Trump avoue avoir envisagé d'«éliminer» Assad

Le livre “Rage” de Bob Woodward, contant la présidence de Donald Trump à travers 18 entretiens entre les deux hommes (Photo, GETTY IMAGES via AFP).
Le livre “Rage” de Bob Woodward, contant la présidence de Donald Trump à travers 18 entretiens entre les deux hommes (Photo, GETTY IMAGES via AFP).
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Publié le Mercredi 16 septembre 2020

Trump avoue avoir envisagé d'«éliminer» Assad

  • « J'aurais préféré l'éliminer. J'avais veillé à ce que cela soit planifié » après l'attaque chimique d'avril 2017 attribuée au régime de Bachar al- Assad, a déclaré Donald Trump sur Fox News
  • Le président américain Donald Trump avait également reconnu, dans un enregistrement rendu public lundi, qu'il s'entend mieux avec les dirigeants étrangers « durs et méchants »

WASHINGTON: Donald Trump a affirmé mardi avoir envisagé d' « éliminer » le président syrien Bachar al-Assad en 2017 mais que le chef du Pentagone à l'époque, Jim Mattis, s'y était opposé, des propos qui contredisent ce qu'avait auparavant affirmé le président américain. 

« J'aurais préféré l'éliminer. J'avais veillé à ce que cela soit planifié » après l'attaque chimique d'avril 2017 attribuée au régime de Bachar al- Assad, a déclaré Donald Trump sur Fox News. 

« Mattis ne voulait pas le faire. Mattis était un général largement surestimé, et je m'en suis séparé », a-t-il ajouté. 

En septembre 2018, le président américain avait affirmé au contraire n'avoir jamais évoqué avec son chef du Pentagone l'éventuel assassinat de Bachar al-Assad.

« Cela n'a jamais été même discuté (...). Cela n'a jamais été même envisagé », avait déclaré Trump.

Il était interrogé dans le Bureau ovale sur un passage du livre « Fear: Trump in the White House » du journaliste Bob Woodward, selon lequel le président américain aurait appelé son ministre de la Défense, Jim Mattis, et lui aurait dit, en termes très directs, qu'il souhaitait assassiner le président syrien.

Jim Mattis avait annoncé le 20 décembre 2018 qu'il quittait son poste, critiquant notamment la stratégie diplomatique de Donald Trump après l'annonce du retrait des troupes américaines en Syrie.

«L'horrible Erdogan »

Le président américain Donald Trump avait également reconnu, dans un enregistrement rendu public lundi, qu'il s'entend mieux avec les dirigeants étrangers « durs et méchants ».

Ces confidences, enregistrées par le journaliste d'investigation Bob Woodward, ont été diffusées par la chaîne NBC à la veille de la publication du livre "Rage", une chronique de sa présidence basée sur 18 entretiens entre les deux hommes.

Dans cet extrait, Donald Trump revenait sur ses liens avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a muselé la presse et emprisonné des dizaines de milliers d'opposants après une tentative de coup d'Etat en 2016. 

« Je m'entends très bien avec Erdogan, même si je ne suis pas censé parce que tout le monde dit - quel horrible type », confie-t-il dans cet enregistrement en date du 22 janvier, avant d'élargir son propos à l'ensemble de ses homologues étrangers. 

« Je peux vous dire que, plus ils sont durs et méchants, mieux on s'entend », dit-il. « Vous m'expliquerez ça un jour, OK ? », demande-t-il à son interlocuteur. « Les plus faciles sont peut-être ceux que j'aime le moins, ou plutôt avec lesquels je m'entends le moins bien. » 

Donald Trump a également noué une relation particulière les président chinois Xi Jinping, russe Vladimir Poutine, accusés de graves violations des droits de l’homme.

Le président américain a également rencontré à trois reprises le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un et loue régulièrement leur bonne entente, allant jusqu'à dire qu'ils sont comme « tombés amoureux ».

A l'inverse, ses relations sont plus que tièdes avec les dirigeants de pays alliés, notamment avec la chancelière allemande Angela Merkel.

Lors de ses entretiens avec Bob Woodward, connu pour avoir révélé le scandale du Watergate qui a entraîné la démission du président Richard Nixon en 1974, Donald Trump a fait d'autres aveux embarrassants. Dans un premier enregistrement diffusé la semaine dernière, il reconnaît notamment avoir sciemment dissimulé la gravité de la pandémie de nouveau coronavirus.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.