Le roi de Bahreïn reçoit Lapid lors d’une visite historique

Le roi de Bahreïn Hamad reçoit le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid à Manama, le jeudi 30 septembre 2021. (Photo, Bureau de presse du gouvernement israélien via l’AP)
Le roi de Bahreïn Hamad reçoit le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid à Manama, le jeudi 30 septembre 2021. (Photo, Bureau de presse du gouvernement israélien via l’AP)
Le prince héritier de Bahreïn Salmane ben Hamad rencontre le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid à Manama, Bahreïn, le jeudi 30 septembre 2021. (Photo, Bureau de presse du gouvernement israélien via l’AP)
Le prince héritier de Bahreïn Salmane ben Hamad rencontre le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid à Manama, Bahreïn, le jeudi 30 septembre 2021. (Photo, Bureau de presse du gouvernement israélien via l’AP)
Le ministre bahreïni des Affaires étrangères Abdellatif Al-Zayani avec son homologue israélien Yair Lapid durant l’inauguration de l’ambassade d’Israël à Manama, le jeudi 30 septembre 2021. (Photo, Bureau de presse du gouvernement israélien via l’AP)
Le ministre bahreïni des Affaires étrangères Abdellatif Al-Zayani avec son homologue israélien Yair Lapid durant l’inauguration de l’ambassade d’Israël à Manama, le jeudi 30 septembre 2021. (Photo, Bureau de presse du gouvernement israélien via l’AP)
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Publié le Vendredi 01 octobre 2021

Le roi de Bahreïn reçoit Lapid lors d’une visite historique

  • Il s'agit de la première visite de haut niveau d'un responsable israélien à Manama depuis la signature de l’accord visant à établir des relations diplomatiques l'année dernière
  • Le ministre israélien des Affaires étrangères a inauguré l'ambassade d'Israël à Manama et a visité le quartier général de la Ve flotte de la Marine américaine

LONDRES : Le roi de Bahreïn Hamad et le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid ont discuté jeudi, du renforcement de la coopération lors de la visite israélienne au plus haut niveau depuis que les deux pays ont établi des relations l'année dernière.

Bahreïn et Israël ont signé l'année dernière un accord négocié par les États-Unis, connu sous le nom d'Accords Abraham, avec les Émirats arabes unis, le Soudan et le Maroc, normalisant officiellement leurs relations avec l'État hébreu.

Le roi Hamad s'est félicité de l'ouverture de l'ambassade d'Israël à Manama et a déclaré que la signature des accords «est une réalisation historique importante sur la voie d'une paix juste, durable et globale au Moyen-Orient et de la satisfaction des aspirations de ses peuples à la sécurité, la stabilité et la prospérité», a rapporté l'agence de presse de Bahreïn.

Il a également souligné que la paix est un choix stratégique pour Bahreïn et que la vision et l'approche du royaume sont basées sur le renforcement des valeurs de compréhension, de dialogue, de coopération, de coexistence pacifique, de tolérance et de rapprochement entre les peuples.

Le roi Hamad a affirmé que son pays tenait à soutenir tous les efforts visant à parvenir à la paix, à la stabilité et au développement dans l'intérêt de tous.

Lors de la réunion au palais de Sakhir, le roi a remercié les États-Unis pour leur rôle dans la conclusion d'accords de paix et leurs efforts dans le but de faire avancer les efforts de paix dans la région pour un avenir plus prospère et plus stable.

«Le leadership et l'inspiration de Sa Majesté ont conduit à une véritable coopération et notre réunion a tracé la voie à suivre pour notre relation», a publié Lapid sur Twitter après avoir rencontré le roi.

Lapid, qui a atterri à l'aéroport international de Bahreïn dans un avion israélien avec une branche d'olivier peinte sur le nez, a de plus rencontré le prince héritier et Premier ministre de Bahreïn, le prince Salmane ben Hamad, et s'est entretenu avec son homologue bahreïni Abdellatif Al-Zayani.

«Nous avons parlé de la coopération entre nos pays et d’adopter la paix officielle entre nous et de la transformer en une amitié active, économique, sécuritaire, politique et civique», a tweeté Lapid après sa rencontre avec Al-Zayani.

Al-Zayani et Lapid ont, en outre, tenu une conférence de presse, au cours de laquelle ils ont signé plusieurs protocoles d'entente, allant de la coopération en matière de conservation de l'environnement aux sports.

«Votre visite s'appuie sur les progrès considérables que nous avons déjà accomplis... et souligne une fois de plus notre désir commun de répandre la paix, la stabilité et la coopération à travers le Moyen-Orient et d'atteindre une sécurité et une prospérité véritables et durables pour ses peuples», a signalé Al- Zayani.

Bahreïn a réaffirmé son attachement à la solution à deux États dans le conflit israélo-palestinien, a-t-il ajouté.

De son côté, Lapid a révélé qu'il était lui aussi «un fervent partisan de la solution à deux États», mais il a souligné qu'il ne parlait pas au nom du gouvernement.

«Je crois que c'est la bonne solution pour le peuple d'Israël et les Palestiniens, aussi. Tout le monde dans notre gouvernement ne pense pas la même chose», a-t-il expliqué.

Il a encore indiqué que l'ouverture d'ambassades «symbolisera certainement la coopération diplomatique entre nous».

«Nos opportunités sont partagées. Nos menaces sont également partagées, et elles ne sont pas loin d'ici», a avisé Lapid dans des commentaires aux journalistes, faisant apparemment allusion à l'Iran.

En visitant le quartier général de la cinquième flotte de la Marine américaine à Bahreïn, qui a affronté des navires iraniens au milieu des tensions sur les objectifs régionaux de Téhéran, Lapid a avoué: «Nos trois pays travaillent ensemble parce que nous avons des intérêts communs dans la région».

«Lorsque nous parlons de paix, nous devons nous rappeler que la paix doit être protégée de ceux qui voudraient lui faire du mal», a-t-il ajouté.

La flotte a publié sur Twitter que Lapid et ses hôtes avaient discuté de la coopération régionale en matière de sécurité maritime.

Le bureau de Lapid a annoncé que lui et son homologue bahreïni avaient signé des accords de coopération dans les domaines de la médecine, des soins de santé, des sports et de la protection de l'eau et de l'environnement. Lapid a aussi inauguré l'ambassade d'Israël à Manama.

Un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères a souligné : «Nous considérons Bahreïn comme un partenaire important, au niveau bilatéral mais aussi comme une phase de transition, de manière à coopérer avec d'autres pays de la région».

Par ailleurs, le premier vol commercial de Gulf Air a atterri à Tel Aviv, lançant une liaison directe, deux fois par semaine.

 

(Avec Reuters et l’AFP)

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


La diplomatie française estime qu'Israël doit faire preuve de « la plus grande retenue » au Liban

Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
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  • l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, Hezbollah.
  • Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

PARIS : La France a exhorté mercredi Israël « à faire preuve de la plus grande retenue » au Liban après la frappe israélienne qui a touché Beyrouth dimanche dernier, et a souligné que le démantèlement des sites militaires du Hezbollah revenait « exclusivement aux forces armées libanaises ».

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, très affaibli, qui affirme de son côté respecter l'accord.

Le week-end dernier, Israël a assuré avoir visé un entrepôt de missiles.

Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

« La France rappelle que le respect du cessez-le-feu s'impose à toutes les parties sans exception afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue », la frontière de facto délimitée par les Nations unies, a souligné mercredi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« La France appelle donc Israël à faire preuve de la plus grande retenue et à se retirer au plus vite des cinq points toujours occupés sur le territoire libanais », a-t-il ajouté lors d'un point presse.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les États-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire des cinq positions frontalières où il s'est maintenu dans le sud du pays, malgré l'accord.


Les services de sécurité des Émirats déjouent un transfert illégal d'armes vers le Soudan

Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
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  • Les services de sécurité ont réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises 
  • Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays

ABU DHABI: Les services de sécurité des Émirats arabes unis ont déjoué une tentative de transfert illégal d'armes et d'équipements militaires aux forces armées soudanaises, a déclaré mercredi le procureur général des Émirats arabes unis, Hamad Saif al-Chamsi.

M. Al-Chamsi a déclaré que les services de sécurité avaient réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises après l'arrestation de membres d'une cellule impliquée dans la médiation non autorisée, le courtage et le trafic illicite d'équipements militaires, sans avoir obtenu les licences nécessaires auprès des autorités compétentes.

Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays.

L'avion transportait environ cinq millions de munitions de type Goryunov (54,7 x 62 mm).

Les autorités ont également saisi une partie du produit financier de la transaction en possession de deux suspects dans leurs chambres d'hôtel.

M. Al-Chamsi a déclaré que l'enquête avait révélé l'implication de membres de la cellule des chefs militaires soudanais, notamment l'ancien chef des services de renseignement Salah Gosh, un ancien officier de l'agence de renseignement, un ancien conseiller du ministre des Finances et une personnalité politique proche du général Abdel Fattah al-Burhan et de son adjoint Yasser al-Atta. Plusieurs hommes d'affaires soudanais ont également été impliqués.

Selon les enquêteurs, les membres de la cellule ont conclu un marché d'équipement militaire portant sur des fusils Kalachnikov, des munitions, des mitrailleuses et des grenades d'une valeur de plusieurs millions de dollars.

Les armes ont été transférées de l'armée soudanaise à une société d'importation des Émirats arabes unis en utilisant la méthode de transfert des HAWALADARS.

La transaction a été facilitée par l'intermédiaire d'une société appartenant à un membre fugitif de la cellule travaillant pour les forces armées soudanaises, en coordination avec le colonel Othman al-Zubair, responsable des opérations financières au sein de l'armée soudanaise.

De faux contrats et de fausses factures commerciales ont été utilisés pour prétendre que les paiements concernaient un contrat d'importation de sucre.

L'enquête a conclu que ces transactions avaient été effectuées à la demande du comité d'armement des forces armées soudanaises, présidé par Al-Burhan et son adjoint Al-Atta, en toute connaissance de cause et avec leur approbation. Les membres de la cellule ont été directement chargés de négocier et de finaliser les transactions par Ahmed Rabie Ahmed al-Sayed, une personnalité politique proche du commandant en chef soudanais et responsable de la délivrance des certificats et des approbations des utilisateurs finaux.

Les enquêteurs ont confirmé que Salah Gosh jouait un rôle central dans la gestion du trafic illégal d'équipements militaires aux Émirats arabes unis, en coordination avec d'autres membres de la cellule.

Le groupe a réalisé une marge bénéficiaire de 2,6 millions de dollars (1 dollar = 0,88 euro) par rapport à la valeur réelle des deux transactions, qu'il s'est répartie entre lui et plusieurs complices. La part de Gosh a été retrouvée en possession du suspect Khalid Youssef Mukhtar Youssef, ancien officier de renseignement et ex-chef de cabinet de Gosh.

La cargaison saisie était arrivée à l'aéroport des Émirats arabes unis à bord d'un avion privé en provenance d'un pays étranger.

L'avion s'était posé pour faire le plein et avait officiellement déclaré qu'il transportait un lot de fournitures médicales.

Cependant, la cargaison militaire a été découverte sous la supervision du ministère public, sur la base de mandats judiciaires émis par le procureur général.

Les autorités ont également saisi des copies des contrats relatifs aux deux transactions, de faux documents d'expédition, ainsi que des enregistrements audio et des messages échangés entre les membres de la cellule.

L'enquête a permis de découvrir plusieurs sociétés appartenant à un homme d'affaires soudano-ukrainien, dont une opérant aux Émirats arabes unis.

Ces sociétés ont fourni à l'armée soudanaise des armes, des munitions, des grenades et des drones, en collaboration avec les membres de la cellule et le responsable financier de l'armée.

L'une des sociétés figure sur la liste des sanctions américaines.

Les enquêtes en cours ont révélé que les intérêts financiers et les profits du groupe sont étroitement liés à la poursuite du conflit interne au Soudan.

Le procureur général a souligné que cet incident représentait une grave atteinte à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, en faisant de leur territoire une plateforme pour le trafic illégal d'armes à destination d'un pays en proie à des troubles civils, en plus de constituer des infractions pénales punissables par la loi.

Il a conclu en déclarant que le ministère public poursuivait ses procédures d'enquête en vue de déférer les suspects à une procédure judiciaire d'urgence.

Les résultats définitifs seront annoncés à la fin de l'enquête.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.