — Vision Golfe 2025 ambitionne de consolider un partenariat structuré autour de trois piliers :

  • l’innovation industrielle,
  • les échanges académiques et culturels,
  • les projets d’investissement stratégique.

La session ministérielle « Blueprints for 2030 » et le panel « Innover pour la durabilité » promettent d’ouvrir la voie à des coopérations concrètes et orientées vers des résultats mesurables.

Vision Golfe 2025 s’impose comme un carrefour stratégique, où ambitions partagées et réalisations concrètes convergent pour dessiner l’avenir des relations entre la France et les pays du Golfe.


l'Arabie saoudite fait progresser ses objectifs en matière d'émissions nettes zéro

L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public. (Dossier)
L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public. (Dossier)
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  • L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public.
  • L'accord contribue également à l'objectif plus large de l'Arabie saoudite de parvenir à des émissions nettes nulles d'ici 2060.

RIYAD : Plus de 30 millions de tonnes de crédits carbone à haute intégrité devraient être délivrés d'ici 2030 dans le cadre d'un accord visant à soutenir les ambitions de l'Arabie saoudite en matière d'émissions nettes zéro.

L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public.

Selon l'agence de presse saoudienne, les crédits proviendront de projets d'action climatique mondiaux, principalement dans les pays du Sud, et le premier lot devrait être livré par l'intermédiaire de la plateforme de marché en décembre.

Cet accord est une étape clé dans les efforts du Royaume pour construire un marché volontaire du carbone évolutif, et permettra à ENOWA de compenser ses émissions actuelles tout en développant une infrastructure renouvelable pour alimenter les futurs secteurs et projets de NEOM.

L'accord contribue également à l'objectif plus large de l'Arabie saoudite de parvenir à des émissions nettes nulles d'ici 2060 grâce au développement d'une infrastructure robuste d'échange de carbone axée sur des crédits de haute qualité et un impact significatif sur le climat.

"L'accord à long terme avec ENOWA vise à faciliter la fourniture de plus de 30 millions de tonnes de crédits carbone d'ici à 2030. Il représente une étape clé dans le parcours du Royaume pour stimuler la croissance des marchés volontaires mondiaux du carbone", a déclaré Riham El-Gizy, PDG de la Voluntary Carbon Market Co.

"Alors qu'ENOWA développe un système avancé d'énergie renouvelable et propre pour alimenter les secteurs et les projets de NEOM, cet accord l'aidera à compenser ses émissions actuelles et à jeter les bases d'une infrastructure d'énergie propre à long terme", a-t-elle ajouté.

VCM, qui a été créé en octobre 2022 par le PIF et le Saudi Tadawul Group, est détenu à 80 % par le fonds souverain. Il exploite un écosystème complet qui comprend un fonds d'investissement pour les projets d'atténuation du changement climatique, une plateforme d'échange de crédits carbone et des services de conseil pour soutenir les réductions d'émissions.

Le marché mondial du carbone volontaire devrait connaître une forte expansion, passant d'un montant estimé à 2 milliards de dollars en 2020 à environ 250 milliards de dollars d'ici à 2050.

M. El-Gizy a souligné que l'accord soutenait également les projets climatiques dans les pays du Sud en fournissant des garanties de financement essentielles, aidant ainsi les développeurs à planifier avec plus de certitude.

"Pour parvenir à des émissions nettes nulles au niveau mondial, les projets respectueux du climat qui réduisent ou éliminent le carbone de l'atmosphère ont non seulement besoin de financement, mais aussi d'une crédibilité accrue", a-t-elle déclaré.

Jens Madrian, directeur général par intérim d'ENOWA, a souligné l'importance du partenariat pour les objectifs de durabilité de NEOM.

"ENOWA s'efforce de répondre aux besoins énergétiques de NEOM de manière durable. Au cours des deux dernières années, nous avons acquis des crédits carbone à haute intégrité lors des ventes aux enchères du marché volontaire du carbone, et nous sommes heureux d'être la première entreprise du Royaume à signer un accord à long terme et à grande échelle avec le marché", a-t-il déclaré.

Le VCM a lancé la première plateforme d'échange volontaire de crédits carbone d'Arabie saoudite le 12 novembre 2024. Le système offre des transactions sécurisées, des outils de découverte des prix et un accès aux données des projets de crédits carbone, constituant ainsi l'épine dorsale de l'entrée du Royaume sur le marché mondial.

Intégrée aux registres internationaux, la plateforme prend également en charge l'infrastructure conforme à la charia et comprend des fonctions telles que les enchères, les demandes de cotation et les échanges de gré à gré. Un marché au comptant devrait être lancé en 2025.

ENOWA a déjà participé à des ventes aux enchères de crédits carbone organisées en Arabie saoudite en 2022 et au Kenya en 2023. Ces efforts s'inscrivent dans les objectifs plus larges de NEOM, à savoir la construction d'un modèle urbain durable, la promotion de la diversification économique et l'amélioration de la qualité de vie. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com