Goldman Sachs a relevé ses estimations pour le prix du pétrole brut Brent à la fin de l’année, le faisant passer de 80 à 90 dollars le baril (un euro = 0,85 euros), en raison d’une reprise plus rapide de la demande de carburant après le variant delta et l’impact de l’ouragan Ida sur la production, qui ont entraîné un resserrement de l’offre mondiale.
La semaine dernière, les contrats à terme sur le Brent ont atteint leur plus haut niveau depuis près de trois ans, les perturbations de la production mondiale ayant obligé les entreprises du secteur de l’énergie à retirer de grandes quantités de pétrole brut de leurs stocks.
Lundi en début de journée, les prix du pétrole s’échangeaient à 79,19 dollars le baril, tandis que le brut américain West Texas Intermediate (WTI) s’élevait à 75,08 dollars le baril. «Bien que nous estimions depuis longtemps que les prix du pétrole allaient augmenter, le déficit actuel de l’offre et de la demande mondiales est plus important que nous ne le pensions. La reprise de la demande mondiale après l’impact du variant delta est encore plus rapide que nos prévisions supérieures au consensus, et l’offre mondiale reste inférieure à nos prévisions inférieures au consensus», a expliqué Goldman dans une lettre datée du 26 septembre.
Au début du mois, les pays de l’Opep+ ont convenu de s’en tenir à leur décision prise en juillet de réduire progressivement leur production. L’impact de l’ouragan Ida sur l’offre a largement contrecarré l’accélération de la production de l’organisation pétrolière depuis juillet, la production hors Opep+ et hors schiste continuant à décevoir, a précisé la banque.
Les ouragans Ida et Nicholas, qui ont ravagé le golfe du Mexique au début du mois, ont endommagé des plates-formes, des pipelines et des centres de traitement, interrompant la plupart des activités de production en mer pendant des semaines.
Goldman Sachs a toutefois signalé qu’un nouveau variant potentiel du virus, qui pourrait nuire à la demande, et une accélération agressive de la production de l’Opep+, pouvant potentiellement atténuer le déficit prévu, constituaient les principaux risques pour ses perspectives haussières.
La banque a abaissé ses prévisions moyennes pour le deuxième et le quatrième trimestre de 2022 de 85 à 80 dollars le baril, tenant compte de la possibilité qu’un accord nucléaire entre l’Iran et les États-Unis soit conclu d’ici à avril prochain.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com