Kim Jong Un accuse Washington d'être la «cause profonde» des tensions

Kim Jong Un lors de la cérémonie d'ouverture d'une exposition consacrée à la défense à Pyongyang: Des photos diffusées par les médias officiels montrent le dirigeant posant, lors de l'exposition, devant l'immense missile balistique intercontinental (ICBM) dévoilé l'an passé à Pyongyang lors d'un défilé militaire. (Photo, AFP)
Kim Jong Un lors de la cérémonie d'ouverture d'une exposition consacrée à la défense à Pyongyang: Des photos diffusées par les médias officiels montrent le dirigeant posant, lors de l'exposition, devant l'immense missile balistique intercontinental (ICBM) dévoilé l'an passé à Pyongyang lors d'un défilé militaire. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 12 octobre 2021

Kim Jong Un accuse Washington d'être la «cause profonde» des tensions

  • «Le discours de Kim vise à justifier les programmes nucléaires et balistiques menés par Pyongyang comme faisant partie de son droit à l'autodéfense»
  • Washington a répété à plusieurs reprises sa volonté de rencontrer des représentants nord-coréens à tout moment et en tout lieu, sans condition préalable
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Le dirigeant nord-coréen saluant des officiers de l'armée.

SEOUL : Les Etats-Unis sont la "cause profonde" de l'instabilité dans la péninsule coréenne, a affirmé le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, cité mardi par les médias officiels.

Malgré les récents appels au dialogue des Etats-Unis, il n'existe aucune raison "de croire qu'ils ne sont pas hostiles", a déclaré M. Kim lundi lors de la cérémonie d'ouverture d'une exposition consacrée à la défense à Pyongyang.

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Kim remettant des décorations à des hauts fonctionnaires, d'immenses portraits du dirigeant en uniforme militaire accrochés dans le hall d'exposition.

 

L'administration Biden a assuré à plusieurs reprises n'avoir aucune intention belliqueuse à l'égard de la Corée du Nord, ce qui laisse M. Kim sceptique: "je me demande vraiment si des gens ou des pays croient ça", a-t-il dit.

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"Rien dans leurs actions ne permet de croire qu'ils ne sont pas hostiles", a-t-il ajouté, selon l'agence de presse officielle KCNA, tout en insistant sur le fait que les armes détenues par son pays sont destinées à l'autodéfense et ne visent aucun pays en particulier.

Des photos diffusées par les médias officiels montrent le dirigeant posant, lors de l'exposition, devant l'immense missile balistique intercontinental (ICBM) dévoilé l'an passé à Pyongyang lors d'un défilé militaire.

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L'exposition consacrée à la défense lors de laquelle s'est exprimé Kim Jong Un se tient à l'occasion de l'anniversaire du Parti des travailleurs, au pouvoir à Pyongyang. Des démonstrations de voltige aérienne et d'arts martiaux ont été proposées à cette occasion. (Photo, AFP)

 

Le dirigeant a également été immortalisé assis, fumant, en compagnie de hauts fonctionnaires et d'officiers, d'immenses portraits du dirigeant en uniforme militaire accrochés dans le hall d'exposition.

Le dirigeant nord-coréen s'exprimait alors que son pays a procédé ces dernières semaines à un essai de missile de croisière de longue portée et à un autre d'un missile présenté comme hypersonique.

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L'exposition consacrée à la défense lors de laquelle s'est exprimé Kim Jong Un se tient à l'occasion de l'anniversaire du Parti des travailleurs, au pouvoir à Pyongyang. Des démonstrations de voltige aérienne et d'arts martiaux ont été proposées à cette occasion. (Photo, AFP)

 

En 2018, Kim Jong Un avait été le premier dirigeant nord-coréen à rencontrer un président américain en exercice. Mais les discussions sont au point mort depuis le deuxième sommet avec Donald Trump à Hanoï en 2019, qui avait échoué sur l'allègement des sanctions internationales et sur les gestes que Pyongyang était prêt à concéder en retour.

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L'exposition consacrée à la défense lors de laquelle s'est exprimé Kim Jong Un se tient à l'occasion de l'anniversaire du Parti des travailleurs, au pouvoir à Pyongyang. Des démonstrations de voltige aérienne et d'arts martiaux ont été proposées à cette occasion. (Photo, AFP)

 

Washington a répété à plusieurs reprises sa volonté de rencontrer des représentants nord-coréens à tout moment et en tout lieu, sans condition préalable.

Le discours de Kim Jong Un et l'exposition visaient à justifier les programmes nucléaires et balistiques menés par Pyongyang comme "faisant partie de son droit à l'autodéfense", a estimé Park Won-gon, professeur d'études nord-coréennes à l'Ewha Womans University.

"La Corée du Nord a organisé cette exposition dans le but de prétendre que ses programmes d'armement ne sont pas différents de ceux des autres pays", a-t-il déclaré à l'AFP.

La Corée du Sud, alliée des Etats-Unis, a renforcé ses propres capacités militaires, en testant avec succès son premier missile balistique lancé par sous-marin en septembre et en révélant un missile de croisière supersonique.

La semaine dernière, Pyongyang et Séoul ont rétabli leurs lignes de communication, en signe de réchauffement des relations pour les derniers mois en poste du président sud-coréen Moon Jae-in, favorable au dialogue.

Mais Kim Jong Un a accusé Séoul de nourrir une "ambition inconsidérée" et une attitude "illogique et à double visage".

Leurs "tentatives effrénées et dangereuses de renforcer leur puissance militaire détruisent l'équilibre militaire de la péninsule coréenne et augmentent l'instabilité et le danger militaires", a-t-il ajouté.

L'exposition consacrée à la défense lors de laquelle s'est exprimé Kim Jong Un se tient à l'occasion de l'anniversaire du Parti des travailleurs, au pouvoir à Pyongyang. Des démonstrations de voltige aérienne et d'arts martiaux ont été proposées à cette occasion.

La Corée du Nord a fermé ses frontières l'an dernier pour se protéger du coronavirus apparu dans la Chine voisine, son principal allié et principal partenaire en matière d'échanges commerciaux et d'aides.

Le pays isolé assure ne compter aucun cas de Covid-19, ce dont les experts doutent, mais ce blocus qu'il s'impose frappe durement son économie.

Un rapport d'experts de l'ONU a assuré début octobre que le régime poursuivait son programme d'armement malgré les affres économiques du pays.


Macron, Starmer et Merz se sont entretenus avec Trump sur l'Ukraine

Le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président français Emmanuel Macron s'assoient avant une réunion au 10 Downing Street, dans le centre de Londres, le 8 décembre 2025. (AFP)
Le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président français Emmanuel Macron s'assoient avant une réunion au 10 Downing Street, dans le centre de Londres, le 8 décembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a tenu un appel de 40 minutes avec Donald Trump, Keir Starmer et Friedrich Merz pour discuter des efforts de médiation américains et d’une solution durable au conflit en Ukraine
  • Les dirigeants ont souligné un moment critique pour l’Ukraine et la sécurité euro-atlantique

PARIS: Emmanuel Macron a annoncé mercredi s'être entretenu au téléphone avec le président américain Donald Trump et d'autres dirigeants européens au sujet de l'Ukraine, "pour essayer d'avancer".

L'appel a duré 40 minutes, selon le président français. Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Friedrich Merz ont pris part aussi à cet entretien, a précisé l'Élysée à l'AFP.

De même source, les dirigeants ont "discuté des derniers développements de la médiation engagée par les Etats-Unis et salué leurs efforts pour parvenir à une paix robuste et durable en Ukraine et mettre fin aux tueries".

"Ce travail intensif se poursuit et va se poursuivre dans les prochains jours", a ajouté l'Élysée. "Ils ont convenu qu'il s'agissait d'un moment critique pour l'Ukraine, pour son peuple et pour la sécurité commune de la région euro-atlantique", a-t-on complété.

Les trois dirigeants européens se sont réunis lundi à Londres avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, pour lui apporter leur soutien appuyé au moment où il est de nouveau sous la pression des États-Unis pour faire des concessions afin de mettre fin à la guerre avec la Russie.

Emmanuel Macron et Keir Starmer doivent aussi présider jeudi une nouvelle réunion, par visioconférence, de la "coalition des volontaires", qui rassemble les soutiens de Kiev disposés à lui apporter des "garanties de sécurité" dans le cadre d'un éventuel futur cessez-le-feu ou accord de paix.


Guerre au Soudan: Washington sanctionne un réseau colombien

Les membres des Forces de soutien rapide célèbrent la prise d'El-Fasher en octobre. Les États-Unis ont sanctionné des individus et des entreprises pour leur implication présumée dans un réseau recrutant d'anciens militaires colombiens afin d'aider le groupe paramilitaire soudanais. (AFP/Fichier)
Les membres des Forces de soutien rapide célèbrent la prise d'El-Fasher en octobre. Les États-Unis ont sanctionné des individus et des entreprises pour leur implication présumée dans un réseau recrutant d'anciens militaires colombiens afin d'aider le groupe paramilitaire soudanais. (AFP/Fichier)
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  • Les États-Unis sanctionnent un réseau majoritairement colombien accusé de recruter d’anciens militaires — y compris des enfants soldats — pour soutenir les Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan
  • Washington intensifie ses efforts diplomatiques avec l’Égypte, l’Arabie saoudite et d’autres partenaires pour obtenir une trêve

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé mardi des sanctions à l'encontre d'un réseau principalement colombien, qui recrute des combattants en soutien aux forces paramilitaires au Soudan, tout en poursuivant leurs efforts diplomatiques en vue d'une trêve dans ce pays ravagé par la guerre.

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio s'est entretenu ce même jour avec ses homologues égyptien Badr Abdelatty et saoudien Fayçal ben Farhane, sur "la nécessité urgente de faire progresser les efforts de paix au Soudan", a indiqué le département d'Etat dans des communiqués.

La guerre au Soudan, qui a éclaté en avril 2023 et oppose les forces paramilitaires à l'armée soudanaise du général Abdel Fattah al-Burhane, a fait des milliers de morts et déplacé des millions de personnes, plongeant le pays dans la "pire crise humanitaire" au monde selon l'ONU.

Washington a récemment durci le ton vis-à-vis des Forces de soutien rapide (FSR), et appelé à l'arrêt des livraisons d'armes et le soutien dont bénéficient les FSR, accusés de génocide au Soudan.

Les efforts diplomatiques en faveur d'une trêve se sont récemment intensifiés, notamment de la part du président Donald Trump qui s'est dit "horrifié" par les violences dans le pays, sans résultat pour le moment.

Concernant le réseau sanctionné, il "recrute d'anciens militaires colombiens et forme des soldats, y compris des enfants, pour combattre au sein du groupe paramilitaire soudanais", selon un communiqué du département du Trésor.

"Les FSR ont montré à maintes reprises qu'elles étaient prêtes à s'en prendre à des civils, y compris des nourrissons et des jeunes enfants", a déclaré John Hurley, sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, cité dans le communiqué.

Les sanctions américaines visent quatre personnes et quatre entités, dont Alvaro Andres Quijano Becerra, un ressortissant italo-colombien et ancien militaire colombien basé dans les Emirats, qui est accusé de "jouer un rôle central dans le recrutement et le déploiement d'anciens militaires colombiens au Soudan".

Ces sanctions consistent essentiellement en une interdiction d'entrée aux Etats-Unis, le gel des éventuels avoirs et interdit de leur apporter un soutien financier ou matériel.

Selon Washington, depuis septembre 2024, des centaines d'anciens militaires colombiens ont combattu au Soudan aux côtés des FSR.

Ils ont participé à de nombreuses batailles, dont la récente prise d'El-Facher, la dernière grande ville du Darfour (ouest) tombée dans les mains des FSR fin octobre.


Nationalisation du rail: Londres dévoile ses trains aux couleurs de l'Union Jack

Une photographie aérienne montre la gare ferroviaire Temple Mills International, dans l'est de Londres, le 27 octobre 2025. (AFP)
Une photographie aérienne montre la gare ferroviaire Temple Mills International, dans l'est de Londres, le 27 octobre 2025. (AFP)
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  • Le gouvernement travailliste britannique dévoile le nouveau design des trains, aux couleurs de l’Union Jack
  • Après des décennies de privatisation marquées par retards, annulations et scandales, sept opérateurs sont déjà sous contrôle public et Great British Railways deviendra l’entité centrale du système ferroviaire

LONDRES: Le gouvernement travailliste du Royaume-Uni a présenté mardi le nouveau design des trains britanniques, aux couleurs de l'Union Jack, amorçant leur uniformisation dans le cadre de la nationalisation du secteur.

Le logo de la nouvelle entité qui chapeautera les trains britanniques, Great British Railways (GBR), ainsi que les nouvelles couleurs, commenceront à être "déployés au printemps prochain sur les trains" et les sites internet, souligne le ministère des Transports dans un communiqué.

Le projet de loi pour nationaliser le rail, actuellement en débat à la Chambre des Communes, avait été annoncé dès le retour des travaillistes au pouvoir en juillet 2024, après 14 ans de gouvernement conservateur.

"Sept grands opérateurs ferroviaires sont déjà sous contrôle public, couvrant un tiers de l'ensemble des voyages de passagers en Grande-Bretagne", est-il souligné dans le communiqué.

La compagnie ferroviaire South Western Railway, qui opère dans le sud-ouest de l'Angleterre, est devenue en mai dernier la première à repasser dans le giron public. Tous les opérateurs doivent être placés sous contrôle étatique d'ici la fin 2027.

La privatisation du secteur a eu lieu au milieu des années 1990 sous le Premier ministre conservateur John Major, dans la continuité de la politique libérale de Margaret Thatcher dans les années 1980.

Malgré la promesse d’un meilleur service, d’investissements accrus et de moindres dépenses pour l'Etat, le projet était alors très impopulaire, dénoncé par les syndicats, l'opposition, certains conservateurs et une large partie de la population.

Le nombre de passagers s'est accru dans un premier temps, tout comme les investissements.

Mais un déraillement causé par des micro-fissures dans les rails, qui a fait quatre morts en 2000, a profondément choqué l'opinion publique.

Les annulations et les retards sont aussi devenus monnaie courante et les passagers se sont plaints des prix.

Le réseau ferré est déjà redevenu public, géré par la société Network Rail.