Martin Scorsese: Le cinéma est «dévalorisé» depuis le déclenchement de l’épidémie

Martin Scorsese recevant le prix de meilleur réalisateur pour son film « The Irishman » en janvier (Photo, Kevin WINTER/GETTY IMAGES via AFP).
Martin Scorsese recevant le prix de meilleur réalisateur pour son film « The Irishman » en janvier (Photo, Kevin WINTER/GETTY IMAGES via AFP).
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Publié le Jeudi 17 septembre 2020

Martin Scorsese: Le cinéma est «dévalorisé» depuis le déclenchement de l’épidémie

  • « Dans la presse et la culture populaire, il est malheureusement de plus en plus fréquent de voir le cinéma relégué au second plan et dévalorisé »
  • Le réalisateur de films aussi légendaires que « Taxi Driver », « Raging Bull » ou « Casino » s'est cependant félicité que le festival de Toronto puisse se tenir en pleine pandémie

OTTAWA: Le cinéma est en train d'être « relégué au second plan et dévalorisé » pendant la pandémie de coronavirus, a averti le réalisateur américain Martin Scorsese lors d'une présentation virtuelle au Festival international du film de Toronto.

« Le fait que les festivals de cinéma continuent d'avoir lieu - improvisent, s'adaptent, font en sorte que tout fonctionne d'une façon ou d'une autre - est très émouvant pour moi », a déclaré l'auteur du film oscarisé « Les Affranchis ». 

« Parce que dans la presse et la culture populaire, il est malheureusement de plus en plus fréquent de voir le cinéma relégué au second plan et dévalorisé, se retrouvant classé dans une catégorie qui ressemble à un petit plat réconfortant », a-t-il développé.

Le réalisateur de films aussi légendaires que « Taxi Driver », « Raging Bull » ou « Casino » s'est félicité que le festival de Toronto puisse se tenir en pleine pandémie, même dans une formule réduite et largement virtuelle.

Il s'est exprimé dans une courte vidéo introduisant la cérémonie des « Tribute Actor Awards », qui récompensent comédiens, réalisateurs et réalisateurs et autres professionnels du cinéma pour leur contribution exceptionnelle au septième art.

« Plus qu'une distraction »

Ces derniers mois, des millions de personnes dans le monde ont été confinées, regardant des films depuis leur salon.

Aux Etats-Unis, pays le plus touché par la pandémie, les salles de cinéma à New York et Los Angeles n'ont toujours pas pu rouvrir.

« Cette forme d'art remarquable a toujours été et sera toujours beaucoup plus qu'une distraction », a dit Martin Scorsese. « Le cinéma, à son meilleur niveau, est une source d'émerveillement et d'inspiration ».

Le cinéaste avait fait polémique l'an dernier en déclarant que les longs-métrages Marvel, dédiés à l'univers des superhéros, n'étaient « pas du cinéma » et s'apparentaient davantage à un « parc d'attractions ».

Martin Scorsese avait déploré dans une tribune au New York Times que les productions Marvel soient en train d'éclipser le cinéma d'auteurs dans les salles. Les films Marvel sont « dépourvus de quelque chose qui est essentiel au cinéma : la vision individuelle d'un artiste », avait-il écrit.

Les acteurs Anthony Hopkins et Kate Winslet ont été honorés lors de la cérémonie à Toronto, où tous deux faisaient la promotion de nouveaux films qui pourraient leur permettre de décrocher ensuite un Oscar. 

L'actrice britannique de 44 ans a déclaré que son rôle de paléontologue dans « Ammonite », de Francis Lee, une histoire d'amour entre deux femmes se déroulant à la fin du XIXe siècle, était un « cadeau ».

« J'aime jouer des rôles qui me font me sentir terrifiée et des rôles qui me font sentir une joie incroyable », a-t-elle expliqué, depuis son domicile au Royaume-Uni.

Kate Winslet a aussi fait part de son espoir de « revenir à une réalité plus saine qui, espérons-le, laissera assez d'espace pour une abondance de compassion, de gratitude, de gentillesse et de respect les uns pour les autres et le reste de l'humanité ».

Anthony Hopkins, 82 ans, à l'affiche du film sur la démence « The Father » du dramaturge français Florian Zeller, a décrit cette œuvre comme « profondément intense et profondément troublante ».

Chloé Zhao, réalisatrice américaine d'origine chinoise de 38 ans, qui vient de remporter le Lion d'or à Venise pour « Nomadland », a également été honorée pour son travail.

En cours depuis jeudi dernier, le Festival international du film de Toronto, plus grande célébration du 7e art en Amérique du Nord, se terminera dimanche.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com