Face aux critiques de la Chine, l'Australie dit défendre le droit international

La montée en puissance de la Chine a fait qu'elle revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, riche en ressources naturelles et par laquelle transite chaque année des milliards de dollars de marchandises, et rejette les prétentions territoriales des autres riverains: Vietnam, Malaisie, Brunei, de Taïwan et Philippines. (Photo, AFP)
La montée en puissance de la Chine a fait qu'elle revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, riche en ressources naturelles et par laquelle transite chaque année des milliards de dollars de marchandises, et rejette les prétentions territoriales des autres riverains: Vietnam, Malaisie, Brunei, de Taïwan et Philippines. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 18 septembre 2021

Face aux critiques de la Chine, l'Australie dit défendre le droit international

  • Canberra veut faire respecter les conventions internationales dans les espaces aériens et maritimes revendiqués par Pékin aux dépens des autres pays riverains
  • L'acquisition des sous-marins est « extrêmement irresponsable » selon Pékin pour qui les «alliés occidentaux risquent de se tirer une balle dans le pied»

SYDNEY : L'Australie a balayé vendredi la colère de la Chine, après avoir annoncé l'achat de sous-marins américains à propulsion nucléaire, Canberra s'engageant à faire respecter le droit international dans les espaces aériens et maritimes revendiqués par Pékin.

La Chine a un "programme très important de construction de sous-marins nucléaires", a fait valoir vendredi le Premier ministre australien Scott Morrison dans une interview à la station de radio 2GB.

"Ils ont le droit de prendre, en matière de défense, des décisions dans leurs propres intérêts, et, bien sûr, l'Australie et tous les autres pays aussi", a-t-il répliqué aux critiques de Pékin.

La Chine avait vivement réagi, qualifiant l'acquisition de ces sous-marins d'"extrêmement irresponsable" et menaçant notamment la stabilité dans la région indo-pacifique. Elle a aussi pointé qu'elle remet en cause les efforts internationaux de non-prolifération nucléaire.

Ces alliés occidentaux risquent de "se tirer une balle dans le pied", avait-elle mis en garde.

Le nouveau pacte de sécurité entre l'Australie, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, annoncé mercredi par le président américain Joe Biden, prévoit aussi une collaboration étroite entre Washington et Canberra en matière de cyberdéfense, et d'intelligence artificielle notamment.

L'annonce de cette alliance n'a pas non plus manqué de susciter l'ire de la France, qui voit lui échapper un contrat de 90 milliards de dollars australiens (56 milliards d'euros) pour fournir à l'Australie 12 sous-marins à propulsion.

Le chef du gouvernement australien a martelé dans différentes interviews que son gouvernement répondait à l'actuelle situation dans la région Asie-Pacifique, où les territoires sont de plus en plus disputés et où la rivalité s'intensifie.

L'Australie a "tout à fait conscience" de la capacité des sous-marins nucléaires chinois et des dépenses militaires croissantes de Pékin, a-t-il déclaré à la télévision Channel Seven.

"Nous souhaitons nous assurer que les eaux internationales demeurent internationales tout comme l'espace aérien et que la règle de droit s'applique de la même manière partout", a-t-il déclaré.

Canberra souhaite s'assurer qu'il n'y a pas de "zones interdites" dans les régions régies par le droit international, a précisé le Premier ministre australien.

En toile de fond c'est la montée en puissance de la Chine qui est la véritable raison de cette alliance.

Elle revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, riche en ressources naturelles et par laquelle transite chaque année des milliards de dollars de marchandises, et rejette les prétentions territoriales des autres riverains: Vietnam, Malaisie, Brunei, de Taïwan et Philippines.

La Chine a été accusée de déployer des missiles anti-navires et des missiles sol-air, ignorant une décision de la Cour permanente d'arbitrage (CPA) qui a jugé que en 2016 que Pékin n'a aucun "droit historique" sur cette mer stratégique.

Les tensions commerciales entre Pékin et Canberra n'ont pas cessé de croître depuis 2018. Ces derniers mois, la Chine a imposé de sévères sanctions économiques à l'encontre de nombreux produits australiens.

M. Morrison a affirmé que cette nouvelle alliance, qui est le fruit de plus de 18 mois de discussions avec Washington et la Grande-Bretagne, sera permanente.

 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.