Bygmalion: Sarkozy condamné à un an de prison ferme, va faire appel

L'ex-président français Nicolas Sarkozy (Photo, AFP).
L'ex-président français Nicolas Sarkozy (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 01 octobre 2021

Bygmalion: Sarkozy condamné à un an de prison ferme, va faire appel

  • L'ancien président français Nicolas Sarkozy a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Paris à la peine maximale de un an de prison ferme pour financement illégal de sa campagne pour la présidentielle 2012
  • La peine sera directement aménagée, a précisé le tribunal

 PARIS: Nicolas Sarkozy a été condamné jeudi à un an de prison ferme pour le financement illégal de sa campagne présidentielle perdue de 2012 dans le dossier Bygmalion, une décision à ses yeux "injuste" dont il va faire appel.

Il y a sept mois, il était devenu le premier ancien président de la Ve République à être condamné à une peine de prison ferme - trois ans dont deux avec sursis - pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite "des écoutes". Il a également fait appel de ce jugement.

Sur son compte Twitter, l'ex-chef de l'Etat a jugé que le droit "a été une nouvelle fois bafoué" par cette décision, estimant avoir été déjà sanctionné dans ce dossier par le Conseil constitutionnel, qui avait rejeté ses comptes de campagne en 2013 et l'avait condamné à rembourser les dépenses supérieures au plafond légal.

"Je demande simplement que le droit soit appliqué pour moi comme pour n'importe quel autre justiciable", a poursuivi M. Sarkozy, en ajoutant qu'il avait fait appel du jugement et qu'il irait "jusqu'au bout".

L'ancien chef de l'Etat n'était pas présent pour entendre le jugement. Pendant les cinq semaines du procès en mai-juin, il ne s'était déplacé qu'une seule fois, le jour de son interrogatoire.

Un murmure général a parcouru la salle d'audience, pleine, au moment de l'annonce de sa peine, plus sévère que celle requise par le parquet (un an dont six mois avec sursis).

Le tribunal a demandé à ce qu'elle soit directement aménagée, à domicile sous surveillance électronique. Nicolas Sarkozy ne portera cependant pas de bracelet dans l'immédiat, la peine étant suspendue par l'appel et ne s'appliquera pas d'ici au second procès.

«Mieux qu'un autre»

Dans son jugement, le tribunal a estimé que l'ancien locataire de l'Elysée (2007-2012) avait "poursuivi l'organisation de meetings" électoraux, "demandant un meeting par jour", alors même qu'il "avait été averti par écrit" du risque de dépassement légal, puis du dépassement effectif.

"Ce n'était pas sa première campagne, il avait une expérience de candidat, une connaissance du droit", a insisté la présidente Caroline Viguier. 

L'ex-chef de l'Etat "connaissait le montant légal du plafond" des dépenses autorisées. "Il a volontairement omis d'exercer un quelconque contrôle sur les dépenses engagées". 

Elles se sont élevées à un total de 42,8 millions d'euros, près du double du plafond légal à l'époque.

Contrairement à ses 13 coprévenus - anciens cadres de la campagne et de l'UMP (devenue LR) et de la société Bygmalion qui a organisé les meetings, experts-comptables - M. Sarkozy n'était pas mis en cause pour le système de double facturation imaginé pour masquer l'explosion des dépenses de campagne autorisées en les attribuant à l'UMP.

Les autres prévenus ont tous été reconnus coupables de complicité de "financement illégal de campagne", et d'avoir pris part, à divers degrés, à la mise en place de la fraude. "Ils ont fabriqué de faux documents", "validé des fausses factures" ou "participé à l'élaboration d'un compte de campagne falsifié", selon le tribunal.

Pendant le procès, seuls quatre prévenus - trois ex-cadres de Bygmalion et Jérôme Lavrilleux, le directeur adjoint de la campagne - avaient reconnu une responsabilité. Les autres "n'avaient rien vu, rien su, rien entendu", avait moqué le parquet. 

Ils ont été condamnés à des peines toutes plus lourdes que celles requises par l'accusation, de deux à trois ans et demi de prison dont une partie avec sursis.

Toutes les peines fermes seront directement aménagées, sous surveillance électronique à domicile, a précisé la présidente. 

Les réactions politiques à la condamnation de Sarkozy

Voici de nouvelles réactions politiques à la condamnation jeudi de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bygmalion à la peine maximale d'un an de prison ferme pour financement illégal de sa campagne pour la présidentielle 2012:

  • Gérard Larcher, président LR du Sénat: "Je veux exprimer tout mon soutien au président Sarkozy qui traverse une épreuve difficile et humainement éprouvante. Je souhaite que l’appel lui permette de rétablir son honneur. Je lui renouvelle toute mon amitié." 
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  • Aurélien Pradié, député et secrétaire général des Républicains: "L’honneur de Nicolas Sarkozy a été de servir la France et les Français. Toute sa vie. Passionnément et courageusement. En étant un grand Président. Rien n’abîmera jamais cet honneur là. Ni pour ses amis, ni pour nos concitoyens." (Twitter)
  • Parti Les Républicains: "Après une décision de justice qui ne va pas manquer de choquer beaucoup de nos compatriotes, nous témoignons à Nicolas Sarkozy notre soutien ainsi que notre immense fierté de l’avoir eu comme Président de la République." 
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  • Jean Rottner, président LR de Grand Est: "Cette décision de justice est lourde, elle est étonnante (...) Je connais l’homme, je connais sa force, sa capacité de rebond. Je connais aussi sa famille. Je leur adresse vraiment toute mon amitié dans ces moments difficiles. (...) Nicolas Sarkozy a été un grand président de la République et je pense qu’il pourra encore apporter à la droite française"
  • Aurélien Taché, député ex-LREM: "Les accusations de justice politique sont très graves. Nicolas Sarkozy a allègrement violé la loi et une justice indépendante l'a démontré, preuve que quand on l'attaque, la démocratie ne se laisse pas faire. Tous les démocrates devraient s'en féliciter." 
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«Fatigué»

Jérôme Lavrilleux, condamné à trois ans de prison dont un an avec sursis, a annoncé qu'il ne comptait pas "pour l'instant" faire appel de sa condamnation. "Je suis fatigué de tout ça", a-t-il dit à la presse.

Les ex-cadres de Bygmalion et de l'UMP devront en outre verser au total plus de 80 000 euros au parti Les Républicains (ex-UMP) pour le préjudice subi.

À l'audience, le jour de son interrogatoire, M. Sarkozy avait tout nié en bloc. 

"Il y a eu des fausses factures et des conventions fictives, c'est avéré" mais "l'argent n'a pas été dans ma campagne, sinon ça se serait vu", avait martelé l'ancien chef de l'Etat, estimant que Bygmalion - fondé par des très proches de son rival Jean-François Copé - s'était "goinfré" sur sa campagne.

Sa défense avait plaidé la relaxe.

L'absence de Nicolas Sarkozy à l'audience pendant la grande majorité du procès avait ulcéré le parquet, qui avait estimé qu'il se plaçait ainsi "au-dessus de la mêlée".

La "totale désinvolture" de celui qui "ne regrette visiblement rien" est "à l'image de la désinvolture dans sa campagne", avait lancé la procureure Vanessa Perrée.

Révélé deux ans après la défaite de M. Sarkozy, le scandale avait entraîné des déflagrations politiques en série à droite.

La condamnation de l'ex-président a suscité de nombreuses réactions dans son camp. Les deux candidats à la présidentielle de 2022 Valérie Pécresse et Xavier Bertrand lui ont exprimé leur "amitié" et le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau a regretté la "sévérité aussi inhabituelle qu'exorbitante" du jugement.

Quant au Premier ministre Jean Castex, il a lui aussi manifesté "à titre personnel" son "amitié" et son "affection" à M. Sarkozy, dont il fut un collaborateur à l'Elysée entre 2010 et 2012.


Crise de la dermatose en France : les vétérinaires cibles de menaces

La colère des agriculteurs français contre l'abattage des troupeaux affectés par cette maladie, qui a d'abord visé le gouvernement, s'est aussi tournée depuis plusieurs jours contre les vétérinaires, chargés des "dépeuplements" des bovins, selon les termes utilisés par l'Ordre des vétérinaires, institution professionnelle chargée d'encadrer la profession. (AFP)
La colère des agriculteurs français contre l'abattage des troupeaux affectés par cette maladie, qui a d'abord visé le gouvernement, s'est aussi tournée depuis plusieurs jours contre les vétérinaires, chargés des "dépeuplements" des bovins, selon les termes utilisés par l'Ordre des vétérinaires, institution professionnelle chargée d'encadrer la profession. (AFP)
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  • La colère des agriculteurs français contre l'abattage des troupeaux affectés par cette maladie, qui a d'abord visé le gouvernement, s'est aussi tournée depuis plusieurs jours contre les vétérinaires, chargés des "dépeuplements" des bovins
  • "Il a essayé de péter ma vitre (de voiture) avec son poing", a raconté à l'AFP une vétérinaire libérale exerçant dans la Savoie (est), qui a requis l'anonymat à la suite de cet incident avec des éleveurs

PARIS: "Vétérinaires = assassins", cliniques taguées "vétos = collabos"... "On a le droit à tout", déplore David Quint, président du Syndicat français des vétérinaires libéraux, qui témoigne du malaise dans la profession, en première ligne dans la gestion de l'épizootie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

La colère des agriculteurs français contre l'abattage des troupeaux affectés par cette maladie, qui a d'abord visé le gouvernement, s'est aussi tournée depuis plusieurs jours contre les vétérinaires, chargés des "dépeuplements" des bovins, selon les termes utilisés par l'Ordre des vétérinaires, institution professionnelle chargée d'encadrer la profession.

"Il a essayé de péter ma vitre (de voiture) avec son poing", a raconté à l'AFP une vétérinaire libérale exerçant dans la Savoie (est), qui a requis l'anonymat à la suite de cet incident avec des éleveurs.

Durant l'été, elle a été mandatée pour abattre un cheptel dans une exploitation. "Deux voitures se sont garées au milieu de la route comme des cowboys pour nous bloquer le passage et on nous a demandé si nous étions +fiers de ce que nous avions fait+, mon confrère et moi", se souvient-elle.

"Ils étaient quatre, c'était stressant, j'ai appelé la gendarmerie et porté plainte le soir même", rapporte la vétérinaire.

"Pris en étau" 

"On est pris en étau entre la souffrance du monde agricole d'un côté et le fait de devoir faire notre métier de l'autre", a regretté auprès de l'AFP Jean-Yves Gauchot, président de la Fédération des syndicats vétérinaires.

Lundi, le vétérinaire a reçu cette menace: "dans un autre temps, votre tête aurait fini au bout d'une pique", après s'être exprimé sur la chaîne d'information BFMTV, une première en 35 années d'expérience.

Une enquête a été ouverte mardi par le parquet de Bergerac (sud-ouest) pour menaces de mort après la plainte du praticien.

"Il ne faut pas laisser passer", défend-il, appelant ses confrères à porter plainte en cas de menaces.

Il n'y a "rien qui justifie que l'on menace quelqu'un de mort", a réagi mardi David Quint, lors d'une conférence de presse de l'Ordre des vétérinaires et de plusieurs organisations syndicales, qualifiant ces intimidations d'"inacceptables".

La stratégie gouvernementale de lutte contre cette maladie animale très contagieuse, non transmissible à l'homme mais qui peut toucher très durement le cheptel, prévoit l'abattage systématique d'un troupeau dès la détection d'un cas, ce qui cristallise les tensions d'une partie des agriculteurs, notamment de la Coordination rurale (deuxième syndicat) et de la Confédération paysanne (3e).

"N'allez pas trop loin sinon vous n'aurez plus de vétérinaires !", a mis en garde le président du Conseil national de l'Ordre, Jacques Guérin, interrogé par l'AFP en marge de la conférence.

Droit de retrait ? 

Face à la pression qui a "monté d'un cran", il a appelé les vétérinaires à faire valoir leur droit de retrait "si les conditions ne réunissent pas leur sécurité et celle de leurs proches".

Cela signifie qu'un vétérinaire habilité et mandaté par une préfecture pour abattre un élevage pourrait refuser sa tâche, tout en argumentant les raisons auprès du préfet, explique l'Ordre, qui ne soutiendra toutefois pas les clauses de retrait "de principe".

Le standard de l'Ordre des vétérinaires est "submergé d'appels de personnes complotistes, antivax, anti-tout, qui déversent des tombereaux de bêtises à l'encontre de la profession. Cela finit par impacter fortement le moral des vétérinaires", déplorait son président il y a quelques jours auprès de l'AFP.

"C'est inadmissible de s'en prendre aux vétérinaires", a réagi auprès de l'AFP Stéphane Galais, porte-parole de la Confédération paysanne, arguant que la "responsabilité du climat de défiance" est à "aller chercher du côté du ministère de l'Agriculture".

La Coordination rurale, syndicat concurrent, "condamne" également "toutes les menaces" envers les vétérinaires, selon François Walraet, secrétaire général du syndicat, joint par l'AFP.

"Ce sont nos partenaires (...) Ce n'est pas à eux qu'il faut s'adresser si on veut que le protocole évolue", abonde-t-il.

Les mesures actuelles sont "absolument ce qu'il faut faire" pour éradiquer ce "virus extrêmement résistant dans les milieux extérieurs", insiste par ailleurs la présidente de l'association de vétérinaires SNGTV, Stéphanie Philizot.


Explosion d'un immeuble dans l'Ain: un troisième corps retrouvé

Lors d'une visite sur les lieux mardi, le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez avait déclaré qu'une personne "manque à l'appel, qui était probablement occupante d'un des logements". (AFP)
Lors d'une visite sur les lieux mardi, le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez avait déclaré qu'une personne "manque à l'appel, qui était probablement occupante d'un des logements". (AFP)
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  • Selon les secours, "des moyens supplémentaires déployés mardi ont permis de lancer des recherches afin de retrouver une personne portée manquante, ainsi que de procéder à des reconnaissances de sécurité dans les bâtiments environnants"
  • "La personne a été retrouvée après une heure trente (de fouilles) avec les pelleteuses", a détaillé auprès de l'AFP une source secouriste

LYON: Le corps d'une femme a été retrouvé mardi soir à Trévoux dans l'Ain, au lendemain de l'explosion d'un immeuble de quatre étages qui a fait deux autres victimes, des garçons de 3 et 5 ans, ont indiqué mercredi les secours.

"La victime manquante a été retrouvée décédée peu après 20H00 dans les décombres par les sapeurs pompiers", ont indiqué les secours dans un communiqué, précisant qu'il s'agit d'une femme.

Selon les secours, "des moyens supplémentaires déployés mardi ont permis de lancer des recherches afin de retrouver une personne portée manquante, ainsi que de procéder à des reconnaissances de sécurité dans les bâtiments environnants", ont précisé les secours.

"La personne a été retrouvée après une heure trente (de fouilles) avec les pelleteuses", a détaillé auprès de l'AFP une source secouriste.

Lors d'une visite sur les lieux mardi, le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez avait déclaré qu'une personne "manque à l'appel, qui était probablement occupante d'un des logements".

Deux frères âgés de 3 et 5 ans avaient été retrouvés lundi dans la soirée sous les décombres, en arrêt cardio-respiratoire et n'avaient pas pu être réanimés.

Outre les trois décès, 13 personnes ont été hospitalisées en urgence relative, 53 autres ont été prises en charge pour des blessures légères ou en cellule psychologique, selon le bilan des secours.

Les gendarmes sont chargés d'une enquête menée sous l'égide du parquet de Bourg-en-Bresse pour déterminer les causes de l'explosion qui a eu lieu vers 17H30 lundi au rez-de-chaussée de l'immeuble.

Le maire de Trévoux, Marc Péchoux, a évoqué devant la presse la piste d'une explosion due au gaz mais le parquet a souligné mardi dans un communiqué qu'à ce stade, les causes exactes n'étaient "pas encore déterminées avec certitude".

Au total 22 appartements et 7 maisons individuelles sont désormais inhabitables. Mardi, les propriétaires de 14 maisons ont pu regagner leur domicile, qui présentent "des dégâts mineurs", selon les secours.


Commerce: Macron dit préférer une politique "coopérative" avec la Chine aux droits de douane

Le président français Emmanuel Macron attend avant d'accueillir le président roumain à l'Élysée, à Paris, le 9 décembre 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron attend avant d'accueillir le président roumain à l'Élysée, à Paris, le 9 décembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron privilégie une approche coopérative avec la Chine pour corriger des déséquilibres commerciaux « non viables », tout en gardant l’option de droits de douane si Pékin ne réagit pas
  • Il appelle l’UE à renforcer sa compétitivité, à mieux mobiliser son épargne et à promouvoir l’euro

PARIS: Emmanuel Macron, qui avait menacé d'imposer à la Chine des droits de douane européens dans les "prochains mois", appelle dans une tribune publiée mardi dans le Financial Times à privilégier une approche "coopérative" avec Pékin pour résorber les déséquilibres commerciaux qui ne sont "plus viables".

"Imposer des droits de douane et des quotas sur les importations chinoises serait une réponse non coopérative", dit le président français dans le quotidien des affaires britannique.

"Nous devons reconnaître que ces déséquilibres sont à la fois le résultat d'une faible productivité européenne et de la politique chinoise d'une croissance tirée par les exportations. Poursuivre dans cette voie risque d'entraîner un conflit commercial grave, mais la Chine et l'UE ont toutes deux les moyens de corriger ces déséquilibres", plaide-t-il.

Au retour de son déplacement en Chine début décembre, Emmanuel Macron avait affirmé avoir prévenu les dirigeants chinois que "s'ils ne réagissaient pas" pour réduire leur excédent commercial qui ne cesse d'augmenter avec l'Union européenne, les Européens seraient "contraints, dans les tout prochains mois, de prendre des mesures fortes" comme "par exemple des droits de douane sur les produits chinois".

"Je préfère de loin la coopération, mais je plaiderai en faveur de cette dernière solution si nécessaire", explique-t-il dans le Financial Times, tout en se montrant plus conciliant.

"Je suis toutefois convaincu qu'en tenant véritablement compte des besoins et des intérêts de chacun, nous pouvons établir un agenda macroéconomique international qui profitera à tous", ajoute-t-il en effet, rappelant que "la résolution des déséquilibres mondiaux sera au cœur de l'agenda de la présidence française du G7" en 2026.

Pour montrer que l'Europe est prête à faire sa part dans cette approche "coopérative", le président français prône "un nouveau programme économique fondé sur la compétitivité, l'innovation et la protection" au niveau des Vingt-Sept.

"Afin de financer les investissements dont nous avons besoin, l'Europe doit tirer parti de son pool d'épargne d'environ 30.000 milliards d'euros", en en dirigeant une plus grande partie vers les entreprises européennes, estime-t-il.

"L'Europe devrait également chercher à renforcer le rôle international de l'euro à travers le développement de stablecoins en euros et l'introduction d'un euro numérique", ajoute-t-il parmi les mesures proposées.

Emmanuel Macron entend porter ces positions aussi lors du prochain Conseil européen, jeudi à Bruxelles.