Bleus: Mbappé cinquantenaire pressé

Kylian Mbappé sourit lors du match de football français de L1 entre le Stade Rennais (Rennes) et le Paris Saint-Germain au Roazhon Park de Rennes le 3 octobre 2021 (Photo, AFP)
Kylian Mbappé sourit lors du match de football français de L1 entre le Stade Rennais (Rennes) et le Paris Saint-Germain au Roazhon Park de Rennes le 3 octobre 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 06 octobre 2021

Bleus: Mbappé cinquantenaire pressé

Kylian Mbappé sourit lors du match de football français de L1 entre le Stade Rennais (Rennes) et le Paris Saint-Germain au Roazhon Park de Rennes le 3 octobre 2021 (Photo, AFP)
  • Kylian Mbappé est en avance sur ses illustres aînés chez les Bleus avant de connaître sa 50e sélection (17 buts) jeudi contre la Belgique en Ligue des nations
  • Dans les temps de passage de Lionel Messi, Neymar et Cristiano Ronaldo, l'attaquant français peut déjà se vanter d'être champion du monde contrairement aux trois stars

TURIN: Bientôt cinquantenaire en équipe de France à seulement 22 ans et neuf mois, Kylian Mbappé est en avance sur ses illustres aînés chez les Bleus avant de connaître sa 50e sélection (17 buts) jeudi contre la Belgique en Ligue des nations (20h45/18h45 GMT).  

Dans les temps de passage de Lionel Messi, Neymar et Cristiano Ronaldo, l'attaquant français peut déjà se vanter d'être champion du monde contrairement aux trois stars.  

Plus précoce que le Top 3   

. Lilian Thuram (142 sélections)   

Le plus capé des Bleus connaît sa première sélection en 1994 à... 22 ans, l'âge de Mbappé pour sa cinquantième. Thuram honore sa 50e sélection à 28 ans en 1999 lors de la victoire 3-2 face à l'Arménie, en éliminatoires de l'Euro.   

. Hugo Lloris (132 sélections)   

Pour sa 50e sélection, à 26 ans, le gardien des Bleus affronte le 10 septembre 2013 le Bélarus en qualifications pour le Mondial-2014. Malade la nuit précédant le match, il se signale par deux bourdes. Ce qui n'empêche pas la France de s'imposer 4-2.   

. Thierry Henry (123 sélections)   

Après une première sélection à 20 ans en 1997, Henry revêt pour la cinquantième fois le maillot des Bleus le 26 juin 2003 face à la Turquie en demi-finale de la Coupe des Confédérations. Il a alors 25 ans et marque un but (3-2), le 21e en Bleu. Il en ajoutera 30 autres et reste le meilleur buteur de l'équipe de France (51).   

En avance sur les légendes  

. Zinédine Zidane (108 sélections)  

A 22 ans comme Mbappé, Zinédine Zidane fait à peine ses débuts chez les Bleus. Mais ils sont fracassants. Le 17 août 1994 à Bordeaux, contre les Tchèques en amical, il sauve la France, menée 2-0, en signant un doublé. Pour sa 50e, le 23 février 2000 en amical contre la Pologne, il a 27 ans et marque sur coup franc (1-0).  

. Michel Platini (72 sélections)  

Après des débuts à 20 ans, le N.10 connaît sa 50e sélection à presque 29 ans, à une époque où les Bleus disputaient moins de matches. Le 16 juin 1984, il s'offre un triplé lors du large succès face à la Belgique (5-0), deuxième match des Bleus à l'Euro. A son apogée, Platini en marque neuf au total dans cette compétition à la maison et emmène les Bleus sur le toit de l'Europe.  

. Raymond Kopa (45 sélections)  

La légende du football français, meilleur joueur de la Coupe du monde 1958 et premier Ballon d'Or français, n'a pas atteint les 50 sélections. La faute à une fin d'histoire très contrariée avec l'équipe de France. En conflit avec le sélectionneur Georges Verriest, il dispute son dernier match contre la Hongrie en amical en 1962, à 31 ans.  

L'égal des stars mondiales  

. Lionel Messi (153 sélections)  

La star argentine vient d'avoir 23 ans quand il connaît sa cinquantième sélection. Mais pour l'actuel coéquipier de Mbappé au PSG, le 3 juillet 2010 reste un très mauvais souvenir. Balayée 4-0 par l'Allemagne, l'Abiceleste entraînée par Diego Maradona quitte le Mondial sud-africain en quarts de finale.  

. Neymar (113 sélections)  

L'autre coéquipier de Mbappé et Messi en club était un peu plus jeune qu'eux lorsqu'il est devenu cinquantenaire à 22 ans et quatre mois avec le Brésil. Le 12 juin 2014, lors du match d'ouverture du Mondial brésilien face à la Croatie, il inscrit un doublé (3-1) et porte son total à l'époque à 33 buts.  

. Cristiano Ronaldo (180 sélections)  

Après des débuts précoces en sélection à 18 ans en 2003, l'attaquant portugais a 22 ans et huit mois lors de sa cinquantième sélection face à l'Azerbaïdjan, le 13 octobre 2007. Les Portugais s'imposent 2-0 mais, une fois n'est pas coutume, Ronaldo reste muet devant les filets. 

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Liste des 23 joueurs convoqués pour les matches de l'équipe de France pour la phase finale de la Ligue des nations 2021 (Photo, AFP)

France: l'adoption d'un budget compromise après le rejet des députés

Les résultats du vote sur le projet de loi de finances pour 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, tôt dans la matinée du 22 novembre 2025. (AFP)
Les résultats du vote sur le projet de loi de finances pour 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, tôt dans la matinée du 22 novembre 2025. (AFP)
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  • L’Assemblée nationale a rejeté massivement en première lecture le budget 2026, renvoyant le texte au Sénat et illustrant l’extrême fragmentation politique depuis la dissolution de 2024
  • Le gouvernement minoritaire, sous pression pour réduire un déficit public record, peine à trouver une majorité, malgré l’espoir d’un compromis sur fond de tensions entre blocs politiques

PARIS: Les députés français ont rejeté à la quasi-unanimité en première lecture le budget de l'État pour 2026, dans la nuit de vendredi à samedi, un vote inédit depuis des décennies qui augure mal d'une adoption avant la fin de l'année.

Après des semaines de débats parfois houleux sur la fiscalité du patrimoine, ou celle des grandes entreprises, 404 députés ont rejeté la partie "recettes" du texte (un seul a voté pour), emportant ainsi l'ensemble du projet de loi, sans même étudier la partie "dépenses".

En vertu des procédures parlementaires françaises, ce vote renvoie le texte initial du gouvernement à la chambre haute du Parlement, qui s'en saisira la semaine prochaine.

Dans un paysage politique très facturé depuis la dissolution de l'Assemblée nationale décidée par le président Emmanuel Macron en 2024, la difficulté à adopter un budget de l'Etat constitue le sujet majeur à l'origine de la chute des derniers Premier ministres.

Le gouvernement minoritaire de Sébastien Lecornu, un proche d'Emmanuel Macron, se trouve pourtant sous forte pression pour réduire le déficit public, le plus élevé de la zone euro, dont l'ampleur inquiète les marchés financiers.

L'Assemblée avait déjà rejeté en 2024 le budget de l'État, de manière inédite depuis l'adoption de la Ve République en 1958. Mais c'est une première qu'il le soit avec une telle ampleur.

Les groupes de gauche et l'extrême droite ont voté contre, ceux du camp gouvernemental se sont divisés entre votes contre et abstentions. Seul un député centriste a voté en faveur du texte.

- Compromis? -

Si l'exécutif espère toujours une adoption avant la fin de l'année, cela apparaît comme une gageure, en terme de délais comme en terme de majorité pour le voter.

Minoritaire, le quatrième gouvernement en moins d'un an et demi, le sixième depuis la réélection de M. Macron en mai 2022, avait promis de laisser le dernier mot au Parlement pour éviter une censure.

Mais la recherche d'un compromis reste très difficile entre un camp présidentiel fracturé, une gauche traversée de tensions et une extrême droite favorable à une union des droites.

Si elle a vu dans le "plus long débat budgétaire" de la Ve République, un "travail utile", la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a aussi déploré un "certain nombre de mesures inconstitutionnelles, irréalistes ou inapplicables".

Dans le viseur du camp gouvernemental, plusieurs hausses d'impôts, dont un "impôt universel" sur les multinationales, une hausse de taxe sur les rachats d'action, ou une contribution sur les dividendes.

Avec elles, le déficit passerait à "4,1%" du PIB (contre un objectif à 4,7% dans le texte initial), sans elles il serait de "5,3%", a estimé Amélie de Montchalin.

Sur X, elle a dénoncé l'"attitude cynique" des "extrêmes", se disant cependant "convaincue" de la possibilité d'un compromis.

"Le compte n'y est pas", a lancé le chef de files des élus socialistes, Boris Vallaud, estimant les "recettes" insuffisantes pour "effacer" des économies irritantes sur les politiques publiques.

Le PS continuera toutefois à "chercher le compromis", a-t-il assuré.

Les socialistes, qui avaient accepté de ne pas censurer le Premier ministre en échange notamment de la suspension de la réforme des retraites, espéraient que les débats permettent d'arracher une taxe sur le patrimoine des ultra-riches. Mais les propositions en ce sens ont été rejetées.

Si le Parlement ne se prononce pas dans les délais, le gouvernement peut exécuter le budget par ordonnance. Une loi spéciale peut aussi être votée permettant à l'Etat de continuer à percevoir les impôts existants l'an prochain, tandis que ses dépenses seraient gelées, en attendant le vote d'un réel budget.


Narcobanditisme: la porte-parole du gouvernement sera à la marche blanche samedi à Marseille

La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a annoncé vendredi qu'elle irait à la marche blanche prévue samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, le frère du militant Amine Kessaci engagé contre le narcobanditisme, soulignant que sa présence devait illustrer le "soutien de l'Etat". (AFP)
La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a annoncé vendredi qu'elle irait à la marche blanche prévue samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, le frère du militant Amine Kessaci engagé contre le narcobanditisme, soulignant que sa présence devait illustrer le "soutien de l'Etat". (AFP)
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  • "Au-delà des actes forts et des engagements du ministre de l'Intérieur et du garde des Sceaux, l'État et singulièrement le gouvernement devaient marquer, symboliquement et humblement, leur soutien et leur solidarité lors de ce rassemblement
  • "Les réflexes partisans n'ont pas leur place dans une telle marche et dans un tel combat", a estimé Mme Bregeon, espérant que les participants seraient "le plus nombreux possible" samedi

PARIS: La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a annoncé vendredi qu'elle irait à la marche blanche prévue samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, le frère du militant Amine Kessaci engagé contre le narcobanditisme, soulignant que sa présence devait illustrer le "soutien de l'Etat".

Le jeune homme de 20 ans a été assassiné le 13 novembre par deux hommes à moto, et la justice étudie la piste d'"un crime d'intimidation" lié au militantisme de son frère.

"Le gouvernement sera présent et je me rendrai samedi à Marseille en compagnie de mon collègue Vincent Jeanbrun, qui est ministre de la Ville et du Logement", a déclaré Maud Bregeon sur TF1 vendredi, ajoutant que ce drame avait "profondément choqué tous nos concitoyens".

La porte-parole a assuré que son déplacement serait fait "humblement, avec la modestie et la pudeur que cet événement nécessite, sans communication sur place".

Il s'agit, selon elle, de "marquer l'engagement total du gouvernement et le soutien de l'État, du président de la République et du Premier ministre, à cette famille et aux proches de Mehdi Kessaci".

"Au-delà des actes forts et des engagements du ministre de l'Intérieur et du garde des Sceaux, l'État et singulièrement le gouvernement devaient marquer, symboliquement et humblement, leur soutien et leur solidarité lors de ce rassemblement où habitants, élus locaux et nationaux feront bloc contre le narcotrafic", a précisé l'entourage de Maud Bregeon à l'AFP.

La porte-parole retrouvera à Marseille de nombreuses autres personnalités politiques, dont beaucoup issues de gauche, comme Olivier Faure (PS) ou Marine Tondelier (les Ecologistes).

"Les réflexes partisans n'ont pas leur place dans une telle marche et dans un tel combat", a estimé Mme Bregeon, espérant que les participants seraient "le plus nombreux possible" samedi.

Si les courants politiques s'accordent sur le constat, ils s'opposent sur les voies à suivre pour contrer le narcotrafic.

Le député LFI du Nord Ugo Bernalicis a ainsi affirmé sur franceinfo que "ce qu'on demande au gouvernement, c'est pas tant la participation à cette marche, c'est de faire en sorte que les moyens soient à la hauteur des enjeux". Et "le compte n'y est pas", a-t-il dit.

Il a notamment appelé à s'attaquer au "cœur du problème" en légalisant le cannabis, dont la vente est "le moteur financier" des trafiquants, selon lui.

Le député insoumis des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard, qui sera présent samedi, a exhorté à un "changement de doctrine complet", demandant par exemple plus de moyens pour la police judiciaire.

"Plutôt que d'envoyer des policiers chasser le petit consommateur, je pense au contraire qu'il faut concentrer les moyens dans le démantèlement des réseaux de la criminalité organisée", a-t-il dit.

Quant à la suggestion du maire de Nice Christian Estrosi d'engager l'armée contre le narcotrafic, Maud Bregeon a rappelé que ce n'était "pas les prérogatives de l'armée" et "qu'on a pour ça la police nationale, la gendarmerie nationale, la justice de la République française".


Une centaine de personnes en soutien à un directeur d'école menacé de mort

Un rassemblement de soutien d'environ 150 personnes se tenait vendredi matin devant une école maternelle située à Rennes, dans l'ouest de la France, dont le directeur a été menacé de mort par une famille refusant que leur fillette soit encadrée par un homme. (AFP)
Un rassemblement de soutien d'environ 150 personnes se tenait vendredi matin devant une école maternelle située à Rennes, dans l'ouest de la France, dont le directeur a été menacé de mort par une famille refusant que leur fillette soit encadrée par un homme. (AFP)
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  • Cet enseignant a porté plainte le 14 octobre "pour des faits de menace de mort datant du 10 octobre", a affirmé jeudi le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet. Le rectorat a également porté plainte
  • "On reproche simplement au collègue d'être un homme et d'encadrer des jeunes enfants", a déploré Mickaël Bézard, du syndicat Force Ouvrière (FO) des écoles, présent devant l'établissement

RENNES: Un rassemblement de soutien d'environ 150 personnes se tenait vendredi matin devant une école maternelle située à Rennes, dans l'ouest de la France, dont le directeur a été menacé de mort par une famille refusant que leur fillette soit encadrée par un homme.

Cet enseignant a porté plainte le 14 octobre "pour des faits de menace de mort datant du 10 octobre", a affirmé jeudi le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet. Le rectorat a également porté plainte.

Selon des sources syndicales, la famille n'aurait pas toléré que l'instituteur accompagne la fillette aux toilettes.

"On reproche simplement au collègue d'être un homme et d'encadrer des jeunes enfants", a déploré Mickaël Bézard, du syndicat Force Ouvrière (FO) des écoles, présent devant l'établissement.

"Il n'y a pas d'aspect religieux derrière tout ça" a insisté Fabrice Lerestif, un autre représentant de ce syndicat à l'échelle départementale, reprenant les termes du ministre français de l'Éducation, Édouard Geffray, en marge d’un déplacement la veille près de Lyon (centre-est).

Environ 150 personnes, dont des enseignants d'écoles voisines et une trentaine de parents d'élèves, étaient présents devant l'école, fermée pour la journée. "Soutien à notre collègue", "Parents unis! Respect et soutien total à nos enseignants", clamaient deux pancartes accrochées aux grilles.

Parmi les parents d'élèves, Pierre Yacger est venu avec ses enfants soutenir l'équipe éducative "en qui on a pleinement confiance". Concernant le directeur, "on n'a jamais eu de retour négatif", a-t-il affirmé.

Choqué, l'enseignant est depuis en arrêt de travail. Il est "meurtri par la situation" qui a "eu un impact fort sur l'ensemble de l'école", alors qu'il s'agit d'un établissement "où tout se passe bien", a précisé Mickaël Bézard.

Le corps enseignant demande que la fillette, toujours scolarisée dans cette école, soit changée d'établissement, "pour retrouver aussi un climat serein", a-t-il poursuivi.

"Cette enfant, peut-être, va être scolarisée ailleurs", a estimé Gaëlle Rougier, adjointe à l'éducation à la municipalité de Rennes. "Il va bien falloir poursuivre une médiation avec la famille", a-t-elle ajouté.