Le Drian et Borrell en Arabie saoudite: deux visites pour sceller des relations bilatérales privilégiées

Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian rencontre son homologue saoudien Faisal ben Farhane (Photo, gouvernement saoudien).
Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian rencontre son homologue saoudien Faisal ben Farhane (Photo, gouvernement saoudien).
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Publié le Vendredi 15 octobre 2021

Le Drian et Borrell en Arabie saoudite: deux visites pour sceller des relations bilatérales privilégiées

  • Sur le plan bilatéral, cette visite a permis d’approfondir les relations franco-saoudiennes dans le domaine culturel, environnemental et économique
  • Au sujet du dossier nucléaire iranien, les deux parties se sont accordées sur la nécessité d’un accord qui garantisse le non-accès de l’Iran à l’armement nucléaire

PARIS: Deux visites ministérielles européennes ont marqué l’actualité de la capitale saoudienne la semaine dernière. Sans doute les entretiens de Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, et de Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, soulignent l’intérêt européen croissant pour les consultations régulières avec l’acteur incontournable qu’est l’Arabie saoudite. Mais, du point de vue de Riyad, ce sont les actes européens et français par rapport à plusieurs questions régionales qui demeurent le critère de crédibilité de ces démarches européennes.

Échange franco-saoudien constructif

Jean-Yves Le Drian a été reçu par le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane. Il s’est également entretenu avec son homologue saoudien ainsi qu’avec les ministres de la Culture et de l’Énergie du Royaume.

Selon une source française, sur le plan bilatéral, cette visite a permis d’approfondir les relations dans le domaine culturel, environnemental et économique, en particulier dans les secteurs du numérique, des transports et des énergies vertes.

Au cours de ces entretiens, l’ensemble des crises régionales a été évoqué. Le ministre français a tenu à réaffirmer l’attachement de la France à la stabilité et à la sécurité dans la région, rappelant la dynamique de dialogue régional engagée par la conférence de Bagdad, à la fin du mois d’août. En ce qui concerne la guerre au Yémen et la sécurité du Golfe, Paris a réitéré ses positions classiques en faveur de l’initiative saoudienne de l’arrêt des hostilités et de la poursuite du dialogue saoudien-iranien. Au sujet du dossier nucléaire iranien, les deux parties se sont accordées sur la nécessité d’un accord qui garantisse le non-accès de l’Iran à l’armement nucléaire.

Dans le détail, le ministre français a évoqué les obstacles qui compliquent la relance du processus de Vienne et a mis en avant le point de vue européen, qui considère le retour au plan d’action conjoint (JCPOA) de 2015 comme la seule alternative pour bloquer le scénario d’un Iran État nucléaire ou «État du seuil nucléaire». Cela ne semble pas être de nature à rassurer les pays arabes du Golfe qui sont visés par les velléités iraniennes. À cette occasion, Riyad a rappelé à son hôte combien il est important de traiter les questions intimement liées au dossier nucléaire: les missiles balistiques et l’ingérence iranienne au niveau régional.

L’épineuse question libanaise

Depuis plusieurs mois et durant la longue crise politique du pays du Cèdre, le dossier libanais a été à l’ordre du jour de toutes les rencontres et de tous les entretiens entre Paris et Riyad. Après la formation du gouvernement de Najib Mikati (président du Conseil des ministres libanais, NDLR), l’Élysée a pris soin d’introduire la visite ministérielle par une conversation téléphonique entre le président français et le prince héritier saoudien autour de la question libanaise.

Malgré les explications du chef de la diplomatie française et le fait qu’il ait démenti tout deal bilatéral franco-iranien autour du Liban, Riyad ne semble pas convaincu par la nouvelle configuration du pouvoir à Beyrouth ni par sa capacité à libérer le Liban de l’emprise iranienne incarnée par le Hezbollah.

Jean-Yves Le Drian est donc revenu à Paris déçu. En effet, les dirigeants saoudiens l’auraient informé que «le gouvernement qui s'est formé sous la houlette de Najib Mikati, au lieu d'assouplir cette hégémonie, l'a perpétuée».

Face au souhait de Paris que Riyad retrouve son rôle traditionnel de bailleur de fonds d’un Liban exsangue, l'Arabie saoudite a rappelé qu’elle apportait au pays du Cèdre une aide constante depuis longtemps. Ces dernières années, toutefois, c’est le Hezbollah, «dominateur» au Liban qui est le principal responsable de cette crise multidimensionnelle. De surcroît, l’implication de ce parti – qui dépend des Gardiens de la révolution iranienne – dans le transfert de combattants, d'armes, de conseillers et de matériel de la Syrie au Yémen nuit clairement à la sécurité stratégique du royaume saoudien ainsi qu’à celle d’autres pays arabes. Aussi Riyad a-t-il insisté, face à Jean-Yves Le Drian, sur le fait que le problème du Liban n’était pas technique, mais plutôt souverain.

Si Paris mise sur le Premier ministre libanais, Najib Mikati, une source arabe au Caire croit savoir que Riyad ne partage ce pari et doute des performances potentielles de ce chef de gouvernement perçu comme «hésitant et inefficace».

Malgré ces divergences, Riyad aurait promis à son hôte français qu’il pourrait être amené à modifier son approche du problème libanais dans le cas d’un changement de cap à Beyrouth qui s’accompagnerait de réformes et d’une reconquête de souveraineté.

Nouvelle orientation européenne

En outre, la visite de Josep Borrell en Arabie saoudite répond à la volonté affichée de réorienter l’action extérieure de l’Union européenne (UE). La semaine dernière, le haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité a effectué une tournée dans le Golfe. Il espérait recueillir des soutiens et renforcer la coopération stratégique entre l'Europe et la péninsule Arabique. L’illustration récente de cette coopération est la crise en Afghanistan.

Il est utile de noter que c’est la première fois que Borrell organise une tournée dans le Golfe depuis sa prise de fonction, en 2019. Pour le diplomate espagnol, les raisons qui poussent Bruxelles dans cette direction reposent notamment sur les réformes internes profondes entreprises dans certains pays de cette région, en particulier en Arabie saoudite avec la Vision 2030. Outre son intérêt politique et stratégique, cette ouverture pourrait offrir une grande opportunité économique à l’Europe. Par ailleurs, les investissements européens dans le Golfe assurent une réciprocité qui profite aux deux pôles (UE et CCG) dans un contexte économique incertain et encore miné par la pandémie.

Lors des entretiens approfondis qu’il a entrepris à Riyad avec ses interlocuteurs saoudiens, Borrell a précisé que la coopération au niveau géopolitique constituait une autre des priorités de l'UE. Faute de partenaires et en raison des politiques diverses de ses États membres, cette dernière, qui est à la recherche d’une autorité, développe sa politique extérieure à travers la construction d’alliances avec des partenaires fiables. À Bruxelles, on insiste sur l’importance des liens avec les États arabes du Golfe après que Washington a déplacé le centre de son action extérieure vers l'Indo-Pacifique. En introduisant sa visite, Borrell déclarait que «les rencontres à Riyad [étaient] essentielles, car l’Arabie saoudite est un acteur important de la scène mondiale et multilatérale».

De manière plus générale, l’UE comptait relancer sa coopération avec le CCG pour que des engagements clairs soient pris lors de la prochaine 26e conférence des pays signataires de la Convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques (COP26).

Les entreprises européennes cherchent de leur côté à accompagner la transformation au niveau national et la diversification économique de l'Arabie saoudite, conformément aux objectifs de la Vision 2030.

Le volet politique de cette visite a consacré une large place au dossier nucléaire iranien et à la nécessité de promouvoir un ensemble régional stable et prospère.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

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  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.


Macron au Brésil, pour évoquer une "relation transatlantique réimaginée"

Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors de l'ouverture du festival « Notre avenir – Brésil-France, dialogues avec l'Afrique » à Salvador, dans l'État de Bahia, au Brésil, le 5 novembre 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors de l'ouverture du festival « Notre avenir – Brésil-France, dialogues avec l'Afrique » à Salvador, dans l'État de Bahia, au Brésil, le 5 novembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron est arrivé à Salvador de Bahia pour promouvoir une « relation transatlantique réimaginée » entre l’Amérique du Sud, l’Afrique et la France, à travers la culture, la mémoire et la jeunesse
  • Cette visite s’inscrit dans une refondation des liens franco-africains, marquée par la reconnaissance de l’esclavage, la restitution d’objets coloniaux et la préparation du sommet Afrique–France à Nairobi en 2026

SALVADOR: Emmanuel Macron est arrivé mercredi à Salvador de Bahia, au Brésil, pour plaider en faveur d'une "relation transatlantique réimaginée" associant Amérique du Sud et Afrique, avant de participer à un sommet climat à Belem, a indiqué l'Elysée.

Le président français doit participer à l'ouverture du festival "Notre futur – Brésil-France, dialogues avec l'Afrique", qui réunit "les jeunesses et les nouvelles voix des sociétés civiles brésiliennes, africaines et françaises", a expliqué la présidence.

Il s'agit d'un "temps fort de la saison culturelle France-Brésil" qui a scandé l'année 2025.

La capitale de l'Etat de Bahia, dans le nord-est du pays, fut l'un des points d'arrivée majeurs des esclaves africains déportés. Elle est aujourd'hui le foyer vibrant de la culture afro-brésilienne.

Cette étape vise donc "à célébrer et à travailler avec Brasilia à une relation transatlantique réimaginée", associant les "partenaires africains", selon la présidence française.

Emmanuel Macron doit aussi visiter une galerie dédiée au photographe et anthropologue français Pierre Fatumbi Verger (1902-1996), et la Maison du Bénin, où il découvrira l'exposition "Je suis un fleuve noir".

Pour Paris, "cette visite à Bahia s'inscrit dans la politique de refondation et de renouvellement de notre relation avec l'Afrique", au moment où les relations entre la France et ses anciennes colonies africaines sont souvent distendues, voire glaciales comme au Sahel.

La culture est un point fort de cette "refondation", fait-on valoir dans l'entourage du président français, qui a enclenché une démarche de restitution des "objets volés pendant l'époque coloniale".

Autre volet: "la reconnaissance de l'esclavage", qui sera aussi mise en avant à Salvador, point de débarquement "d'un très grand nombre d'esclaves, qui venaient notamment de tout le golfe du Bénin et notamment du port de Cotonou", a fait valoir une conseillère présidentielle.

"Bahia, c'est un point d'étape. On se donne rendez-vous également à Nairobi en mai, pour le nouveau sommet Afrique-France qu'on organise pour la première fois dans un pays anglophone", a souligné l'Elysée.

Jeudi, Emmanuel Macron se rendra à Belem, en Amazonie brésilienne, pour prononcer un discours au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement réunis par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva avant le début de la COP30, conférence de l'ONU sur le climat.

Il terminera sa tournée vendredi à Mexico où il sera accueilli par la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum, un an après sa prise de fonctions.


Premières heures de semi-liberté pour Kohler et Paris à l'ambassade de France à Téhéran

Cécile Kohler et Jacques Paris, les deux Français sortis de prison en Iran vivent mercredi leurs premières heures de semi-liberté à l'ambassade de France, attendant de pouvoir quitter le pays à une date inconnue, que l'Iran semble vouloir lier au sort d'une Iranienne poursuivie en France. (AFP)
Cécile Kohler et Jacques Paris, les deux Français sortis de prison en Iran vivent mercredi leurs premières heures de semi-liberté à l'ambassade de France, attendant de pouvoir quitter le pays à une date inconnue, que l'Iran semble vouloir lier au sort d'une Iranienne poursuivie en France. (AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu avec eux par visioconférence. "Ils l'ont remercié pour son engagement" afin d'obtenir leur libération, a aussi déclaré Pierre Cochard sur la radio RTL
  • Emanuel Macron a aussi parlé à son homologue iranien Massoud Pezeshkian, demandant la "libération pleine et entière", "le plus rapidement possible", de Cécile Kohler et Jacques Paris

PARIS: Cécile Kohler et Jacques Paris, les deux Français sortis de prison en Iran vivent mercredi leurs premières heures de semi-liberté à l'ambassade de France, attendant de pouvoir quitter le pays à une date inconnue, que l'Iran semble vouloir lier au sort d'une Iranienne poursuivie en France.

"Je les ai trouvés très heureux, très soulagés tous les deux par cette libération", a raconté mercredi matin sur la radio France Inter l'ambassadeur de France à Téhéran Pierre Cochard, qui est allé les chercher mardi à la sortie de la prison d'Evine, de sinistre réputation.

Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu avec eux par visioconférence. "Ils l'ont remercié pour son engagement" afin d'obtenir leur libération, a aussi déclaré Pierre Cochard sur la radio RTL.

Emanuel Macron a aussi parlé à son homologue iranien Massoud Pezeshkian, demandant la "libération pleine et entière", "le plus rapidement possible", de Cécile Kohler et Jacques Paris.

A Soultz (Haut-Rhin, est de la France) où a grandi Cécile Kohler, dont le portrait orne la façade de la mairie, les habitants racontaient leur soulagement. "On est impatients qu'elle revienne, on espère que l'Iran ne va pas la retenir", confiait l'un d'eux, Mathieu Taquard.

Mardi soir, les parents ont pu parler par téléphone à leur fille: "Elle disait qu'elle était en forme, et qu'elle avait hâte de revenir", a résumé à l'AFP le maire de Soultz, Marcello Rotolo.

L'ambassadeur a donné quelques éléments sur le déroulé de leur libération.

"On s'est rendus à la prison d'Evine, qui est au nord de Téhéran. L'ambassade se trouve plutôt au centre, donc il y a un trajet important. On s'est présentés, il y avait plusieurs portes à franchir, une barrière. Cela a pris un peu de temps, en coordination avec les autorités iraniennes", a-t-il expliqué. "Les grands portes de la prison d'Evine se sont ouvertes, et on a pu croiser le regard de Cécile et Jacques", qui "avaient été informés à la dernière minute" de leur sortie.

"C'est évidemment un moment qu'on n'oublie pas", a-t-il dit. "Les premiers mots, c'étaient des larmes, des sourires mêlés de larmes. On est restés quelques instants ensemble et puis ensuite on est montés dans la voiture" pour gagner l'abri de l'ambassade, où ils sont protégés par la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, en espérant pouvoir quitter rapidement l'Iran.

Iranienne à l'ambassade 

Les autorités iraniennes, qui les accusent d'espionnage, considèrent qu'ils sont en "libération conditionnelle", "libérés sous caution" et "placés sous surveillance jusqu'à la prochaine étape judiciaire".

"Nous n'allons ménager aucun effort pour obtenir leur retour en France dans les meilleurs délais", a promis le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.

Professeure de lettres de 41 ans, et enseignant retraité de 72 ans, Cécile Kohler et Jacques Paris ont été arrêtés le 7 mai 2022, au dernier jour d'un voyage touristique en Iran.

Considérés comme des "otages d'Etat" par la France, qui à l'instar d'autres pays occidentaux accuse Téhéran de capturer des étrangers sur son sol pour négocier ensuite leur libération, ils étaient les deux derniers Français détenus sur le sol iranien.

Lourdement sanctionné par de nombreux membres de la communauté internationale, notamment pour ses activités nucléaires, l'Iran détiendrait selon des sources diplomatiques au moins une vingtaine d'Occidentaux qu'il pourrait utiliser comme levier pour obtenir la libération de certains de ses ressortissants à l'étranger ou obtenir des gages politiques.

Dans le cas de Cécile Kohler et Jacques Paris, Téhéran avait rendu publique en septembre la possibilité d'un accord de libération en échange de Mahdieh Esfandiari, une Iranienne arrêtée en France en février, accusée d'avoir fait la promotion du terrorisme sur les réseaux sociaux.

Téhéran semble afficher sa volonté de mettre en parallèle les deux dossiers, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi annonçant mercredi matin que Mme Esfandiari, sous contrôle judiciaire depuis octobre dans l'attente de son procès en janvier, se trouvait désormais à l'ambassade d'Iran et "nous espérons qu'elle rentrera quand son procès sera achevé".

Les autorités françaises n'ont pas commenté cette annonce qui pourrait avoir des conséquences sur la date à laquelle les deux Français pourront quitter l'Iran.

L'élargissement de Cécile Kohler et Jacques Paris pourrait ouvrir la voie à un apaisement des relations entre l'Iran et la France. "Lorsqu'ils seront sur le territoire français, effectivement, cela ouvrira une possibilité de renouer des relations normales avec ce pays", a estimé M. Cochard.