Une exposition à Riyad explore la nature de l’identité

Piyarat Piyapongwiwat, Fabric, 2017, vidéo HD, 19 minutes. (Here, Now / هنا، الآن , 3 octobre 2021 – 31 janvier 2022, miskartinstitute.org)
Piyarat Piyapongwiwat, Fabric, 2017, vidéo HD, 19 minutes. (Here, Now / هنا، الآن , 3 octobre 2021 – 31 janvier 2022, miskartinstitute.org)
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Publié le Mardi 05 octobre 2021

Une exposition à Riyad explore la nature de l’identité

  • L’exposition Here, Now, organisée par la Misk Art Week, expose des artistes saoudiens et internationaux, qui abordent les notions d’identité individuelle et collective
  • Organisée par l’écrivaine britannique Sacha Craddock, l’exposition présente des peintures, des tissus, des sculptures, des œuvres numériques et des installations immersives

DUBAÏ: Une grande installation tissée rappelle la forme des palmiers quand on les regarde allongés sur le sol. Palm («Palmier»), placée dans le Prince Faisal bin Fahd Arts Hall de Riyad à l’occasion de l’exposition Here, Now («Ici, maintenant»), organisée par la Misk Art Week, a été créée par l’artiste contemporaine américaine Sheila Hicks. Elle a été conçue à l’université du roi Saoud à Riyad, où Mme Hicks a mis en place un programme artistique dans les années 1980.

L’artiste se souvient du moment agréable où elle s’est allongée, a levé les yeux vers un palmier, et a vu une masse de feuilles se déployer au-dessus d’elle. La joie d’observer la réalité parallèle créée par ses feuilles a inspiré la tapisserie de l’artiste, intitulée The Palm Tree («Le palmier», 1984-85), faite de laine, de coton, de rayonne, de soie et de lin. L’œuvre exposée à Riyad utilise des méthodes de tissage séculaires issues des ateliers d’Aubusson en France, et illustre la capacité de l’artiste à retranscrire un moment personnel et intime dans le réel avec grâce et aisance.

Sheila Hicks, Palm, 1985, laine, tapisserie tissée, 358,1 x 281,9 cm. (Here, Now / هنا، الآن , 3 octobre 2021 – 31 janvier 2022, miskartinstitute.org)
Sheila Hicks, Palm, 1985, laine, tapisserie tissée, 358,1 x 281,9 cm. (Here, Now / هنا، الآن , 3 octobre 2021 – 31 janvier 2022, miskartinstitute.org)

«Pendant mon séjour en Arabie saoudite dans les années 1980, lors d’une excursion avec des architectes participant à la conception de l’université du roi Saoud, j’ai levé les yeux au ciel et j’ai été impressionnée par la splendeur et la taille du palmier qui nous protégeait de l’ombre. Palm, la tapisserie exposée dans le cadre de Here, Now est inspirée de ce palmier-là», raconte Sheila Hicks.

L’œuvre originale est accrochée dans l’auditorium principal de l’université du roi Saoud à Riyad. D’autres versions en sont exposées dans plusieurs collections internationales, dont le Metropolitan Museum of Art de New York (Met) et le Minneapolis Institute of Art.

L’œuvre idyllique de l’artiste américaine, qui rappelle la beauté du paysage désertique de l’Arabie saoudite, fait partie des nombreuses œuvres exposées dans le cadre de Here, Now, réalisées par des artistes saoudiens et internationaux, et qui abordent les notions d’identité individuelle et collective.

Organisée par l’écrivaine britannique Sacha Craddock en collaboration avec les conservateurs adjoints de Misk, Alia Ahmad al-Saoud et Nora Algosaibi, l’exposition présente également des peintures, des tissus, des sculptures, des œuvres numériques et des installations immersives. Ces œuvres sont réalisées par les artistes saoudiens Filwa Nazer, Manal AlDowayan, Youssef Jaha et Sami Ali AlHossein, le Saoudo-Palestinien Ayman Yossri Daydban, la Thaïlandaise Piyarat Piyapongwiwat, le Soudanais Salah ElMur, l’Indien Vasudevan Akkitham et le Sud-Coréen Young In Hong.

Young In Hong. (Here, Now / هنا، الآن , 3 octobre 2021 – 31 janvier 2022, miskartinstitute.org)
Young In Hong. (Here, Now / هنا، الآن , 3 octobre 2021 – 31 janvier 2022, miskartinstitute.org)


«J’espère que le processus exceptionnellement fluide et ouvert qui a donné naissance à cette exposition se reflètera dans l’expérience du public», indique Sacha Craddock. «Pour ma part, des couches de connaissances curatoriales et de familiarité ont fusionné avec des influences, des innovations et des traditions totalement nouvelles pour produire un sentiment de découverte perpétuelle pour tous.»

I Am Here («Je suis là»), une œuvre grand format signée Manal AlDowayan, encourage les visiteurs à participer à sa réalisation. De la peinture et des pochoirs sont fournis sur place pour que les visiteurs puissent eux-mêmes écrire le titre de l’œuvre, I Am Here, sur l’un des murs de la galerie. Avec le temps, les mots peints disparaissent progressivement, remplacés par de nouveaux, offrant un commentaire visuel sur la relation délicate entre l’individu et le collectif, ainsi que sur la nature éphémère du temps et de l’existence.

La sculpture interactive en forme de labyrinthe de l’artiste saoudo-palestinien Ayman Yossri Daydban intitulée Tree House («Cabane dans un arbre», 2019) est une œuvre imposante installée contre plusieurs murs. Elle cherche à déconstruire les récits archétypaux liés au patrimoine culturel et à l’identité, ainsi que la relation historique du Moyen-Orient avec les puissances coloniales occidentales, à travers sa multitude de formes découpées. L’œuvre de M. Daydban, qui pousse à la réflexion, découle de la nature subjective des mots et du langage. L’artiste estime que même si la fonction et la signification d’un objet changent, sa forme matérielle, c’est-à-dire fondamentale, demeure.

Filwa Nazer, The Other Is Another Body 2, 2019 (1). (Here, Now / هنا، الآن , 3 octobre 2021 – 31 janvier 2022, miskartinstitute.org)
Filwa Nazer, The Other Is Another Body 2, 2019 (1). (Here, Now / هنا، الآن , 3 octobre 2021 – 31 janvier 2022, miskartinstitute.org)

Une installation de l’artiste saoudienne Filwa Nazer, intitulée The Other Is Another Body («Autrui est un autre corps»), commandée par la Sharjah Art Foundation en 2019, présente une paire de sculptures recouvertes d’un filet noir qui, selon Mme Nazer, «évoquent une présence féminine et incarnent l’esprit de l’entre-deux dans ses diverses contradictions». L’artiste souhaite que les sculptures soient «à la fois vulnérables et fortes, abstraites et concrètes, protégées et exposées, connectées, mais séparées».

Les œuvres de Mme Nazer, qui varient entre l’impression numérique, le collage, le textile et la photographie, abordent la question de l’identité émotionnelle dans un contexte social et spatial.

«Mon travail est lié à mon interaction émotionnelle ou psychologique avec les thèmes et concepts qui me sont chers», confie-t-elle. «La recherche fait partie intégrante de ma pratique artistique: la lecture, les repérages sur le terrain, et la collecte de données et d’histoires. Mes pistes de recherche proviennent d’un désir de remettre les choses en question. Elles me permettent de créer des connexions jusque-là invisibles entre divers éléments, et c’est là que commence le processus de création expérimentale», affirme-t-elle.

Par ailleurs, les peintures des artistes saoudien Sami Ali AlHossein et soudanais Salah ElMur illustrent la diversité des œuvres exposées. Les tableaux abstraits du premier incarnent la mémoire personnelle comme un paysage, tandis que les œuvres sur toile à la fois attachantes et profondes de M. ElMur dépeignent des sujets désorientés par la réalité telle que nous la connaissons et un nouvel espace tridimensionnel.

Comme le démontrent les œuvres de l’exposition Here, Now, les espaces occupés par le personnel et le public sont subjectifs et dépendent de la perception de chacun, dictée par son propre contexte personnel et son intention à l’égard des personnes et des espaces qu’il occupe en temps réel dans la vie quotidienne.

Here, Now / هنا، الآن , 3 octobre 2021 – 31 janvier 2022, miskartinstitute.org

 

Ce texte est la traduction d'un article paru dans Arabnews.com


Noor Riyadh annonce les artistes du festival de lumière et d’art 2025

L'exposition comprendra une installation spéciale intitulée « Scènes d'un mariage » (photo) consacrée à l'œuvre de la regrettée Safeya Binzagr (1940-2024), figure de proue du mouvement artistique moderne en Arabie saoudite et première femme artiste saoudienne à avoir présenté une exposition solo en 1968. (Fourni)
L'exposition comprendra une installation spéciale intitulée « Scènes d'un mariage » (photo) consacrée à l'œuvre de la regrettée Safeya Binzagr (1940-2024), figure de proue du mouvement artistique moderne en Arabie saoudite et première femme artiste saoudienne à avoir présenté une exposition solo en 1968. (Fourni)
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  • Noor Riyadh 2025 réunira 59 artistes de 24 nationalités autour du thème « En un clin d’œil », symbole de la transformation rapide de la capitale saoudienne
  • Le festival, porté par Riyadh Art, veut faire de la lumière un langage universel reliant cultures et générations, tout en rendant hommage à la pionnière Safeya Binzagr

RIYADH : Le festival annuel Noor Riyadh, le plus grand festival international de lumière et d’art de la région, a dévoilé la liste de ses artistes participants, en préparation du lancement de son édition 2025, prévue du 20 novembre au 6 décembre.

Sous la direction curatoriale de Mami Kataoka, Li Zhenhua et Sara Almutlaq, l’événement se tiendra dans plusieurs pôles à travers Riyad et présentera 60 œuvres de 59 artistes issus de 24 nationalités, dont 35 créations inédites.

« Noor Riyadh se définit par ses artistes : leurs idées, leur courage et leur vision », a déclaré Nouf Almoneef, directrice du festival. « Chaque œuvre saisit l’élan de la ville à travers la lumière, nous rappelant que la créativité est un langage universel qui relie les cultures et inspire le dialogue. »

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« Love Difference » (2025) de l'artiste italien Michelangelo Pistoletto. (Fourni)

Le thème curatorial de cette année, « In the Blink of an Eye » (En un clin d’œil), reflète la transformation rapide qui façonne Riyad.

Le festival présentera des œuvres répondant à ce thème, signées par des artistes internationaux et locaux de renom, parmi lesquels Saad Al-Howede, Monira Al-Qadiri, Abdulrahman Al-Soliman, James Clar, Ivana Franke, fuse*, Ayoung Kim, Shinji Ohmaki, Michelangelo Pistoletto et Muhannad Shono.

L’exposition comprendra également une installation spéciale dédiée à la feue Safeya Binzagr (1940–2024), figure majeure de l’art moderne saoudien et première artiste femme du Royaume à avoir tenu une exposition solo en 1968.

« La lumière est à la fois un médium et une métaphore de la transformation », a expliqué Mami Kataoka, responsable du conseil curatorial. « In the Blink of an Eye montre à quelle vitesse la perception peut basculer — offrant un instant de pause au cœur du changement, pour y voir la beauté du mouvement perpétuel. »

L’édition 2025 est portée par une équipe curatoriale internationale qui rassemble des perspectives diverses sur la culture contemporaine, connectant le cœur historique de Riyad à sa ligne d’horizon moderne et à son réseau de métro. L’exposition invite le public à explorer la lumière comme vecteur de perception, de mémoire et d’élan collectif.

Cette année, Noor Riyadh se déploiera sur six sites emblématiques : le quartier Qasr Al-Hokm, le Centre historique du roi Abdulaziz, la station de métro stc, la station de métro KAFD, la tour Al-Faisaliah et le district JAX.

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« Memory Melting » (2025) de l'artiste saoudien Saad Al-Howede. (Fourni)

Organisé sous l’égide de la Commission royale pour la ville de Riyad et de Riyadh Art, Noor Riyadh incarne la mission de cette dernière : transformer la capitale saoudienne en stimulant la créativité et en enrichissant la vie quotidienne.

Depuis sa création, Riyadh Art a présenté plus de 550 œuvres d’art signées par 500 artistes saoudiens et internationaux, attirant plus de 9,6 millions de visiteurs. Noor Riyadh transforme les espaces publics du quotidien en expériences artistiques inédites, cherchant à créer un sentiment d’émerveillement partagé au sein des communautés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Guinot Institut apporte l’excellence de la beauté française à Dubaï

 Le monde du bien-être et de la beauté à Dubaï s’enrichit d’un nouveau joyau venu tout droit de Paris. Guinot Institut Paris, reconnu comme le salon de beauté n°1 en France, vient d’ouvrir son premier institut au cœur de Dubai Healthcare City. (Photo fournie)
Le monde du bien-être et de la beauté à Dubaï s’enrichit d’un nouveau joyau venu tout droit de Paris. Guinot Institut Paris, reconnu comme le salon de beauté n°1 en France, vient d’ouvrir son premier institut au cœur de Dubai Healthcare City. (Photo fournie)
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  • Fondée il y a plus d’un demi-siècle, Guinot s’est imposée comme une référence mondiale des soins professionnels grâce à ses innovations scientifiques, ses formules exclusives et son exigence de qualité
  • Chaque soin, conçu comme un rituel personnalisé, allie science et précision pour sublimer la beauté naturelle de chaque femme

DUBAI: Le monde du bien-être et de la beauté à Dubaï s’enrichit d’un nouveau joyau venu tout droit de Paris. Guinot Institut Paris, reconnu comme le salon de beauté n°1 en France, vient d’ouvrir son premier institut au cœur de Dubai Healthcare City, marquant une nouvelle étape dans la diffusion du savoir-faire français en matière de soins de la peau.

Un héritage de plus de 50 ans d’expertise

Fondée il y a plus d’un demi-siècle, Guinot s’est imposée comme une référence mondiale des soins professionnels grâce à ses innovations scientifiques, ses formules exclusives et son exigence de qualité. Les produits Guinot, développés et fabriqués en France, respectent des standards pharmaceutiques stricts et des engagements environnementaux rigoureux.

Chaque soin, conçu comme un rituel personnalisé, allie science et précision pour sublimer la beauté naturelle de chaque femme. À Dubaï, les clientes pourront ainsi découvrir l’essence du “savoir-beauté” français, réputé pour ses résultats visibles et durables.

Une nouvelle adresse d’excellence à Dubaï

Parmi les innovations phares de la marque, le soin Hydradermie Énergie Cellulaire occupe une place centrale. Ce traitement breveté, véritable alternative non invasive aux techniques esthétiques, utilise l’ionisation et l’oxygénation pour stimuler les cellules cutanées. Résultat : une peau plus hydratée, lissée et éclatante dès la première séance.

Cette technologie exclusive illustre la philosophie Guinot : réveiller l’énergie jeunesse de la peau sans agresser ni altérer son équilibre naturel.

L’institut propose un large éventail de soins emblématiques. Chaque visite débute par une consultation personnalisée avec les esthéticiennes Guinot, surnommées les “Docteurs de Beauté”, qui définissent un protocole sur mesure pour des résultats visibles et durables.

Installé à Dubai Healthcare City, le Guinot Institut Dubaï ambitionne de devenir la nouvelle référence en matière de soins haut de gamme dans la région. Entre expertise scientifique française et hospitalité dubaïote, l’adresse promet une expérience unique, alliant élégance, efficacité et bien-être.

Les amateurs de soins d’exception peuvent désormais profiter du meilleur de la cosmétique professionnelle française sans quitter Dubaï.


L’Autorité saoudienne du divertissement lance un nouveau programme pour stimuler l’innovation

Le programme met l’accent sur le développement de modèles économiques, d’identités de marque, de prototypes et de stratégies de mise sur le marché. (SPA)
Le programme met l’accent sur le développement de modèles économiques, d’identités de marque, de prototypes et de stratégies de mise sur le marché. (SPA)
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  • Le programme « Entertainment Innovations » vise à dynamiser la créativité et la compétitivité du secteur du divertissement saoudien en soutenant les talents et entrepreneurs
  • Plus de 1 million $ d’aides et 300 000 SR de prix seront attribués aux projets les plus innovants à l’issue d’un challenge de trois jours

RIYAD : L’Autorité générale du divertissement (GEA) a lancé le programme « Entertainment Innovations », destiné à renforcer la créativité et l’innovation dans le secteur du divertissement en Arabie saoudite.

Conçu pour soutenir les talents et les entrepreneurs, le programme vise à développer des solutions favorisant la croissance du secteur et sa compétitivité à l’échelle mondiale, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les inscriptions sont désormais ouvertes. Plus de 100 participants formeront des équipes diversifiées, accompagnées de mentors et d’experts du secteur, précise la SPA.

Le programme se déroule en plusieurs étapes : inscription via le site de l’autorité, sélection des candidats et constitution des équipes pour un bootcamp virtuel, puis un challenge de trois jours qui s’achèvera par des présentations finales devant un jury. Les lauréats seront ensuite récompensés.

Selon la SPA, l’initiative met l’accent sur le développement de modèles économiques, d’identités de marque, de prototypes et de stratégies de mise sur le marché.

L’objectif est de transformer des idées créatives en projets durables, alignés sur les ambitions du Royaume en matière de développement du divertissement, tout en favorisant la collaboration entre créateurs, investisseurs et experts.

Le programme vise trois objectifs majeurs : promouvoir l’innovation dans le secteur, attirer des talents spécialisés dans la technologie, le design et l’entrepreneuriat, et élargir le vivier de jeunes créatifs.

Au total, 300 000 riyals saoudiens (environ 80 000 dollars) de prix et plus d’un million de dollars en soutiens et accompagnements seront attribués aux trois premiers lauréats.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com