Bélarus: la cheffe de l'opposition en appelle à la France

L'opposante bélarusse en exil Svetlana Tikhanovskaïa appelle Emmanuel Macron à prendre des « mesures décisives » pour résoudre la crise bélarusse, lors d'une conférence de presse à Paris (Photo, AFP)
L'opposante bélarusse en exil Svetlana Tikhanovskaïa appelle Emmanuel Macron à prendre des « mesures décisives » pour résoudre la crise bélarusse, lors d'une conférence de presse à Paris (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 15 septembre 2021

Bélarus: la cheffe de l'opposition en appelle à la France

L'opposante bélarusse en exil Svetlana Tikhanovskaïa appelle Emmanuel Macron à prendre des « mesures décisives » pour résoudre la crise bélarusse, lors d'une conférence de presse à Paris (Photo, AFP)
  • «Les Bélarusses ont besoin d'énergie nouvelle pour aller de l'avant», a lancé La cheffe de l'opposition bélarusse à son arrivée à Paris
  • Svetlana Tikhanovskaïa sera reçue par le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian mercredi après-midi, par le président du Sénat Gérard Larcher et d'autres responsables parlementaires ainsi que par la maire de Paris Anne Hidalgo samedi

PARIS: La cheffe de l'opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa a appelé mercredi la France à peser de tout son poids pour aider à résoudre la crise politique dans son pays, se disant prête à rencontrer le président Macron « à n'importe quel moment ».  

« Les Bélarusses ont besoin d'énergie nouvelle pour aller de l'avant », a-t-elle lancé à son arrivée à Paris, en référence à la réélection controversée du président Alexandre Loukachenko en août 2020, et à la répression qui s'est abattue depuis sur les opposants, journalistes et militants des droits de l'Homme au Bélarus.  

« J'appelle la France et le président Macron à agir de façon décisive dans la recherche d'une solution à la crise bélarusse », a ajouté l'opposante, aujourd'hui exilée en Lituanie, lors d'une conférence de presse à la Maison des Journalistes, en soulignant le « poids » de Paris sur la scène internationale.   

Une rencontre avec le président français n'est pas programmée, a précisé la responsable de l'opposition, qui aura jusqu'à samedi une série d'entretiens à Paris. « Mais nous le rencontrerions avec plaisir n'importe quel jour et à n'importe quel moment », a-t-elle relevé.  

Elle sera reçue par le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian mercredi après-midi, par le président du Sénat Gérard Larcher et d'autres responsables parlementaires ainsi que par la maire de Paris Anne Hidalgo samedi.  

Emmanuel Macron avait été le premier dirigeant occidental de haut rang à la rencontrer en septembre 2020, à Vilnius, un mois après la réélection du président Loukachenko qui a été contestée par des dizaines de milliers de manifestants chaque dimanche pendant des semaines.  

Le président français avait alors promis d'aider à la médiation de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) dans la crise politique bélarusse, restée pour l'heure lettre morte.  

Svtelana Tikhanovskaïa a depuis été reçue par la chancelière Angela Merkel à Berlin, le président Joe Biden le 27 juillet à Washington et le Premier ministre Boris Johnson en août.  

« La France a des diplomates formidables. Ils pourraient prendre la responsabilité d'organiser la plateforme de médiation pour des négociations avec le régime », a suggéré l'opposante.   

Svetlana Tikhanovskaïa appelle à multiplier les pressions contre Alexandre Loukachenko pour qu'il cesse sa répression et entame un dialogue avec l'opposition en vue de nouvelles élections.  

Les Etats-Unis, l'Union européenne et le Royaume-Uni ont déjà pris une série de sanctions à son encontre, face à un tour de vis de plus en plus brutal à Minsk, qui bénéficie par ailleurs d'un soutien indéfectible du Kremlin.  

Le mouvement de contestation de l'été 2020 a été progressivement maté, avec des milliers d'arrestations, les exils forcés et les emprisonnements d'opposants, de responsables de médias et d'ONG.   

Le régime bélarus est accusé d'avoir intercepté en mai un vol commercial en prétextant une alerte à la bombe afin d'arrêter le journaliste dissident Roman Protassevitch qui se trouvait à bord. Et le 6 septembre, Maria Kolesnikova, grande figure de la contestation de l'été 2020, a été condamnée à 11 ans de prison.  

Les Européens soupçonnent, par ailleurs, Alexandre Loukachenko d'encourager les migrants à franchir la frontière de son pays avec ceux de l'UE (Lituanie, Lettonie et Pologne) en représailles aux sanctions prises à son encontre. 


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.