Le chef d'état-major américain dément avoir douté de l'état mental de Trump

Le chef d'état-major américain Mark Milley. (Photo, AFP)
Le chef d'état-major américain Mark Milley. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 29 septembre 2021

Le chef d'état-major américain dément avoir douté de l'état mental de Trump

  • Le général Milley a démenti avoir téléphoné deux fois en secret à son homologue chinois pour l'assurer que les Etats-Unis n'attaqueraient pas la Chine
  • Il a assuré ne pas pouvoir certifier que ses propos aient été représentés fidèlement dans ces livres, ne les ayant pas lus

WASHINGTON : Le chef d'état-major américain, le général Mark Milley, a démenti mardi avoir douté de l'état mental de l'ex-président Donald Trump à la fin de son mandat, assurant que ses appels à son homologue chinois visaient à réduire la tension avec Pékin, en accord avec l'administration.

"Je suis certain que le président Trump n'avait pas l'intention d'attaquer les Chinois et c'était ma responsabilité directe, au nom du ministre, de faire connaître les ordres et les intentions du président", a-t-il assuré.

"Ma mission à ce moment-là était la désescalade (...) Nous n'allons pas vous attaquer", a précisé le chef d'état-major.

Le général Milley est au centre d'une polémique après les révélations de deux journalistes du Washington Post, Bob Woodward et Robert Costa, sur ses contacts avec ses homologues chinois avant et après la dernière élection présidentielle, dus selon eux à ses inquiétudes sur la santé mentale de Donald Trump.

Dans leur ouvrage "Péril" paru récemment, ils affirment que le général Milley a acquiescé au cours d'une conversation téléphonique en janvier avec la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, lorsqu'elle a qualifié M. Trump de "déséquilibré".

Mme Pelosi avait téléphoné au général Milley au lendemain de l'assaut des partisans de Donald Trump contre le Capitole du 6 janvier, pour s'assurer que le président ne puisse pas utiliser les codes nucléaires.

"Je lui ai expliqué que le président a la seule autorité de lancer une attaque nucléaire et qu'il ne le fait pas seul, et que je ne suis pas qualifié pour déterminer l'état mental du président des Etats-Unis", a déclaré devant les élus de Congrès le général Milley, qui s'expliquait pour la première fois sur cette affaire.

"Il y a des processus, des protocoles et des procédures pour ça", a-t-il ajouté.

Le général Milley a aussi démenti avoir téléphoné deux fois en secret à son homologue chinois, le général Li Zuocheng, pour l'assurer que les Etats-Unis n'attaqueraient pas la Chine soudainement et le rassurer sur la stabilité de l'Etat américain. 

"Les appels du 30 octobre et du 8 janvier ont été coordonnés avant et après, avec le ministre de la Défense Mark Esper puis avec le ministre par intérim Christopher Miller", a-t-il expliqué.

Ces appels ont été provoqués par "des informations des services de renseignement qui nous ont fait conclure que les Chinois craignaient une attaque des Etats-Unis", a-t-il ajouté.

"Ma loyauté est absolue", a assuré le général Milley, alors que des élus républicains ont appelé à ce que le chef d'état-major soit limogé pour avoir outrepassé ses fonctions.

Le plus haut gradé américain a néanmoins admis avoir parlé avec Bob Woodward avant la publication du livre, et avec d'autres journalistes qui ont écrit des ouvrages très critiques sur les derniers mois du mandat de Donald Trump.

"Je pense qu'il est très important que les responsables de haut rang parlent aux médias sous toutes leurs formes pour expliquer ce que nous faisons", a-t-il noté.

Le général Milley a assuré ne pas pouvoir certifier que ses propos aient été représentés fidèlement dans ces livres, ne les ayant pas lus.

Après la publication d'extraits du livre le 15 septembre, le président Joe Biden a renouvelé sa confiance au général Milley. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.