Aoun entame des concertations de dernière minute, à la veille de l’échéance de l’initiative de Paris

Des protestataires libanais font face à des membres des forces de sécurité lors d'une manifestation près du palais présidentiel à Baabda, à l'est de la capitale, Beyrouth. (AFP)
Des protestataires libanais font face à des membres des forces de sécurité lors d'une manifestation près du palais présidentiel à Baabda, à l'est de la capitale, Beyrouth. (AFP)
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Publié le Mercredi 16 septembre 2020

Aoun entame des concertations de dernière minute, à la veille de l’échéance de l’initiative de Paris

  • Des rivalités entre factions surgissent dans un contexte de lutte politique acharnée autour de la formation du nouveau gouvernement
  • Les partis se sont engagés à former un gouvernement de spécialistes et de ministres non politiques pour mettre en œuvre les réformes exigées par la communauté internationale et pour sortir le Liban de la crise économique

BEYROUTH: Avec l’échéance de l’initiative française qui approche à grands pas, le président libanais, Michel Aoun, a engagé mardi des concertations de crise avec les factions parlementaires rivales, dans une dernière tentative de former un nouveau gouvernement.

Cette initiative intervient après que le mouvement Amal et le Hezbollah ont refusé la rotation du portefeuille des Finances, un élément crucial dans l'initiative du président français, Emmanuel Macron, visant à former un « gouvernement de mission » dans un délai de quinze jours.

Le non-respect de l'échéance de mardi constituera un coup dur pour les efforts français qui incitent les dirigeants libanais à conclure un accord sur les réformes anticorruption.

M. Macron a pourtant été clair. Les réformes de grande envergure sont indispensables en contrepartie de l'aide étrangère d'urgence dont le pays a besoin pour contrer la montée en flèche du chômage et la pire crise économique que le pays ait connue depuis des décennies.

En outre, le ministère français des Affaires étrangères a bien précisé que les politiciens libanais devaient tenir leur promesse et s'entendre sur la formation d'un nouveau gouvernement.

Un porte-parole affirme que « c'est à eux de traduire cet engagement en action sans tarder ».

Cependant, il semble que les discussions sur la crise, entretenues par M. Aoun, se sont achevées sans qu'aucun progrès n'ait été fait pour sortir de l'impasse.

En effet, le palais présidentiel n'a toujours pas fixé de rendez-vous au Premier ministre désigné, Mustapha Adib, afin de discuter, avec le président, la composition du cabinet.

Mardi, le député du Hezbollah Mohammed Raad et celui du mouvement Amal Ali Hassan Khalil ont informé M. Aoun que les deux factions sont attachées au portefeuille des Finances.

De son côté, le bloc des Forces libanaises et du Parti socialiste progressiste dirigé par Walid Joumblatt n’a pas réussi à participer aux négociations.

Mustapha Allouche, membre du Futur, a décrit les discussions menées par le président comme une violation de la Constitution du pays.

« Le plus important maintenant est de former un gouvernement pour parvenir à une trêve interne en attendant les échéances importantes dans la région, comme l’élection présidentielle américaine », confie-t-il à Arab News.

Réformes gouvernementales

« Tous doivent se réconcilier et faire avancer l'initiative française. C’est la seule alternative », poursuit-il.

Les efforts de la France pour imposer de vastes réformes gouvernementales interviennent dans le sillage de l'explosion survenue dans le port de Beyrouth qui a dévasté la capitale, tuant près de 200 personnes et en blessant des milliers d’autres.

Les dirigeants des partis qui ont rencontré M. Macron à Beyrouth après l'explosion se sont engagés à former un gouvernement de spécialistes et de ministres non politiques pour mettre en œuvre les réformes exigées par la communauté internationale et pour sortir le Liban de la crise économique.

Au milieu de cette agitation politique, des tensions entre le Courant patriotique libre (CPL) et les partisans des Forces libanaises ont éclaté dans la capitale ce mardi . Des coups de feu ont été tirés en l'air, forçant l'armée à intervenir pour apaiser la violence.

Selon le commandement de l'armée libanaise, « des affrontements se sont déroulés et des coups de feu ont été tirés en l'air après que des partisans des Forces libanaises se sont rassemblés près du quartier général du CPL, ont lancé des pierres et ont crié des slogans provocateurs ».

L'armée a appelé les Libanais à « exprimer leurs opinions de manière pacifique, et à s'abstenir de tout ce qui pourrait perturber la stabilité et la sécurité ».

Les partisans des Forces libanaises avaient commémoré l’assassinat de Bachir Gemayel, fondateur du groupe et ancien président du pays, avec un convoi dans les rues.

Selon l'ancien député des Forces libanaises Fadi Karam, « les relations du FPM sont fragiles avec toutes les composantes politiques, et pas seulement avec les Forces libanaises. Les relations du CPL sont rompues et sans avenir ».

Il ajoute que « les affrontements entre les jeunes enthousiastes sont certes possibles, mais il est impératif de mener une enquête pour que ceux qui ont tiré les coups de feu soient reconnus responsables ».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com