Dubaï annonce un troisième plan de relance de 1,5 milliard d'AED

Dubaï annonce un troisième plan de relance de 1,5 milliard d'AED
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Publié le Lundi 13 juillet 2020

Dubaï annonce un troisième plan de relance de 1,5 milliard d'AED

  • " Les investisseurs et les entrepreneurs doivent suivre l'évolution des marchés mondiaux et continuer à explorer de nouvelles opportunités "
  • Le gouvernement a lancé de nombreuses initiatives pour soutenir les secteurs des entreprises dans l'ensemble de l'économie

DUBAI : Sous les directives du vice-président et premier ministre des Émirats arabes unis et dirigeant de Dubaï, son altesse Cheikh Mohamed ben Rachid Al Maktoum, Dubaï a lancé son troisième plan de relance pour atténuer l'impact de la crise COVID-19 sur les entreprises.
D'une valeur de 1,5 milliard de dollars, ce nouveau plan porte à 6,3 milliards d'AED la valeur des mesures d'incitation aux entreprises introduites par le gouvernement de l'émirat au cours des derniers mois. Le premier plan de relance annoncé par le gouvernement de Dubaï s'élevait à 1,5 milliard d'AED, tandis que le second était de 3,3 milliards d'AED.
Le Prince héritier et Président du Conseil exécutif de Dubaï, Son Altesse Cheikh Hamdan ben Mohamed ben Rachid Al Maktoum, a souligné l'engagement du gouvernement de Dubaï à continuer à soutenir tous les secteurs économiques afin de surmonter les répercussions de la pandémie COVID-19.
"Notre économie est forte, repose sur des bases stables et a fait preuve d'une grande résilience face aux crises, ce qui nous permet de relever efficacement tout défi mondial. Nous sommes solidaires du secteur privé pour surmonter l'impact de la pandémie. Nous sommes désireux d'aider les entreprises à retrouver leur élan de croissance dès que possible", a déclaré Cheikh Hamdan ben Mohamed.
Le prince héritier a fait ces remarques alors qu'il approuvait le troisième plan de relance économique lancé par le gouvernement de Dubaï pour soutenir la reprise des secteurs de l'économie et atténuer les pressions financières auxquelles sont confrontées les entreprises. Le plan de relance vise à soutenir les petites et moyennes entreprises et un certain nombre de secteurs stratégiques maintiennent la continuité des affaires en réduisant les coûts opérationnels.
Son Altesse Cheikh Hamdan a souligné que les investisseurs et les entrepreneurs doivent suivre l'évolution des marchés mondiaux, continuer à explorer de nouvelles opportunités et s'assurer qu'ils sont préparés pour l'avenir. Il a souligné que le secteur des PME représente un pilier essentiel de l'économie nationale et joue un rôle majeur en aidant Dubaï à maintenir son statut de destination mondiale pour les entrepreneurs et les jeunes pousses.
"Les PME constituent un secteur hautement stratégique et contribuent largement au PIB de l'émirat. Il est essentiel de soutenir ce secteur pour relever les défis actuels afin d'accélérer notre progression vers une économie diversifiée basée sur la connaissance", a ajouté Cheikh Hamdan.
Les PME représentent 99 % de toutes les entreprises opérant à Dubaï, 46 % du PIB et 51 % de la main-d'œuvre de l'émirat.
Nouvelles initiatives
Le gouvernement a lancé de nombreuses initiatives pour soutenir les secteurs des entreprises dans l'ensemble de l'économie. Dans le secteur de la santé, le gouvernement a pris des mesures pour accélérer les paiements aux hôpitaux privés. Dans le secteur du tourisme et des loisirs, une initiative visant à rembourser aux établissements hôteliers et aux restaurants 50 % des 7 % de frais municipaux perçus sur les ventes sera prolongée pour la période de juillet à décembre 2020. En outre, la "taxe sur le tourisme" a été réduite de moitié jusqu'à la fin de l'année.
Dans le secteur du commerce international, les amendes pour certaines affaires douanières seront réduites de 80 %, avec la possibilité de les payer en plusieurs fois, afin d'aider les commerçants à remplir leurs obligations financières et de renforcer la continuité des activités.
Dans le secteur de la construction, le paiement des cotisations financières aux entrepreneurs sera accéléré et toutes les garanties financières pour les activités de construction liées aux licences commerciales seront remboursées. Ce système sera remplacé par un autre qui garantit tous les droits des parties contractantes.
Dans le secteur de l'éducation, les écoles privées seront exemptées des frais de renouvellement des licences commerciales et éducatives jusqu'à la fin de l'année.
Les permis d'entrée temporaires obtenus par les expositions d'art pour les œuvres prêtées par des institutions situées en dehors de Dubaï seront prolongés jusqu'à la fin de l'année 2020. Il s'agit notamment des œuvres d'art qui sont entrées à Dubaï au quatrième trimestre 2019 et qui sont restées depuis dans l'émirat.
Prolongation de certaines initiatives du premier plan de relance: Le plan de relance actuel prolonge la validité de certaines des initiatives annoncées dans le premier plan de relance de trois mois supplémentaires jusqu'à la fin septembre 2020, dans le cadre du soutien accordé au secteur privé pour lui permettre de sortir de la crise. Il s'agit notamment du gel de la redevance de 2,5 % sur le marché, de l'annulation de toutes les amendes infligées pour le paiement tardif des redevances de services publics (telles que les amendes cumulées infligées pour les retards dans le renouvellement des licences d'exploitation). Le paiement des amendes ne sera pas exigé pour le renouvellement des licences commerciales pendant cette période.
Exemptions
En outre, les licences commerciales peuvent être renouvelées sans renouvellement obligatoire des contrats de bail. L'exigence d'un acompte de 25 % pour le paiement des redevances gouvernementales en plusieurs versements sera également annulée. En outre, les entreprises sont exemptées de frais pour les ventes et les offres spéciales.
Dans le secteur du commerce international, les exemptions de droits d'amarrage au port de Dubaï et au port de Hamriya (y compris les droits de chargement directs et indirects) pour les navires commerciaux traditionnels enregistrés localement aux EAU seront étendues.
La garantie bancaire ou en espèces de 50 000 d'AED requise pour effectuer les opérations de dédouanement continuera d'être dispensée, et les garanties bancaires et en espèces versées par les sociétés de dédouanement seront remboursées. De plus, les frais sur les documents douaniers continueront à être réduits de 50 à 5 d'AED pour chaque transaction, et le traitement des plaintes douanières sera accéléré.
Dans le secteur du tourisme, des divertissements et des événements, le gel des frais facturés pour l'évaluation des hôtels, la vente de billets, la délivrance de permis et autres frais gouvernementaux liés aux divertissements et aux événements commerciaux a été étendu.
 


IA: pour la présidente de Microsoft France, il n'y a pas de «bulle»

 "Je ne crois pas du tout à la bulle" de l'intelligence artificielle (IA), assure lors d'un entretien à l'AFP Corine de Bilbao, présidente de Microsoft France, qui dit constater une diffusion rapide de l'IA chez les entreprises et les consommateurs. (AFP)
"Je ne crois pas du tout à la bulle" de l'intelligence artificielle (IA), assure lors d'un entretien à l'AFP Corine de Bilbao, présidente de Microsoft France, qui dit constater une diffusion rapide de l'IA chez les entreprises et les consommateurs. (AFP)
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  • Microsoft propose son propre assistant IA, baptisé Copilot, et contrôle 27% du capital de la start-up OpenAI, le créateur de ChatGPT, chatbot le plus utilisé au monde
  • En France, 40,9% des citoyens en âge de travailler ont adopté l'IA, assure Mme de Bilbao, contre 26,3% aux États-Unis, ce qui place la France à la cinquième place mondiale en termes d'adoption, selon une étude du Microsoft AI Economy Institute

PARIS: "Je ne crois pas du tout à la bulle" de l'intelligence artificielle (IA), assure lors d'un entretien à l'AFP Corine de Bilbao, présidente de Microsoft France, qui dit constater une diffusion rapide de l'IA chez les entreprises et les consommateurs.

Pour certains experts, les investissements colossaux dans l'IA semblent démesurés par rapport aux bénéfices générés, alimentant la peur d'une survalorisation du secteur.

Mais selon Corine de Bilbao, à la tête de la filiale française du géant américain des logiciels depuis 2021, "il y a des signes forts" de solidité comme le fait que cette technologie se diffuse "dans toutes les sphères de la société".

Microsoft propose son propre assistant IA, baptisé Copilot, et contrôle 27% du capital de la start-up OpenAI, le créateur de ChatGPT, chatbot le plus utilisé au monde, dans laquelle Microsoft a investi plus de 13 milliards de dollars.

En France, 40,9% des citoyens en âge de travailler ont adopté l'IA, assure Mme de Bilbao, contre 26,3% aux États-Unis, ce qui place la France à la cinquième place mondiale en termes d'adoption, selon une étude du Microsoft AI Economy Institute.

Un milliard d'agents IA

L'énergéticien français TotalEnergies utilise par exemple Copilot et des agents IA, capables de réaliser des tâches de façon autonome, à travers des cas d'usage "dans la maintenance, les achats, la sécurité", énumère la patronne.

Tandis que l'assureur italien Generali a "adopté massivement l'IA et automatisé plus d'un million d'opérations", ajoute-t-elle.

"Plus d'un milliard d'agents à l'échelle mondiale vont être diffusés dans les entreprises" d'ici 2028, s'enthousiasme Corine de Bilbao, citant une étude IDC pour Microsoft.

L'irruption de l'intelligence artificielle dans les entreprises peut toutefois se traduire par des vagues de licenciements comme chez Amazon, le groupe informatique HP ou encore l'assureur allemand Allianz Partners.

Microsoft France, qui compte près de 2.000 employés, a de son côté supprimé 10% de ses effectifs via un accord collectif de rupture conventionnelle sur la base du volontariat.  -

"C'est lié à la transformation de certains métiers, mais pas à l'IA", assure la dirigeante, ajoutant qu'en parallèle Microsoft est en train de recruter "des profils plus techniques", comme des "ingénieurs solutions", pour s'adapter aux demandes de ses clients.

"L'IA suscite beaucoup de peur", reconnaît Mme de Bilbao."On préfère parler de salariés augmentés" plutôt que d'emplois supprimés, poursuit-elle, beaucoup de tâches considérées comme rébarbatives pouvant être réalisées avec l'assistance de l'intelligence artificielle.

Selon elle, l'enjeu central est surtout celui de la formation des salariés à ces nouveaux outils.

"Nouvelle économie" 

"Il n'y aura pas de déploiement de l'IA s'il n'y a pas de valeur partagée, si l'ensemble des citoyens, des étudiants, des entreprises ne sont pas formés", souligne la patronne.

En France, le géant de Redmond (Etat de Washington) a déjà formé 250.000 personnes à l'IA sur un objectif d'un million d'ici 2027 et veut accompagner 2.500 start-up françaises.

"Un écosystème complet se développe entre les fournisseurs de modèles de langage, les infrastructures, on est en train de créer une nouvelle économie autour de cette IA", déclare Corine de Bilbao.

Microsoft a ainsi annoncé en 2024 un investissement de 4 milliards d'euros en France lors du sommet Choose France pour agrandir ses centres de données dans les régions de Paris et Marseille (sud), et construire un datacenter dans l'est de la France, près de Mulhouse.

"Ca avance très bien", explique-t-elle, sans donner de date à laquelle le centre sera opérationnel. "Cela ne pousse pas comme des champignons, ce sont des projets qui prennent quelques années en général", entre le dépôt de permis, de construction et l'accompagnement.

Pour 2026, le défi sera de passer d'une intelligence artificielle "expérimentale à une IA opérationnelle, qui délivre de la valeur pour les entreprises, à la fois sur leurs revenus, la productivité, et qui les aide à se transformer", conclut-elle.


Mercosur: Paris et Rome contrarient les plans de l'UE, ultimatum de Lula

Cette photographie montre des drapeaux européens flottant devant le bâtiment Berlaymont, siège de la Commission européenne à Bruxelles, le 2 décembre 2025. (AFP)
Cette photographie montre des drapeaux européens flottant devant le bâtiment Berlaymont, siège de la Commission européenne à Bruxelles, le 2 décembre 2025. (AFP)
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  • L’Italie rejoint la France pour demander un report de l’accord UE–Mercosur, menaçant la signature espérée par Ursula von der Leyen et ouvrant la voie à une minorité de blocage au sein des Vingt-Sept
  • Le Brésil met la pression, tandis que les divisions européennes persistent entre défense des agriculteurs et impératif économique face à la concurrence chinoise et américaine

BRUXELLES: L'Italie a rejoint la France mercredi pour réclamer un report de l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur, ce qui risque d'empêcher Ursula von der Leyen de parapher ce traité en fin de semaine, au grand dam du Brésil.

Une signature dans les prochains jours est "prématurée", a lâché Giorgia Meloni à la veille d'un sommet européen à Bruxelles.

La cheffe du gouvernement italien veut d'abord des garanties "suffisantes" pour le secteur agricole, et se dit "convaincue qu'au début de l'année prochaine, toutes ces conditions seront réunies".

Cette sortie est une douche froide pour la Commission européenne. Bruxelles n'a cessé de marteler ces derniers jours qu'une signature était indispensable avant la fin de l'année, pour la "crédibilité" de l'Union européenne et afin de ne pas contrarier les partenaires latino-américains.

Prudent, l'exécutif européen fait mine d'y croire encore. "Les chefs d'Etat et de gouvernement vont en discuter au sommet européen" ce jeudi, a dit à l'AFP Olof Gill, porte-parole de la Commission.

Au Brésil, le président Lula, qui avait appelé à la responsabilité Emmanuel Macron et Georgia Meloni, a posé une forme d'ultimatum.

"Si on ne le fait pas maintenant, le Brésil ne signera plus l'accord tant que je serai président", a-t-il menacé. "Si jamais ils disent non, nous serons désormais fermes avec eux, parce que nous avons cédé sur tout ce qu'il était possible de céder diplomatiquement".

- "Billet remboursable" -

La prise de position de Rome sur ce dossier est potentiellement décisive.

Avec la France, la Pologne et la Hongrie, l'Italie est en capacité de former une minorité de blocage au sein des Vingt-Sept, ce qui empêcherait un examen de l'accord durant la semaine.

"Ca risque d'être très chaud", convient un diplomate européen anonymement, alors que l'Allemagne comme l'Espagne insistent pour approuver ce traité de libre-échange le plus vite possible.

Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a promis d'exercer une pression "intensive" sur ses partenaires européens mercredi soir et jeudi matin, en appelant à ne pas "chipoter" avec les grands traités commerciaux.

Emmanuel Macron a prévenu que "la France s'opposerait de manière très ferme" à un éventuel "passage en force" de l'Union européenne, a rapporté la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.

Paris ne considère pas encore comme "acquis" le report de la signature du traité, mais les déclarations de Giorgia Meloni sont la "preuve" que "la France n'est pas seule", a-t-elle ajouté.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, espérait parapher ce traité lors du sommet du Mercosur samedi dans la ville brésilienne de Foz do Iguaçu. Mais elle a besoin au préalable de l'aval d'une majorité qualifiée d'Etats membres à Bruxelles.

"J'espère qu'elle a un billet (d'avion) remboursable", glisse une source diplomatique européenne.

- Manifestation à Bruxelles -

Cet accord commercial avec l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay permettrait à l'UE d'exporter davantage de véhicules, de machines, de vins et de spiritueux, tout en facilitant l'entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains, ce qui inquiète les filières concernées.

Les agriculteurs européens ne décolèrent pas et annoncent une dizaine de milliers de manifestants jeudi à Bruxelles contre ce traité.

Pour rassurer la profession, l'UE a ajouté des mesures de sauvegarde: un suivi des produits agricoles sensibles et une promesse d'intervention en cas de déstabilisation du marché.

Un compromis a été trouvé mercredi soir sur ce volet entre des eurodéputés et des représentants des États membres: les garanties pour les agriculteurs y sont supérieures à ce qu'avaient voté les Vingt-Sept en novembre, mais en deçà de la position adoptée par le Parlement européen mardi.

Elles ne devraient toutefois pas suffire à la France. Le bras de fer avec Bruxelles s'inscrit dans un contexte de vaste mobilisation agricole dans l'Hexagone contre la gestion par les autorités de l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

Et au sein de l'Union européenne, une série d'États redoutent que Paris ne se contente pas d'un report du Mercosur mais essaye de faire échouer le traité, malgré plus de 25 ans de négociations.

Allemands, Espagnols et Scandinaves comptent quant à eux sur cet accord pour relancer une économie européenne à la peine face à la concurrence chinoise et aux taxes douanières des États-Unis.


Automobile: les équipementiers français pressent Bruxelles d'imposer un contenu local

 Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
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  • Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe
  • Mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie"

PARIS: Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi.

Dans cette missive adressée à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et datée du 12 décembre, les dirigeants des équipementiers Valeo, Forvia et OPmobility demandent à la Commission "des mesures claires sur le contenu local lors des annonces du 16 décembre".

Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe, mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie", écrivent Christophe Périllat (Valeo), Martin Fisher (Forvia) et Félicie Burelle (OPmobility).

"Les perspectives actuelles indiquent que 350.000 emplois et 23% de la valeur ajoutée des automobiles dans l'UE sont en danger d'ici 2030 si des mesures fortes ne sont pas prises de manière urgente", ajoutent-ils.

Ces équipementiers soutiennent "la position des ministres français en faveur de +flexibilités ciblées+ dans la réglementation sur (les émissions de) CO2 si elle est assortie de conditions de critères de contenu local, dans l'intérêt des emplois, du savoir-faire dans l'automobile" et de "l'empreinte carbone" en Europe.

Les constructeurs automobiles européens et l'Allemagne notamment réclament depuis des semaines de nets assouplissements dans l'interdiction de vendre des voitures neuves thermiques ou hybrides prévue à partir de 2035.

Les annonces de la Commission sont attendues mardi après-midi.

La semaine dernière, plusieurs ministres français avaient envoyé une lettre aux commissaires européens pour dire qu'ils acceptaient des "flexibilités ciblées", à condition qu'elles s'accompagnent d'une règlementation incitative à la production en Europe.

"On est prêt à faire preuve de flexibilité", avait ensuite expliqué Roland Lescure, ministre français de l'Economie. "Si vous voulez vendre encore un peu de moteurs thermiques en 2035 très bien, mais il faut qu’ils soient faits en Europe", avec "au moins 75% de la valeur ajoutée faite en Europe", avait-il ajouté.