Face au noir du niqab, les couleurs éclatantes des robes traditionnelles afghanes

Un commerçant arrange une robe de mariée sur un mannequin dans un magasin de vêtements pour femmes à Kaboul le 2 septembre 2021. (Aamir Qureshi/AFP)
Un commerçant arrange une robe de mariée sur un mannequin dans un magasin de vêtements pour femmes à Kaboul le 2 septembre 2021. (Aamir Qureshi/AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 26 septembre 2021

Face au noir du niqab, les couleurs éclatantes des robes traditionnelles afghanes

  • De nombreuses Afghanes publient des photos d'elles portant des robes éclatantes et multicolores, vertes, jaunes, orange ou rouges, inondant les réseaux sociaux des célèbres broderies de leur pays
  • La société afghane est «différente de ce qu'elle était la dernière fois que les talibans ont gouverné le pays. Beaucoup de femmes gagnent leur vie, sont cheffes de famille»

GLENWOOD, États-Unis : Répondre au noir par la couleur: c'est lorsqu'elle a vu les images de femmes portant le niqab lors d'une manifestation de soutien aux talibans à Kaboul que Bahar Jalali a décidé de lancer une campagne pour faire connaître les robes traditionnelles afghanes, chatoyantes et pleines de vie.

L'universitaire née en Afghanistan lance alors sur les réseaux sociaux le mot-dièse #DoNotTouchMyClothes (Ne touchez pas à mes vêtements, en anglais) pour protester contre le voile intégral noir imposé par les talibans aux étudiantes afghanes.

«J'étais très préoccupée par le fait que le monde puisse penser que le vêtement porté par ces femmes à Kaboul est l'habit traditionnel afghan», dit-elle à l'AFP dans sa maison de Glenwood, dans le Maryland, en allusion à la manifestation qui s'est tenue plus tôt ce mois-ci.

«Les femmes afghanes ne s'habillent pas comme ça. Les femmes afghanes portent des robes colorées que nous avons montrées au monde», sur Twitter notamment, ajoute-t-elle.

Dans son sillage, de nombreuses Afghanes publient en effet des photos d'elles portant des robes éclatantes et multicolores, vertes, jaunes, orange ou rouges, inondant les réseaux sociaux des célèbres broderies de leur pays.

Des robes exposées dans un magasin à Kaboul le 2 septembre 2021. (Aamir Qureshi/AFP)
Des robes exposées dans un magasin à Kaboul le 2 septembre 2021. (Aamir Qureshi/AFP)

Bahar Jalali, 46 ans, a émigré enfant aux Etats-Unis. Elle est retournée en Afghanistan en 2009 pour enseigner l'histoire et les «gender studies» (qui décortiquent les rapports sociaux entre les sexes) à l'Université américaine de Kaboul - le premier programme de ce type en Afghanistan. Elle est aujourd'hui enseignante à l'université Loyola dans le Maryland.

«Je veux que ces robes colorées éclipsent» le noir du niqab, «je veux que les gens s'en souviennent comme étant (...) le visage de la culture afghane», insiste-t-elle.

Bahar Jalali est aujourd'hui inquiète pour ses anciennes étudiantes «coincées en Afghanistan», dont «beaucoup ont peur pour leur vie».

«Mes étudiants sont passionnés par l'égalité entre les sexes, qu'ils soient hommes ou femmes. Alors je ne sais vraiment pas comment cette nouvelle génération, qui n'a jamais vécu sous la férule des talibans, qui a grandi dans une société ouverte et libre, va pouvoir s'adapter à cette période sombre», dit-elle.

Mais c'est aussi parce que ces jeunes ont goûté à la liberté que Mme Jalali pense que les nouveaux maîtres de l'Afghanistan trouveront des obstacles sur leur chemin.

La société afghane est «différente de ce qu'elle était la dernière fois que les talibans ont gouverné le pays. Beaucoup de femmes gagnent leur vie, sont cheffes de famille», lance-t-elle.

«Ce sera extrêmement difficile pour les talibans d'imposer cette main de fer sur la population afghane, comme ils l'avaient fait avant», veut-elle croire.

 


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
Short Url
  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Short Url
  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.


La Riyadh Fashion Week ouvre ses portes aux marques internationales pour l’édition 2025

Pour sa troisième édition, qui se déroulera du 16 au 21 octobre, cette manifestation de six jours proposera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, une salle d'exposition spécialisée et des activités à l'échelle de la ville. (Fourni)
Pour sa troisième édition, qui se déroulera du 16 au 21 octobre, cette manifestation de six jours proposera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, une salle d'exposition spécialisée et des activités à l'échelle de la ville. (Fourni)
Short Url
  • L’édition 2025 de la Riyadh Fashion Week (16–21 octobre) inclura pour la première fois des marques internationales, aux côtés de designers saoudiens
  • L’événement vise à renforcer la place du Royaume dans l’industrie mondiale de la mode en créant des liens entre talents locaux et acteurs internationaux

DUBAÏ : Pour la première fois, l’édition 2025 de la Riyadh Fashion Week ouvrira son calendrier aux marques internationales.

De retour pour sa troisième édition du 16 au 21 octobre, le rendez-vous de six jours présentera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, un showroom sélectionné avec soin, ainsi que des activations à l’échelle de la ville.

La liste des créateurs participants n’a pas encore été dévoilée.

Organisé par la Commission de la mode saoudienne, l’une des 11 commissions culturelles du ministère de la Culture d’Arabie saoudite, l’événement mettra également en lumière les talents locaux.

Le programme comprendra des pièces de haute couture, des tenues de soirée, du prêt-à-porter féminin et masculin, ainsi que du streetwear.

« La Riyadh Fashion Week est devenue une porte d’entrée pour celles et ceux qui souhaitent comprendre et participer à l’avenir de l’industrie de la mode saoudienne », a déclaré Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode saoudienne, dans un communiqué.

« En accueillant le monde à Riyad, nous créons une plateforme unique où les leaders internationaux peuvent établir des liens concrets avec les acheteurs, les médias et les consommateurs locaux. »

« Dans le même temps, l’événement braque les projecteurs sur les talents saoudiens, dont la créativité va de l’artisanat au design contemporain, renforçant ainsi l’influence croissante du Royaume sur la scène mode internationale », a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com