Les investisseurs étrangers doivent-ils avoir peur de la Chine?

Le China Evergrande Center à Hong Kong,le 15 septembre 2021 (Photo, AFP)
Le China Evergrande Center à Hong Kong,le 15 septembre 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 21 septembre 2021

Les investisseurs étrangers doivent-ils avoir peur de la Chine?

Le China Evergrande Center à Hong Kong,le 15 septembre 2021 (Photo, AFP)
  • Avec 149 milliards de dollars d'investissements directs étrangers l'an dernier, la Chine continentale (hors Hong Kong) est une destination incontournable pour la finance mondiale
  • La mainmise de l'Etat chinois sur les entreprises nationales est un motif de crainte bien réel pour des investisseurs étrangers

NEW YORK: Croissance économique en perte de vitesse, tour de vis réglementaire dans toute une série de secteurs, possible faillite du promoteur immobilier Evergrande: la Chine envoie des signaux susceptibles de rendre frileux les investisseurs étrangers. 

Avec 149 milliards de dollars d'investissements directs étrangers l'an dernier, selon les chiffres d'un rapport annuel des Nations unies, la Chine continentale (hors Hong Kong) est une destination incontournable pour la finance mondiale.   

Mais « depuis quelques mois, l'action sur les marchés économiques et financiers chinois ressemble à un accident de train au ralenti », décrit Erik Nelson de Wells Fargo. 

Pour l'analyste, les investisseurs « ont réagi au risque chinois comme dans un roman d'(Ernest) Hemingway: graduellement d'abord, puis soudainement. » 

Le début de semaine a en effet été douloureux pour les Bourses mondiales: de Wall Street à Hong Kong en passant par les places européennes, tous les indices ont dévissé lundi. Mardi, le Nikkei a chuté de plus de 2% à Tokyo au retour d'un jour férié. 

Régulation  

Les déboires d'Evergrande, qui croule sous une dette colossale de plus 300 milliards de dollars et pourrait ne pas être en mesure de respecter plusieurs échéances de remboursement, interviennent dans un contexte déjà difficile pour les entreprises chinoises. 

Plusieurs groupes cotés aux Etats-Unis sont en effet sous le coup d'une enquête du régulateur national, qui s'inquiète de la taille et du pouvoir acquis par des géants industriels comme le site de commerce en ligne Alibaba ou Didi, le « Uber chinois ». 

A Wall Street, leurs actions ont pris l'eau après ce coup de filet réglementaire.  

Autre front sur lequel Pékin a décidé de serrer les boulons: la lutte contre la spéculation immobilière. Les entreprises du secteur, dont Evergrande, sont désormais tenues de respecter des « lignes rouges » financières. 

« Une fois que le gouvernement chinois a réussi à contrôler la pandémie, vers le milieu de l'année dernière, son attention s'est portée sur l'endiguement des risques économiques intérieurs », explique Kim Eng Tan, directeur des notations souveraines en Asie-Pacifique pour l'agence de notation S&P Global. 

« Inévitablement, ces mesures créent de l'incertitude à court terme même si leur but est de réduire les incertitudes à plus long terme », poursuit l'expert. « L'environnement politique relativement opaque en Chine pourrait conduire à des malentendus sur les intentions du gouvernement et sa détermination à poursuivre certaines mesures. » 

Sécurité nationale 

La mainmise de l'Etat chinois sur les entreprises nationales est un motif de crainte bien réel pour des investisseurs étrangers, qui alertent sur un risque politique.  

C'est le sens d'une colonne publiée par George Soros dans le Wall Street Journal début septembre. Dans cet article, le financier américain d'origine hongroise s'en est pris sans ambages à la décision du gestionnaire d'actifs BlackRock de lancer un fonds d'investissement pour des clients chinois. 

« Verser aujourd'hui des milliards de dollars en Chine est une erreur dramatique », s'est emporté M. Soros. « C'est susceptible de faire perdre de l'argent aux clients de BlackRock et, surtout, cela va mettre en péril les intérêts de sécurité nationale des Etats-Unis et d'autres démocraties. »  

Ces mises à garde n'ont pas dissuadé Blackrock, qui a levé en quelques jours 1 milliard de dollars auprès de plus de 110 000 professionnels chinois. 

Plusieurs sociétés de gestions d'actifs, dont le groupe français Amundi ou les banques américaines Goldman Sachs et JP Morgan, cherchent aussi à renforcer leur présence en Chine. 

Pouvoir d'attraction 

Car malgré les troubles actuels et en dépit du ralentissement de la croissance, avec une hausse du PIB de 7,9% au deuxième trimestre (sur un an), le marché chinois reste attractif. 

« La Chine est devenue l'un des pays auxquels les investisseurs américains sont le plus exposés et il s'agit d'une destination importante d’investissement au niveau mondial », souligne Nicholas Borst, responsable de la recherche sur la Chine pour la société d'investissement Seafarer Capital Partners. 

Cet immense potentiel incite des investisseurs à minimiser les difficultés d'Evergrande en rappelant qu'il s'agit surtout d'un problème local et qu'il existe d'autres sources de profits. 

« Si on se concentre uniquement sur les risques, on oublie parfois les récompenses et les nombreuses opportunités », indique Brendan Ahern, responsable de l'investissement au sein de la société KraneShares. 

« Evergrande montre plutôt les risques de ne pas avoir d'approche diversifiée. Si on cantonne sa définition de la Chine à Evergrande, c'est sûr que c'est problématique. » 


L'Asie paye le prix fort aux aléas climatiques

Des habitants traversent les eaux de crue après avoir été évacués d’une zone inondée suite à de fortes pluies dans la ville de Qingyuan, dans la province méridionale du Guangdong en Chine. (AFP)
Des habitants traversent les eaux de crue après avoir été évacués d’une zone inondée suite à de fortes pluies dans la ville de Qingyuan, dans la province méridionale du Guangdong en Chine. (AFP)
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  • L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. Et en Asie l'impact des vagues de chaleur devient de plus en plus sévère
  • L'Asie se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, avec des températures l'année dernière de près de deux degrés Celsius supérieures à la moyenne de 1961 à 1990

GENEVE: L'Asie a été "la région du monde la plus touchée par les catastrophes" liées à la météo en 2023, inondations et tempêtes ayant fait le plus de victimes et de pertes économiques, indique l'ONU mardi.

"Le changement climatique a exacerbé la fréquence et la gravité de tels événements, impactant profondément les sociétés, les économies et, plus important encore, les vies humaines et l'environnement dans lequel nous vivons", a déclaré Celeste Saulo, directrice de l'Organisation mondiale de la météorologie (OMM) dans un communiqué.

L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. Et en Asie l'impact des vagues de chaleur devient de plus en plus sévère, souligne l'OMM, ajoutant que la fonte des glaciers -notamment dans la chaîne de l'Himalaya- menace la sécurité hydrique de la région.

En outre, l'Asie se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, avec des températures l'année dernière de près de deux degrés Celsius supérieures à la moyenne de 1961 à 1990.

"Les conclusions du rapport donnent à réfléchir", a déclaré la cheffe de l'OMM.

"De nombreux pays de la région ont connu en 2023 leur année la plus chaude jamais enregistrée, accompagnée d'une série de conditions extrêmes, allant des sécheresses et des vagues de chaleur aux inondations et aux tempêtes", souligne le rapport.

Le rapport sur l'état du climat en Asie 2023 souligne l'accélération du rythme des principaux indicateurs du changement climatique tels que la température de surface, le retrait des glaciers et l'élévation du niveau de la mer, affirmant qu'ils auraient de graves répercussions sur les sociétés, les économies et les écosystèmes de la région.


Alistithmar Capital et Ezdihar Real Estate s'associent pour lancer un fonds de développement immobilier de 293 millions de dollars

Khalid bin Abdulaziz Al-Rayes , PDG d'Investment Capital, et Abdul Mohsen bin Fawaz Al Hokair, PDG d'Izdihar Real Estate Development Co. (Fournie)
Khalid bin Abdulaziz Al-Rayes , PDG d'Investment Capital, et Abdul Mohsen bin Fawaz Al Hokair, PDG d'Izdihar Real Estate Development Co. (Fournie)
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  • 'objectif est de stimuler la croissance du capital des investisseurs immobiliers
  • e partenariat avec Ezdihar vise à poursuivre des objectifs communs dans le domaine de l'immobilier et à offrir aux investisseurs des opportunités adaptées à leurs objectifs

RIYADH : La société saoudienne Alistithmar Capital s'associe à Ezdihar Real Estate Development Co pour créer un fonds immobilier de 1,1 milliard de SR (293 millions de dollars), ce qui profitera au paysage commercial et de bureaux de Riyad.

Dans un communiqué, Alistithmar Capital, la filiale d'investissement de la Saudi Investment Bank, a annoncé que l'objectif est de stimuler la croissance du capital des investisseurs en obtenant des droits d'usufruit sur une parcelle de 103 000 m² dans les locaux de l'Université du Roi Saoud sur la route Prince Turki Al-Awwal à Riyad, afin de développer le terrain en un complexe de bureaux commerciaux générant des revenus.

Le PDG de la société, Khalid Al-Rayes, a déclaré que le partenariat avec Ezdihar vise à poursuivre des objectifs communs dans le domaine de l'immobilier et à offrir aux investisseurs des opportunités adaptées à leurs objectifs et à l'évolution du paysage immobilier.

Il a ajouté que son organisation se consacre à offrir des perspectives d'investissement de haute qualité aux investisseurs immobiliers grâce à des fonds méticuleusement structurés et adaptés aux exigences de chaque projet. Cette approche garantit des avantages maximaux et des retours sur investissement optimaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


ROSHN s'associe à Cisco pour étudier l'utilisation de la technologie IoT dans les bâtiments intelligents

La coopération avec Cisco renforcera l'avantage concurrentiel de ROSHN en tant que leader régional dans le domaine de l'immobilier, selon un communiqué de presse. (Fournie)
La coopération avec Cisco renforcera l'avantage concurrentiel de ROSHN en tant que leader régional dans le domaine de l'immobilier, selon un communiqué de presse. (Fournie)
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  • Ce partenariat permettra d'utiliser l'IdO pour assurer l'efficacité énergétique et la gestion intelligente des bâtiments.
  • Cet accord contribuera à accélérer la croissance du secteur immobilier dans le Royaume. 

RIYADH : Le promoteur immobilier saoudien ROSHN Group a signé un accord avec Cisco pour explorer l'utilisation de l'Internet des objets dans les bâtiments intelligents et durables de l'entreprise. 

Selon un communiqué de presse, ce cadre de collaboration permettra également d'utiliser les technologies développées par l'entreprise américaine dans le centre d'innovation du gigantesque projet qui sera ouvert l'année prochaine. 

Selon le site web de Cisco, un bâtiment intelligent fait converger différents systèmes à l'échelle du bâtiment - tels que la climatisation, l'éclairage, les alarmes et la sécurité - en une seule infrastructure de réseau gérée par les TI. 

Grâce à l'IdO, les objets physiques sont équipés de capteurs, de logiciels et d'autres technologies dans le but de se connecter et d'échanger des informations, ce qui permet d'améliorer les conditions de vie dans les bâtiments intelligents. 

Jayesh Maganlal, directeur de l'information et du numérique chez ROSHN, a déclaré que ce partenariat permettra d'utiliser l'IdO pour assurer l'efficacité énergétique et la gestion intelligente des bâtiments.

"La technologie est à la base de tout ce que nous faisons à ROSHN, et cet accord avec Cisco nous aidera à exploiter des concepts passionnants tels que l'IdO pour de nouvelles innovations dans des domaines tels que l'efficacité énergétique et la gestion intelligente des bâtiments. L'objectif est d'utiliser la technologie au profit de nos résidents et des communautés à travers le Royaume", a déclaré Maganlal. 

Salman Faqeeh, directeur général de Cisco Saudi Arabia, a noté que l'accord avec ROSHN contribuera à accélérer la croissance du secteur immobilier dans le Royaume. 

"Notre collaboration avec ROSHN souligne l'engagement de Cisco à tirer parti des technologies de pointe et des pratiques durables pour créer des communautés intelligentes et connectées dans le Royaume", a déclaré M. Faqeeh.

Il a ajouté : "L'initiative vise à explorer l'utilisation des technologies de pointe pour renforcer numériquement ROSHN et aider l'entreprise à continuer à jouer un rôle majeur dans la croissance du marché immobilier du royaume." 

Au début du mois, ROSHN a également signé un accord de vente et d'achat avec Dar Al Arkan pour acquérir et développer des villas résidentielles à SEDRA 1A, dans le nord de Riyad. 

En janvier, le promoteur - soutenu par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite - a signé un autre accord avec Electric Vehicles Infrastructure Co. pour accélérer l'adoption des véhicules électriques dans le Royaume. 

Dans le cadre de cet accord, ROSHN et EVIQ travailleront à l'évaluation et à la création de solutions d'infrastructure pour les VE dans les communautés résidentielles et les propriétés commerciales du promoteur. 

Le même mois, le giga-projet a signé un accord avec Saudi Postal Corp. pour déployer un système d'adresses courtes personnalisé. 

S'éloignant de la forme longue et traditionnelle d'étiquetage des lettres et des emballages, l'adresse nationale abrégée de la SPL utilise un code de quatre caractères et quatre chiffres pour une plus grande précision. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com