Maroc: empêché de voyager, Maâti Monjib annonce une grève de la faim

L'historien marocain et militant des droits de l'Homme, Maâti Monjib lors de sa première grève de faim. (Photo, AFP)
L'historien marocain et militant des droits de l'Homme, Maâti Monjib lors de sa première grève de faim. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 14 octobre 2021

Maroc: empêché de voyager, Maâti Monjib annonce une grève de la faim

  • Monjib a réclamé la levée du gel de son compte bancaire et de ses biens, la récupération de son passeport et l’ouverture des frontières devant lui
  • L'historien et défenseur des droits humains est sous le coup d'une enquête pour «blanchiment de capitaux», ce qui lui a valu trois mois de détention préventive avant que la liberté provisoire ne lui soit accordée fin mars, au terme d'une grève de la faim

RABAT : L'historien et défenseur des droits humains marocain Maâti Monjib, poursuivi devant la justice, a annoncé mercredi qu'il entamait une grève de la faim pour protester contre une décision des autorités de l'empêcher de quitter le Maroc. 

Dans une publication sur sa page Facebook, M. Monjib se dit "obligé" de recourir "de nouveau" à un tel geste de protestation.   

"Ils m'ont interdit de quitter le territoire pour voir ma famille installée en France et me soigner d’une maladie cardiaque", explique l'intellectuel sexagénaire, qui est en liberté provisoire.

"L'interdiction ne vise qu'à me mettre sous pression, m'humilier", poursuit-il, précisant que ses comptes bancaires ont également été gelés "illégalement".

Dans un communiqué publié mercredi soir, le procureur du Roi a assuré que les déclarations de l'historien sont "contraires à la réalité et complètement loin de la vérité".

Selon le procureur, la liberté provisoire accordée à M. Monjib, dans le cadre d'une affaire de "blanchiment d'argent", est "conditionnée par deux mesures de contrôle judiciaire, à savoir la fermeture des frontières à son encontre et le retrait de passeport".

"M. Monjib a formulé, par l'intermédiaire de ses avocats, une requête pour la levée du gel de son compte bancaire et de ses biens, la récupération de son passeport et l’ouverture des frontières devant lui, laquelle a été rejetée par le juge d’instruction", précise le communiqué.

"Les biens de M. Maâti Monjib ont été gelés en liaison avec ladite affaire", ajoute la même source.

L'historien est sous le coup d'une enquête pour "blanchiment de capitaux", ce qui lui a valu trois mois de détention préventive avant que la liberté provisoire ne lui soit accordée fin mars, au terme de 19 jours de grève de la faim. 

Maâti Monjib est parallèlement poursuivi pour "fraude" et "atteinte à la sécurité de l'Etat", un cas qui mobilise des ONG au Maroc et au-delà.

Il a été condamné fin janvier à un an de prison ferme au terme d'un procès en première instance ouvert en 2015. Une nouvelle audience en appel est prévue le 2 décembre.

Le défenseur des droits humains est accusé de malversations dans la gestion d'un centre qu'il avait créé pour promouvoir notamment le journalisme d'investigation. Des faits qu'il conteste, tandis que les donateurs ayant financé ses activités ne se sont jamais plaints d'irrégularités.

"J'aimerais prouver devant les juges l'inconsistance des accusations aussi fallacieuses que ridicules", explique-t-il sur Facebook.

Son comité de soutien estime que les poursuites engagées contre lui sont "dénuées de fondement et portent gravement atteinte au droit à la liberté d'expression".

Les autorités considèrent que M. Monjib a bénéficié d'un "procès équitable". 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Short Url
  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Short Url
  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Short Url
  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com