Drones, avion de guerre électronique: la Chine expose ses nouvelles armes

Le J-16, principal chasseur de "l'Armée Populaire de Libération", nom officiel de l'armée chinoise, est un avion conçu et fabriqué localement qui a aussi été exporté vers plusieurs pays. (Photo, AFP)
Le J-16, principal chasseur de "l'Armée Populaire de Libération", nom officiel de l'armée chinoise, est un avion conçu et fabriqué localement qui a aussi été exporté vers plusieurs pays. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 29 septembre 2021

Drones, avion de guerre électronique: la Chine expose ses nouvelles armes

  • Pékin présente les nouveaux équipements de son armée de l'air, dans un contexte de tensions avec les Etats-Unis et Taïwan
  • Si la Chine est loin d'avoir la puissance militaire des USA, au budget de défense trois fois supérieur, elle comble progressivement son retard
ury
Selon nombre d'experts, la Chine a encore du retard sur les Etats-Unis, notamment dans le domaine des moteurs pour ses avions militaires et du nombre de satellites de communication nécessaire pour mener à bien ses opérations. (Photo, AFP)

 

ZHUHAI : Drones de surveillance ou d'attaque, avion de guerre électronique: la Chine a présenté mardi les nouveaux équipements de son armée de l'air, dans un contexte de tensions avec les Etats-Unis et Taïwan.

La présentation de ces armes lors du plus grand salon aérien du pays, le "AirShow China" organisé à Zhuhai, intervient alors que Pékin espère avoir achevé d'ici 2035 la modernisation de son armée.

yoitio
Un prototype du drone polyvalent de reconnaissance et d'attaque CH-6. Long de 15 mètres, d'une envergure de plus de 20 mètres, il doit effectuer des vols d'essai en 2023.

 

Si la Chine est loin d'avoir la puissance militaire des Etats-Unis, au budget de défense trois fois supérieur, elle comble progressivement son retard, soulignent les experts.

Un récent rapport des services de renseignement américains s'alarmait de l'influence croissante de Pékin, qu'il considère comme la plus grande menace pour l'Amérique.

Parmi les principales nouveautés exposées mardi au salon de Zhuhai: un grand drone WZ-7 (14 mètres de long), destiné aux missions de reconnaissance et de patrouille maritime.

rtii
Un autre drone de l'entreprise d'Etat Chengdu, largement inspiré du Reaper américain.

 

Du côté des avions, la Chine a présenté le J-16D, un chasseur consacré à la "guerre électronique" -- c'est-à-dire à l'exploitation ou la destruction des émissions radio et des systèmes de communication de l'adversaire.

Selon des experts cités par les médias chinois, cet aéronef peut attaquer des installations radar ou des systèmes de détection et de commandement aéroporté (Awacs).

Le drone comme le chasseur, déjà au service actif, "joueront un rôle majeur dans le détroit de Taïwan et en mer de Chine méridionale", déclare à l'AFP l'analyste militaire chinois Song Zhongping.

Dans ces zones de tension, les prétentions territoriales de la Chine sont régulièrement contrariées par le passage de navires de guerre américains.

Autre engin présenté mardi: un prototype du drone polyvalent de reconnaissance et d'attaque CH-6 (de la série CH pour "CaiHong" -- "Arc-en-ciel"). Long de 15 mètres, d'une envergure de plus de 20 mètres, il devrait effectuer des vols d'essai en 2023.

Capable selon ses concepteurs d'évoluer à haute altitude (10000 mètres), à grande vitesse (500-700 km/h) pendant 20 heures, il peut embarquer des radars, des systèmes de reconnaissance, des missiles ou encore des bombes air-sol.

Tous ces aéronefs sans pilotes permettent aux forces armées chinoises de faire de l'observation et de conduire des frappes dans des endroits jusqu'alors inaccessibles pour elles.

Face à des Occidentaux réticents à vendre leurs drones les plus avancés à d'autres pays, sauf à leurs proches alliés, la Chine se positionne par ailleurs "comme fournisseur alternatif", aux tarifs abordables, indique à l'AFP Kelvin Wong, du cabinet britannique Janes, spécialisé dans la défense.

Le salon de Zhuhai présente d'ailleurs cette année un nombre "sans précédent" de drones, ce qui démontre la confiance croissante de la Chine dans sa maîtrise technologique, souligne M. Wong.

Des drones chinois sont déjà utilisés par plusieurs armées étrangères.

Le chasseur J-16D démontre quant à lui "l'amélioration globale" des capacités de combat de la Chine, déclare James Char, expert à l'Université technologique Nanyang de Singapour.

"On peut parler d'avancée importante, car ça donne à l'armée chinoise un avantage en termes de guerre électronique aérienne, contre des cibles qui ont d'importantes capacités de défense aérienne."

Mais selon nombre d'experts, la Chine a encore du retard sur les Etats-Unis, notamment dans le domaine des moteurs pour ses avions militaires et du nombre de satellites de communication nécessaire pour mener à bien ses opérations.

Si Pékin reste incapable de véritablement projeter sa puissance au-delà du continent chinois, il possède toutefois un système de défense maritime et aérien crédible pour contrer une potentielle offensive américaine, estime Justin Bronk, analyste du cabinet britannique Royal United Services Institute.

"Près de leurs bases, les Chinois ont un avantage face à des Américains qui sont loin des leurs. La Chine est déjà arrivée à un point où elle pose un sérieux défi aux Etats-Unis à ce niveau."

En plus des constructeurs d'équipements militaires, le salon de Zhuhai rassemble les principaux acteurs chinois et mondiaux de l'aérien civil, comme Boeing ou Airbus.

Prévu initialement fin 2020, le rendez-vous d'ordinaire biennal avait été reporté en raison de la pandémie.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.