L'université Paris-Saclay, un concentré de recherche aux ambitions mondiales

Paris-Saclay accueille aujourd'hui 48 000 étudiants et 8 100 chercheurs et enseignants-chercheurs dans 275 laboratoires, soit 13% de la recherche française, selon ses chiffres. (AFP)
Paris-Saclay accueille aujourd'hui 48 000 étudiants et 8 100 chercheurs et enseignants-chercheurs dans 275 laboratoires, soit 13% de la recherche française, selon ses chiffres. (AFP)
Short Url
Publié le Mardi 28 septembre 2021

L'université Paris-Saclay, un concentré de recherche aux ambitions mondiales

  • L’état a investi massivement dans ce projet, déboursant au moins 1,5 milliard d'euros dans l'aménagement du campus
  • Certaines filières doivent encore s'y installer, comme une faculté de pharmacie, poursuivant un chantier titanesque entrepris il y a plus de dix ans

ORSAY: C'est un immense campus à l'américaine, à une vingtaine de kilomètres au sud de Paris. Créée en 2020, l'université Paris-Saclay est un fleuron français qui attire nombre d'étudiants étrangers, dopée par sa 13e place au prestigieux classement international de Shanghai.


Dans un cadre bucolique, ce campus sillonné de routes et s'étendant sur plusieurs dizaines de kilomètres allie bâtiments anciens et neufs, logements et laboratoires de recherche. Des bus se croisent, emmenant des bataillons d'étudiants vers les gares de trains de banlieue.


Certaines filières doivent encore s'y installer, comme une faculté de pharmacie, poursuivant un chantier titanesque entrepris il y a plus de dix ans, avec la volonté gouvernementale de rivaliser avec les grandes université internationales.


L’état a investi massivement dans ce projet, déboursant au moins 1,5 milliard d'euros dans l'aménagement du campus, auxquels s'ajoutent 500 millions d'euros investis par l'université et les grandes écoles, selon les chiffres de l'Établissement public d'aménagement (EPA) Paris-Saclay.


Héritière de la faculté de Paris-Sud, à laquelle ont été intégrées de grandes écoles - dont les réputées École normale supérieure Paris-Saclay (ex-ENS Cachan) et CentraleSupélec -, l'université regroupe aussi des organismes de recherche. 


Ce vaste ensemble, comptant dix composantes universitaires, a gagné cette année une place au classement international de Shanghai des universités (de la 14e à la 13e), dont elle est le meilleur élève hexagonal.

«Coup de projecteur»
Cette université à part dans le paysage français est même à la première place pour les maths. Particulièrement réputée pour les sciences, elle affiche à son palmarès pas moins de dix médailles Fields, le Prix Nobel des mathématiques.


Pour Pascal Massart, directeur de la Fondation mathématique Jacques Hadamard, l'un des lieux emblématiques de l'université, le classement de Shanghai, qui consacre surtout la recherche, est un "coup de projecteur".


Mais "ça ne masque pas non plus le fait qu'au niveau de la formation, on a encore des progrès à faire", ajoute-t-il. "Sur la façon dont les chercheurs et enseignants-chercheurs sont payés, on est en perte de compétitivité par rapport aux autres pays".


Paris-Saclay accueille aujourd'hui 48 000 étudiants et 8 100 chercheurs et enseignants-chercheurs dans 275 laboratoires, soit 13% de la recherche française, selon ses chiffres.


Sur une esplanade où se côtoient département de physique, école d'ingénieur universitaire Polytech et CentraleSupélec, les étudiants apprécient également la renommée mondiale de l'université. 


"Avec (le classement de) Shanghai, l'université est plus connue, surtout quand on veut aller à l'étranger", estime Yasser Bezaz, étudiant en master de physique. 

Étudiants étrangers 
"Le classement faisait partie de mes critères", explique Shang Kang, étudiant chinois en informatique à l'IUT d'Orsay. "C'est plus facile après pour trouver un poste en Chine".


Cette attractivité se ressent au niveau des masters et des doctorats, pour lesquels le nombre et le niveau des candidatures augmentent. 


"Le nombre de doctorants a augmenté de plus de plus de 4% par an depuis 2015", explique Sylvie Pommier, vice-présidente en charge de l'école doctorale. Avec 40% d'étudiants étrangers en doctorat, les Chinois représentent le plus gros bataillon, suivis par les Libanais et Italiens.


Malgré cet attrait, des étudiants critiquent l'aspect excentré de l'université et son manque d'installations du quotidien.


"Ce qui nous a posé problème, c'est le manque de tout ce qui est activités (...), les logements, les supermarchés", témoigne Affoué N'goran, de l'école Polytech, contente cependant d'avoir "eu accès à des lieux comme CentraleSupélec".


Alors que l'intégration des grandes écoles ne s'est pas faite sans heurts, à l'ENS Paris-Saclay, fraîchement installée l'an dernier dans un bâtiment signé Renzo Piano, d'autres font la moue.


"Le bâtiment est superbe, mais je ne trouvais pas ça nécessaire", lance anonymement un étudiant en mathématiques, de 23 ans, qui regrette le centre-ville de Cachan où était située l'ENS auparavant, et remet en cause le classement de Shanghai, souvent critiqué.


"On classe selon la quantité, et pas la qualité. Donc est-ce que ça représente vraiment la qualité de l'éducation?", s'interroge un autre étudiant de 21 ans, inscrit en physique.


Paris : les envoyés spéciaux américain, saoudien et français réaffirment leur soutien aux forces armées libanaises

Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
Short Url
  • Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises
  • Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite

PARIS: Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts internationaux visant à soutenir la stabilité du Liban et le renforcement de ses institutions sécuritaires.

Au cours de la réunion, le général Haykal a présenté aux trois envoyés l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan « Bouclier de la Nation », une initiative destinée à renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées libanaises et à consolider la sécurité nationale.

Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises, saluant leur engagement et les sacrifices consentis dans un contexte sécuritaire et économique particulièrement difficile. Ils ont réaffirmé l’importance du rôle central de l’armée libanaise dans la préservation de la stabilité du pays.

Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite. Celui-ci sera chargé de préparer une conférence internationale de soutien aux Forces armées libanaises et aux Forces de sécurité intérieure, prévue pour février 2026.

Cette initiative vise à mobiliser un appui politique, financier et opérationnel accru en faveur des institutions sécuritaires libanaises, considérées par la communauté internationale comme un pilier essentiel de la stabilité du Liban et de la sécurité régionale.


L’ambassadeur d’Arabie saoudite en France célèbre la journée internationale de solidarité

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
Short Url
  • Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité
  • À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily

PARIS: Célébrée chaque année le 20 décembre, la Journée internationale de la solidarité humaine rappelle une évidence, mise à l’épreuve par les crises contemporaines et pourtant toute simple : l’humanité partage un destin commun.

Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité et à encourager des actions concrètes en faveur de la lutte contre la pauvreté et des Objectifs de développement durable.

Dans la Déclaration du Millénaire adoptée en 2000, la solidarité est d’ailleurs consacrée comme l’une des valeurs fondamentales devant structurer les relations internationales au XXIᵉ siècle, aux côtés de la liberté, de l’égalité et de la justice sociale.

C’est dans ce cadre que l’ONU a mis en place le Fonds de solidarité mondial, destiné à soutenir les populations les plus vulnérables et à lutter contre l’extrême pauvreté.

La Journée internationale de la solidarité humaine sert donc de rappel annuel du fait que les engagements pris lors des grandes conférences internationales ne doivent pas rester de simples déclarations d’intention, mais se traduire par des politiques et des initiatives tangibles.

Une solidarité au cœur de l’action internationale

À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily.

Devant un parterre de diplomates, de responsables religieux et de parlementaires, l’ambassadeur a souligné la portée universelle de cette date symbolique : « C’est une journée qui nous rappelle que notre humanité est partagée et que notre avenir est commun », a-t-il déclaré, inscrivant son propos dans un contexte international marqué par les conflits, les crises humanitaires et les inégalités croissantes.

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international.

Ces valeurs, a-t-il insisté, sont profondément enracinées dans la culture saoudienne, les principes de l’islam et la Vision 2030, feuille de route stratégique qui guide la transformation du pays.

Engagement humanitaire et dialogue interculturel

Sur le terrain humanitaire, l’Arabie saoudite déploie une aide « sans distinction d’origine ou de religion », notamment à travers le Centre Roi Salmane pour l’aide humanitaire et le secours, qui intervient dans de nombreux pays en fournissant une assistance alimentaire, des soins médicaux, une aide à l’éducation et des secours d’urgence lors de crises majeures.

À cet engagement s’ajoute l’action du Fonds saoudien pour le développement, qui finance plus de 700 projets dans 93 pays, contribuant au développement des infrastructures, de la santé et de l’éducation.

Le secteur privé et les fondations caritatives jouent également un rôle important, à l’image de la Fondation caritative du prince Sultan, active en Arabie saoudite, en France et dans de nombreux pays, notamment à travers un partenariat durable avec l’UNESCO.

Sur le plan du dialogue interculturel et interreligieux, l’ambassadeur a salué le rôle de la Ligue mondiale islamique, reconnue comme membre observateur du Conseil économique et social de l’ONU.

Depuis La Mecque, cette organisation œuvre à promouvoir les valeurs de tolérance de l’islam et à combattre l’extrémisme et le radicalisme. Son action s’inscrit dans une vision plus large de coexistence pacifique et de compréhension mutuelle entre les peuples.

Selon Fahd Al Ruwaily, le Fonds franco-saoudien pour le Liban, créé en 2022, illustre cette volonté commune d’agir concrètement pour soutenir des populations en détresse. De même, les efforts humanitaires du Royaume se déploient dans des zones de crise comme Gaza, la Syrie, l’Ukraine ou le Yémen.

En conclusion, Fahd Al Ruwaily a rappelé que, face aux défis mondiaux tels que les conflits armés, le terrorisme, les crises humanitaires, le changement climatique et les inégalités, la solidarité humaine n’est plus une option, mais une nécessité.

En cette Journée internationale de la solidarité humaine, son appel est clair : renouveler l’engagement collectif en faveur d’un monde plus juste, plus sûr et plus digne, où la coopération et le dialogue demeurent les meilleurs remparts contre les fractures contemporaines.


Enquête pour corruption et perquisitions chez la ministre de la Culture Rachida Dati

Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
Short Url
  • L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati"
  • Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles"

PARIS: Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP.

La ministre, par ailleurs candidate à la mairie de Paris, est soupçonnée d'avoir perçu 299.000 euros d'honoraires du groupe industriel français GDF Suez quand elle était députée européenne, sans en déclarer la provenance au Parlement européen.

L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati", a écrit le procureur de la République financier, Jean-François Bohnert, dans un communiqué.

Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles".

Ces perquisitions s'inscrivent dans le cadre d'une enquête ouverte le 14 octobre et confiée à deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris, toujours selon ce communiqué, confirmant des informations de presse.

Tout est parti d'une enquête préliminaire conduite depuis le 16 avril "sur la base, notamment, d'un signalement Tracfin (renseignement financier, ndlr) reçu par le PNF (Parquet national financier)", explique Jean-François Bohnert.

Me Olivier Pardo, un des avocats de Mme Dati, sondé par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire. Ses autres conseils Ses autres conseils n'ont pas donné suite.

Selon une enquête diffusée début juin sur la chaîne de télévision publique France 2, les fonds du géant français de l'énergie avaient transité par un cabinet d'avocats, STC Partners, avant d'être rebasculés sur les comptes de Mme Dati en 2010 et 2011. D'après Complément d'enquête, l'origine de ces revenus n'a pas été déclarée au Parlement européen comme cela est requis pour éviter les conflits d'intérêt.

La candidate à la mairie de Paris avait qualifié sur les radio Europe 1 et télévision CNews ces accusations de "diffamatoires", assurant que les documents évoqués dans cette émission ont déjà "été examinés par la justice" dans le cadre des investigations sur l'affaire Carlos Ghosn.

Car Mme Dati est déjà renvoyée devant le tribunal correctionnel dans un autre dossier, pour corruption et trafic d'influence, dans lequel elle devra comparaître aux côtés de l'ancien tout-puissant patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn.