Air India retourne dans le giron du groupe Tata

Air India a été fondée en 1932 sous le nom de Tata Airlines. (Photo, AFP)
Air India a été fondée en 1932 sous le nom de Tata Airlines. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 09 octobre 2021

Air India retourne dans le giron du groupe Tata

  • Fondée sous le nom de Tata Airlines en 1932, nationalisée en 1953, la compagnie fonctionne à perte depuis 2007, avec une dette de plus de $8,1 milliards
  • Le conglomérat familial a dû débourser $2,4 milliards et écopera du quart de la dette de la compagnie, le restant sera pris en charge par l’Etat indien

NEW DELHI : Tata Sons, la société mère du groupe Tata, le plus ancien conglomérat indien, a remporté l'offre d'achat de la compagnie aérienne nationale lourdement endettée, Air India, a annoncé vendredi le gouvernement indien, environ sept décennies après la nationalisation de la compagnie aérienne fondée par le groupe.

Air India, fondée sous le nom de Tata Airlines en 1932, a été nationalisée en 1953. Elle fonctionne à perte depuis 2007, avec une dette totale estimée à plus de $8,1 milliards.

Le gouvernement a déclaré que seul un quart de la dette d'Air India sera contracté par le soumissionnaire, tandis que le montant restant ira à la société d'État Air India Assets Holding Limited.

«Nous avons reçu deux offres financières le 15 septembre. Un panel de ministres a approuvé l'offre gagnante. Tata est la soumission gagnante», a annoncé le secrétaire du Département de l'investissement et de la gestion des actifs publics, Tuhin Kanta Pandey, lors d'une conférence de presse à New Delhi.

«Tata a présenté une soumission gagnante de $2,4 milliards», a signalé Pandey. «La transaction devrait être finalisée d'ici la fin décembre 2021».

Le secrétaire à l'Aviation civile Rajiv Bansal a déclaré lors de la même conférence que la compagnie aérienne sera retenue par Tata au cours de la première année après le rachat.

«Le soumissionnaire actuel conservera tous les employés actuels d'Air India pour la première année. Au cours de la deuxième année, ils verront qui retenir et pourront également donner une retraite volontaire aux autres», a révélé Bansal. «À ce jour, Air India compte 12 085 employés, dont 8 084 permanents et 4 001 contractuels. En plus de cela, Air India Express a un effectif de 1 434 employés».

Le transporteur à bas prix Air India Express est une filiale d'Air India.

L'ancien patron du groupe Tata et président émérite Ratan Tata a salué le retour de la compagnie aérienne dans son empire.

«Sur une note émotionnelle, Air India, sous la direction de Jehangir Ratanji Dadabhoy Tata avait, à un moment donné, acquis la réputation d'être l'une des compagnies aériennes les plus prestigieuses au monde», a déclaré Tata dans un communiqué publié par le groupe. «Bien qu'il soit vrai qu'il faudra des efforts considérables pour reconstruire Air India, cela offrira, espérons-le, une très forte opportunité de marché au groupe Tata dans l'industrie de l'aviation».

Le groupe Tata a ajouté : «Tata aura peut-être l'opportunité de regagner l'image et la réputation dont elle jouissait les années précédentes. Mr J.R.D. Tata aurait été ravi s'il était parmi nous aujourd'hui».

Le premier pilote breveté de l'Inde, J.R.D. Tata a créé la compagnie aérienne et transportait le courrier entre Mumbai et Karachi, qui, après la fin de la domination coloniale britannique, est devenue une ville du Pakistan voisin.

L'ancien directeur exécutif d'Air India, Jitendra Bhargava, a déclaré à Arab News que le retour de la compagnie aérienne dans le groupe aura sans doute un impact considérable sur l'industrie aéronautique du pays. «C'est une décision historique du gouvernement de désinvestir Air India», a-t-il souligné. «Cela aura de multiples effets sur l'aviation indienne, l'un est qu'Air India aura un nouveau souffle, et deuxièmement, tous les transporteurs qui étaient en concurrence avec la faible Air India devront désormais rivaliser avec une Air India forte, quelques mois après le rachat de Tata».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre saoudien préconise des «politiques financières décisives» pour contrer les incertitudes économiques mondiales

Mohammed al-Jadaan s'exprime à Washington. (X/@MAAljadaan)
Mohammed al-Jadaan s'exprime à Washington. (X/@MAAljadaan)
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  • Le ministre des Finances saoudien a souligné jeudi la nécessité de mettre en place «des politiques financières décisives» à l'échelle mondiale
  • M. Al-Jadaan s’est notamment entretenu avec Jean Lemierre, président de la banque BNP Paribas

RIYAD: Le ministre des Finances saoudien a souligné jeudi la nécessité de mettre en place «des politiques financières décisives» à l'échelle mondiale pour faire face aux conditions économiques incertaines.

Lors des réunions de printemps 2024 du FMI à Washington, Mohammed al-Jadaan a souligné que cette approche décisive renforcerait la résilience et la durabilité face aux incertitudes persistantes.

Il assistait à une réunion des ministres des Finances et des gouverneurs de la région Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan, aux côtés de la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.

«J'ai également participé à la table ronde mondiale sur la dette souveraine, pendant laquelle j'ai rappelé combien il était important d'améliorer la comparabilité des traitements en établissant un cadre clair et équitable qui garantit un traitement équitable entre tous les créanciers,» a souligné M. Al-Jadaan dans un message sur son compte X.

De plus, le ministre a participé à la deuxième réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G20, qui s’est tenue sous la présidence brésilienne à Sao Paulo. Il a souligné qu’une approche holistique était indispensable pour une action climatique efficace.

Selon le ministre, cet objectif pouvait être atteint «en intégrant divers secteurs et en reconnaissant la diversité des solutions pour relever les défis climatiques, notamment à travers le recours à des technologies innovantes pour gérer les émissions».

M. Al-Jadaan a également rencontré José Vinals, président de la Standard Chartered Bank, pour discuter des perspectives économiques régionales et mondiales.

Il a également eu une discussion avec le ministre espagnol de l'Économie, du Commerce et de l'Entreprise, Carlos Cuerpo, afin d'explorer les moyens de renforcer les liens entre les deux pays.

En outre, M. Al-Jadaan s’est entretenu avec Jean Lemierre, président de la banque BNP Paribas, et a rencontré Laurent Levêque, responsable mondial de la couverture des institutions officielles, ainsi qu'Alexis Taffin, responsable des marchés des capitaux obligataires.

Ils ont évoqué les progrès accomplis en Arabie saoudite ainsi que sur les questions liées à l'attraction des investissements et le financement alternatif.

 


Le pétrole bondit de plus de 3%, « explosions » en Iran

Le baril de WTI a pris 3,66% à 85,76 dollars tandis que le cours du Brent a progressé de 3,44% à 90,11 dollars. (Reuters).
Le baril de WTI a pris 3,66% à 85,76 dollars tandis que le cours du Brent a progressé de 3,44% à 90,11 dollars. (Reuters).
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  • Le baril de WTI a pris 3,66% à 85,76 dollars tandis que le cours du Brent a progressé de 3,44% à 90,11 dollars
  • Le cours du pétrole a bondi de plus de 3% vendredi dans les échanges matinaux sur les marchés asiatiques

HONG KONG: Le cours du pétrole a bondi de plus de 3% vendredi dans les échanges matinaux sur les marchés asiatiques, alors que la télévision officielle iranienne faisait état de "fortes explosions" près de la ville d'Ispahan.

Le baril de WTI a pris 3,66% à 85,76 dollars tandis que le cours du Brent a progressé de 3,44% à 90,11 dollars.

L'Iran a lancé plus de 300 projectiles contre Israël dans la nuit de samedi à dimanche derniers, une attaque à laquelle le chef de l'armée israélienne, Herzi Halevi, a promis de répondre.

La plupart de ces projectiles ont été interceptés par les défenses d'Israël, en coopération avec plusieurs de ses alliés.

Téhéran a affirmé que cet assaut était une riposte légitime au bombardement meurtrier d'une annexe consulaire iranienne à Damas, qu'il impute à Israël.


Les investissements espagnols en Arabie saoudite dépassent les trois milliards de dollars

Le ministre des Affaires municipales, rurales et du Logement du Royaume, Majed al-Hogail, a assisté, le 17 avril, à l’inauguration du Forum des affaires saoudo-espagnol. (Agence de presse saoudienne)
Le ministre des Affaires municipales, rurales et du Logement du Royaume, Majed al-Hogail, a assisté, le 17 avril, à l’inauguration du Forum des affaires saoudo-espagnol. (Agence de presse saoudienne)
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  • Le forum a mis en lumière les possibilités financières saoudo-espagnoles et le renforcement des partenariats dans les domaines des technologies de construction, des villes intelligentes et de la planification urbaine
  • Le ministre a insisté sur le rôle du forum dans l’exploration des perspectives d’investissement et le renforcement de la coopération et des partenariats efficaces

RIYAD: Les investissements espagnols en Arabie saoudite ont dépassé les trois milliards de dollars (1 dollar = 0,94 euro) au cours des dix dernières années. En effet, les relations bilatérales ont contribué au développement de secteurs vitaux, selon un haut responsable. 

Le ministre des Affaires municipales, rurales et du Logement du Royaume, Majed al-Hogail, a assisté, le 17 avril, à l’inauguration du Forum des affaires saoudo-espagnol, organisé par le Conseil des chambres saoudiennes et le Conseil des affaires saoudo-espagnol. 

M. Al-Hogail a souligné, dans son discours d’ouverture, que les relations bilatérales entre le Royaume et le pays européen au cours des soixante-dix dernières années ont abouti à des résultats favorables, renforçant le développement, les investissements et les progrès dans divers secteurs comme la construction, le génie civil, la finance, l’énergie et le dessalement de l’eau, comme le rapporte l’agence de presse saoudienne. 

Il explique que les investissements bilatéraux sont en plein essor. Les investissements espagnols dans le Royaume ont dépassé les trois milliards de dollars au cours de la dernière décennie, dont 40% dans l’immobilier. 

Le forum, organisé à Madrid, a mis en lumière les possibilités financières saoudo-espagnoles et le renforcement des partenariats dans les domaines des technologies de construction, des villes intelligentes et de la planification urbaine. 

Le ministre a insisté sur le rôle du forum dans l’exploration des perspectives d’investissement et le renforcement de la coopération et des partenariats efficaces, en particulier dans les secteurs municipal et du logement. 

Il soutient que l’Arabie saoudite et l’Espagne sont témoins de progrès rapides en matière de développement, rendant les investissements et les échanges commerciaux de plus en plus attrayants. 

Majed al-Hogail souligne l’importance de la coopération continue et de l’échange d’expertise dans ce secteur crucial, déclarant que le Royaume accueille favorablement la collaboration avec des partenaires internationaux performants et la mise à profit de leur expertise. 

Il a également annoncé la signature d’un accord de développement immobilier avec une société de développement espagnole pour mettre en place des unités résidentielles au sein des communautés intégrées et des banlieues, dans le but de porter le taux d’accession à la propriété à 70% d’ici à 2030. 

Il a exprimé la volonté du ministère de renforcer les partenariats avec les promoteurs et les investisseurs dans les secteurs de la construction, des routes, du recyclage, de l’ingénierie et du conseil. 

À la suite du forum, auquel ont participé la princesse Haïfa bent Abdelaziz al-Mogrin, ambassadrice en Espagne, et Khalid al-Hogail, président du Conseil d’affaires saoudo-espagnol, le ministre s’est entretenu avec Teresa Ribera, vice-Première ministre espagnole et ministre de la Transition écologique et des Défis démographiques. 

Ils ont discuté de la coopération en matière de développement urbain, d’urbanisation et d’utilisation de l’intelligence artificielle dans la construction de villes durables, comme le rapporte l’agence de presse saoudienne. 

M. Al-Hogail met en lumière les efforts de l’Arabie saoudite pour améliorer les normes dans les domaines de la municipalité et du logement, notamment le projet «Bahja», qui vise à améliorer la qualité de vie dans les villes saoudiennes et l’initiative «Banlieues vertes», qui vise à planter plus d’1,3 million d’arbres dans cinquante zones résidentielles. 

Majed al-Hogail a également rencontré le président de l’association espagnole des entrepreneurs et concessionnaires d’infrastructures, Julian Nunez, pour passer en revue les principales possibilités d’investissement dans le secteur immobilier saoudien. 

Au cours d’une visite de trois jours précédant le forum, le ministre a rencontré des dirigeants de grandes entreprises espagnoles pour explorer les possibilités de collaboration. 

Cette tournée fait partie d’une initiative plus large du Royaume visant à favoriser les partenariats internationaux qui améliorent ses capacités urbaines et infrastructurelles, rapporte l’agence de presse saoudienne. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com