BEYROUTH: Mercredi, le plus ancien journal anglophone du Liban, The Daily Star, a déclaré dans un tweet qu’il suspendait temporairement la mise à jour de son site web en raison de «circonstances indépendantes de notre volonté». Considéré comme le quotidien de référence pour les journalistes occidentaux travaillant au Liban, il a été sévèrement touché par la crise financière du pays.
En février 2020, le journal avait annoncé la suspension temporaire de son édition papier en raison des difficultés financière, qui n’a pas repris depuis. Fondé en 1952, The Daily Star était l’un des premiers journaux anglophones du monde arabe. Il a cessé d’être imprimé pendant les quinze années de guerre civile au Liban, mais a été relancé en 1996.
Ce quotidien n’est pas le seul à avoir mis la clé sous la porte dans le pays, temporairement ou non. Peu après l’explosion du port de Beyrouth, le plus ancien journal du pays, An Nahar, a cessé de mettre à jour son site web en anglais.
The Daily Star est un journal privé appartenant à la famille de l’ex-Premier ministre, Saad Hariri, qui, selon l’organisme de surveillance de la presse Reporters sans frontières, avait également mis fin aux activités de sa chaîne satellitaire Future TV fin 2019, après vingt-six ans de diffusion, pour des raisons financières.
Il y a deux ans, le quotidien Al-Mustaqbal, également détenu par M. Hariri, a arrêté de publier son édition papier pour devenir un journal numérique. En 2017, le principal quotidien libanais As-Safir a cessé d’être imprimé après quarante-deux ans de publication, tandis qu’un autre journal, Al Anwar, a fermé ses portes un an plus tard.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com