Les astronautes chinois arrivent dans leur station spatiale pour leur plus longue mission habitée

Les astronautes (de gauche à droite) Ye Guangfu, Wang Yaping et Zhai Zhigang,  deuxième équipage de la nouvelle station spatiale chinoise, saluent lors d'une cérémonie de départ avant leur lancement sur le vaisseau spatial Shenzhou 13, au centre de lancement de satellites Jiuquan dans le désert de Gobi, dans le nord-ouest de la Chine le 15 octobre 2021. (STR/AFP)
Les astronautes (de gauche à droite) Ye Guangfu, Wang Yaping et Zhai Zhigang, deuxième équipage de la nouvelle station spatiale chinoise, saluent lors d'une cérémonie de départ avant leur lancement sur le vaisseau spatial Shenzhou 13, au centre de lancement de satellites Jiuquan dans le désert de Gobi, dans le nord-ouest de la Chine le 15 octobre 2021. (STR/AFP)
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Publié le Samedi 16 octobre 2021

Les astronautes chinois arrivent dans leur station spatiale pour leur plus longue mission habitée

  • Trois spationautes, dont une femme, sont arrivés samedi sur le chantier de la station spatiale chinoise, afin de poursuivre sa construction
  • Moins de sept heures après son lancement, Shenzhou-13 s'est arrimé au port radial de la station spatiale

PÉKIN : Ils et elle resteront six mois dans l'espace, un record pour la Chine : trois spationautes, dont une femme, sont arrivés samedi sur le chantier de la station spatiale chinoise, afin de poursuivre sa construction.

Leur vaisseau Shenzhou-13 a été propulsé pendant la nuit à 00H23 (16H23 GMT vendredi) par une fusée Longue-Marche 2F, du pas de tir de Jiuquan dans le désert de Gobi (nord-ouest), selon l'Agence chinoise des vols spatiaux habités (CMSA). Elle a qualifié le décollage de succès et assuré que l'équipage était "en bonne santé".

Moins de sept heures après son lancement, Shenzhou-13 s'est arrimé au port radial de la station spatiale.

A environ 350-400 km d'altitude, les trois spationautes vont séjourner dans Tianhe ("Harmonie céleste"), le seul module déjà en orbite sur les trois qui constitueront à terme la station spatiale.

Six mois durant, ils devront poursuivre la construction de la station, vérifier les différents équipements, mais aussi réaliser des expériences scientifiques, notamment en faisant remonter de précieuses informations sur la façon dont leur corps s'adapte à ce long séjour.

Les spationautes réaliseront également deux ou trois sorties dans l'espace.

Leur séjour permettra de doubler le record de durée pour une mission habitée chinoise, établi en septembre par les membres de la mission précédente, Shenzhou-12, restés trois mois dans Tianhe.

"La raison de ce séjour prolongé, c'est de gagner en expérience en matière de missions de longue durée", explique Erik Seedhouse, un professeur spécialisé dans les opérations spatiales à l'Université d'aéronautique Embry-Riddle, aux Etats-Unis. "La principale difficulté pour les astronautes, ça va être de maintenir leur masse musculaire et de réduire leur perte osseuse" dans un environnement en apesanteur qui affaiblit les organismes.

- "Assez mûres" -

Le nouvel équipage comprend deux hommes : Zhai Zhigang (55 ans), le premier Chinois à avoir effectué une sortie extravéhiculaire, en 2008, et Ye Guangfu (41 ans), dont c'est le premier vol spatial.

Ils feront équipe avec Wang Yaping (41 ans), qui participe à une nouvelle mission habitée, huit ans après un premier voyage en 2013, qui avait fait d'elle la deuxième Chinoise dans l'espace.

Connue pour avoir donné pendant son précédent séjour un cours de physique en direct à 60 millions d'écoliers grâce à une liaison vidéo, elle renouvellera l'expérience au cours de cette mission. Elle deviendra également la première Chinoise à effectuer une sortie dans l'espace.

Des photos publiées par l'agence spatiale montrent les trois astronautes saluant les personnes venues les encourager avant le lancement.

"La Chine ne va pas réinventer la roue" avec Shenzhou-13, note Chen Lan, un analyste du site internet GoTaikonauts.com, spécialisé dans le programme spatial chinois. "Cela ne constituera pas un grand défi pour la Chine car ses technologies sont maintenant assez mûres. Mais toute opération dans l'espace est par essence un défi..."

Cette mission est la cinquième sur les 11 (habitées et non habitées) nécessaires au total à la construction de la station spatiale chinoise, qui devrait être achevée fin 2022.

Appelée Tiangong ("Palais céleste"), elle sera semblable en taille à l'ancienne station soviétique Mir (1986-2001). Sa durée de vie sera d'au moins 10 ans.

- Robot et GPS -

Les deux autres modules constituant la station, nommés Mengtian et Wentian (des laboratoires), seront envoyés l'an prochain dans l'espace et arrimés à Tianhe. Ils permettront de faire des expériences en matière de biotechnologie, de médecine ou d'astronomie.

L'ambition chinoise de bâtir une station a été nourrie par le refus américain d'accepter des Chinois dans la Station spatiale internationale (ISS) - issue d'une collaboration entre Etats-Unis, Russie, Canada, Europe et Japon.

De son côté, l'agence spatiale chinoise a de nouveau assuré jeudi que des spationautes étrangers pourraient se rendre dans Tiangong.

La Chine investit depuis plusieurs décennies des milliards d'euros pour rattraper les autres puissances spatiales.

Elle est devenue en mai le deuxième pays, après les Etats-Unis, à faire évoluer sur Mars un petit robot. La Chine avait également posé début 2019 un engin sur la face cachée de la Lune - une première mondiale.

L'an passé, elle avait rapporté des échantillons lunaires et finalisé Beidou, son système de navigation concurrent du GPS américain. Elle a placé jeudi en orbite autour de la Terre son premier satellite d'observation du soleil.

A un horizon plus lointain, Pékin prévoit d'envoyer des humains sur la Lune (vers 2030) et d'y ériger une base avec la Russie.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.