Bélarus: dizaines d'arrestations pour des commentaires sur la mort d'un officier du KGB

Le président Alexandre Loukachenko a assuré, lors des funérailles de l'agent du KGB vendredi, qu'il «ne pardonnera pas la mort de ce jeune homme». (Photo, AFP)
Le président Alexandre Loukachenko a assuré, lors des funérailles de l'agent du KGB vendredi, qu'il «ne pardonnera pas la mort de ce jeune homme». (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 01 octobre 2021

Bélarus: dizaines d'arrestations pour des commentaires sur la mort d'un officier du KGB

  • Les circonstances autour de cette fusillade, survenue mardi, sont peu claires et l'incident a été beaucoup commenté au Bélarus
  • Selon la principale ONG bélarusse de défense des droits humains, Viasna, au moins 84 personnes ont été interpellées ces deux derniers jours pour «insulte envers un responsable gouvernemental» et «incitation à la haine sociale»

MOSCOU: Des dizaines de personnes ont été arrêtées au Bélarus pour des commentaires sur les réseaux sociaux à propos d'une fusillade dans laquelle ont été tués un employé du secteur des technologies de l'information et un officier du KGB, a indiqué vendredi l'ONG Viasna.

Les circonstances autour de cette fusillade, survenue mardi, sont peu claires et l'incident a été beaucoup commenté au Bélarus, où les autorités mènent depuis l'année dernière une répression sans relâche contre toute opposition après le mouvement de contestation post-électoral historique de 2020.

Selon la principale ONG bélarusse de défense des droits humains, Viasna, au moins 84 personnes ont été interpellées ces deux derniers jours pour "insulte envers un responsable gouvernemental" et "incitation à la haine sociale".

"La plupart des détentions sont liées à des commentaires sur les réseaux sociaux" à propos des deux morts, a indiqué l'organisation sur sa chaîne Telegram.

Les services de sécurité bélarusses, le KGB qui a gardé son nom de l'époque soviétique, ont assuré mardi avoir tué un homme qui a abattu par balle l'un de ses officiers.

Le KGB n'a pas précisé qui était l'auteur de la fusillade, indiquant seulement qu'il était "un criminel très dangereux".

La télévision d'Etat a elle diffusé des images présumées de l'incident lors de laquelle des hommes en civil forcent la porte d'un appartement, où un homme leur tire dessus avec un fusil. Il n'a pas été précisé comment la vidéo à l'intérieur de l'appartement a été obtenue.

Les enquêteurs ont ensuite identifié le tireur comme Andreï Zeltser, un habitant de Minsk de 31 ans. Sa femme de 40 ans, présente au moment des faits, a été arrêtée.

Un conseiller de l'opposante en exil Svetlana Tikhanovskaïa a précisé qu'Andreï Zeltser était un employé d'EPAM Systems, l'une des plus grosses firmes de technologies de l'information du pays.

Mercredi, les autorités bélarusses avaient bloqué le site internet du populaire journal Komsomolskaïa Pravda qui avait diffusé une interview d'un camarade de classe de M. Zeltser.

Le président Alexandre Loukachenko a lui assuré, lors des funérailles de l'agent du KGB vendredi, qu'il "ne pardonnera pas la mort de ce jeune homme".

Ces derniers mois, les autorités se sont attelées à démanteler toute forme de contestation restante dans le pays, liquidant des dizaines d'ONG et de médias indépendants.

Vendredi, la Cour suprême a fermé la branche bélarusse du Comité d'Helsinki, l'une des plus anciennes organisations de défense des droits humains.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.