Exposition universelle de Dubaï: une ville nouvelle durable, selon sa cheffe

Des gens se dirigent vers le Pavillon de la durabilité, une semaine avant son ouverture publique, à l'Expo de Dubaï 2020 à Dubaï le 16 janvier 2021. L'exposition universelle de six mois est une étape importante pour l'émirat qui a déboursé 8,2 milliards de dollars dans l'espoir de dynamiser son soft power et de relancer l'économie. (Karim Sahib/AFP)
Des gens se dirigent vers le Pavillon de la durabilité, une semaine avant son ouverture publique, à l'Expo de Dubaï 2020 à Dubaï le 16 janvier 2021. L'exposition universelle de six mois est une étape importante pour l'émirat qui a déboursé 8,2 milliards de dollars dans l'espoir de dynamiser son soft power et de relancer l'économie. (Karim Sahib/AFP)
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Publié le Lundi 04 octobre 2021

Exposition universelle de Dubaï: une ville nouvelle durable, selon sa cheffe

  • Le projet estimé à quelque sept milliards de dollars occupe une surface deux fois plus grande que Monaco, au milieu du désert de la périphérie de ce riche émirat du Golfe
  • Sa directrice générale, Reem al-Hachemy, a assuré que ces infrastructures somptueuses, largement climatisées dans une chaleur étouffante, ne seraient pas abandonnées et gâchées une fois l'événement terminé

DUBAÏ, Emirats arabes unis : Dubaï a bâti pour l'Expo-2020 une "ville nouvelle" destinée à perdurer pendant des décennies, a assuré à l'AFP la responsable de l'événement, promettant que le vaste et fastueux site, accueillant des centaines de pavillons, sera réutilisé après les six mois de l'exposition universelle.

Le projet estimé à quelque sept milliards de dollars occupe une surface deux fois plus grande que Monaco, au milieu du désert de la périphérie de ce riche émirat du Golfe. L'Expo 2020, dont l'un des principaux thèmes est le développement durable, a ouvert ses portes vendredi et s'achèvera le 31 mars.

Sa directrice générale, Reem al-Hachemy, a assuré que ces infrastructures somptueuses, largement climatisées dans une chaleur étouffante, ne seraient pas abandonnées et gâchées une fois l'événement terminé.

"Il n'a jamais été question d'un investissement pour accueillir une exposition, il s'agissait de créer une ville nouvelle (...) la ville du futur", a-t-elle déclaré dans un entretien à l'AFP.

"Nous avons également pris l'engagement de ne pas démanteler toutes les installations liées à l'Expo", a-t-elle ajouté, soulignant que l'ambition était de les faire durer jusqu'à "2040, 2050 et au-delà".

Plus de 90% d'entre elles resteront sur place pour entretenir "cette ville future", a-t-elle souligné.

Une des sept émirats formant les Emirats arabes unis, Dubaï a connu un développement fulgurant ces dernières décennies, passant d'un petit village de pêcheurs à un grand centre régional dans les domaines de la finance, du transport ou des médias.

La ville prisée des expatriés adeptes du luxe est connue pour ses projets pharaoniques, à l'instar de Burj Khalifa, la plus haute tour du monde.

L'Expo-2020 est censée attirer des millions de visiteurs étrangers, dans un émirat qui mise sur le tourisme, mais les restrictions de voyage liées à la pandémie dans le monde entier risquent d'en dissuader beaucoup.

- Attirer les industries -

"Etant donné l'accent mis sur la technologie et la durabilité, nous cherchons à attirer des industries et des expatriés qui voudraient travailler dans ces espaces", a expliqué Reem al-Hachemy, également ministre d'Etat des Emirats à la Coopération internationale.

Le pays s'intéresse notamment aux "industries liées au climat ou aux technologies vertes, ainsi qu'aux technologies agricoles", a-t-elle indiqué, disant vouloir capitaliser sur des secteurs émergents aux Emirats.

Dans un pays pétrolier où les grosses voitures restent omniprésentes et où les centres commerciaux hyper-climatisées ne manquent pas, l'Expo-2020 met en avant Terra, un pavillon écologique en forme d'antenne parabole, alimenté par près de 5.000 panneaux solaires et recyclant l'eau.

Une semaine sera consacrée au développement durable avec un certain nombre d'événements sur le climat et la biodiversité prévu. Les pays du Golfe, où les chaleurs dépassent souvent les 40 degrés, ont récemment placé la lutte contre le changement climatique au coeur de leur discours officiel.

"En général, les grands événements internationaux ne s'intéressent pas aux mesures de long terme liées au développement durable", a fait remarquer Reem al-Hachemy. "Nous sommes fiers de pouvoir d'apporter notre contribution au développement durable", s'est-elle félicitée.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".