Selon Samia Maktouf, «nous n’avons pas vraiment tiré de leçons pour éradiquer le terrorisme»

Ce croquis d'audience réalisé le 8 septembre 2021, montre une vue générale lors de la première journée du procès des attentats de Paris et de Saint-Denis du 13 novembre 2015. (AFP)
Ce croquis d'audience réalisé le 8 septembre 2021, montre une vue générale lors de la première journée du procès des attentats de Paris et de Saint-Denis du 13 novembre 2015. (AFP)
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Publié le Lundi 27 septembre 2021

Selon Samia Maktouf, «nous n’avons pas vraiment tiré de leçons pour éradiquer le terrorisme»

  • «Les parties civiles ont besoin de comprendre pourquoi ces terroristes n’ont pas été arrêtés à temps»
  • «On ne peut jamais comprendre, tolérer, expliquer, accepter ou s’habituer aux actes terroristes»

PARIS : Samia Maktouf, avocate franco-tunisienne au barreau de Paris, conseil auprès de la Cour pénale internationale, assiste une quarantaine de victimes des attentats commis à Paris le 13 novembre 2015 (au Bataclan, sur les terrasses de café et au Stade de France). L’avocate, qui traite les dossiers liés au terrorisme et assure la défense des victimes du terrorisme depuis 2012, auteure du livre Je défendrai la vie autant que vous prêchez la mort (Michel Lafon, 2017), répond aux questions d’Arab News en français au sujet du procès qui se tient actuellement devant la cour d’assises spéciale de Paris.

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(Fournie)

Ce procès, capital pour les victimes et leurs proches, a pour objectif la quête de la vérité ou la volonté de comprendre les actes?

Les deux… C’est un procès pour la quête de toute la vérité autour des attentats commis sur le sol français. C’est aussi une manière de comprendre les circonstances dans lesquelles les victimes ont été tuées. Il faut quand même rappeler que ces terroristes étaient soit recherchés, soit fichés ou sous contrôle judiciaire, qu’ils ont réussi à entrer sur le territoire français et frapper le cœur de Paris. Les parties civiles ont besoin de comprendre pourquoi ces terroristes n’ont pas été arrêtés à temps. 

Permettez-moi de préciser que mon expérience dans la défense des victimes du terrorisme m’a permis de constater et de saluer la dignité et le courage des rescapés qui tranchent avec la lâcheté des criminels. Leur force est exceptionnelle.  

Justement, peut-on comprendre de tels actes?  

On ne peut jamais comprendre, tolérer, expliquer, accepter ou s’habituer aux actes terroristes. Ce sont des actes de haine et de violence qui concrétisent cette machine à donner la mort. C’est tout ce que réprouve un être humain. On ne peut jamais comprendre ni s’habituer aux actes terroristes.

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«Dans ce procès il n’y a de la place que pour les parties civiles afin que la cour puisse juger équitablement». (Fournie)

 

Vous avez déclaré: «N’utilisez pas l’enceinte judiciaire pour faire une tribune politique.» Est-ce le cas à plus de deux semaines après le début du procès?

C’est un procès particulier et hors norme qui s’inscrit dans un environnement électoraliste du fait de la proximité avec l’élection présidentielle. On ne peut y échapper. Pour autant, il est très important de permettre aux victimes de vivre sereinement ce procès qu’ils attendent depuis six ans. Seul un procès permettra de juger et de condamner des accusés. C’est pourquoi j’ai demandé à plusieurs reprises que ce dernier ne soit pas une rampe de lancement pour certains politiciens qui vont devoir témoigner ou se constituer partie civile, ce n’est pas leur place.

Dans ce procès, il n’y a de la place que pour les parties civiles afin que la cour puisse juger équitablement, et dans les règles de notre État de droit, des accusés, tout en respectant, comme l’a rappelé si justement, et dès l’ouverture du procès, Jean Louis Périès, le président de la cour d’assises spécialement constituée, les droits de la défense. Ce procès respectera donc une des normes fondamentales qu’est le respect des droits de la défense. Je rappelle d’ailleurs que les sorties provocatrices de Salah Abdeslam ont pu être maîtrisées et bien gérées par le président de la cour d’assises.

 

Les actes de terrorisme sont destructeurs pour les survivants. Comment témoigner et faire face aux accusés?

Les parties civiles acceptent de témoigner devant la cour, ils considèrent que leur parole doit être entendue. Certes, ce procès ravivera les douleurs, les souffrances et les traumatismes, mais il reste très utile pour les victimes et leurs proches, car les considérer en tant que victimes et prendre en compte leurs préjudices subis est une phase très importante pour leur reconstruction.

 

Comment contourner le silence des accusés?

Tout d’abord, permettez-moi de rendre hommage aux magistrats instructeurs qui ont fait un travail exceptionnel pour reconstituer les événements, le circuit des protagonistes, leur organisation et le déroulement des attentats. Malgré le silence et le mutisme total de Salah Abdeslam et des autres accusés.

Je tiens à préciser que ce procès n’est pas celui de Salah Abdeslam, seul, mais aussi des autres accusés comme le Franco-Tunisien Sofien Ayari ou encore le Suédois d’origine syrienne Osama Krayem qui sont aussi dangereux et criminels que lui. Leurs actes sont des actes horribles qu’on peut qualifier de «crime de guerre» ou de «crime contre l’humanité».  

En effet, les magistrats instructeurs ont mené un travail exceptionnel qui, grâce à la téléphonie, aux enquêtes d’environnement et de voisinage et à la coopération entre les services belges, français et plus largement européens, ont réussi à reconstituer le circuit, les profils des terroristes et leurs complices.

 

Les politiques, les médias et la société se sont emparés de la question du terrorisme. Comment faire le distinguo pour que ce procès se déroule, en toute indépendance, afin de faire jaillir la vérité pour les victimes et leurs proches?

Les politiques se sont toujours emparés des dossiers liés au terrorisme, parce que c’est un sujet d’actualité qui intéresse aussi l’opinion publique, ce qui explique la surenchère pour des raisons nationalistes par des groupes extrémistes, voire désormais par n’importe quel homme politique qui veut se faire entendre. Oui, le terrorisme intéresse, mais pas pour faire un état des lieux afin de lutter contre ce fléau, ce que je déplore.

 

Justement, le terrorisme touche toutes les régions du monde. Que faire pour l’éradiquer?

Permettez-moi d’abord de rappeler que depuis les attentats de Mohammed Merah, nous n’avons pas vraiment tiré de leçons pour éradiquer ce phénomène. Le terrorisme islamiste a touché de nombreux pays comme l’Algérie qui a été frappée dans sa chair dans les années 1990. Aujourd’hui, on ne peut que constater la progression du terrorisme, il a gangréné les sociétés à l’échelle européenne, occidentale, voire mondiale.

Il n’existe pas de solution miracle, le risque zéro n’existe pas en matière de terrorisme. Pour autant, nous pouvons tirer des leçons de l’ensemble des attentats qui ont été commis en France – Charlie Hebdo, Hyper Cacher et ceux de Mohammed Merah –, ce que nous n’avons pas fait à ce jour. Résultat: La France a encore une fois été frappée dans son cœur. Fort est de constater qu’aujourd’hui le profil de ces criminels est identique. Les terroristes sont en baskets orange (référence à Abdelhamid Abaaoud repéré par les caméras du métro grâce à ses chaussures orange), ils paraissent comme nous, dissous dans la société.

Nous ne sommes pas suffisamment prêts – magistrats et institutions judiciaires – à comprendre le phénomène du terrorisme. Avec raison, nous insistons pour que des spécialistes tels que Gilles Kepel, Bernard Rougier ou encore Hugo Micheron soient présents pour témoigner. Je précise que ce sont les parties civiles qui les ont convoqués pour éclairer la cour et non le parquet.

 

Le principal accusé, Salah Abdeslam, justifie ses actes par la guerre en Syrie. Selon vous, est-ce une stratégie pour minimiser sa responsabilité ou un moyen pour appuyer et soutenir les combattants du djihad?  

Salah Abdeslam s’est positionné dans une défense de rupture. Il ne reconnaît pas nos institutions, nos modes de vies et notre État de droit. Dans un élan provocateur, il essaie de mettre sur un pied d’égalité les victimes innocentes, celles qui sont tombées ce 13 novembre 2015, aux combattants d’Allah de l’État islamique. Fort heureusement, ces terroristes, après un travail réfléchi et concret, ont été frappés par la coalition en plein cœur. Il fallait bien le faire pour arrêter ces tueries de masse, ces assassinats que l’on peut qualifier d’«exécutions».


L'Elysée a proposé un hommage pour Bardot, la famille n'a pas donné suite

 L'Elysée a proposé à la famille de Brigitte Bardot d'organiser un hommage pour l'icône du cinéma français décédée dimanche mais ses proches n'ont pas donné suite, a indiqué mardi un proche d'Emmanuel Macron. (AFP)
L'Elysée a proposé à la famille de Brigitte Bardot d'organiser un hommage pour l'icône du cinéma français décédée dimanche mais ses proches n'ont pas donné suite, a indiqué mardi un proche d'Emmanuel Macron. (AFP)
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  • Eric Ciotti, président de l'UDR, allié au Rassemblement national dont était proche Brigitte Bardot, a demandé lundi à Emmanuel Macron d'organiser un hommage national, à l'image de celui rendu en 2017 au chanteur Johnny Hallyday
  • Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, tout en saluant "une actrice iconique", a en revanche estimé que les hommages nationaux étaient rendus pour "services exceptionnels à la Nation" et que l'artiste avait "tourné le dos aux valeurs républicaines"

PARIS: L'Elysée a proposé à la famille de Brigitte Bardot d'organiser un hommage pour l'icône du cinéma français décédée dimanche mais ses proches n'ont pas donné suite, a indiqué mardi un proche d'Emmanuel Macron à l'AFP.

"Il y a eu un échange avec la famille avec proposition qu’un hommage ait lieu sans que la famille ne donne suite", a déclaré ce proche, en rappelant qu'une telle démarche correspond à un "usage républicain" et que les hommages sont "systématiquement décidés d'un commun accord avec les proches du défunt".

Eric Ciotti, président de l'UDR, allié au Rassemblement national dont était proche Brigitte Bardot, a demandé lundi à Emmanuel Macron d'organiser un hommage national, à l'image de celui rendu en 2017 au chanteur Johnny Hallyday.

Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, tout en saluant "une actrice iconique", a en revanche estimé que les hommages nationaux étaient rendus pour "services exceptionnels à la Nation" et que l'artiste avait "tourné le dos aux valeurs républicaines".

Emmanuel Macron ne se rendra pas aux obsèques, qui se tiendront dans l’intimité le 7 janvier à Saint-Tropez, a également indiqué le proche du président.

En 2023, l'actrice avait adressé une lettre incendiaire au chef de l'Etat, lui reprochant son manque d'action contre la souffrance animale. "Je suis en colère face à votre inaction, votre lâcheté, votre mépris des Français, qui vous le rendent bien il est vrai", avait-elle notamment écrit.

Après une cérémonie à l'église retransmise sur grands écrans, l'inhumation privée de l'actrice et chanteuse au cimetière marin sera suivie d'"un hommage ouvert à tous les Tropéziens et à ses admirateurs", a précisé la Fondation de Brigitte Bardot, dédiée à la protection des animaux.

"À ce moment-là, tout le monde l'évoquera et partagera ses plus beaux souvenirs avec elle. Ce sera un grand moment de communion, simple, à son image", a précisé mardi la maire de Saint-Tropez, Sylvie Siri, dans une inteview au quotidien local Var-Matin.

"Mon rôle, c'est de lui organiser des obsèques dignes. Il faut tout mettre en œuvre pour que les Tropéziens et les admirateurs puissent se recueillir", a ajouté l'édile.

Interrogée sur le souhait exprimé il y a quelques années par Brigitte Bardot d’être enterrée à la Madrague, sa propriété en bord de mer, Sylvie Siri a affirmé avoir "respecté ses dernières volontés". "Seule la défunte avait décidé de son lieu d’enterrement", a souligné l'élue.

 


Agriculteurs: nouveaux rassemblements, bénédiction de tracteurs dans le Nord

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées lundi en soutien aux agriculteurs à Cambrai (Nord), où l'archevêque a béni des tracteurs, tandis que des blocages se poursuivent en Occitanie pour protester contre de la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). (AFP)
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées lundi en soutien aux agriculteurs à Cambrai (Nord), où l'archevêque a béni des tracteurs, tandis que des blocages se poursuivent en Occitanie pour protester contre de la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). (AFP)
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  • Les tracteurs ont ensuite quitté Cambrai à la nuit tombante, pour se rendre sur deux ronds points et les bloquer
  • Dans le Pas-de-Calais, quelques dizaines d'agriculteurs prévoient de bloquer à partir de lundi soir une base logistique de Leclerc près d'Arras, en réaction aux propos de Michel-Édouard Leclerc appelant à "promulguer le Mercosur

CAMBRAI: Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées lundi en soutien aux agriculteurs à Cambrai (Nord), où l'archevêque a béni des tracteurs, tandis que des blocages se poursuivent en Occitanie pour protester contre de la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

Mgr Vincent Dollmann et plusieurs prêtres ont célébré une messe sur un autel de paille en périphérie de Cambrai, en soutien aux agriculteurs "qui font face à des épreuves".

Il a salué la "dignité" des agriculteurs qui manifestent depuis plusieurs semaines contre l'accord de libre échange du Mercosur ou contre l'abattage systématique de troupeaux de bovins touchés par la DNC.

Une petite centaine de tracteurs ont été mobilisés, arborant des panneaux comme "Mercosur = mort de l'agriculture".

Jean Camier, 24 ans, jeune agriculteur d'Hermies qui doit reprendre l'exploitation familiale d'engraissement de bovins d'ici deux ans, se réjouit d'avoir fait bénir son tracteur et participé à la célébration qui selon lui "montre que tout le monde est avec [eux]".

Si les Hauts-de-France ne sont pas touchés par la DNC, il se dit "de tout cœur" avec les agriculteurs des régions concernées, soulignant avoir "un peu peur que la maladie remonte" vers le nord.

Les tracteurs ont ensuite quitté Cambrai à la nuit tombante, pour se rendre sur deux ronds points et les bloquer.

Dans le Pas-de-Calais, quelques dizaines d'agriculteurs prévoient de bloquer à partir de lundi soir une base logistique de Leclerc près d'Arras, en réaction aux propos de Michel-Édouard Leclerc appelant à "promulguer le Mercosur", a expliqué à l'AFP Louis Lacheré, des Jeunes Agriculteurs.

En Occitanie, plusieurs barrages emblématiques, à Carbonne Haute-Garonne) sur l'A64, Sévérac (Aveyron) ou Le Buisson (Lozère) sur l'A75, tiennent toujours, tandis que d'autres agriculteurs se remobilisent.

Ainsi, à Foix, une douzaine de tracteurs bloquaient depuis lundi midi l'entrée sud du tunnel de contournement de la ville et commençaient à installer un campement, a constaté un correspondant de l'AFP.

"On veut montrer à l’État qu'on est toujours autant mobilisés", a déclaré sur place Sébastien Durand, président de la Coordination rurale (CR) en Ariège. "Il n'y a pas de Noël, il n'y a pas de Premier de l'An; on sera là".

Depuis le début de l'épidémie de DNC en Savoie cet été, l'État tente de contenir la propagation par un abattage systématique des troupeaux touchés, la vaccination et les restrictions de mouvements.

Cette gestion fortement contestée par certains agriculteurs, notamment de la CR (deuxième syndicat agricole, classé à droite, voire à l’extrême droite) et de la Confédération paysanne (troisième, classé à gauche).

 


Colère agricole en France: Macron reçoit les syndicats, des blocages persistent

Des tracteurs lors d'une manifestation organisée par le syndicat agricole Coordination Rurale près du Mont-Saint-Michel, dans le nord-ouest de la France, le 18 décembre 2025. (AFP)
Des tracteurs lors d'une manifestation organisée par le syndicat agricole Coordination Rurale près du Mont-Saint-Michel, dans le nord-ouest de la France, le 18 décembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a reçu les syndicats agricoles, opposés à l’accord UE-Mercosur, dans un contexte de forte colère liée aux crises sanitaires, notamment la dermatose bovine
  • Les blocages routiers se poursuivent dans le Sud-Ouest, alors que de nouveaux cas de la maladie sont confirmés et que la mobilisation agricole se prolonge

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a reçu mardi les syndicats agricoles pour parler de l'accord UE-Mercosur, auquel ils sont opposés, tandis que des axes routiers sont toujours bloqués pour protester contre le traitement par les autorités de l'épizootie de dermatose bovine.

"L'objet du rendez-vous, c'était d'essayer d'éteindre un peu le feu qui est partout dans les campagnes", a souligné Stéphane Galais, porte-parole national de la Confédération paysanne - un syndicat classé à gauche -, à la sortie de la rencontre, ajoutant qu'il fallait pour cela "des mesures structurelles fortes".

Les syndicats disent avoir par ailleurs rappelé au chef de l'Etat "l'extrême tension" et la "colère" du monde agricole et que des réponses étaient attendues "dès les premiers jours de janvier" sur le Mercosur mais aussi sur les crises sanitaires, au premier rang desquelles la dermatose bovine et la grippe aviaire.

C'était la première rencontre entre le chef de l'Etat et les syndicats agricoles depuis début décembre et l'amorce de la crise qui secoue l'élevage français, face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

C'était aussi la première depuis l'annonce, jeudi dernier, du report a priori au 12 janvier de la signature du traité décrié entre l'UE et des pays du Mercosur.

Cet accord faciliterait l'entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel et soja sud-américains, ce qui inquiète les filières concernées, lesquelles affirment que ces produits ne respectent pas les mêmes normes que les produits européens.

L'accord permettrait en revanche aux Européens d'exporter davantage de véhicules, machines, vins et spiritueux en Amérique du Sud.

Sur le terrain, la mobilisation a connu un léger regain mardi (53 actions mobilisant 1.600 personnes, selon le ministère de l'Intérieur) par rapport à lundi (35 actions mobilisant 1.200 personnes), mais elle reste nettement inférieure à celle de la semaine dernière (110 actions jeudi).

Certains agriculteurs sont mobilisés depuis plus de 10 jours, notamment contre l'abattage total des troupeaux dans lesquels des cas de DNC sont détectés dans le Sud-Ouest.

Mardi, le ministère de l'Agriculture a confirmé un nouveau cas de la maladie en Haute-Garonne, portant le bilan total à 115 foyers enregistrés depuis juin en France. Ce dernier troupeau concerné a été abattu.

Dans le Sud-Ouest, des blocages d'autoroute étaient notamment maintenus sur l'A63 près de Bordeaux ou sur l'A64 au sud de Toulouse ou près de Bayonne.

Au sud de Bordeaux, les manifestants de la branche locale du syndicat Coordination rurale - classé à droite - ont dit vouloir organiser un réveillon et une messe de Noël mercredi soir sur leur barrage, à l'instar des agriculteurs mobilisés près de Toulouse.