Les parties du conflit syrien reprendront les pourparlers sur la constitution en octobre

Les parties au conflit en Syrie reviendront à la table des négociations en octobre pour discuter d'une nouvelle constitution, a déclaré Geir Pedersen, envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie. (Photo, AP/Archives)
Les parties au conflit en Syrie reviendront à la table des négociations en octobre pour discuter d'une nouvelle constitution, a déclaré Geir Pedersen, envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie. (Photo, AP/Archives)
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Publié le Mercredi 29 septembre 2021

Les parties du conflit syrien reprendront les pourparlers sur la constitution en octobre

  • L’émissaire spécial de l'ONU : accord sur la méthodologie pour aller de l'avant lors de la première réunion en 8 mois
  • L’ambassadeur du Royaume-Uni : «Il est temps que le régime d’Assad mette fin à ses faux retards du processus»

NEW YORK : Les parties au conflit en Syrie reviendront à la table des négociations en octobre pour discuter d'une nouvelle constitution, a déclaré mardi Geir Pedersen, envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie.

Cependant, les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont averti que des obstacles persistent encore à une résolution politique du conflit.

Pedersen a signalé que le Comité constitutionnel syrien, formé il y a deux ans après des négociations intensives, s'était mis d'accord sur une méthodologie pour aller de l'avant et se réunira, pour la première fois en huit mois en octobre.

Jusqu'à présent, le comité n'avait «pas encore commencé à faire des progrès constants dans son mandat», qui consiste à rédiger une nouvelle constitution dans le cadre du processus de paix syrien initié en 2015, a-t-il ajouté.

Les pourparlers, prévus pour la mi-octobre à Genève, seront la sixième série menée par le comité. Les parties remettront leurs projets de textes constitutionnels lors de la réunion.

«Nous devrions tous maintenant nous attendre à ce que la commission constitutionnelle commence à travailler sérieusement sur un processus de rédaction d’une version préliminaire, et pas seulement de préparation, d'une réforme constitutionnelle», a insisté Pedersen.

«Si tel est le cas, nous aurons donc un processus constitutionnel différent et crédible. Nous en avons besoin si nous voulons établir un minimum de confiance».

La confiance est une denrée rare qui manque désespérément en Syrie. Dix ans de guerre ont coûté, au moins, la vie à 350 000 personnes et déplacé plus de 12 millions, a -t-il affirmé.

«Il ressort clairement de tous nos engagements que la confiance est faible, mais il est également clair que des intérêts communs existent, que les choses ne sont pas statiques et qu'il y a toutes les raisons d'essayer maintenant d’instaurer un effort politique plus efficace», a ajouté Pedersen.

Malgré les progrès timides, les membres du Conseil de sécurité continuent d'exprimer leur mécontentement quant au rythme et à la trajectoire du processus politique en Syrie.

Barbara Woodward, ambassadrice du Royaume-Uni auprès de l'ONU, a déclaré qu'elle a fait bon accueil de la réunion d'octobre, mais elle a averti que le régime du président syrien Bashar Assad n'avait pas encore participé de bonne foi aux pourparlers.

«La prochaine réunion doit être différente de celles qui l'ont précédée», a-t-elle ajouté. «Il est temps que le régime mette fin à ses faux retards du processus et que des progrès réels soient accomplis sur une nouvelle constitution, comme envisagé dans la résolution 2254 de l’ONU».

Cette résolution, adoptée en 2015, charge l'ONU de faciliter un processus politique dirigé par les Syriens pour mettre fin à la guerre, en particulier, la création d'une nouvelle constitution.

En 2019, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a estimé que la résolution, si elle est effectivement mise en œuvre par toutes les parties, sera absolument «le début de la voie politique pour sortir de la tragédie» qui affecte la Syrie depuis le début du soulèvement populaire en 2011.

Malgré l'accord diplomatique, la réalité sur le terrain en Syrie signifie qu'une résolution politique du conflit est longtemps restée hors de portée.

L'implication extérieure dans la guerre a compliqué le chemin vers la paix car les acteurs extérieurs ont donné la priorité à leurs intérêts personnels dans le pays, au dépend de l’intérêt du peuple syrien.

Au moment où les combats actifs ont diminué au cours des deux dernières années, le conflit s'est figé, tout comme la voie vers une solution durable.

«Jusqu'à ce que des progrès soient accomplis dans le processus politique, et jusqu'à ce qu'il y ait un cessez-le-feu à l'échelle nationale, les souffrances du peuple syrien continueront et les millions de déplacés ne pourront pas rentrer en Syrie», s’est désolée Woodward.

Le représentant russe à l'ONU a accusé la Turquie et Israël de déstabiliser le processus de paix en Syrie par leurs interventions dans le pays.

Moscou est intervenu au nom du régime d'Assad en 2015 et a renversé le cours de la guerre contre les rebelles.

Richard Mills, représentant adjoint des États-Unis auprès de l'ONU, a exhorté le régime d'Assad à «libérer unilatéralement et immédiatement les dizaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants détenus arbitrairement en détention dans ses prisons».

Cela pourrait servir de mesure de «rétablissement de la confiance» qui renforcera sûrement la confidence et «consolidera le processus politique», a -t-il souligné.

Mais, faisant écho à la position britannique, Mills a ajouté : «Nous n'avons pas encore vu d'efforts significatifs de la part du régime syrien».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Al-Azhar Al-Sharif condamne les crimes terroristes contre les civils à Gaza

Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
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  • Al-Azhar réitère la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités et de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza»
  • Al-Azhar mentionne que les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès

LE CAIRE: Al-Azhar Al-Sharif, la plus ancienne et la plus importante institution d’enseignement de l’islam sunnite, a fermement condamné «les crimes terroristes commis contre les civils dans la bande de Gaza».

Dans un communiqué, Al-Azhar condamne ces attaques «dont l’atrocité a été révélée par les nombreuses informations selon lesquelles des centaines de corps d’enfants, de femmes, de personnes âgées et de membres du personnel médical ont été enterrés dans des fosses communes dans les environs des complexes médicaux Nasser et Al-Shifa».

«De même, des dizaines de corps ont été retrouvés “éparpillés” dans des centres d’hébergement et de déplacement, des tentes et des quartiers résidentiels dans la bande de Gaza.»

Al-Azhar affirme au monde que «ces fosses communes sont une preuve indéniable que ces atrocités et ces horreurs sont devenues un comportement quotidien normal pour Israël».

L’institution appelle les peuples du monde à s’unir pour protester de manière à dissuader les régimes qui soutiennent ces crimes.

Elle réclame un procès international urgent contre «le gouvernement terroriste d’occupation, qui ne connaît plus le sens de l’humanité ni du droit à la vie et qui commet des génocides tous les jours».

Al-Azhar réitère par ailleurs la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités, de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza et aux souffrances et catastrophes humanitaires sans précédent qui en découlent, et de garantir la protection des civils et l’acheminement d’une aide humanitaire suffisante et durable dans toutes les parties de la bande de Gaza».

L’institution présente aussi ses «sincères condoléances au peuple palestinien et aux familles des martyrs, priant Allah Tout-Puissant de leur accorder son immense miséricorde et son pardon, à rassurer les cœurs de leurs familles et de leurs proches, et à accélérer le rétablissement des malades».

Citant des articles de presse, Al-Azhar mentionne que, depuis samedi, les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’UE assouplit les règles en matière de visas pour l’Arabie saoudite, Oman et Bahreïn

L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
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  • Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis peuvent désormais bénéficier de visas à entrées multiples d’une durée de cinq ans
  • Il s’agit d’«une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels», affirme l’ambassadeur

RIYAD: Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis pourront se rendre plus facilement en Europe à la suite d’une décision de la Commission européenne visant à assouplir les règles en matière de visas.

Jeudi, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, a déclaré à des journalistes à Riyad que les nouvelles règles relatives aux visas Schengen constituaient «une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels et la facilitation des échanges entre les citoyens de l’UE et du Conseil de coopération du Golfe [CCG]».

En vertu des nouvelles règles, un visa à entrées multiples sera normalement délivré pour une durée de cinq ans aux demandeurs retenus, y compris à ceux qui présentent une demande pour la première fois.

«Le processus est le même, mais la durée du visa est plus longue, ce qui leur permet de se rendre dans 29 pays européens en utilisant le même visa à entrées multiples, valable pour une durée de cinq ans», a expliqué M. Farnaud.

Ce dernier a déclaré qu’il était important de placer le changement de visa «dans le contexte des relations stratégiques entre cette région et l’Europe».

L’espace Schengen regroupe 29 pays européens, dont 25 sont des États membres de l’UE: la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie, la Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, la Hongrie, Malte, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Finlande et la Suède, ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.

Les États membres mettront en œuvre cette décision dès qu’ils auront reçu les notifications, a assuré M. Farnaud.

«Comme nous le savons, la notification a été faite mercredi. Donc, à partir de maintenant, les États membres peuvent délivrer ces visas, à moins qu’il n’y ait une raison technique qui les oblige à attendre quelques jours», a-t-il précisé.

«Je suis très heureux d’avoir pu travailler sur ce projet et je dois dire que j’ai reçu de nombreuses réponses très positives de la part des citoyens, notamment des Saoudiens. Je pense que c’est une excellente nouvelle», a ajouté M. Farnaud.

L’envoyé a indiqué que l’Europe travaillait également sur la mise en place de visas électroniques, «mais cela prendra un certain temps».

«Je ne peux pas vous dire combien de temps exactement, car cela implique des décisions de la part des États membres sur des aspects techniques. Ce projet se concrétisera donc, mais cela prendra un certain temps», a-t-il indiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com