L’Arabie saoudite offre une multitude d'options aux amateurs d'escalade

La première expérience d'escalade en plein air de Nasser Al-Zuhufi a eu lieu à Al-Shafa, un village de Taif, pendant l’été 2019. (Photo Fournie)
La première expérience d'escalade en plein air de Nasser Al-Zuhufi a eu lieu à Al-Shafa, un village de Taif, pendant l’été 2019. (Photo Fournie)
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Publié le Mardi 15 septembre 2020

L’Arabie saoudite offre une multitude d'options aux amateurs d'escalade

  • Nasser Al-Zuhufi, un Saoudien de 29 ans, décide d’affronter ses peurs d’une façon peu conventionnelle, grâce à l'adrénaline de l'escalade sportive
  • C'est le genre de sport qui s'apprend des autres et à travers l'expérience

DJEDDAH: La peur empêche de nombreuses personnes de profiter, avec leurs amis et leur famille, des activités les plus simples comme la natation, les parcs d’attraction et bien d'autres loisirs.

Nasser al-Zuhufi, un Saoudien de 29 ans, explique à Arab News qu'il a été un enfant anxieux et facilement effrayé et que la peur l'a toujours empêché de s’amuser avec ses amis et les membres de sa famille.

Il décide donc d’affronter ses peurs d’une façon peu conventionnelle, grâce à l'adrénaline de l'escalade sportive.

« Pour autant que je me souvienne, j'ai toujours eu peur de tout, littéralement de tout. Les chats, la route montagneuse menant à Taif, la vitesse et les montagnes russes. Ce sont des peurs inexpliquées. Elles n’ont pas de causes précises. »

« En grandissant, je redoutais de continuer à avoir peur de tout. J'ai même organisé ma vie en fonction de mes peurs, comme quand j'allais au parc d’attraction : je n'allais que dans les salles d’arcade et pas sur les montagnes russes. »

Un jour, Al-Zuhufi décide d'affronter ses peurs une à une. À 24 ans, il monte pour la première fois sur des montagnes russes, alors qu'il est étudiant aux États-Unis.

« C'était la première fois que j'avais l'impression de faire face à une peur. J'ai décidé de tenter l’aventure sans qu’il soit possible de revenir en arrière, peu importait mon ressenti. Après cela, j'ai eu un sentiment de puissance incroyable, c'était tellement libérateur ! Je n'avais jamais ressenti de montée d'adrénaline auparavant. Cette expérience de cinq minutes a changé ma vie. »

Sa première expérience d'escalade en plein air a lieu à Al-Shafa, un village de La Mecque, pendant été 2019.

« La première fois que j'ai fait de l’escalade, la hauteur du rocher me faisait peur. J'avais l'impression d'aller trop haut, trop vite, et je devais avancer très lentement pour m'y habituer, à ce moment-là. La peur n'était pas accablante et tout a disparu lorsque j'ai atteint la fin du parcours », déclare-t-il.

L’escalade la plus difficile d’Al-Zuhufi s’est déroulée au Liban. Il parle à ce sujet d’un stress à la fois « physique » et « émotionnel », soulignant l'importance de la confiance entre les grimpeurs et les assureurs.

Zaki Kazmi a formé de nombreuses personnes à différents niveaux d'escalade. (Photo fournie)
Zaki Kazmi a formé de nombreuses personnes à différents niveaux d'escalade. (Photo Fournie)

« Physique, parce que la trajectoire était très haute, donc mes muscles étaient douloureux au moment où je suis arrivé au point le plus difficile du parcours. Émotionnel, parce que toute la zone était nouvelle pour moi et je faisais de l’escalade avec des gens que je rencontrais pour la première fois. Je n'ai donc pas passé assez de temps avec eux pour qu’existe la confiance nécessaire entre le grimpeur et l'assureur. Et je n'ai jamais terminé ce parcours », explique-t-il.

Un couple saoudien originaire du Pakistan, l'ingénieur civil Zaki Kazmi, 30 ans, et la biologiste Arshia Zahra Akhtar, 24 ans, ont créé une page Instagram (@our_monkey_business) qui relate leurs escalades dans le Royaume.

Le couple a déclaré que la communauté d'escalade était petite, en particulier dans le Royaume, mais qu'elle se développait très vite.

« C'est le genre de sport qui s'apprend des autres et à travers l'expérience. Ainsi, nous avons toujours bien accueilli et soutenu les nouveaux grimpeurs. Depuis huit ans en Arabie, j'ai déjà formé de nombreuses personnes à différents niveaux d'escalade, notamment en plein air. Ma femme a également été formatrice d’escalade en salle dans un gymnase pour femmes local, à Riyad », déclare Kazmi à Arab News.

« Nous accueillons et nous sommes disponibles pour guider toute personne intéressée par le sport ou qui souhaite simplement faire cette expérience », ajoute-t-il.

Kazmi confie qu'il aime pratiquer l’escalade à Tanomah, une petite ville du Sud, située entre Baha et Abha. « Je l'appelle le “Yosemite d'Arabie saoudite”. J’ai pratiqué l’escalade pour la première fois en 2016 avant que la Saudi Climbing Foundation ne développe complètement cette activité. 

« Le soutien actif de la communauté d’escalade saoudienne, la vivacité des paysages et le développement rapide de nouveaux sites d'escalade devraient positionner l'Arabie saoudite parmi les meilleures destinations de voyages d'aventure. »

Selon lui, l'escalade a des vertus thérapeutiques et offre la chance de se connecter à la nature, loin des distractions de la ville.

« L'escalade est le sport le plus proche de la nature. Elle donne aux grimpeurs la chance de s'éloigner des lumières de la ville et de l’agitation, et d'obtenir leur dose de méditation hebdomadaire. C’est un sport qui nécessite non seulement un effort physique, mais aussi une force mentale. On peut renforcer sa santé mentale et physique grâce à une thérapie d'escalade continue. »

Akhtar est actuellement inscrite en doctorat de médecine aux États-Unis et elle continue de faire de l’escalade là-bas. Elle déclare que le Royaume a des sites d'escalade idéaux, que la communauté d'escalade saoudienne est très accueillante et qu’elle apporte un incroyable soutien.

« J'ai fait de l’escalade aux États-Unis, dans le Massachusetts et au Texas, tout en étudiant ici. Et je peux dire que l'Arabie saoudite possède des sites d'escalade de qualité. Le pays dispose d’un potentiel infini et tant d'endroits doivent encore être explorés ; c'est donc véritablement un joyau caché », déclare-t-elle à Arab News.

« La communauté d'escalade saoudienne se montre accueillante et apporte un incroyable soutien. Elle met en outre à la disposition des sportifs une vaste gamme de voies d'escalade et de trajectoires. Donc, si vous êtes accro à l'adrénaline, à la recherche de nouvelles trajectoires d'escalade et que vous êtes prêt à explorer des endroits vierges, il faut faire de l’escalade en Arabie », conclut-elle.  

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le 87ème prix Albert Londres sera remis le 25 octobre à Beyrouth

Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
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  • La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris
  • "Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association

PARIS: Le 87ème prix Albert Londres, qui récompense le meilleur reportage écrit et audiovisuel francophone de l'année, sera remis le 25 octobre à Beyrouth, a annoncé mercredi l'association.

La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris.

"Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association.

"Mais l'histoire en décida autrement. Quand le journaliste est revenu dans la région dix ans plus tard, les mots massacres et assassinats se sont imposés sous sa plume. Le conflit israélo-palestinien voyait ses premières victimes", poursuit le texte.

"Déjà ! Près de cent ans plus tard, la tragédie est massive. Informer est un enjeu vital malgré les bombes, malgré les murs. Le Prix Albert Londres se devait d'aller y voir. Le propre du reportage, en somme".

L'association Albert Londres a dévoilé la liste des articles, films et livres pré-sélectionnés pour l'édition 2025, sur 134 candidatures.

Pour le 87ème prix de la presse écrite, ont été choisis : Eliott Brachet (Le Monde), Julie Brafman (Libération) , Emmanuel Haddad (L'Orient-Le Jour), Iris Lambert (Society, Libération), Ariane Lavrilleux (Disclose), Célian Macé (Libération), Matteo Maillard (Libération, Jeune Afrique) et Arthur Sarradin (Libération, Paris Match).

Pour le 41ème prix audiovisuel, ont été retenus : Solène Chalvon-Fioriti pour "Fragments de guerre" (France 5), Marianne Getti et Agnès Nabat pour "Tigré : viols, l'arme silencieuse" (Arte), Jules Giraudat et Arthur Bouvart pour "Le Syndrome de La Havane" (Canal+), Julien Goudichaud pour "Calais-Douvres, l'exil sans fin" (LCP), Louis Milano-Dupont et Elodie Delevoye pour "Rachida Dati, la conquête à tout prix" (France 2) et Solène Oeino pour "Le Prix du papier" (M6).

Pour le 9ème prix du livre, ont été désignés Charlotte Belaich et Olivier Pérou pour "La Meute" (Flammarion), Siam Spencer pour "La Laverie" (Robert Laffont), Quentin Müller pour "L'Arbre et la tempête" (Marchialy) et Elena Volochine pour "Propagande : l'arme de guerre de Vladimir Poutine" (Autrement).

L'an dernier, la journaliste du Monde Lorraine de Foucher avait remporté le prix pour l'écrit pour ses reportages et enquêtes sur les viols de Mazan, les migrantes violées et encore les victimes de l'industrie du porno.

Le prix de l'audiovisuel avait été décerné à Antoine Védeilhé et Germain Baslé pour leur film "Philippines: les petits forçats de l'or" (Arte) et le prix du livre avait couronné Martin Untersinger pour "Espionner, mentir, détruire" (Grasset), une enquête sur les attaques dans le cyberespace.

Créé en 1933 en hommage au journaliste français Albert Londres (1884-1932), père du grand reportage moderne, le prix est doté de 5.000 euros pour chacun des candidats, qui doivent avoir moins de 41 ans.


Des projets architecturaux saoudiens parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA

Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
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  • Deux projets innovants situés à Riyad – le parc King Salman et le centre d’expérience de Wadi Safar – ont été sélectionnés parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA
  • Ce prix célèbre des projets ayant un impact social fort et une vision durable

DUBAÏ : Riyad s'impose comme un centre du design de pointe, alors que le Royal Institute of British Architects (RIBA) a dévoilé les 15 finalistes de son tout premier prix des bâtiments les plus transformateurs du Moyen-Orient.

Cette nouvelle distinction récompense les projets architecturaux récents ayant le plus d’impact social et de transformation à travers le Golfe, et deux des candidats les plus remarquables se trouvent dans la capitale saoudienne.

Au cœur de la contribution de Riyad figure le parc King Salman, une vaste opération de réhabilitation de l’ancien aéroport de la ville, réalisée par Gerber Architekten, Buro Happold et Setec. Ce projet ambitieux transforme une relique de l’ère aérienne en une oasis urbaine immense, offrant aux habitants et visiteurs un réseau de jardins, de plans d’eau et d’espaces de loisirs. Il met en œuvre des techniques novatrices de régénération des sols désertiques, d’utilisation durable de l’eau et de plantation résistante au climat.

Non loin de là, le centre d’expérience de Wadi Safar sert de porte d’entrée au développement plus large de Wadi Safar. Conçu par Dar Al Omran – Rasem Badran, il s’inspire du style vernaculaire najdi, avec des cours intérieures et un aménagement paysager en bermes de terre créant une atmosphère fraîche et contemplative tout en valorisant le patrimoine régional.

La liste des finalistes met également en lumière l’excellence dans tout le Moyen-Orient. Aux Émirats arabes unis, le sanctuaire des tortues et de la faune de Khor Kalba (Hopkins Architects) soutient la réhabilitation des tortues et oiseaux en danger dans la mangrove ancestrale de Sharjah, avec des pavillons arrondis se fondant dans le paysage côtier. À Dubaï, le centre Jafar du Dubai College (Godwin Austen Johnson) offre un espace STEM flexible, baigné de lumière naturelle, où l’acoustique et l’efficacité énergétique sont prioritaires.

À Doha, le centre Al-Mujadilah et sa mosquée pour femmes (Diller Scofidio + Renfro) réinterprètent de manière contemporaine un espace sacré, avec un toit percé de plus de 5 000 puits de lumière diffusant une lumière naturelle apaisante dans les salles de prière et les espaces communautaires.

Plusieurs projets revisitent les formes patrimoniales dans un contexte contemporain. À Sharjah, The Serai Wing, Bait Khalid Bin Ibrahim (ANARCHITECT) transforme deux maisons familiales des années 1950, autrefois propriétés d’un marchand de perles, en un hôtel boutique alliant préservation du patrimoine et design contemporain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cate Blanchett sera à l’honneur au Festival du film d’El Gouna

Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
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  • L’actrice australienne sera l’invitée d’honneur du festival égyptien et recevra le Champion of Humanity Award pour son engagement humanitaire auprès des réfugiés en tant qu’ambassadrice du HCR
  • Reconnue pour ses rôles marquants au cinéma et son implication sur scène, Blanchett est aussi saluée pour son action sur le terrain dans des camps de réfugiés, incarnant la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité

DUBAÏ : L’actrice et productrice australienne Cate Blanchett sera mise à l’honneur lors de la 8e édition du Festival du film d’El Gouna, en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre.

Elle sera l’invitée d’honneur de cette édition et recevra le Champion of Humanity Award (Prix de la Championne de l’Humanité).

« De ses rôles emblématiques dans Elizabeth, Blue Jasmine et TÁR, à ses collaborations remarquables avec les plus grands réalisateurs, Cate Blanchett a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial », a publié le festival sur Instagram.

« Au-delà de son art, elle continue de défendre des causes humanitaires urgentes en tant qu’ambassadrice de bonne volonté mondiale pour le HCR, reflétant ainsi la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité », ajoute le communiqué. « Pour saluer son engagement en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de force, Cate Blanchett recevra le Champion of Humanity Award du Festival du film d’El Gouna. »

Cate Blanchett est également connue pour son travail sur scène, ayant été co-directrice artistique de la Sydney Theatre Company. Elle est aussi cofondatrice de Dirty Films, une société de production à l’origine de nombreux films et séries récompensés.

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Depuis 2016, elle occupe le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. À ce titre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser à la cause des réfugiés et encourager le soutien international. Elle a visité des camps de réfugiés et des communautés hôtes dans des pays comme la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, le Soudan du Sud, le Niger et le Brésil.

En 2018, elle a reçu le Crystal Award lors du Forum économique mondial en reconnaissance de son engagement humanitaire.

Amr Mansi, fondateur et directeur exécutif du Festival d’El Gouna, a déclaré : « C’est un immense honneur d’accueillir une artiste du calibre de Cate Blanchett. Son talent exceptionnel fascine le public depuis des décennies, et son engagement humanitaire à travers le HCR est véritablement inspirant.

Ce partenariat avec le HCR et la Fondation Sawiris, ainsi que sa venue, illustrent parfaitement la mission essentielle de notre festival : utiliser la force du cinéma pour promouvoir un changement positif et soutenir l’humanité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com