Les talibans interrompent de force une manifestation de femmes à Kaboul

Une jeune manifestante est arrêtée, tandis que les talibans se montrent menaçants envers les journalistes étrangers. (Photo, AFP)
Une jeune manifestante est arrêtée, tandis que les talibans se montrent menaçants envers les journalistes étrangers. (Photo, AFP)
Une jeune manifestante est arrêtée, tandis que les talibans se montrent menaçants envers les journalistes étrangers. (Photo, AFP)
Une jeune manifestante est arrêtée, tandis que les talibans se montrent menaçants envers les journalistes étrangers. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 01 octobre 2021

Les talibans interrompent de force une manifestation de femmes à Kaboul

  • A Kaboul, six jeunes Afghanes ont brièvement tenté de manifester pour revendiquer leur droit à l'éducation, avant d'en être violemment empêchées par des talibans qui ont tiré en l'air
  • «Je respecte les journalistes, mais cette manifestation n'avait pas été autorisée. Si elles avaient demandé l'autorisation de manifester, elles l'auraient eue»

KABOUL : Six jeunes Afghanes ont brièvement tenté jeudi matin à Kaboul de manifester pour revendiquer leur droit à l'éducation, avant d'en être violemment empêchées par des talibans qui ont tiré en l'air, ont constaté des journalistes de l'AFP.

yiè
Des femmes voilées et portant des masques médicaux ont déplié devant le lycée pour filles Rabia Balkhi une banderole qui proclamait, en anglais et en dari: "Ne politisez pas l'éducation!". "Ne brisez pas nos stylos, ne brûlez pas nos livres, ne fermez pas nos écoles", ajoutait la banderole, illustrée d'une photo de jeunes filles voilées dans une salle de classe. (Photo, AFP)


Vers 08H00 locales (03H30 GMT), trois jeunes femmes voilées et portant des masques médicaux ont déplié devant le lycée pour filles Rabia Balkhi, dans l'Est de la capitale afghane, une banderole qui proclamait, en anglais et en dari: "Ne politisez pas l'éducation!".


"Ne brisez pas nos stylos, ne brûlez pas nos livres, ne fermez pas nos écoles", ajoutait la banderole, illustrée d'une photo de jeunes filles voilées dans une salle de classe.


A peine avaient-elles été rejointes par trois autres manifestantes, dont l'une portant une pancarte sur laquelle elle avait écrit "L'éducation est l'identité humaine", qu'une dizaine de talibans en armes sont intervenus.


Ils ont violemment repoussé les jeunes filles vers le portail d'entrée, fermé, du lycée. L'un d'eux s'est emparé de leur banderole qu'il a repliée en boule, alors que les autres s'en prenaient aux journalistes étrangers et tentaient de les empêcher de filmer.


Un taliban a alors tiré en l'air une brève rafale avec son pistolet-mitrailleur.


Les manifestantes se sont réfugiées à l'intérieur de l'établissement et les talibans ont fait la chasse aux cameramen et photographes, tentant de s'emparer de leurs caméras. L'un d'eux a donné un coup de crosse à un cameraman étranger.  


Ils étaient commandés par un jeune homme sans armes, équipé d'un walkie-talkie, qui s'est présenté comme Mawlawi Nasratullah, chef des Forces spéciales talibanes pour Kaboul et sa région.  


Il a demandé à ses hommes de rassembler la dizaine de journalistes, tous de la presse internationale, et s'est adressé à eux.


"Je respecte les journalistes, mais cette manifestation n'avait pas été autorisée", a-t-il dit. "Les autorités de l’Émirat (islamique) d'Afghanistan n'avaient pas été informées. C'est pour cela qu'aucun journaliste afghan n'est présent".


"Si elles avaient demandé l'autorisation de manifester, elles l'auraient eue", a-t-il assuré.


"Je respecte les droits des femmes, sans cela vous ne seriez pas ici", a-t-il ajouté, entouré d'une garde armée aux regards farouches. "Vous avez tenté de couvrir une manifestation illégale. Je vous rappelle que dans des pays modernes, la France ou les États-Unis, la police frappe les manifestants".


L'appel à la manifestation avait été lancé sur internet par un groupe intitulé "Mouvement spontané des femmes activistes d'Afghanistan".


Début septembre, des talibans armés avaient dispersé des manifestations dans plusieurs villes, dont Kaboul, Faizabad et Hérat, où deux personnes avaient été tuées. 


Toutes les manifestations ont été interdites par le nouveau pouvoir dans le pays depuis le 8 septembre, et les contrevenants menacés de "sévères actions légales". 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.