Polestar, rival de Tesla, rejoint la folie boursière des électriques

Une voiture polestar Precept au salon de l'auto de Pékin le 26 septembre 2020. (Photo, AFP)
Une voiture polestar Precept au salon de l'auto de Pékin le 26 septembre 2020. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 28 septembre 2021

Polestar, rival de Tesla, rejoint la folie boursière des électriques

  • Polestar propose le «dynamisme d'une jeune entreprise» tout en profitant de «l'héritage industriel et de l'expertise de Volvo», a clamé lundi le patron de la marque
  • Polestar, ex-label sportif de Volvo Cars, est devenue une marque à part entière en 2017. Elle vise près de 290 000 ventes par an en 2025 et compte être présente dans 30 pays en 2023

STOCKHOLM : A peine 10 000 voitures vendues l'an dernier, et une valeur boursière supérieure à celle de Renault: le Suédois Polestar, qui a annoncé lundi sa future entrée en Bourse pour un montant spectaculaire de 20 milliards de dollars, confirme la flambée des constructeurs électriques, comme le champion Tesla.

Les propriétaires de Polestar, le Suédois Volvo Cars et le Chinois Geely, vont prochainement l'introduire à Wall Street.

Ce petit concurrent européen de Tesla, qui compte aussi l'acteur Leonardo di Caprio parmi ses actionnaires, n'a commercialisé que deux modèles depuis sa création en 2017, et n'a vendu en 2020 que 10 000 de ses véhicules de luxe, fabriqués en Chine. 

Cette valorisation considérable, à plus de 17 milliards d'euros, placerait la marque devant Renault, Tata Motors ou Subaru.

Le classement boursier des constructeurs automobiles est dominé par Tesla, avec une valorisation qui a explosé depuis 2019 à plus de 767 milliards de dollars, loin devant Toyota et Volkswagen, pourtant premiers constructeurs mondiaux en nombre de véhicules. 

Près d'une dizaine de nouveaux constructeurs se sont lancés en Bourse: la start-up américaine Lucid Motors et les Chinois NIO ou Xpeng se placent aussi en haut du classement, au coude-à-coude avec leurs ancêtres Ford, Ferrari ou Hyundai. 

Le constructeur de pickups carlifornien Rivian, soutenu par Ford et Amazon, devrait bientôt les rejoindre avec une forte capitalisation.

"La transition vers le véhicule électrique génère beaucoup d'enthousiasme des marchés", souligne l'analyste Alexandre Marian, du cabinet AlixPartners. "Dans certains cas, des valorisations très élevées laissaient à penser que la trajectoire de croissance serait plus rapide que Tesla".

"Mais le risque est élevé. Il faut admettre que c'est extrêmement compliqué de se développer en tant que constructeur automobile. Beaucoup se sont cassés les dents", souligne l'expert.

Le Chinois Li Auto, qui avait récolté 1,1 milliard de dollars lors de son introduction au Nasdaq en 2020, a vu ses actions s'effondrer lors de son introduction en Bourse à Hong Kong en août 2021, sur fond de tour de vis réglementaire de Pékin contre la tech.

Aux Etats-Unis, Lordstown Motors a annoncé en juin qu'il manquait d'argent pour produire son pickup électrique à échelle commerciale. Son directeur a ensuite démissionné, après la parution d'un rapport reconnaissant que l'entreprise avait fait des déclarations inexactes sur certaines pré-commandes.

Dans le secteur automobile, "les coûts fixes sont très élevés", remarque Jessica Caldwell du cabinet Edmunds. Il faut non seulement disposer d'une grande usine mais aussi mettre en place toute une chaîne d'approvisionnement pour les nombreuses pièces d'un véhicule.

Une expansion fulgurante

Polestar propose le "dynamisme d'une jeune entreprise" tout en profitant de "l'héritage industriel et de l'expertise de Volvo", a clamé lundi le patron de la marque, Thomas Ingenlath, devant des investisseurs.

"Les revenus de la combinaison doivent servir à financer des investissements significatifs dans les modèles et l'expansion des opérations et des marchés", a souligné Polestar dans un communiqué. Elle prévoit de faire des bénéfices à partir de 2023.

Polestar, ex-label sportif de Volvo Cars, est devenue une marque à part entière en 2017. Elle vise près de 290 000 ventes par an en 2025 et compte être présente dans 30 pays en 2023, ont souligné ses dirigeants. 

Pour y arriver, Polestar prévoit de lancer une voiture par an: un SUV "luxueux et sportif" en 2022, puis une luxueuse berline. Elle compte s'appuyer sur des ventes en ligne et quelques magasins dans des métropoles, mais aussi sur le réseau après-vente de Volvo.

La marque n'est toutefois pas disponible en France, son logo à chevrons ressemblant trop à celui de Citroën.

Sa valorisation se fera via une fusion dans une société dédiée, Gores Guggenheim, contrôlée par deux fonds d'investissement américains. La valorisation de 20 milliards de dollars correspond à trois fois le chiffre d'affaires visé en 2023 et 1,5 fois les ventes espérées en 2024, précise le groupe.

L'opération est prévue pour être achevée au premier semestre 2022 et la cotation est prévue au Nasdaq.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com