L'université de Perm traumatisée, au lendemain de la tuerie

Des fleurs et des bougies ont été déposées sur le campus en hommage aux victimes de la fusillade (Photo, AFP).
Des fleurs et des bougies ont été déposées sur le campus en hommage aux victimes de la fusillade (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 22 septembre 2021

L'université de Perm traumatisée, au lendemain de la tuerie

  • Les cours à l'université étant annulés mardi, les étudiants sont sortis tardivement de leurs dortoirs, traumatisés par la fusillade de masse
  • Retenant leurs larmes, ils ont déposé des œillets rouges sur un mémorial, certains dans l'attente de nouvelles de leurs camarades blessés et hospitalisés à Perm

PERM: Iouri Aïdarov était sur le point de commencer un cours sur les algorithmes dans un amphithéâtre de l'université de Perm lorsqu'il a entendu des gens courir dans le couloir. Puis il a vu le tireur. 

Ce professeur à l'université d'État de Perm, dans le centre de la Russie, est le témoin d'une fusillade au cours de laquelle un étudiant de 18 ans a tué six personnes et en a blessé 24 autres lundi.

Parmi les morts figurent cinq jeunes de 18 à 26 ans, ainsi qu'une ex-docteure de 66 ans. 

L'attaque a laissé cette ville de l'Oural d'un million d'habitants sous le choc.

Iouri Aïdarov a pu protéger ses étudiants en fermant les portes de son auditorium. 

Il a vu le tireur, vêtu de noir, passer devant son auditorium, revêtu d'un casque. C'est dans le couloir juste devant sa salle de cours qu'ont été tuées la plupart des victimes.

"Nous sommes restés silencieux", se remémore Iouri Aïdarov, interrogé par l'AFP.

"Soudain, un de nos camarades de classe nous a écrit qu'une fusillade avait commencé. D'abord, nous ne l'avons pas cru, puis il y a eu des preuves. Nous nous sommes enfermés dans la salle de cours, jusqu'à ce qu'on nous dise de sortir", témoigne lui aussi Alekseï Iouldachev, un étudiant en économie.

Comprendre

Après le choc, professeurs et étudiants cherchent à comprendre, alors que les autorités évoquent un tireur souffrant de problèmes psychiatriques. 

Iouri Aïdarov dit avoir reçu depuis des messages de soutien sur les réseaux sociaux d'enseignants du "monde entier" ayant survécu à des attaques meurtrières.

"Je n'aurais jamais pensé que cela pouvait arriver" ici, dit-il, encore choqué.

Les cours à l'université étant annulés mardi, les étudiants sont sortis tardivement de leurs dortoirs, traumatisés par la fusillade de masse.

Un prêtre orthodoxe a mené une prière pour les victimes, à l'entrée du campus.

Retenant leurs larmes, ils ont déposé des œillets rouges sur un mémorial, certains dans l'attente de nouvelles de leurs camarades blessés et hospitalisés à Perm, où les habitants ont afflué mardi vers le centre de don de sang, répondant aux appels lancés sur les réseaux sociaux.

"Imaginez que vous entrez dans l'université, et que vous comprenez qu'un homme est allongé ici et qu'il a été tué. Essayez juste d'imaginer ça. Personnellement, ce sera difficile pour moi", témoigne Maria Jijileva, étudiante en géologie de 20 ans.

Des étudiants font patiemment fait la queue devant un camion de collecte mobile du don de sang.

Certains dans la foule recueillie plaident pour un contrôle renforcé des armes à feu, comme Maria Denisova, étudiante en médecine.

"S'il est si facile pour un garçon de mettre la main sur (une arme à feu), je pense que cela devrait être plus strict", tranche Maria Denisova, 20 ans. 

Juste en face du campus, un magasin vend des fusils de chasse. Il est resté portes closes mardi.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.