Sondages de l'Élysée: d'anciens proches de Nicolas Sarkozy jugés dès lundi

L'ancien président français Nicolas Sarkozy à la sortie d’une cérémonie d'hommage à Samuel Paty dans la ville de Nice, sur la Côte d'Azur, à la veille du premier anniversaire de sa décapitation, le 15 octobre 2021.  (Valéry Hache/AFP)
L'ancien président français Nicolas Sarkozy à la sortie d’une cérémonie d'hommage à Samuel Paty dans la ville de Nice, sur la Côte d'Azur, à la veille du premier anniversaire de sa décapitation, le 15 octobre 2021. (Valéry Hache/AFP)
Short Url
Publié le Samedi 16 octobre 2021

Sondages de l'Élysée: d'anciens proches de Nicolas Sarkozy jugés dès lundi

  • En cause, d'un côté, des contrats de communication signés avec les sociétés de Patrick Buisson et du politiste Pierre Giacometti; de l'autre, des commandes directes de sondages entre 2007 et 2009 auprès de plusieurs instituts, en particulier Ipsos
  • Côté présidence, l'ex-bras droit de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, est poursuivi pour favoritisme et détournement de fonds publics par négligence

PARIS : Près de dix ans après la fin du quinquennat Sarkozy, l'ancien secrétaire général de la présidence Claude Guéant, l'ex-conseiller Patrick Buisson et trois autres personnes sont jugées à partir de lundi dans l'affaire des sondages de l’Élysée.

Pendant quatre semaines, la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris va parcourir les couloirs du "Château" entre 2007 et 2012 et se plonger dans le fonctionnement du pouvoir lors du mandat de Nicolas Sarkozy.

Protégé depuis l'origine dans ce dossier par son immunité présidentielle, l'ancien chef de l’État a été cité comme témoin au procès par l'association de lutte contre la corruption Anticor, à l'origine de l'affaire.

Nicolas Sarkozy ne se rendra pas au tribunal. Dans une lettre, l'ancien chef de l'État a indiqué qu'il n'entendait pas "déférer" à cette convocation, selon une source proche du dossier à l'AFP. Son entourage n'a pas souhaité s'exprimer.

Anticor avait porté plainte en 2010 après un rapport acide de la Cour des comptes en 2009.

Dans son tout premier examen des finances de l’Élysée, la juridiction financière avait épinglé une convention signée avec Publifact, la société du conseiller venu de l'extrême droite qui murmurait alors à l'oreille de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson.

Les investigations judiciaires, débutées après trois ans de bataille procédurale, avaient ensuite été élargie à d'autres activités de communication.

L'affaire avait jeté la lumière sur les multiples sondages payés par l’Élysée, traitant de la popularité du président, des réformes, questions d'actualité, échéances électorales, rivaux politiques, ministres ou encore de l'image de la nouvelle Première dame, Carla Bruni.

Le contenu et le nombre de ces études ne sont cependant pas l'objet de poursuites au procès qui s'ouvre lundi.

En cause lors des audiences à venir: d'un côté, des contrats de communication signés avec les sociétés de Patrick Buisson et du politiste Pierre Giacometti; de l'autre, des commandes directes de sondages entre 2007 et 2009 auprès de plusieurs instituts, en particulier Ipsos.

Représentant au total 7,5 millions d'euros, ces dépenses ont été réalisées en l'absence de publicité et d'appel d'offres, ce qui signe, pour le Parquet national financier (PNF), du favoritisme.

Patrick Buisson est en outre soupçonné de détournement de fonds publics.

Rémunéré 10.000 euros par mois pour une mission de conseil, le lobbyiste pouvait aussi livrer des sondages à sa libre appréciation. Entre 2007 et 2009, l'accusation en a compté 235, achetés puis revendus avec des marges de 65 à 71%, pour un bénéfice d'1,4 million d'euros.

- «Coutume» -

A l'époque, "il était établi, selon une coutume qui vaut loi, que depuis des décennies, l’Élysée n'était pas soumis au code des marchés publics", affirme l'avocate de Patrick Buisson, Florence Rault, qui plaidera la relaxe de son client, comme les conseils de tous les prévenus.

Tombé en disgrâce au sein de la droite en 2014 après la révélation d'enregistrements clandestins à l’Élysée, Patrick Buisson a soutenu pendant l'instruction que ses marges n'étaient pas "exorbitantes".

Il sera aussi jugé pour abus de biens sociaux, pour avoir fait supporter près de 180.000 euros de dépenses personnelles à ses entreprises, ce qu'il conteste.

Sur le banc des prévenus se tiendra par ailleurs Pierre Giacometti, ancien d'Ipsos, jugé pour recel de favoritisme en relation avec un contrat de conseil signé en 2008 par la société qu'il venait alors de fonder, Giacomettiperon - devenue No Com.

Côté présidence, l'ex-bras droit de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, est poursuivi pour favoritisme et détournement de fonds publics par négligence, comme Emmanuelle Mignon, ex-directrice de cabinet.

"Peut-on vraiment faire un appel à concurrence, quand un président de la République a d'ores et déjà choisi un conseiller en qui il a confiance ?" interroge notamment l'avocat de M. Guéant, Philippe Bouchez El-Ghozi.

Au cours de l'instruction, Emmanuelle Mignon a entre autres fait valoir qu'elle avait elle-même engagé une réforme des comptes de l’Élysée, où aucun appel d'offre n'avait jamais été réalisé.

L'ancien conseiller Julien Vaulpré comparaît lui aussi pour favoritisme.

Renvoyé devant le tribunal en 2019, un autre membre du cabinet, Jean-Michel Goudard, est depuis décédé.

Enfin, quatre sociétés seront jugées: le poids lourd des sondages Ipsos ainsi que Publifact, Publi-Opinion et No Com.

Ce dossier pose en particulier la question de "la manière dont Nicolas Sarkozy a exercé le pouvoir, utilisant l’Élysée et les moyens de l’État dans son intérêt personnel, se souciant avant tout de son image et de son éventuelle élection au mépris des règles de droit", a estimé l'avocat d'Anticor, Jérôme Karsenti.

L'ancien président a récemment été condamné à un an de prison ferme dans le dossier Bygmalion ainsi que dans l'affaire dite des "écoutes" - des sanctions dont il a fait appel.


«Marseille doit continuer à être debout», appelle Amine Kessaci, invité du conseil municipal

Short Url
  • Accueilli par des applaudissements nourris, le jeune homme a réclamé "des actions concrètes"
  • "Sans la rénovation des écoles, sans la création de services publics, sans l'action des centres sociaux, on ne pourra jamais sortir ces enfants des quartiers"

MARSEILLE: "Marseille doit continuer à être debout face à la guerre de la drogue", a appelé jeudi le militant écologiste Amine Kessaci, après le meurtre de son frère Mehdi en novembre, invité du dernier conseil municipal de la ville avant les prochaines élections municipales.

"Marseille a été debout, Marseille doit continuer à être debout face à la guerre de la drogue, face à celles et ceux qui veulent semer la terreur dans nos rues, qui veulent faire taire", a déclaré Amine Kessaci, 22 ans, endeuillé par la mort de deux de ses frères, dont un assassiné le 13 novembre sans doute pour le faire taire.

Accueilli par des applaudissements nourris, le jeune homme a réclamé "des actions concrètes". "Sans la rénovation des écoles, sans la création de services publics, sans l'action des centres sociaux, on ne pourra jamais sortir ces enfants des quartiers".

Pour le militant écologiste, "attaquer les petits jeunes au pied d'immeuble ne va pas stopper ces trafics internationaux". Il faut "exiger des pays comme l'Arabie Saoudite, comme le Qatar, comme la Thaïlande" d'extrader "les têtes de réseau qui vivent très bien de l'argent de la drogue, vivent loin du territoire et font couler le sang ici chez nous et nos enfants se retrouvent assassinés".

Mardi, lors de son déplacement à Marseille, le président de la République Emmanuel Macron a réaffirmé sa détermination à mener la "guerre" contre le narcotrafic.

Il a affiché sa volonté d'aller "chercher dans les pays où sont les têtes de réseau de la coopération, pour pouvoir saisir leurs biens, pour pouvoir arrêter les têtes de réseau, nous les restituer".

Le chef de l’Etat doit se rendre dimanche pour le Noël aux troupes aux Emirats arabes unis, où d'importants narcotrafiquants ont trouvé refuge, selon la justice française.


Pour le Noël des armées, Macron fait cette année le choix des Emirats

La ministre française de la Défense, Catherine Vautrin, quitte le palais présidentiel de l'Élysée à Paris après une réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, le 17 décembre 2025. (AFP)
La ministre française de la Défense, Catherine Vautrin, quitte le palais présidentiel de l'Élysée à Paris après une réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, le 17 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • En se rendant aux Émirats arabes unis pour le Noël des armées, Emmanuel Macron adresse un message de soutien aux militaires français tout en réaffirmant l’engagement stratégique de la France dans une région marquée par de fortes tensions géopolitiques
  • Ce déplacement met en lumière la solidité du partenariat de défense franco-émirien, pilier de la présence militaire française dans le Golfe et vecteur de stabilité régionale

En choisissant les Émirats arabes unis pour célébrer, les 21 et 22 décembre, le traditionnel Noël des armées françaises, le président Emmanuel Macron a voulu adresser un message clair à ses militaires engagés loin de leurs familles, mais aussi aux partenaires de la France dans une région marquée par de fortes turbulences géopolitiques.

Ce déplacement présidentiel, à la fois militaire et diplomatique, illustre la solidité d’un partenariat stratégique noué de longue date entre Paris et Abou Dhabi.

Comme le veut la tradition, le président de la République partagera un moment privilégié avec les forces françaises déployées sur place, après une séquence bilatérale avec les autorités émiriennes.

Selon le palais de l’Élysée, Emmanuel Macron se rendra directement auprès des militaires : il dînera avec eux, avant de consacrer la matinée suivante à des échanges de terrain et à des démonstrations opérationnelles, au plus près de la réalité de leur engagement en période de fêtes.

Si le choix des Émirats arabes unis n’a rien d’anodin, c’est parce que la région concentre aujourd’hui un grand nombre de crises majeures : conflits persistants au Moyen-Orient, tensions maritimes affectant le commerce mondial, instabilité chronique de plusieurs États.

Un déplacement stratégique dans une région sous tension

Le Golfe est devenu un carrefour stratégique où se croisent enjeux sécuritaires, diplomatiques et économiques et, en s’y rendant, le chef de l’État entend rappeler que la France demeure un acteur militaire et diplomatique engagé à l’échelle mondiale.

Mais ce déplacement est aussi l’occasion d’incarner la relation de confiance qui lie Paris et Abou Dhabi depuis plus de trente ans.

Le partenariat de défense franco-émirien, formalisé et renforcé par un accord signé en 2009, s’est progressivement imposé comme l’un des piliers de la présence française dans la région. Il repose sur une coopération étroite, une interopérabilité accrue des forces et un partage d’objectifs communs en matière de stabilité régionale.

Les Émirats arabes unis accueillent en effet un dispositif militaire français structurant. À Abou Dhabi se trouve un état-major interarmées, à la tête duquel est placé un amiral commandant à la fois les Forces françaises aux Émirats arabes unis (FFAU) et les forces françaises déployées dans l’océan Indien.

Cette implantation est complétée par une base navale française, ainsi que par une base aérienne située à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale, où sont notamment stationnés des avions de combat Rafale.

À environ 70 kilomètres à l’ouest d’Abou Dhabi, dans une zone désertique, est également déployé le 5ᵉ régiment de cuirassiers, équipé de matériels de dernière génération, dont des chars Leclerc et des véhicules blindés de combat.

C’est sur ce site que se déroulera l’essentiel de la séquence militaire du déplacement présidentiel, avec une démonstration interarmées illustrant les capacités opérationnelles françaises.

Au total, près de 900 militaires français sont stationnés aux Émirats arabes unis. Ils jouent un rôle clé dans plusieurs opérations majeures.

Un partenariat militaire franco-émirien au cœur de la présence française dans le Golfe

Les moyens aériens basés aux Émirats contribuent notamment à l’opération Chammal de lutte contre le terrorisme, tandis que les capacités maritimes participent à l’opération européenne Aspides, destinée à sécuriser le trafic international en mer Rouge, récemment menacé par des attaques visant la navigation commerciale.

Au-delà de la dimension opérationnelle, la présence française aux Émirats arabes unis constitue un symbole fort de coopération stratégique et traduit la volonté partagée de renforcer la stabilité régionale, de sécuriser les grandes routes maritimes internationales et de soutenir les efforts de paix dans des zones fragilisées comme l’Irak, le Yémen, la Libye ou encore le Soudan.

Tous ces sujets pourraient être abordés lors des échanges entre le président français et le président émirien, Cheikh Mohamed ben Zayed.

En se rendant auprès des forces françaises à Noël, accompagné de la ministre des Armées, Emmanuel Macron entend surtout témoigner de son attachement personnel aux militaires engagés loin de la métropole.

Le message qu’il veut leur adresser est autant humain que politique, puisqu’il s’agit d’exprimer la reconnaissance de leur engagement et d’affirmer la crédibilité militaire française.

Dans un contexte international tendu, le choix des Émirats arabes unis pour le Noël des armées apparaît ainsi comme un signal fort : celui d’une France fidèle à ses alliances, pleinement investie dans la sécurité internationale et consciente que sa présence militaire est indissociable de relations diplomatiques durables et de partenariats stratégiques solides.


Municipales à Paris: vers un accord historique à gauche dès le premier tour

A  Paris, socialistes, écologistes et communistes s'apprêtent à sceller pour la première fois leur union dès le premier tour des municipales, derrière l'ex-premier adjoint socialiste Emmanuel Grégoire. Une alliance arrachée au terme de négociations délicates, mais réclamée sur le terrain face à une droite revigorée autour de Rachida Dati. (AFP)
A Paris, socialistes, écologistes et communistes s'apprêtent à sceller pour la première fois leur union dès le premier tour des municipales, derrière l'ex-premier adjoint socialiste Emmanuel Grégoire. Une alliance arrachée au terme de négociations délicates, mais réclamée sur le terrain face à une droite revigorée autour de Rachida Dati. (AFP)
Short Url
  • Depuis 09H00 ce mercredi, les écologistes parisiens sont invités à voter pour cet accord afin de faire "une liste commune, une union très très large de toutes les forces de gauche qui le souhaitent. C'est nouveau, c'est vraiment quelque chose d'historique
  • Si socialistes et écologistes gouvernent ensemble la capitale depuis 2001, ils n'avaient encore jamais mené campagne commune dès le premier tour

PARIS: A Paris, socialistes, écologistes et communistes s'apprêtent à sceller pour la première fois leur union dès le premier tour des municipales, derrière l'ex-premier adjoint socialiste Emmanuel Grégoire. Une alliance arrachée au terme de négociations délicates, mais réclamée sur le terrain face à une droite revigorée autour de Rachida Dati.

Depuis 09H00 ce mercredi, les écologistes parisiens sont invités à voter pour cet accord afin de faire "une liste commune, une union très très large de toutes les forces de gauche qui le souhaitent. C'est nouveau, c'est vraiment quelque chose d'historique pour nous", a déclaré sur franceinfo le candidat écologiste David Belliard.

Si socialistes et écologistes gouvernent ensemble la capitale depuis 2001, ils n'avaient encore jamais mené campagne commune dès le premier tour.

Cet accord, qui prévoit le désistement de David Belliard et de son homologue communiste Ian Brossat, sera soumis au vote des trois formations politiques, dont les 2.500 adhérents écologistes.

"Ce soir, dans la nuit, on connaîtra la réponse et (...) dès demain (jeudi) moi je suis prêt, dans toutes les configurations, à continuer la campagne", a ajouté M. Belliard, disant souhaiter "bousculer cette élection en faisant quelque chose d'historique".

"Quand une droite extrémisée menace, nous avons le devoir d'unir nos forces", a posté sur X Ian Brossat.

Interrogé sur la possibilité d'une union au second tour avec LFI, David Belliard s'est dit favorable à une "candidature unique à gauche".

"On est dans une élection difficile, dans laquelle il y a des enjeux (...) énormes pour Paris (...)  Et nous avons face à nous une droite qui est une droite populiste, affairiste, qui aujourd'hui est très brutale", a-t-il souligné.

Selon l'accord consulté par l'AFP, les partenaires s'engagent "à tout faire pour qu'il n'y ait qu'une seule liste de gauche au second tour", excluant toute alliance avec le candidat Horizons soutenu par Renaissance Pierre-Yves Bournazel.

"Parfois douloureux" 

Initialement annoncée pour octobre, cette alliance, qui devrait également associer Place publique et possiblement L'Après (ex-LFI), est le fruit de plus de trois mois de tractations serrées.

"Si un accord historique comme celui-ci n'avait jamais été réalisé auparavant c'est d'abord parce que c'est difficile et parfois douloureux. Cela implique que certains sortent des listes", a glissé une source socialiste.

Les discussions achoppaient notamment sur la place des écologistes en lice pour le Conseil de Paris dans un contexte de changement de mode de scrutin. Cette réforme est vivement critiquée par l'exécutif sortant, qui y voit une manoeuvre visant à faire gagner la droite.

Selon l'accord, 36 écologistes seraient éligibles contre 28 élus actuellement.

Source de profondes crispations chez les militants socialistes, les écologistes ont également obtenu que David Belliard soit tête de liste dans le XIe arrondissement, où fut élu Léon Blum et où l'est l'actuelle maire socialiste Anne Hidalgo. Une troisième mairie verte en plus de celles du XIIe et du XIVe qu'ils administrent déjà.

"C'est une révolution du point de vue de la gouvernance car il prévoit un meilleur partage entre les différents membres de cette alliance au sein de laquelle personne n'aura la majorité seul", souffle un cadre écologiste.

Revendiquant leur rôle central dans la transformation de l'espace public, de l'essor des pistes cyclables aux "rues aux écoles", les écologistes conditionnaient de fait leur retrait à l'obtention de concessions significatives.

L'accord prévoit également un renforcement des pouvoirs des maires d'arrondissement.

Parmi les "marqueurs communs" figurent notamment la revalorisation du périscolaire, un service de garde d'enfant universel, l'objectif de 40% de logement public (dont 30% de logement social), ou encore la poursuite de la piétonnisation et du verdissement de la ville.

Parmi les points de divergence, on trouve l'avenir du Parc des Princes.

"C'est un rassemblement historique qui a un coût très important pour les socialistes", a reconnu une source à gauche, pour qui les écologistes en sortiront "renforcés" alors qu'ils "reculent partout en France".

"Avec cette liste d'union il y aura un effet vote utile (...) Ca va forcément ouvrir une dynamique", estime-t-on de même source.

A l'instar de Paris, la plupart des grandes villes dirigées par la gauche ont franchi le pas d'une alliance dès le premier tour.