Etats-Unis: les républicains proposent un compromis pour éviter un défaut de paiement

Biden a convié mercredi à la Maison Blanche, physiquement ou par visioconférence, de grands noms de Wall Street pour mettre en garde contre les conséquences d'un défaut de paiement. (Photo, AFP)
Biden a convié mercredi à la Maison Blanche, physiquement ou par visioconférence, de grands noms de Wall Street pour mettre en garde contre les conséquences d'un défaut de paiement. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 07 octobre 2021

Etats-Unis: les républicains proposent un compromis pour éviter un défaut de paiement

  • A partir du 18 octobre, la première économie mondiale pourrait se retrouver en cessation de paiement, si son Congrès ne parvient pas à «augmenter le plafond de la dette»
  • Le président américain, fragilisé par le retrait chaotique d'Afghanistan, et qui peine à faire passer ses grandes réformes économiques et sociales, ne veut pas en plus d'un cataclysme financier

WASHINGTON : Les républicains ont offert mercredi une solution temporaire aux démocrates pour sortir de l'impasse parlementaire et éviter un défaut de paiement des Etats-Unis, tandis que Wall Street et Joe Biden mettaient en garde contre les conséquences potentiellement catastrophiques d'un tel événement.  

Le chef des républicains au Sénat Mitch McConnell a dit dans un communiqué vouloir "protéger les Américains d'une crise à court terme provoquée par les démocrates".  

Il veut donc permettre à ses adversaires d'approuver au plus vite une suspension du plafond de la dette jusqu'en décembre.

Si elle est acceptée, cette proposition républicaine donnera un peu de temps aux démocrates, dont la marge de manoeuvre législative est entravée par leur très mince majorité, pour trouver une solution plus pérenne.

Mais celle-ci passerait, selon l'offre de Mitch McConnell, par une voie législative compliquée que le camp de Joe Biden refuse jusqu'ici d'emprunter pour la dette. 

Les démocrates semblaient pourtant enclins à accepter la première partie de l'offre --la suspension jusqu'en décembre-- à l'issue de discussions mercredi. 

La Maison Blanche a elle réagi tièdement à la proposition, sa porte-parole Jen Psaki appelant les républicains à "ne pas repousser les problèmes" alors qu'une solution de long terme pourrait être trouvée. 

"Pourquoi ne pas le faire dès maintenant", a-t-elle déclaré, en allusion au blocage exercé par les républicains. 

Cela n'a pas empêché Wall Street de terminer en hausse mercredi, satisfaite de cette esquisse de solution. 

Le Trésor américain a fixé au 18 octobre la date à partir de laquelle la première économie mondiale pourrait se retrouver en cessation de paiement, si son Congrès ne parvient pas à "augmenter le plafond de la dette". En clair: à augmenter la capacité d'endettement du pays.

La pression montait très nettement depuis plusieurs jours sur les républicains, venue notamment de Joe Biden. 

Le président américain, fragilisé par le retrait chaotique d'Afghanistan, et qui peine par ailleurs à faire passer ses grandes réformes économiques et sociales, ne veut pas en plus d'un cataclysme financier.

Il a convié mercredi à la Maison Blanche, physiquement ou par visioconférence, de grands noms de Wall Street pour mettre en garde contre les conséquences d'un défaut de paiement, qui serait une première dans l'histoire américaine.

«Jouer avec le feu»

"Nous jouons avec le feu", s'est alarmée la patronne de la banque Citi, Jane Fraser.

Jamie Dimon, patron de JP Morgan, l'un des banquiers les plus influents des Etats-Unis, a lui mis en garde contre les effets "en cascade" que pourrait avoir un défaut "sans précédent" des Etats-Unis. 

"Le monde nous regarde", a-t-il dit, rappelant le rôle clé de la devise et des bons du Trésor américains pour l'économie et la finance mondiales.

La patronne du Nasdaq, le marché américain des valeurs technologiques, Adena Friedman, a estimé que les marchés réagiraient "de manière très négative" à un défaut de paiement, mettant en péril les économies et les plans de retraite de millions d'Américains.

Joe Biden s'en est lui pris une nouvelle fois aux républicains, leur demandant de "cesser de jouer à la roulette russe" avec l'économie américaine et avec la réputation financière de l'Amérique.

Le "plafond de la dette" est le montant maximum d'endettement des Etats-Unis, géré par le Congrès. Il est fixé à un peu plus de 28 000 milliards de dollars. 

La date du 18 octobre n'est pas rigide, mais la secrétaire au Trésor Janet Yellen a indiqué mercredi que faute de solution législative, le pays disposerait seulement de "très peu de liquidités" après ce jour. 

Le gouvernement se verrait donc obligé de sabrer dans ses dépenses, et donc potentiellement dans les salaires de fonctionnaires ou les prestations sociales de certaines catégories de la population.

Les Etats-Unis, qui comme toutes les grandes économies ou presque vivent à crédit depuis des décennies pour ce qui concerne la dépense publique, ont déjà relevé à de multiples reprises ce fameux "plafond".

Mais les républicains avaient commencé pendant la présidence Obama à faire de cette manoeuvre législative de routine un instrument de pression politique.


Washington annonce fermer son ambassade à Jérusalem jusqu'à vendredi

Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
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  • Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit
  • Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances"

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient.

"En raison de la situation sécuritaire et conformément aux directives du commandement du front intérieur israélien, l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem sera fermée de demain (mercredi 18 juin) à vendredi (20 juin)", peut-on lire sur un avis publié sur le site de l'ambassade américaine.

"En raison de la situation sécuritaire actuelle et du conflit en cours entre Israël et l'Iran, l'ambassade des Etats-Unis a demandé à tous les employés du gouvernement américain et aux membres de leur famille de continuer à s'abriter sur place à l'intérieur et à proximité de leur résidence jusqu'à nouvel ordre", ajoute l'avis.

Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit.

Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances".

Les Etats-Unis ont déjà réduit les effectifs de leur ambassade en Irak pour des raisons de sécurité et autorisé du personnel non essentiel, ainsi que leurs proches, à quitter ce pays et Israël.

Le président américain Donald Trump a réuni mardi à la Maison Blanche son conseil de sécurité nationale, après avoir appelé à la reddition de l'Iran après l'offensive israélienne visant à détruire le programme nucléaire iranien.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.